5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 09:41

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SAINT ELME 4 & 5




 

C'est de qui ? Peeters et Lehman



 

Les Couv':

 

 



 

C’est paru chez qui?  Delcourt




 

Déjà croisés sur le site? Oui




 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Après la mort du magnat de l’eau de Saint Elme, son beau père, mafieux en col blanc psychopates entouré d’une cohorte de porte flingues, débarque dans la bourgade thermale où les frangins détectives préparent leur revanche quitte à ce qu’il y ait de nombreux dommages collatéraux.



 

Au vu des forces en présence, des enjeux divers et des griefs respectifs, la conclusion ne peut être que sanglante et c’est à un véritable Alamo montagnard - où Dame Nature s’invite même- que l’on assiste dans le dernier tome.



 

Si l’idée de départ, à savoir faire une sorte de Twin Peaks version roman noir à la française, est autant assumée que respectée, comme dans la série TV en question des zones d’ombres persistent à la fin de ce Saint Elme qui fait se demander si la multiplication des protagonistes et le mélange des genres et intrigues n’auraient pas gagnés à être un peu allégés.



 

Peut-être pas aussi abouti que la colossale précédente collaboration de ces deux artistes majeurs de la scène Franco-Belge (L’Homme Gribouillé pour mémoire), Saint Elme a le mérite, notamment par sa partie graphique virtuose que ce soit dans la narration, le découpage ou encore la colorisation, de décontenancer son lecteur en le faisant sortir de sa zone de confort, en brouillant quelques repères et en le laissant un peu perplexe, chose que peu des parutions de ces dernières années peut se targuer d’avoir réalisé; et c’est déjà très bien.




 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : ANTHOLOGY RESSOURCES 2



 

C'est de qui ? Dean Hurley



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?  Puisque l’on parlait de David Lynch ci dessus, battons le fer pendant qu’il est chaud et, par extension, intéressons nous à l’oeuvre d’un collaborateur musical du real qui, s’il n’a pas eu la place d’un Angelo Badalamenti par exemple, a néanmoins pas mal imposé sa patte.



 

Dean Hurley, compositeur arrangeur touche à tout a en effet été  superviseur de la musique et du panorama sonore de pas mal des créations de Lynch, qu'elles soient cinématographiques ou non.

 

Dans ces Anthology Ressources (dont Lynch n’a pas hésité à se servir pour la troisième et tardive saison de Twin Peaks d’ailleurs)  il propose un panel de pistes sonores composées au hasard de souffle, de bruits de cymbales, de larsen électrique, de nappes de claviers ou encore de mélodies plus classiques mais traitées à la reverb’ entre autres effets.

 

L’ensemble est évidemment placé sous le signe de l’étrangeté et d’une certaine noirceur ce qui, vous l’aurez compris, est en osmose avec cette conclusion de Saint Elme.





 

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2 février 2024 5 02 /02 /février /2024 10:04

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES SEMI-DEUS 1




 

C'est de qui ? Deschard & Fournier



 

La Couv':


 


 

C’est paru chez qui?  Glénat




 

Déjà croisés sur le site? Non




 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde de fantasy où des enfants sont affublés de puissants pouvoirs aléatoires, Asmodée une jeune fille que sa famille de paysans ne pouvait plus nourrir est donnée à la cour où elle développe un don de transformation.

 

Mais les pouvoirs de ces orphelins sont acquis après  de terribles expériences qui peuvent s’avérer fatales. Élevés par une reine aussi mystérieuse que dangereuse qui n’hésite pas à employer la manière forte plutôt que la diplomatie avec les royaumes voisins, les jeunes gens, appelés semi-déus vont servir les terribles intérêts royaux, à commencer par notre malchanceuse héroïne.



 

C’est peu dire que le premier tome des Semi-Deus mélange les genres et influences avec une certaine réussite, construisant un univers au background qui ne demande qu’à être développé.

 

Les puristes regretteront peut être le trait un peu trop axé manga, qui à mon sens, place un peu la série à cheval entre le shonen -de par son style graphique justement- et la BD franco belge - de par le format et la colo adoptés- au risque de ne pas forcément toucher tous les publics visés.

 

L’avenir nous dira si la qualité de l’ensemble le fait dépasser ces limites.











 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE ELDER SCROLLS 



 

C'est de qui ? J. Soule



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ?  S’il n’a jamais eu les honneurs (hum!) du cinéma ou de la télévision, le compositeur Jérémy Soule s’est  spécialisé dans la B.O de jeux vidéos à succès (il a quelques franchises à son tableau de chasse, de Baldur’s Gate à Harry Potter en passant par la série qui nous intéresse aujourd’hui : The Elder Scrolls.



 

Déjà responsable de la musique du second volet de la saga vidéo ludique en 2022 il a ensuite signé celles de tous les suivants jusqu’à la version on line d’il y a quelques années.

 

A l’écoute du score fourni de Morrowind, aux pistes balayant un large éventail d’ambiances, on se dit que les compositions de Soule n’ont pas grand-chose à envier à celle d’un James Newton Howard ou d'un John Powell avec qui il partage un sens de la composition oscillant entre underscoring dosé et débordements épiques (voire faciles mais ne crachons pas dans la soupe).

 

Toute la batterie des composants de la fantasy sont présents ici aet on y entend même une harpe plus rare mais d’autant plus efficace.

 

Une B.O “adulte” qui a fait du bien à cette bd “ado”.







 

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bobd
31 janvier 2024 3 31 /01 /janvier /2024 10:54

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? BANANA SIOULE




 

C'est de qui ? Sanlaville



 

La Couv':

 



 

C’est paru chez qui?  Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Oui




 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Fille de fermier dans une bourgade du futur, Héléna va se découvrir un talent pour la sioule, jeu de balle aussi célèbre que dangereux vu que les règles peuvent être aussi variées que ce qu'elles peuvent être mortelles.

 

Mais son don est-il aussi naturel que l’on pourrait penser? Et les crises de fureur de son père ne sont-elles pas suspectes?

 

Très vite elle va monter les échelons et devenir l’une des plus prometteuses sportives de la discipline avant d’être rattrapée par tout ce que la célébrité peut apporter comme revers: sacrifice de la vie privée et des amitiés d’antan, pression des médias et des sponsors, perte des repères d’antan, j’en passe et des meilleurs.



 

Avec cette trilogie manfra (contractions de manga et français pour les non aficionados), Michael Sanlaville  déclare une fois encore (après l’excellent Lastman) son amour du médium, tout en y apposant sa patte à la fois scénaristique et graphique dans un hommage aux classiques que peuvent être aussi bien les mangas de sport à la Captain Tsubasa que ceux de baston d’arène à la Dragon Ball ou les Chevaliers du zodiaque.



 

Pensé pour un public large, Banana Sioule de par son humour, sa fraîcheur, la maîtrise de ses cadrages et sa narration survitaminée,  plaira  autant aux ados amateurs de mangas actuels qu’aux nostalgiques de ceux de l'époque du club Dorothée (et ne voyez là aucun jugement de valeur, bien au contraire!)




 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LOVE DETAH ROBOTS S.3



 

C'est de qui ? Divers



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ?  Série d’animation d’anthologie qui ressemble parfois plus à un panel de tout ce qu’il est possible de faire aujourd’hui dans le domaine avec l’informatique, peut être Cassandre annonciatrice d’une ère de D.A réalisés exclusivement par l’I.A , Love Death & Robots, en plus d’être souvent complètement bluffante graphiquement  recèle quelques perles coté histoires.

 

Cela étant j’ai trouvé qu’au fil des saisons (3 actuellement si je ne me trompe) la qualité des scénarios avait sensiblement baissé au profit de visuels toujours plus impressionnants (perso, mes 2 épisodes préférés sont Le Témoin” avec son meurtre en “miroir” et sa course poursuite urbaine décoiffante, et Jibaro et ses visuels envoutants) 

 

Les thèmes sont très variés, allant der la comédie noire décalée à la satire sociétale en passant par le thriller futuriste tendu et, évidemment, les ambiances musicales sont au diapason.

 

Ainsi en picorant un peu dans la B.O de cette 3) saison, on trouvera largement de quoi accompagner la trilogie hommage de Sanlaville et ses atmosphères mélangées.






 

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29 janvier 2024 1 29 /01 /janvier /2024 08:57

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? THORGAL. WENDIGO.




 

C'est de qui ? F. Duval et C Rouge



 

La Couv':

 



 

C’est paru chez qui?  Le Lombard




 

Déjà croisés sur le site? Oui




 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? On le sait, les dieux ont une dent envers ce pauvre Thorgal, ce qui est pratique pour  les différentes équipes de scénaristes/dessinateurs qui ont pu du coup pondre près de 70 albums toutes séries confondues depuis les débuts des aventures du viking le plus malchanceux de la BD franco-belge.



 

Dernier spin-off en date, Thorgal Saga voit un duo d’auteurs s’emparer du héros le temps d’une grosse aventure.

Après un Thorgal vieillissant dans le adieu Aaricia de Robin Recht, Corentin Rouge et Fred Duval ont choisi d’inventer un épisode prenant place après que Thorgal et sa petite famille aient quitté ce brave Pied D’Arbre.



 

Pris dans une tempête -qui n’est pas naturelle mais ça nos malheureux héros ne le savent pas- voilà Thorgal, Aaricia  (blessée par un oiseau volant) et Jolan échoués dans une contrée inconnue dont les habitants à la peau rouge peinturlurée vont les prendre en otage et obliger Thorgal, en échange du remède pour sa chère et tendre, à aller récupérer la plus haute branche d’un arbre sacré seule capable de terrasser le Wendigo, créature invoquée par une tribu ennemi.

 


 

S’inspirant des rencontres historiquement avérées entre vikings et amérindiens, le duo Rouge Duval met en scène une course poursuite musclée et hautement cinématographique saupoudrée d’une bonne dose de fantastique mythologique que les amateurs de Thorgal ne bouderont pas.



 

Le cahier des charges est respecté, au scénario comme au dessin, et si le premier ne révolutionne pas le genre, le second emporte l’adhésion de par son sens du découpage, sa narration au cordeau et ses cadrages puissants.









 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : RAGNAROK



 

C'est de qui ? Wardruna



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?  Outre leur discographie perso, composée des deux premiers volets de la trilogie que conclut ce Ragnarok, Wadruna a pas mal participé aux B.O de la série Vikings (ah encore ?!) ce qui leur a permis clairement d’éclater au grand jour, de sortir d’un cercle probablement fort restreint d'amateurs d’expérimentations folkloriques nordiques.

 

 

De là à dire que Einar Selvik a orienté les compositions de ce troisième opus dans l’esprit des morceaux qui ont été utilisée pour la série il y a un pas que je ne m’aventurerais pas à franchir, par respect pour la démarche hautement conceptuelle voire jusqu’au-boutiste de l’artiste et de son combo.

 

 

Reste que les pistes de Ragnarok sont souvent plus accessibles que sur les précédents opus, plus de chants et de plages atmosphériques même si Wadruna nous a réservé une poignée de thèmes heavy, très riches en percussions et en chants scandés par des voix lyriques.

 

 

De la « B.O » variée, originale et de qualité qui fait du bien à ce Thorgal intercalaire de luxe.



 

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26 janvier 2024 5 26 /01 /janvier /2024 14:19

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA NEIGE ÉTAIT SALE




 

C'est de qui ? Fromental & Yslaire




 

La Couv':

 



 

C’est paru chez qui?  Dargaud




 

Déjà croisés sur le site? Oui




 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Simenon est à l’honneur chez Dargaud qui a lancé l’an passé une série d’adaptations de ses “romans durs”.

 

Sous cette appellation sont rangés les douzaines d'histoires noires que l’auteur de Maigret a écrites quasi compulsivement en marge des aventures du célèbre commissaire.

 

Dans La Neige était sale nous voilà dans une grande ville indéfinie, sous le joug d’une occupation fascisante, où l’on suit le destin de Frank,  jeune homme désœuvré fils d’une mère maquerelle qui vit dans la maison close au rythme de ses occupantes, sorte de Raskolnikov indifférent à ses pairs au point d’en jouer, de leurs vies comme de leurs vertus.



 

Mais c’est bien connu,  le crime ne paie pas et le châtiment ne se fait pas attendre, voilà Frank embarqué par la milice et interrogé de façon musclée.



 

A la fois roman noir, critique du totalitarisme et de ses méthodes  (on connaît le rapport ambigu qu’a entretenu Simenon avec l’occupant allemand) et analyse psychologique existentialiste, ce roman est magistralement rendu aujourd’hui en BD par un duo d’auteurs majeurs.



 

Au scénario le touche à tout Fromental, auteur entre autres de quelques polars bien sentis ces dernières années (que nous avons d’ailleurs chroniqués dans ces pages) capture toute la noirceur du récit.



 

C’est au  trop rare Yslaire, qui a imposé sa patte gothico-romantique au médium avec sa série culte Sambre, qu’a été confié la partie graphique et son trait expressif semi réaliste soigné, dont on notera les judicieux choix de colorisation, et un écrin impeccable pour cette histoire tragique.  







 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LES NERFS A VIF



 

C'est de qui ? B. Herrman



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

 

Ca donne Quoi ?  Avec son imparable et inoubliable thème principal à quatre notes au trombone, renforcé par des violoncelles menaçants et des cuivres grondants, Cape Fear est probablement l’un des scores les plus effrayants de Bernard Herrmann, et, en dehors de ses travaux pour Alfred Hitchcock, celui qui marche le mieux avec le film pour lequel il a été écrit.

 

 

Les montées aigues quasi stridentes de violons, qui ne sont pas sans faire penser au leitmotiv de Psycho, écrit quelques années plus tôt, les arrangements de cordes dissonants, les fausses accalmies et autres mélodies entêtantes sont autant de coups de génies de la part du compositeur.

 

Au point que, quand Scorcese réalisera un remake du film, il demandera à Elmer Bernstein de reprendre le travail original d’Herrmann pour la B.O.

 

Suspense et tension sont les maîtres mots de ce petit bijou de musique de film qui a renforcé le coté torve et crépusculaire de l’adaptation de la Neige était sale.





 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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