19 février 2025 3 19 /02 /février /2025 09:07




 

LA BD:





 

C'est quoi ? DAEMON. LES VIERGES DE THESSALIE.



 

C'est de qui ? Toulhoat, Brugeas, Guillo.



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Le Lombard.



 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Daemon est le fruit des amours contre nature d’u dieu arès et d’une jeune femme. Maudit par Zeus lui-même, notre acariâtre héros va devoir mettre de côté sa vie de mercenaire insouciant et misanthrope pour aider son prochain sous peine de voir son corps se changer en pierre.



 

Le duo Toulhoat-Brugeas est clairement une valeur sûre sur le créneau BD d’aventures (voire Fantasy, voire historique…voire les trois!) et quand en plus c’est Yoann Guillo (déjà en charge des couleurs sur Cosaques et Tête de Chien, des deux auteurs cités ci dessus)) qui vient compléter, c’est le tiercé dans l’ordre!

 

Le premier tome de cette nouvelle série qui puise ses origines dans la mythologie grecque, vient confirmer ce fait, avec son pitch mythologique qui, s’il ne révolutionne pas le genre sur le papier (un héros maudit, un “sidekick” atypique et amusant, de grosses bastons épiques…) se révèle être une lecture trépidante, avec un casting bien écrit et une histoire menée à un train d’enfer dont le petit plus -Daemon doit accomplir des faits héroïques qui doivent susciter la reconnaissance- amène la pointe d’originalité bienvenue.

 


 

La partie graphique est une fois de plus de haute volée, Toulhoat s’en donnant à coeur joie entre des personnages hauts en couleurs, un bestiaire convainquant et des décors foisonnants.

 

La narration sait s’adapter au récit, entre planches qui s’affranchissent des cases sur les scènes en flashbacks et narratives, et montage nerveux pour les séquences d’action,  le tout rehaussé par la colo dynamique de Guillo.



 

Si succès, Daemon est amené à être une série au long cours, ce que l’on peut souhaiter au vu de ses qualités qui la place dans la grande tradition de la BD franco-belge de fantasy, aux cotés des oeuvres de Lauffray, Rosinsky, Alex Alice et j’en passe!

 

 

 

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE REGNE DU FEU



 

C'est de qui ?  Edward Shearmur




 

La Couv':


 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 




 

Ca donne Quoi ? Loin des clichés de la fantasy et du post-apo, le britannique Edward Shearmur, que rien ne prédisposait à atterrir sur un tel projet (hormis Sex Intentions et les premier Drôles de Dames –qui ne sont déjà pas des chefs d’œuvres !- sa filmo en dent de scie alignait les séries B), compose pour ce film sombre où Christian Bale et Matthew Mc Conaughey rivalisent de bodybuilding et de mines renfrognées, un score aussi ténébreux qu’épique.

 

 

 

Les cuivres ont certes la part belle mais ils sont loin de la fanfare héroïque où on les entend d’habitude dans le genre. Ici ils sont agressifs, saccadés, flirtent avec les dissonances, appuyés par des cordes dans les aigus et des percussions très métalliques.

 

 

 

S’il est vrai que la rudesse quasi constante de la B.O, son absence de thème porteur et le schéma un brin répétitif de la lente montée en puissance qui se finit en apothéose, peuvent lasser l’auditeur sur la longueur, avec ce premier tome de Daemon toute cette énergie souligne bien celle de l’album!

 

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17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 08:22



 

LA BD:





 

C'est quoi ? SEVEN




 

C'est de qui ? C. Ung



 

La Couv':

 



 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Ca y est, nous avons réussi à complètement déglinguer notre planète et la société telle que nous l’avons connue n’est plus. Les quelques survivants tentent de s’organiser au mieux, méfiants les uns des autres.

 

C’est le cas de la jeune Seven  et de ses parents, qui chassent pour se nourrir, maîtrisent de nombreuses techniques de survie en milieu hostile dont la première règle est d’éviter le contact avec les autres humains.



 

Pourtant le jour où le portable de l’adolescente se casse, cette dernière va chercher par tous les moyens à le faire réparer, même si cela implique de tirer un scientifique  farfelu des griffes d’un groupe agressif, quitte à devoir ensuite échapper à la vindicte de ses poursuivants.

 

L’improbable duo va trouver refuge dans un ancien parc d’attraction dédié aux dinosaures où ils vont être aidés par le vieux râleur qui squatte les lieux.



 

Si les récits post-apocalyptiques sont légions, mis en avant par de gros succès publics comme The Walking Dead, La Route, la série des 28…plus tard ou encore The Last of Us, rares sont ceux qui arrivent à vraiment faire preuve d’originalité.



 

En se positionnant sur le créneau de la BD ado, déjà bien représentée par des choses comme Seuls par exemple, Seven emprunte à bien d’autres genres et styles pour proposer un one shot mené tambour battant au casting accrocheur et à la touche graphique incontestablement originale.



 

Certes l’on pourra reprocher au scénario de laisser pas mal de zones d’ombres, ne serait-ce que sur l’origine de la catastrophe (mais c’est une composante assez habituelle au genre) et au dessin -qui oscille entre animation, manga ou encore 3D- d’être parfois un brin chaotique , mais l’ensemble devrait emporter l’adhésion d’un public friand de ce genre d’histoires.

 

 





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? KRAVEN THE HUNTER



 

C'est de qui ? Benjamin Wallfisch, Evgueni Galperine et Sacha Galperine




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui pour Wallfisch



 

On peut écouter ? 


 




 

Ca donne Quoi ? Pourquoi, mais pourquoi Hollywood s’entête à systématiquement défoncer les licences qu’elle adapte sans aucun respect du matériau d’origine ou du spectateur?

 

Pourquoi neuf adaptations sur dix de comics sur grand écran se solde par un four à la fois artistique  et commercial et, surtout, pourquoi au vu des sommes englouties dans ces  navets, les studios n’essayent pas d’apprendre de leurs erreurs?



 

Tout ceci me laisse perplexe mais, à chaque chose malheur étant bon, certaines catastrophes sonnent le glas -au moins temporaire- d’autres tentatives vouées à l’échec. C’est le cas avec ce Kraven dont la sortie a été maintes fois repoussée et, au vu du résultat, on peut comprendre pourquoi tant celui ci, et malgré moult remaniements, reste une purge à quasiment tous les niveaux.



 

Coté B.O on retrouve le faiseur Benjamin Wallfisch dont la spécialité n’est pas de faire dans la subtilité mais qui sait -ici en tout cas- adapter les codes de la musique de super héros pour les détourner en quelque chose de plus sombre qu’à l’accoutumée. Il utilise surtout l’orchestre symphonique mis à sa disposition pour le faire sonner comme une machine de guerre, ce que son utilisation des rythmiques vient encore appuyer.



 

Pour faire un peu couleur locale (les héros ont des origines slaves, oui, je sais, c’est light) le duo Galperine parsème la partition rentre dedans de Wallfisch de pistes plus mélodiques aux accents folkloriques pas trop basiques.



 

Rien de fou à se mettre sous la dent mais comme musique survivaliste ça fait le taff et c’est déjà pas mal.


 

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13 février 2025 4 13 /02 /février /2025 10:07




 

LA BD:





 

C'est quoi ? L’ARPENTEUR



 

C'est de qui ? V. Hachmang



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Casterman



 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Nous voilà de nouveau dans un monde post-apocalyptique ravagé par les abus de l’homme. La Terre est devenue quasi invivable et le reste de l’humanité vit dans une espèce de structure flottante au-dessus de la planète.

 

Geo, un éboueur, se retrouve, à la suite d’une panne de son engin de travail, échoué sur la Terre et va tenter de retourner sur la plateforme avant d’être irradié par  l’atmosphère viciée de l’ex planète Bleue.

 

Lors de son périple il trouve sur un cadavre la pièce la Tempête de Shakespeare; délire de son imagination déjà embrumée par les effluves toxiques ou manifestation paranormale, le texte  du Barde et les étapes de son errance commencent à se mélanger.

 

 

Coté graphismes on nage ici en plein revival 80’s avec des compositions graphiques  qui font beaucoup penser à la grande école SF franco belge de l’époque, mais pas que, car si les choix de couleurs très flashys sont quasi psychédéliques, côté casting les visages des protagonistes sont clairement influencés par le trait d’Otomo.

 

Au final on obtient un one shot post apo qui détonne dans la production actuelle et plaira sans aucun doute aux amateurs du genre, toutes générations confondues.



 

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : TRAPPED



 

C'est de qui ?  Hildur Guðnadóttir, Rutger Hoedemaekers & Johann Johannsson




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Les scores islandais c’est comme les polars suédois, une fois que la hype a pris ça s’est décliné jusqu’à plus soif.

 

 

 

Reprenant les codes qui ont fait leur réussite jusqu’à présent, le trio de compositeurs qui œuvre sur ce polar nordique glauque en huis clos (dont le récemment disparu Johannsson) choisit le violoncelle comme instrument principal de leur froide B.O.

 

 

 

On alterne entre le chirurgical des nappes d’ambiances feutrées menaçantes en underscoring et pistes plus sombres où Guonadottir ressort quelques idées développées sur le second Sicario,  Joker ou encore Chernobyl ; le mélange des cordes et de l’électronique se révélant encore une fois efficace.

 

 

 

Une B.O assez adéquate pour le crépusculaire chemin de croix du héros de cette Tempête psyché.

 

 

 

 

 

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bobd - dans SF Casterman Hachmang
8 février 2025 6 08 /02 /février /2025 08:47




 

LA BD:





 

C'est quoi ? ELISABETH BATHORY. LA COMTESSE SANGLANTE.




 

C'est de qui ? Pécau & Pilipovic



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt.




 

Déjà croisés sur le site? Oui, peut-être même ensemble.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Si j’ai beaucoup aimé les premières sagas proposées dans la collection des Reines de Sang j’ai trouvé qu’ensuite l'intérêt (voir le niveau scénaristique et graphique) avait sensiblement baissé, avec des choix de personnages qui m’intéressaient bien moins.



 

Là, double dilemme: tout d’abord Elisabeth Bathory n’est pas une reine -bon ok je chipote mais cela montre tout de même qu’on exploite un peu le filon jusqu’à épuisement- et puis, surtout, le personnage a déjà eu droit à pas mal de déclinaisons en BD allant du réussi (le Erzsebet de Rassat et Ohrun ou la version de Crocy) au beaucoup moins (la déclinaison à la limite du porno crade de Caceres de chez Tabou).



 

Mais étant plutôt amateur de la légende de celle qui aurait été à l’origine du Carmilla de Le fanu et du Dracula de Stoker, deux pierres angulaires de la littérature vampirique et gothique, je me suis tout de même penché sur cette nouvelle proposition.



 

Si Pécau opte pour l’approche historique et restitue bien le contexte et si Pilipovic rend également une copie très satisfaisante au niveau reconstitution des décors et des costumes, le scénario tombe assez vite dans les travers de la surenchère.

L’héroïne se désappe toutes les 8 pages, tous les personnages féminins ont des mensurations de californiennes, les méchants sont très méchants et la violence est montrée sans fards.

 

Au final à mon sens un one shot qui, s’il possède quelques qualités, ne marquera pas ni la biographie du personnage ni la collection des Reines de Sang.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : HOUSE OF HORRORS



 

C'est de qui ?  E. Luytens




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si les studios de la Hammer ont trusté le marché du film d’horreur durant deux décennies, leurs concurrents quasi directs de chez Amicus étaient également pas mal actifs sur le même créneau (si ce n’est que la plupart des films Hammer étaient à background « historico-gothiques » tandis que ceux de chez Amicus étaient plutôt contemporains).

 

 

 

Pour ce film à sketches où l’on retrouve les incontournables Peter Cushing et Christopher Lee (acteurs fétiches de la Hammer par ailleurs), la compositrice Elisabeth Luyden, première femme à écrire de la musique de film mais qui, de son propre aveu, faisait ça plus pour payer les factures que par choix, écrit une partition assez passe partout, où elle laisse de coté le sérialisme dont elle s’est faite spécialiste outre-manche.

 

 

 

Néanmoins on reconnaîtra à son score des qualités manifestes dans l’évocation de l’épouvante subreptice, de l’illustration thématique simple mais efficace.

 

A l’opposé d’un James Bernard, compositeur attitré de la Hammer, Luyden fait dans l’underscoring si nécessaire et, par la même, rend ses compositions plus variées que la moyenne.

 

 

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5 février 2025 3 05 /02 /février /2025 09:30





 

LA BD:





 

C'est quoi ? KUNDAN




 

C'est de qui ? Civiello & Vergari



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Vampire et exotisme peuvent -ou non- faire bon ménage. Sortir de l’Angleterre Victorienne s’est parfois révélé payant -au hasard les récits d’Anne Rice- des fois bien moins -le Voleur D'amour de Malka dont nous avons chroniqué la version BD récemment- dans tous les cas la gageure de proposer quelque chose d’original est grande.



 

Avec Kundan le scénario partait plutôt bien avec ce background indien de fin de XIX° siècle et son contexte géopolitique tendu mais rapidement on se retrouve…en Angleterre Victorienne et l’histoire s’inspire peu ou prou de Jack L’éventreur avec un anti-héros qui bluffe la police tout en assouvissant sa soif de sang.



 

Coté dessin Civiello assure autant les décors orientaux que le Londres foggy mais j’ai trouvé ses personnages parfois figés dans leurs expressions, impression que je n’avais pas eu sur son Conan par exemple.

 

On laissera le temps à la série de se développer un peu (3 tomes sont prévus) pour conclure sur une réussite ou pas.

 

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE CHIEN DES BASKERVILLES



 

C'est de qui ?  J. Bernard




 

La Couv':


 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Faisant une infidélité à la franchise Dracula, Terence Fisher et James Bernard, deux piliers de la Hammer dans leurs domaines respectifs, collaborent sur cette adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle où Peter Cushing et Christopher Lee (eux aussi des habitués du studio) jouent respectivement Sherlock Holmes et Baskerville.

 

 

 

Bernard, que l'on a trop souvent réduit à ses B.O d'horreur - qui cela dit, en plus d'être souvent excellentes ont établi de nouveaux standards dans le genre pour les décennies à venir- emprunte ici à Scriabin pour écrire le thème principal, plus harmonique que mélodique ce qui lui donne toute son originalité. 

 

 

 

Du fait de son scénario, avec entre autres le prologue dans le passé, le score du Chien des Baskerville est plus varié que la plupart des autres travaux de Bernard pour les productions d'épouvante tout en gardant une nette tendance au suspense palpable.

 

 

 

 

 

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