LA BD:
C'est quoi ? POPEYE. SUNDAYS 1930-1933
C'est de qui ? E.C Segar
La Couv':
C’est édité chez qui? Futuropolis
Déjà croisé sur le site? Non
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ma première rencontre avec l'acariâtre marin friand d’épinards (à tel point qu’aujourd’hui encore pour pas mal de générations le légume ne va pas sans l’image de Popeye!) remonte à mes 6 ou 7 ans , au travers de publications souples un rien cheap que l’on trouvait chez les marchands de journaux au début des années 80.
Mais le personnage créé par Segar avait déjà à l’époque…plus de 50 ans! Contemporain de quelques autres futurs grands classiques tels que Prince Valiant, Flash Gordon ou encore Mandrake -tous parus sous la houlette de King Features Syndicate, Popeye était bien moins policé et kids friendly à ses débuts comme on peut le (re) découvrir dans cette réédition classe de trois premières années des sundays strips (parutions du dimanche, pour ceux de nos lecteurs les moins familiers avec la langue de Shakespeare).
Irascible, bagarreur et, soyons honnêtes un peu simplet, Popeye ne rate jamais une occasion d’envoyer son poing dans la figure d’un quidam qui ne lui revient pas ou qui a le malheur de le défier, ni de faire du rentre dedans peu subtil à Olive qui, heureusement, a du répondant.
Jusque dans son langage le marin à la mâchoire proéminente est une caricature qui gagnera rapidement en popularité (mais du coup perdra un peu en politiquement incorrect)
Toute une galerie de seconds rôles savoureux, rivalisant de bêtise ou de naïveté vient meubler des histoires courtes souvent très drôles dont la violence débridée -mais à prendre avec un certain second degré, comme c’était le cas par exemple du cinéma burlesque de l’époque- est une des composantes principales.
A l’instar d’un Tintin ou d’un Asterix, graphiquement aussi les débuts de Popeye paraîtront aujourd’hui assez bruts de décoffrage à ceux qui n’en n’ont connu que des versions ultérieures plus grand public et à qui cette réédition permettra de découvrir tout un pan de la BD américaine du début du siècle dernier.
Un album à l’italienne très réussi que les amateurs de BD pourront ranger aux cotés d'autres classiques de l'âge d’or, eux aussi réédités en VF ces dernières années, que ce soit chez Urban, Soleil ou, déjà chez Futuropolis!
LA MUSIQUE:
C'est quoi : UN MAUVAIS PANTALON
C'est de qui ? J. Nott
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? On reconnaît souvent la qualité d’un dessin animé à sa B.O ; les vieux Walt Disney en sont un bon exemple. Outre l’humour omniprésent et la réalisation aux petits oignons tout en pate à modeler, Wallace et Groomit bénéficie de musiques d’accompagnement qui n’ont rien à envier aux grands classiques du genre.
S’il sacrifie quelque peu aux codes de l’animation, le britannique Julian Nott (depuis passé du coté obscur puisqu’il gère la musique de Peppa Pig !) opte souvent pour des instrumentations inhabituelles, avec par exemple sur ce Wrong trousers, une prédilection pour les cuivres imposants utilisés quasiment à contre emploi.
L’effet est assez surprenant, entre la fanfare et la parodie de musique de cirque. Le reste de la B.O de cet épisode du duo oscille avec réussite entre Danny Elfman période Tim Burton et Joseph Kosma époque Roi et l’Oiseau, excusez du peu !
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