24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 09:36

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : LA FORET DES RENARDS PENDUS

 

 

C'est de qui ? N. Dumontheuil.

 

 

La Couv':

Au fond de la forêt  /  La Forêt des renards pendus  Vs.  Emperor of the North

Déjà lu dans le coin? Oui

 

 

C’est édité chez qui? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Rafael est un malfrat qui aime vivre comme les gens de la haute, ça tombe bien les quatre lingots qu’il a dérobé lui permettent de voir venir, mais dans la crainte de voir ressurgir un ancien partenaire revanchard, notre voleur va s’exiler au plus profond de la forêt lapone.

 

C’est là que, par le plus grand des hasards il va faire la connaissance  de    major alcoolique, violent et dépressif qui veut échapper au monde et à ses démons puis de la plus vieille habitante du pays encore en vie. La cohabitation de ces trois là dans une cabane aménagée grand luxe va donner lieu à des scènes aussi cocasses que bucoliques.

 

Le dessin semi réaliste caricatural de Dumontheuil, ici en bichromie, qui se prête si bien aux univers burlesques (souvenez-vous, La Colonne) ne pouvait qu’aller bien aux mots de Paasilinna, spécialiste d’un humour décalé et souvent féroce, belle rencontre que celle de ces deux là !

                                                                                                                                                                                              

             

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? EMPEROR OF THE NORTH

 

 

C'est de Qui ? F. De Vol

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site? Je pense que oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ?  Basé en partie sur les écrits autobiographiques de Jack London (comme un ouvrage déjà paru chez Futuro d’ailleurs) Emperor Of The North, réalisé par Robert Aldrich, raconte les errances de vagabonds dans le grand Nord-américain.

 

Pour la musique, De Vol capture à merveille l’esprit des années 30 (durant lesquelles l’action se passe) et leur ajoute des pistes plus classiques surtout axées sur l’action et la grande aventure. Une particularité intéressante de la B.O est l’utilisation des rythmiques pour personnifier la locomotive à vapeur.

 

L’ensemble est relativement enjoué et léger, et, hormis les pistes vocales et quelques moments trop marqués americana, c’est de fort bon aloi avec la comédie adaptée par Dumontheuil.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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23 août 2016 2 23 /08 /août /2016 15:13

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LE DEPLOIEMENT

 

 

C'est de qui ? N. Sousanis

 

 

La Couv':

L'Odyssée de la conscience  /  Le déploiement  Vs.  2001

Déjà lu dans le coin? Non.

 

 

C’est édité chez qui? Actes Sud/ L’An 2

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? J’ai souvent tendance à dire que la BD peut être un formidable vecteur culturel, propre à l’enrichissement personnel tant qu’elle reste accessible et fait la part des choses entre la vulgarisation basique et le trop plein d’informations pointues.

 

Le Déploiement, si partant d’un principe assez enthousiasmant –la perception du monde qui nous entoure via nos sens, notre vécu et notre conditionnement- a cependant tendance à pencher vers le second cas de figure.

 

Dans la lignée des travaux de recherche formelle d’un Scott Mc Cloud, Nick Sousanis livre un ouvrage didactique qui exploite au maximum les possibilités du médium mais qui perd parfois son lecteur dans une réflexion vertigineuse (et de constantes citations à la limite parfois du catalogue).

 

Un ouvrage qui demande une rélle implication mais qui doit se révéler des plus enrichissantes au lecteur persévérant.      

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? 2001 A SPACE ODYSSEE. REJECTED SCORE

 

 

C'est de Qui ? A. North

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Comme tous les grands ou presque, Alex North a connu le revers du travail rejetté, la gifle fut d’autant plus retentissante que la légende voudrait que le compositeur n’ait découvert le fait qu’une fois dans la salle obscure quand il entendit sa partition remplacée par des morceaux cultes du répertoire classique.

 

Pourtant, sollicité dés les préparatifs du film, North savait que Kubrick avait en tête certains morceaux déjà écrits pour l’illustration mais, désireux d’être seul responsable de la B.O s’était inspiré des dits-morceaux pour écrire sa partition.

 

Le résultat si évidement peut être pas aussi iconique que le choix final du réal’, laisse entendre un travail de haute volée, très influencé mais tout en gardant une vraie personnalité, réalisé au final dans des délais minimums et avec pas mal de contraintes. On comprend d’autant plus la déception du compositeur.

 

Qu’à cela ne tienne, le travail de North ne tombera pas dans l’oubli puisque réhabilité par des amateurs des années plus tard et en écoute aujourd’hui sur B.O BD

 

 

 

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Une chronique de Fab

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 15:29

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : LE PETIT BOURREAU DE MONTFLEURY

 

 

C'est de qui ? M. Planchais

 

 

La Couv':

Bourreau (avec) du coeur  /  Le Petit Bourreau de Montfleury  Vs.  Prélude N°15 Op.28

Déjà lu dans le coin? Non

 

 

C’est édité chez qui? Sarbacane

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après 86 ans de tranquillité, la ville de Montfleury a changé de maire. Il a promis la fermeté vis-à-vis des délinquants et, du coup, notre bourreau, peintre des fleurs et de la nature, risque de devoir utiliser sa hache pour autre chose que couper son bois! Le choix est cornélien : la hache et le salaire qui va avec ou le pinceau et un avenir inconnu.

 

La thématique de la peine de mort est en quelque sorte le fil rouge de ce joli conte pour tous âges (l'album a même une note d'Amnesty International en 4e de couverture), mais on a également droit à une réflexion fine sur les excès du pouvoir et le populisme via le personnage du maire, prêt à tout pour montrer qu'il est l'homme de la situation, même s'il doit pour cela créer de fausses preuves et payer de faux témoins. Quand juges, politiques au pouvoir et financiers s'unissent, il n'y a plus d'innocents qui tiennent, surtout quand une exécution publique est présentée au peuple comme une fête.

 

L'autre grand thème de ce Petit Bourreau est celui du choix individuel dont une facette importante est le respect que l'on a envers soi-même. Heureusement pour notre héros, il a l'assistance de Tiki, la chauve-souris, qui le fait parler et une motivation grâce à Louise, la fille du condamné.

 

Pour un premier album, Marty Planchais fait fort avec un sujet délicat à aborder. Ses graphismes adoucissent le côté noir de l'histoire, et sombre en couleurs, et subliment la part lumineuse du personnage avec ses peintures dans le style et avec les couleurs vives de Vincent Van Gogh.

Une superbe réussite et un auteur à suivre

                                                                                                                                                                                                           

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? PRELUDE N°15, OP.28

 

 

C'est de Qui ? Chopin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site? Probable

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ?  Plus long des 24 Préludes de Chopin ce « à la goutte d’eau » tient son appelation des motifs répétitifs crées par les notes similaires jouées, de façon d’abord calme puis plus menaçant pour finir sereinement, à la manière d’un orage qui vient et repart.

 

Composée lors d’un séjour avec George Sand à Majorque, l’œuvre lui a été inspirée par un rêve lugubre où il se voyait noyé.

 

Le côté mélancolique de la musique de Chopin convient particulièrement bien à l'état d'esprit de notre malheureux bourreau.

Les cinéphiles se souviendront que Kurosawa avait choisi ce prélude de Chopin pour illustrer dans Rêves, celui d'une rencontre avec Vincent Van Gogh.

 

 

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Une chronique de Gen & Fab

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 07:44

 

 


 

Alors que notre chère progéniture voit la rentrée arriver à grands pas (enfin !), consacrons leur cette journée avec deux ouvrages qui leurs sont destinés. 

 

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : LA FLAMME ET L’ORAGE TOME 2. LES ALCHIMISTES.

 


C'est de qui : K. Friha

 

 

La Couv':

La Flamme de la révolte  /  La Flamme et l'Orage  Vs.  Penny Dreaful S.3

Déjà croisé chez nous? Oui, sur le tome 1

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que Léor, ayant découvert les desseins de La Flamme est impitoyablement chassé par ses sbires, les choses s’accélèrent pour nos héros et leur futur s’assombrit passablement.

On découvre le passé de certains des protagonistes et les conséquences qui en ont découlé, l’ensemble est bien mené et se lit d’une traite.

 

Enfonçant le clou de son audacieux mélange de genres, Karim Friha donne un ton plus noir à sa trilogie steampunk, avec des enjeux et des thématiques plus adultes mais toujours porté par un graphisme hybride où le manga et le style BD jeunesse se télescopent pour un résultat intéressant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? PENNY DREADFUL SEASON 3

 

 

C'est de Qui ? A. Korzeniowski

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé par ici ? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Dernier tour de piste pour cette série où l’on retrouve quelques figures emblématiques de la littérature fantastique dans un maelstrom parfois brouillon mais non dénué d’intérêt comme de rythme, tout comme sa musique, bien plus tournée vers l’horreur et l’action que sur les deux saisons précédentes.

 

Riches en scènes horrifiques et autres joyeusetés, les épisodes donnent à Korzeniowski l’occasion de déchainer ses cordes sur des montées parfois vertigineuses, souvent complétées par des cuivres sourds.

 

On perd un peu pour le coup en variété pour cette saison mais les quelques moments plus calmes et mélodiques nous rappellent que le compositeur sait faire du calibré sans perdre ce qui fait son originalité.

 

Une musique « adulte » pour une BD qui s’adresse aussi bien aux jeunes qu’aux plus vieux.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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21 août 2016 7 21 /08 /août /2016 09:26

"Si vous avez choisi cet album parce que vous pensez que Blade Runner est fondé sur Androids, alors, je préfère vous le dire, vous allez être déçus."

 

Warren Ellis, préface au tome 1 de Do Androids dream of Electric Sheep ?

 

 

Après Blade Runner : A Marvel Super Special, voici le troisième opus de notre cycle "Blade Runner Blues". 

 

 

 

LA BD :

 

 


C'est quoi : DO ANDROIDS DREAM OF ELECTRIC SHEEP ?

 


C'est de qui : Tony Parker

 

 

La Couv' :

Blade Runner Blues / Do Androids Dream Of Electric Sheep ? Vs. Total Recall : Mémoires programmées

Déjà lu sur le site ? Nope

 

 

Une planche :

 

 

Ca donne Quoi ? Le comics produit par Boom ! Studios s'inscrit dans une volonté, défendue par les ayants-droits de Philip K. Dick, d'offrir au public une adaptation qui collerait enfin au roman tel qu'il fut publié en 1968 (pour ceux qui ne connaîtraient que le film de Ridley Scott, rendez-vous ici). Le moins qu'on puisse dire, c'est que Tony Parker, l'artiste engagé pour mener à bien cette lourde tâche, assure le job alors même qu'il n'avait pas lu une ligne de Do Androids Dream Of Electric Sheep ? en s'installant derrière sa table à dessin.

 

Nantie d'une nouvelle traduction, qui se veut elle aussi plus proche du verbe dickien, la bande dessinée se permet toutefois de déplacer l'intrigue vers un futur moins antérieur que ne l'était devenu le 1992 du roman. Hormis cette légère entorse temporelle, il faut bien reconnaître que Parker est parvenu à faire rentrer l'intégralité des deux-cent et quelques pages dans les six volumes de sa série avec une fidélité indéfectible à l'histoire imaginée par Dick.

 

Bel effort qui aboutit malgré tout à une oeuvre fort bavarde, un risque couru d'avance, pas forcément rédhibitoire avec un rendu visuel réussi... ce qui n'est pas une évidence ici, même si les dessins de Parker sont loin d'être ratés. Au stade de l'encrage ils offrent un rendu plutôt sympathique, quoi qu'on puisse leur reprocher un manque cruel d'originalité dans la représentation qu'ils proposent d'un San Francisco futuriste (pour le coup, le comics prend le contre-pied total du film, dont le Los Angeles arachnéen reste dans toutes les mémoires).

Le problème vient en fait principalement de l'affreuse mise en couleur numérique qui rabote l'ensemble et le ramène au niveau du tout venant des productions DC ou Marvel.

 

 

 

Au final, si Parker parvient à éviter les redondances entre ce que racontent ses images et les myriades de phylactères qui les entourent (ce qui en soit n'est déjà pas un mince effort), c'est avant tout parce qu'il raconte moins une véritable histoire, qu'il ne se contente de l'illustrer.

Un constat d'autant plus regrettable lorsqu'on jette un oeil à l'hommage que Moritat, Bill Sienkiewicz, Stefan Thanneur ou Dennis Calero rendent à Dick, dans le portfolio placé à la fin du 1er volume, et que l'on imagine l'orientation passionnante qu'aurait pu prendre ce projet d'adaptation avec l'un de ces artistes aux commandes.

 

A suivre, dans le dernier opus de notre cycle, Dust To Dust, la préquelle de Blade Runner...

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? TOTAL RECALL : MEMOIRES PROGRAMMEES

 

 

C'est de Qui ? Harry Gregson-Williams

 

 

La couv' :

 

 

Déjà croisé sur B.O BD ? Oui, à plusieurs reprises !

 

 

On peut écouter ? Le morceau d'ouverture, un peu plus "aérien" que le reste. Les lecteurs désireux de se reporter à la BO composée par Goldsmith pour le film de Verhoeven peuvent se rendre ici

.

 

 

 

Ca donne Quoi ? Tant qu'à parler des réadaptations douteuses de Philip K. Dick... Pas évident pour Len Wiseman - Underworld et compagnie, Die Hard 4 (ouch !) - de passer après Paul Verhoeven. Pas plus évident, pour HGW, de reprendre le flambeau synthétique fièrement brandit avant lui par Jerry Goldsmith. Avoir de l'ambition, c'est une chose, encore faut-il les épaules pour la soutenir.

 

Guère réputé pour la subtilité de ses partitions (il fut le compositeur attitré de Tony Scott depuis Spy Game jusqu'à Unstoppable), même si son travail sur Kingdom Of Heaven laissait présager d'une belle tentative de renouvellement... non transformée, Gregson-Williams fait preuve ici d'un regain d'énergie, à défaut d'une véritable originalité. Davantage qu'une "musique" de film, c'est un album de sound design dynamique qu'il livre avecTotal Recall, extrêmement efficace dans sa capacité à recréer une ambiance futuriste froide et technoïde. Un univers aseptisé pas si éloigné, au final, de celui dessiné par Tony Parker dans Androids...  

 

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Une chronique de Lio

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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