11 août 2024 7 11 /08 /août /2024 16:52

 

 

 

LA BD:

 

C'est quoi : DEDALES

 


C'est de qui :  C. Burns

 

 

La Couv':

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?  L'été et sa pénurie de sorties me fait naturellement me pencher vers des "oublis" ou des retards de ma pile de lecture ô combien fournie (surtout depuis 3 ans et demi que je suis bibliothécaire et me suis remis à lire des "vrais livres" avec assiduité).

 

J'ai donc profité de quelques congés pour lire le 3° et dernier tome du Dédales de Burns reprenant pour l'occasion les 2 précédents.

 

Bon, n'y allons pas par quatre chemins, tout comme son Last Look, cette trilogie où se mêlent bizarrerie et analyse des rapports entre ados m'a laissé clairement sur le bord de la route, et ce malgré l'attrait de la valeur ajoutée de la thématique du cinéma Bis qui reste finalement assez anecdotique.

 

Là encore, si on peut reconnaître à Burns une éventuelle finesse dans la description des psychologies de ses protagonistes, ceux ci ne dégagent à mon sens quasiment aucune empathie et le lecteur aura du mal à s'identifier à ces anti-héros aux affres peu captivantes.

 

Restent une poignée de belles planches "hommages" à une certaine ère du 7° Art mais qui ne sauve pas l'ensemble d'une certaine platitude.

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? LUMB SISTER

 

 

C'est de Qui ? Nurse With Wound

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD?  Non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Par contre l'avantage avec les albums de Burns c'est qu'ils m'ont donné l'occasion, au fil des années sur B.O BD, de découvrir et d'écouter de fortes intéressantes choses, souvent bien barrées.

 

C'est encore le cas cette fois ci avec cet album de Nurse with wound, groupe conceptuel formé au départ par l'anglais steven Stapleton, à la fin des années 70 et étant passé par pas mal de styles depuis, si tant est que l'on souhaite vraiment classifier les expérimentations sonores de NWW.

 

Influencé par des choses aussi éloignées que le free jazz, l'indus ou le bruitisme, sur cette galette de 2014 on évoluerait plutôt sur de la musique dark ambaint. 

Composée pour un film indé du même nom que le réalisateur n'utilisera finalement pas, la musique de Lumb's sister est oppressante au possible, jusqu'à en devenir quasi claustrophobique quand les mélanges d'électronique et de mécanique sont poussés dans leurs derniers retranchements.

 

Ce n'est évidemment pas un disque que l'on écoute en tant que tel à mon sens mais en "B.O" du dernier Burns en date c'est du pain béni tant il a permis de mieux faire passer la pilule.

 

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bobd - dans Indés Burns Comics
4 juillet 2024 4 04 /07 /juillet /2024 08:59

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SAGUARO. RETOUR A WINDOW ROCK




 

C'est de qui ? Valdambrini




 

La Couv':

 




 

Déjà croisé sur le site? Non.




 

Une planche: 

 

Le texte de la VF est évidement en français mais je n'ai pas trouvé d'image sur le web.



 

Ca donne Quoi ? Saguaro, série de fumetti parue il y a une bonne dizaine d'années de l’autre côté des Alpes, est un de mes actes manqués.

En effet, attiré par le pitch et les graphismes j’ai acquis, à diverses occasions, une bonne dizaine de numéros de la série, en italien donc, me promettant de me mettre à la langue de Dante, ayant même acquis une paire de méthodes et autres cahiers d’exercices.



 

Las, je n’ai jamais persévéré et mes fascicules sont restés sagement fermés à prendre la poussière au milieu de ma collection fluctuante.



 

Mais comme semble t-il tout arrive, un éditeur français s’intéresse aujourd’hui à une poignée de séries italiennes dont Bonelli doit vendre les droits pour pas trop cher, et publie, entre autres choses, Saguaro donc, à raison d’un titre par trimestre (pour 35 numéros sortis en Italie, il faudra donc s’armer de patience).



 

Le pitch: Dans les années 70 un amérindien, vétéran de la guerre du Vietnam, revient sur la réserve où il a grandi et acquiert un bout de terrain convoité par un propriétaire terrien pourri.

Ce dernier, prêt à tout pour arriver à ses fins, tue violemment le vieil indien propriétaire du terrain vendu. Un jeune mexicain est témoin du meurtre et est embarqué par un flic véreux à la solde du magnat, afin d’être abattu à son tour.

 

 Quand Saguaro -surnom de notre taciturne héros- intervient, tout va se retourner contre lui et il devient la cible des bandits et des autorités.



 

Sur un scénario mené tambour battant, l’auteur transalpin de Saguaro écluse quelques poncifs du genre  mais sait tenir son lecteur en haleine. Son dessin réaliste en noir et blanc est dans la lignée des Tex et autres parutions mensuelles italiennes.



 

Si on peut louer la démarche de la parution française de ce western moderne nerveux, à mi chemin entre les oeuvres de Tony Hillerman et le mythique Scalped de Aaron, on reprochera cependant à l’éditeur une absence de relecture de la traduction qui donne lieu à de vilaines fautes d’accords, de participe passé, voire de langue tout simplement (avec un “comme même” en lieu et place de “quand même”, fallait le laisser passer celui là!)  pour un fascicule souple d’une centaine de pages à 10 euros, c’est un peu dommage, espérons que les retours de lecteurs feront que ces coquilles disparaîtront par la suite. 




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE DUEL



 

C'est de qui ? Eastman



 

La Couv':


 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Non



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?  Eastman, violoniste depuis son plus jeune âge ayant collaboré avec des pointures dans le monde de la musique (de Beck à Bryan Adams en passant par Elton John) a, hélas, été introduit à la musique de film par Hans Zimmer avec qui il a bossé sur, entre autre, Black Hawk Down ou Pirates de s Caraïbes.

 

L’expérience lui ayant plu il a depuis monté son propre studio d’enregistrement où il compose, seul dorénavant (et c’est tant mieux) ses propres scores.

 

Sur ce western en apparence classique et qui n’évite pas certains clichés, mais avec quelques variantes appréciables, s’il fait pas mal dans l’underscoring, Eastman construit lentement sa montée en tension vers un climax attendu. Son travail avec Carter Burwell sur le remake (dispensable) d’Alamo se fait sentir ici, l’influence du compositeur attitré des frères Cohen étant évidente notamment dans l’absence de thèmes répétés (voire même distincts).

 

Grand amateur d’instruments à cordes, c’est à cette famille qu’il donne la part du lion et, si pas des plus originale, la couleur générale de la B.O est agréable.



 

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24 mai 2024 5 24 /05 /mai /2024 09:20

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? GODEFROY. LE SEIGNEUR DE BOUILLON




 

C'est de qui ? T. Dubois D’Enghien & R. Miel




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Anspach





 

Déjà croisés sur le site? Non




 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Godefroy De Bouillon est une figure historique importante dont le nom est fort connu mais dont finalement on réalise que l’on connaît peu de choses.

 

Le duo d’auteurs derrière le premier tome de cette évocation du personnage en BD a décidé de remédier à ce fait et commence le récit alors que le pape Urbain II incite les nobles et chevaliers à se rendre en Terre Sainte pour participer à la croisade.

 

Godefroy, indécis, s’interroge sur son avenir aussi bien guerrier qu’amoureux. En effet le seigneur de Bouillon est promis à une riche et pieuse héritière mais est également tombé sous le charme d’une diseuse de bonne aventure, détrousseuse à ses heures.

 

C’est sur ce dernier point que l’album m’a le moins convaincu. En effet, si je suis souvent partisan d’introduire une “petite histoire dans la Grande” afin de rendre les scénarios moins didactiques et plus immersifs, j’ai trouvé que les passages avec Aëlys prenaient trop de place dans ce premier tome, un peu au détriment à mon goût des enjeux du récit.

 

Néanmoins, la partie graphique très aboutie de Théo Dubois d'Enghien, fort bien mise en valeur par les couleurs de Felideus, m’a consolé de cette petite déception, de par la richesse de la reconstitution historique et l’expressivité de ses personnages.

On sent derrière ce premier tome un travail poussé de documentation et l’histoire y gagne clairement.

 

Le tome est complété par un cahier historique fourni, où l’on apprend d’ailleurs que Godefroy de Bouillon est “disputé” en tant que figure historique entre la France et la Belgique.






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : HENRI IV



 

C'est de qui ? S. Warbeck

 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Probable.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? La série The Hollow Crown, production historique classe de la BBC, adapte les pièces que Shakespeare a situées durant la Guerre des Roses  (Les Henry : IV à VI, et les Richard : II et III) au casting royal (c’est le cas de le dire) Jeremy Irons, Tom Hiddleston ou encore Benedict Crumberbatch en tête, et produite par Sam Mendes.

 

C’est Stephen Warbeck qui écrit la musique du double épisode consacré à Henry IV. Le compositeur s’est déjà frotté à la musique d’époque puisqu’il est entre autre responsable de la B.O de Quills, sur le Marquis de Sade, Mrs Brown sur le deuil de la Reine Victoria, et, surtout, de Shakespeare in Love, qui lui vaudra un Oscar.

 

 

Une partition qui sait passer d’une sobriété solennelle voire mélancolique avec les cordes mises en avant  à une imposante profondeur quand les vents viennent appuyer l’ensemble.

 

Une belle richesse thématique qui a beaucoup apporté à la lecture de ce Godeffraoy de Bouillon.




 

 







 

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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 09:01

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MOON




 

C'est de qui ? Louwes & Vandelvelde




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Anspach





 

Déjà croisé sur le site? Non




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dans un futur plutôt  lointain (quoiqu’au rythme où ça va!) un couple d’agents spéciaux voyageant dans le temps pour empêcher des malfrats ayant les mêmes possibilités, d’infléchir sur le cours de l’Histoire, afin de ne pas causer de fractures spatio-temporelles irréversibles et dramatiques.



 

Mais ça c’est le côté facile de leur vie, l’autre l’est clairement moins puisqu’il est question d’élever leurs triplés, élèves brillants mais turbulents (c’est un euphémisme!) à qui, en plus, il dissimule leur vrai job.



 

Les enfants, on le sait, sont souvent plus malins que le pensent leurs géniteurs, et c’est le cas de Cléo, Emily et Alex qui vont découvrir le pot aux roses et suivre leurs parents à leur insu dans une de leur mission.

 



 

Ce premier tome d’une nouvelle série qui flirte avec la SF, l’humour et l’action emprunte à mon sens pas mal au manga, de par sa forme comme son fond: format plus petit que du franco-belge classique, traitement en noir et blanc, découpage et narration forts rythmés et, last but not least, intro qui, si elle en présente pas mal, ne raconte- à dessein?- pas tant que ça et laisse son lecteur sur un cliffhanger.



 

Après, à voir si le duo d’auteur aura le rythme et l'efficacité de leurs homologues japonais, histoire de creuser un filon qui semble prometteur.



 

 






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : BUMBLEBEE



 

C'est de qui ? D. Marianelli



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on excepte V pour Vendetta (et encore !) et quelques films d’animation, le compositeur d’origine italienne Dario Marianelli n’avait jamais œuvré pour une grosse production de la carrure de ce Bumblebee (qui, pour les non-initiés, est le nom d’un Transformers, le film faisant donc partie de la franchise).

 

Je dirais que, dans l’absolu, le résultat est un peu décevant si l’on compare avec certaines autres de ses  œuvres ; gageons qu’outre l’envie de collaborer avec son réal’ attitré Travis Knight et, of course, l’appel des sirènes hollywoodiennes, il a dû se plier à un certain cahier des charges.

 

Du côté de l’héroïsme un peu grandiloquent on est donc servi avec un score orchestral voire symphonique souvent impétueux avec des mélanges d’effets électroniques intelligents, contrebalancé par des pistes plus mélo où le compositeur retrouve de sa personnalité musicale (oui parce que pour simplifier, Bumblebee c’est un peu Crin Blanc sauce Méchas géants)

 

De la musique à grand spectacle plus fine que la moyenne (et clairement que les précédents scores de la franchise signés par le faiseur Jablonski) qui rajoute une dimension épique à ce premier volet de Moon.

 

 

 

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29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 08:24

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES FANTÔMES DE SYRACUSE




 

C'est de qui ? Kha & Duffour




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Tanibis





 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Mauvaise idée qu’a eu Matteo de vouloir revenir à Syracuse pour donner cette conférence sur les champignons.

 

Ville de son enfance où il a connu quelques déboires notamment de par son accointance avec la mafia locale, Syracuse a certes changée mais les spectres du passé refont surface.

 

Poursuivi par le diable en personne, qu’il a pris en auto-stop et qui l’a envoyé vers une mort quasi certaine, notre malheureux héros passe son temps à tenter d’échapper à la police comme à ses anciens acolytes, le tout dans une cité cauchemardesque et oppressante.



 

Notre dernière rencontre avec Alexandre Kha remonte à…presque 10 ans, c’était déjà chez Tanibis, avec le très bon Les Nuits rouges du Théâtre d’épouvante.

 

S’il délaisse ici la partie graphique pour ne se consacrer qu’au scénario, il n’a rien perdu de ce qui fait le sel et l’étrangeté envoûtante de son écriture.

Ici il marie avec un talent certain les récits de genre: la course poursuite, le récit de mafia, le conte horrifique.



 

Au dessin c’est une première chez nous pour Jean Pierre Dufour (comme quoi, en 13 ans de chroniques musicales on peut encore découvrir de - belles- choses!) dont le trait à mi-chemin entre l’école Trondheim et l’exubérance d’un Woodring ou d’un Varela épouse à merveille l’histoire de ce pauvre Matteo.




 

 
 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : BLACK DWARF



 

C'est de qui ? O. Neuwirth



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Opiniâtrement, faisant fi des modes et des époques, Olga Neuwirth continue son bonhomme de chemin, défrichant des horizons musicaux sur lesquels peu d’artistes se sont aventurés avant elle.

 

Preuve en est avec ce dernier opus en date, paru l’an passé, ce Black Dwarf écrit pour 2 percussionnistes, 2 synthétiseurs et..un CD!

Les éléments sonores sont comme des électrons libres qui se percutent et se répondent, jouent dans les extrêmes tout en sonnant le plus barré et/ou effrayant possible.

 

Black Dwarf n’est clairement pas une oeuvre facile d'écoute. Passant de silences à peine entrecoupés de sons soudains torturés à des cacophonies déroutantes, cette pièce, essentiellement rythmique est un contrepoint sonore épatant aux Fantômes de Syracuse.






 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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