31 janvier 2025 5 31 /01 /janvier /2025 14:16





 

LA BD:





 

C'est quoi ? BENEATH THE TREES WHERE NOBODY SEES




 

C'est de qui ? P. Horvath



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Ankama




 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Imaginez que Winnie L’Ourson se transforme en tueur psychopathe …oui bon ça a été fait au cinéma l’an passé d’accord mais dans Beneath The Trees, l’auteur imagine Woodbrook une petit ville américaine comme on les voit dans les séries TV, avec ses habitants anthropomorphes qui se connaissent tous et dont l’existence est rythmée par les petits évènements du quotidien.



 

Samantha, une ourse qui tient le drugstore de Woodbrook, a elle aussi ses petites habitudes mémères et est appréciée de ses concitoyens.

Mais parfois Samantha a des pulsions et…tue des gens. Enfin elle les endort, les kidnappe, les découpe puis les enterrent plus exactement. Elle en est même à pus de 40 sans que jamais personne n’ait rien suspecté.



 

Jusqu’au jour où des meurtres horribles ont lieu à Woodbrook et que cette fois Samantha n’y est pour rien.



 

Notre tueuse en série va donc mener son enquête histoire qu’elle puisse trouver ce concurrent avant la police et ne pas être inquiétée elle-même.

 


 

L’ourson de Patrick Hovarth, sous son apparence de doudou en peluche, n’a clairement rien à envier à d’illustres prédécesseurs, d’Hannibal Lecter à Patrick Bateman en passant par…Dexter, dont Samantha est clairement un pendant féminin (et ourse oui certes).

 

Beneath the Trees opte pour un dessin très doux, typé jeunesse mais, évidemment, ne vous y laissez pas prendre, c’est gore et violent et clairement réservé à un public averti.



 

Le scénario est un brin plus lambda avec une histoire de copycat qui est un classique du genre mais l’originalité du traitement sauve ce one shot.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LUTHER SEASON 2



 

C'est de qui ? Paul Englishby




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 




 

Ca donne Quoi ? S’il ne sera probablement jamais le nouveau 007, Idris Elba peut s’enorgueillir d’avoir illuminé de sa présence et son jeu d’acteur 2 très bonnes séries TV, à savoir The Wire et Luther.

 

C’est la B.O de la seconde saison de cette dernière que j’ai choisie pour la version serial killer de Winnie l’ourson.



 

Coté atmosphère on est dans le glauque limite oppressant et la B.O alterne des morceaux d’artistes connus (Massive Attack, Marylin Manson) et un score composé par Paul Englishby, auteur de quelques galettes intéressantes dans son pays.

 

 

 

Voguant entre un suspense haletant où les cordes sont diablement malmenées et des plages plus mélancoliques portées par des voix éthérées et un piano solo, la partition d’Englishby fait la part belle aux ambiances, flirtant continuellement avec l’underscoring assez minimaliste.

 

 

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bobd - dans Comics Noir Ankama Horvath
24 janvier 2025 5 24 /01 /janvier /2025 14:18

 

LA BD:





 

C'est quoi ? HAVANA SPLIT. BIENVENUE A CUBA.




 

C'est de qui ? Brrémaud & Macioci



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis




 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? C’est un euphémisme de dire que les relations entre Cuba et les States ont été plus que houleuses durant quelques décennies au siècle dernier avec notamment en point d’orgue l'incident de la Baie des Cochons.

 

Le toujours inattendu Fred Brrémaud  que nous avons croisé maintes fois de par chez nous avec toujours autant de plaisir, choisit de placer sa nouvelle série dans ce bouillonnant contexte (qu’il résume d’ailleurs fort adroitement en quelques pages d'introduction).



 

Sur fond de manigances politico-terroristes il nous raconte l’enlèvement haut en couleur de la maîtresse d’un mafieux -actrice de seconde zone à ses heures- orchestré par son rival et réalisé par un trio de bras cassés, composé d’un transfuge de la CIA, de son acolyte grande gueule et de la fille du patron d’une agence de détectives (elle même composée des deux cadors cités ci dessus!).

 

Les ennuis ne vont pas tarder à s’amonceler pour nos apprentis ravisseurs alors que la Havane s’enflamme au propre comme au figuré!

 


 

Pour mettre ce très remuant premier tome en image, Brrémaud, qui sait en général fort bien s’entourer coté artiste, ne déroge pas à la règle et confie la partie graphique à la douée Vic Macioci, dessinatrice transalpine au style décalé qui marie le meilleur de l’illustration old school et du semi réalisme coloré.



 

Un parti pris graphique aussi radical que payant, avec des choix de colorisation bien adaptée à l'ambiance des lieux, qui apporte une personnalité imparable à cette comédie policière qui n’est pas sans faire penser à un certain cinéma de genre (on pourrait citer  les -rares- bons films de Guy Ritchie par exemple).

 

 





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? AGENTS TRÈS SPÉCIAUX



 

C'est de qui ? D. Pemberton




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne quoi? Si on peut émettre des réserves justifiées sur l’adaptation de Guy Ritchie (ah tiens le revoilà!) de The Man from U.N.C.L.E, on ne peut que se réjouir à l’écoute de la B.O. (ce qui est par contre une bonne constante chez le réal britannique).

 

En effet au milieu  de morceaux souls et funkys connus des 70’s (Nina Simone, Louis Prima, Solomon Burke…), Daniel Pemberton, colab’ attitré de Ritchie à une période,  est allé chercher des instruments aux sons délicieusement vintage, de ceux qui peuplaient les films et séries des suscitées 70’s, de Bullit à Mannix en passant par, donc, ces Agents. 



 

Flûtes que n’aurait pas reniées un Jethro Tull, marxphones, mandolines, j’en passe  et des meilleurs, le tout dans une ambiance groovy, dans l’esprit des de John Barry, voire de Lalo Schifrin.



 

Une partition des plus entraînante au son délicieusement vintage qui rythme avec bonheur le premier volet de Havana Split.

 

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23 décembre 2024 1 23 /12 /décembre /2024 17:03





 

LA BD:





 

C'est quoi ? COSMIC DETECTIVE




 

C'est de qui ? Kindt, Rubin & Lemire




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt




 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dans une Amérique alternative dystopico-futuriste, un privé dur à cuire enquête sur la mort d’un être supérieur pseudo divin et la disparition d’une jeune femme.

Mais ses recherches vont bientôt l'emmener bien plus loin qu’il aurait pu l’imaginer, remettant en cause le monde qui l’entoure et mettant sa propre vie en jeu.



 

Tout amateur un tant soit peu éclairé de comics indés a les yeux qui s’illuminent quand il voit le nom des 3 auteurs de cette mini série les uns à côté des autres. 

En effet, Jeff Lemire, Matt Kindt et David Rubin, ont, parfois déjà ensemble pour certains, proposé depuis presque deux décennies certains des titres les plus intéressants de ce que la BD américaine a produit. 

 

Ici ils écrivent une véritable lettre d’amour à la fois aux comics de genre et à la SF en général avec un scénario référencé sans jamais faire pastiche, au rythme et au suspense maîtrisés de bout en bout, et, surtout, une narration graphique ultra inventive, bourrée de clins d’oeils réjouissants.

 

 

Je suis probablement passé à côté de pas mal de choses mais je citerai pèle mêle Jack Kirby - à qui le comics est dédié d’ailleurs- Kubrick (la moquette de l’Overlook Hotel!), Gianni de Lucca et ses “planches-cases”, Blade Runner évidemment, Lynch l’évident Nighthawks de Hooper, les Watchmen de Moore, Cronenberg et ses délires métal-organiques, des pochettes d’albums…j’en passe et des meilleurs.



 

Cosmic Detectives est sans doute l’un des comics les plus réussis que j’ai lu cette année et mérite que l’on s’y intéresse tant il conjugue le meilleur de ses trois créateurs.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : SKELEKTIKON



 

C'est de qui ? M. Fjellsrtöm




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 




 

Ca donne Quoi ? 6 Ans après un album salué par la critique - et l’écriture d’un opéra dans l’intervalle- Marcus Fjellstrom revient sur le devant de la scène électro en 2017 avec cet album aux ambiances moites, souvent glaciales, clairement évocatif à la manière d’un score de cinéma.

 

 

 

Mais pas n’importe quel cinéma, du noir décalé et dérangeant, où la frontière entre onirisme ouaté et cauchemar suant est infime et souvent, très souvent, franchise.

 

 

 

L’artiste suédois basé à Londres manie les influences natives comme adoptées, avec un brio stressant. Skelektikon sonne comme si Massive Attack -période Mezzzanine – mettait en musique le Vampyr de Drier, à grands renforts de sonorités inattendues ; des clochettes aux sirènes en passant par les effets de vynil qui craque et autres électronique classe.

 

 

 

Un disque au moins aussi flippant que le comics auquel il est marié aujourd’hui.

 




 

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15 décembre 2024 7 15 /12 /décembre /2024 07:55






 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA MAISON DES IMPIES




 

C'est de qui ? Brubaker & Phillips




 

La Couv':




 





 

C’est édité chez qui? Delcourt



 

Déjà croisés sur le site? Fort souvent.



 

Une planche: 


 




 

Ca donne Quoi ? Nathalie, une jeune femme en proie aux démons de son passé, et qui vit sous le radar des autorités s’est fait une spécialité de rechercher des personnes disparues.



 

Alors qu’elle ramène une jeune fugueuse chez ses parents elle est arrêtée par un agent du FBI qui lui apprend qu’elle pourrait être la prochaine victime d’un serial killer ciblant les anciens adhérents d’une colo dont elle avait fait partie et qui avaient accusés leurs moniteurs d’être des satanistes, menant à un battage médiatique retentissant et au suicide d’une des adultes, pourtant innocente comme ses collègues.

 

Bien vite, alors que se déchaîne une suite de violence autour d’elle,  Nathalie réalise que le destin lui joue toujours de vilains tours et qu’on lui échappe rarement.



 

Le duo de stakhanovistes Brubaker-Phillips revient avec un one shot, indépendant de leurs séries classiques mais toujours fort noir.

 

On y retrouve un peu l’ambiance du très bon Fatale, avec cette histoire de satanisme et de sectes en plus classique avec une critique acerbe des dénonciations calomnieuses et de leurs désastreuses conséquences, Brubaker devait avoir envie de creuser un peu un sujet fort présent de l'autre côté de l'Atlantique et s’en sort pas trop mal.



 

Aux graphismes aussi on sent que la machine ronronne bien, avec un  Phillips qui ne sort pas de sa zone de confort et les couleurs de son rejeton, moins flashys que ce qu’il a proposé de par le passé.

 

Si, au final, cette Maison des Impies reste glaçante à lire, on devine rapidement comment ça va tourner et l’album marquera bien moins les esprits que les titres qui ont fait le succès de ses créateurs.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : QUE JUSTICE SOIT FAITE



 

C'est de qui ? B. Tyler




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on pense que le réalisateur de ce thriller lambda a demandé à Brian Tyler de faire du « néo-noir » et qu’on écoute le résultat, on se dit que quelqu’un, dans la boucle, doit nous expliquer ce qu’est son idée de néo-noir !

 

 

 

En effet, Brian Tyler, alors submergé de demandes pour des films qui naviguent hélas un peu trop dans le même registre, propose ici ni plus ni moins qu’une partition dans le plus pur esprit de ce que pondait au kilo le studio Remot Contrôle d’Hans Zimmer et sa cohorte de faiseurs plus ou moins talentueux.

 

 

 

Avec une base au piano solo et aux synthés et percussions, plus un chouilla de guitare rythmique de ci de là, le tout dans un registre plutôt grave qui joue sur les ambiances tendues via des nappes stressantes, Tyler rajoute un orchestre conséquent mais exclusivement composé de cuivres et de cordes, les derniers servant surtout de faire valoir aux cordes via des reprises de thèmes ou des échos appuyés aux phrases jouées.

 

 

 

En résulte un score  tout aussi sombre et désespéré que peut l’être le dernier Brubaker-Phillips.

 

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21 octobre 2024 1 21 /10 /octobre /2024 07:50







 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA SUPRÉMATIE DES UNDERBABOONS




 

C'est de qui ? E. Moynot




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Les expressions impliquant une comparaison entre l’homme et l’animal sont rarement flatteuses pour ces derniers alors qu’au contraire depuis que l’Homme est sur Terre il n’a cessé de prouver qu’il était pire que l’animal.



 

“L’homme est un loup pour l'homme” par exemple est limite insultant pour le loup, tant celui-ci, contrairement à son prédateur sur 2 pattes, ne tue pas par cruauté ou au service d’un quelconque dieu ou souverain.



 

“Malin comme un Singe” est de rigueur quant à elle avec le nouvel opus de Moynot qui, au travers de la traque par le FBI d’un serial killer qui prend comme cible des hommes hauts placés (tout en laissant leurs femmes sauves), nous livre une réflexion sur la violence et la bêtise inhérente à une grande majorité  des êtres humains (aux States peut être plus qu’ailleurs mais ne nous leurrons pas, c’est un peu partout la même situation)

 


 

En parallèle Moynot intercale des séances “documentaires” sur une étude sur l’organisation de races de singes en sociétés, souvent matriarcales, qui démontrent cruellement que oui le singe est plus “malin” que son descendant (si toutefois il était besoin de le prouver).



 

Exercice de style intéressant avec des choix de bichromies différents en fonction des fils narratifs, la Suprématie des Underbaboons s’éloigne quelque peu de la production habituelle de son auteur en confirmant qu’il assure quelque soit le genre abordé.



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : HARDWARE



 

C'est de qui ? S. Boswell




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Yep



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?Hardware, petit film britannique fantastique de Richard Stanley, a utilisé son micro-budget de façon optimale pour développer une atmosphère à huis clos particulièrement oppressante se déroulant dans un monde apocalyptique. 



 

On en retiendra particulièrement la musique, signée Simon Boswell, inventive et entêtante. 

Partant de sonorités éclectiques, d’un riff de guitare entêtant qui progresse vers des nappes synthétiques, ajoutant quelques arrangements orchestraux plus classiques mixés avec quelques samples le compositeur-bidouilleur livre une B.O très particulière,  compagnon de lecture intéressant au nouveau Moynot

 

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bobd - dans Glénat Noir Moynot Boswell

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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