Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.
Une planche:
Ca donne Quoi ? L’énigmatique Phillipe Sangaré, frère de Franck, arrive enfin à Saint Elme où il retrouve madame Dombre et part à la recherche de son frère.
Ce dernier, enfermé dans une usine, parvient à se défaire de ses menottes et s’enfuit mais, après l’interrogatoire musclé du précédent tome, est dans un sale état.
Pendant ce temps rien ne va plus dans la famille Sax, les enfants prenant radicalement partie contre leur père abusif et tyrannique, et pouvant compter d’un coté sur un grand père au bras longs et aux méthodes radicales, et de l’autre sur le « derviche » aussi timbré que dangereux.
La tension monte d’un cran à Saint Elme et on sent bien que la conclusion ne pourra être que tragique, la conclusion de cet avant dernier tome donnant une idée de ce que tout ça risque de donner.
Mais faisons confiance au duo exceptionnel formé par Peeters et Lehman qui, en 3 albums, ont réussi à proposer avec Saint Elme quelque chose d’aussi prenant qu’inclassable, à l’identité graphique des plus atypique mais terriblement efficace.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : HUMANS
C'est de qui ? C. Tapia De Veer
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avec des débuts dans le classique et dans la pop électro, Cristobal Tapia de Veer s’est construit un bagage qui a forcément dû jouer dans son approche de la bande originale.
Celle qui va le faire découvrir au grand public (enfin « grand », façon de parler), pour l’excellente série Utopia, sera un coup d’essai/coup de maître puisque elle lui rapporte le prix Royal Television Society du meilleur score original.
Dans la foulée De Veer compose la musique de Humans, une autre série TV dystopique, gros succès pour la chaine Channel 4 qui surfe sur le fantasme des I.A humanisées.
Le musicien y reprend quelques aspects de sa B.O d’Utopia, notamment le « tout électronique » mais sans le coté décalé et humour noir de cette dernière, rajoutant au contraire aux sons étranges et rythmiques synthétiques, des nappes plus atmosphériques et robotiques qui amenèrent à la fois une ambiance mélancolique et menaçante.
Si on se focalisera sur les pistes les plus agitées de cette galette, on ne sera pas déçu par l’alliance des deux médias dont l’originalité se manifeste et se mélange au fil des pages et des mélodies.
Ca donne Quoi ? Franck le détective privé lancé sur les traces de celui qui se fait appeler le derviche traverse une mauvaise passe : tabassé à mort par sa proie, le voilà aux mains de types louches qui travaillent pour la famille qui tient les rênes à Saint Elme, mais dont les membres n’ont clairement pas les mêmes projets pour la ville.
Pendant ce temps sa coéquipière de fortune attend l’arrivée du frère de Franck, l’étau se resserant autour d’elle, tandis que la jeune touriste, tombée sous le charme d’un gars local aussi énigmatique que flippé réalise que son père communique avec…quelqu’un d’intangible.
A peine quelques mois après un premier tome aussi intriguant que réussi, le duo magique Peeters/Lehman revient avec cette suite toujours aussi déroutante, pleine de violence et de suspense, aux protagonistes aussi décalés que son intrigue chorale.
Si l’atmosphère générale est délectable, et ce en partie grâce au trait hybride de Peeters toujours mis en couleur de façon radicale, espérons que le prochain épisode lève un peu le voile sur ce qui se trame à Saint Elme et le rapport entre les multiples personnages de ce thriller psychologique tendu !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE POWER OF THE DOG
C'est de qui ? J. Greenwood
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Yep
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? comme le bon vin, jonny greenwood, gratteux des Radiohead devenu maître es-musique de film, se bonifie au fil des années.
Après des opus déjà remarquables pour le grand écran il a signé en 2021 deux bijoux de plus à sa couronne.
Pour ce western sur la masculinité toxique chez Netflix, Greenwood s’appuie sur les cordes une fois encore, corps d’instruments qu’il affectionne, le violoncelle en tête.
Thèmes lancinants, torturés presque déstructurés pour exprimer le désarroi et la souffrance, staccatos et autres vibratos en échos, sont le sel de cette partition magistrale, soudainement contrebalancés par des plages de piano solo qui oscille entre sérénité et folie désaccordée tourbillonnante, avec un contrepoint de violoncelle beaucoup plus classique.
Jouant sur les arythmies, sur l’aspect percussif d’instruments mélodiques, Greenwood signe là un score qui devrait peut être lui rapporter enfin un Oscar bien mérité…à moins que ce ne soit l’autre B.O écrite l’an passé. Mais on y reviendra.
En attendant délectez vous de ce moment de musique intense en fond sonore pour le deuxième tome non moins hypnotique de Saint Elme.
Ca donne Quoi ? Dans une bourgade européenne éloignée de tout, alors qu’un malfrat dézingue sa bande pour sauver un garçon, un détective débarque à la recherche d’un fils à maman tandis qu’une riche famille dysfonctionnelle magouille avec la maire du village.
Le duo Peeters / Lehman revient trois ans après le déjà très bon Homme Gribouillé avec ce premier tome de Saint Elme, phase de présentation des partis en présence où l’on trouve pêle-mêle des trafiquants patibulaires, un privé aussi caricatural que sa sidekick est marginale, une famille de mafieux en col blanc ou encore une sorte de communauté qui célèbre une cérémonie païenne qui tourne mal.
On sent bien que tout ceci va s’imbriquer mais pour l’instant l’ensemble reste délicieusement énigmatique.
La Vache Brulée est un récit choral aussi hypnotique que nerveux, parfois déstabilisant, avec une noirceur constante- appuyée par le trait de Peeters et un choix de colo sombre voire glauque- et un casting aussi hétéroclite que décalé, digne d’une de ces -très bonnes- séries TV européennes que l’on a vu fleurir ces dernières années sur les Netflix et consorts, de Dark à Katla en passant par Black Mirror.
Lehman écrit et Peeters dessine mais on sent une vraie osmose au sein de leur processus créatif qui donne l’un des albums phares de cette rentrée !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :BECKETT
C'est de qui ? R. Sakamoto
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Reprenant le concept souvent payant du héros parachuté dans un environnement étranger et hostile, cette production Netflix ne restera pourtant pas dans les annales et ce malgré une bonne grosse dose d’action et de paranoïa tout au long du film.
Plus intéressante est sa B.O que l’on doit à la légende Ryuichi Sakamoto qui, après avoir pourtant écrit pour des grands du 7°Art (Oshima, Bertolucci, De Palma et j’en passe) n’a jamais rechigné à tenter l’aventure de la musique de jeu vidéo ou de télévision, le tout en menant de front une carrière perso aussi riche qu’éclectique.
Ici il propose une musique à la fois atmosphérique avec les nappes dont il a le secret, de celles qui oscillent de la mélancolie à l’étrangeté, mais aussi uber tendue avec des moments de suspense personnifiés par des ostinatos de cordes torturées sur lesquels viennent se poser de lourds sons de cuivres qui feraient baver d’envie un Hans Zimmer.
Le tout n’est pas parfois sans faire penser à du Penderecki sous amphètes et est, à on humble avis, bien trop bon pour le film pour laquelle cette B.O a été écrite.
Par contre, et c’est tant mieux du coup, ça fait un score juste parfait pour ce premier tome aussi halluciné qu’enlevé de Saint Elme.
Retour sur la saga après lecture des intégrales (partie 2)
C'est quoi : LES CITES OBSCURES
C'est de qui ? François Schuiten (dessinateur) et Benoît Peeters (scénariste)
3 – Intégrale 3
Voici son sommaire :
Le guide des cités : conseils aux voyageurs – Le séjour
Ces deux chapitres destinés à préparer le séjour des éventuels voyageurs sont identiques à ceux de l'ancien guide à part le titre "conseils aux voyageurs" qui était "renseignements pratiques" et quelques illustrations en plus ou en moins.
L'enfant penchée
Le récit commence par quelques souvenirs de rêves que Mary von Rathen faisiant avant son aventure. La suite est identique.
Le guide des cités : Alaxis
Deux grosses coquilles repérées dans le descriptif d'Alaxis : en page 181, la fin du paragraphe "Le régime politique" est pollué à la fin par un morceau du descriptif de Calvani – en page 182, le descriptif du "mémorial Wappendorf" commence par la répétition du descriptif du "Palazzio" de la page précédente. À part cela le texte est identique à l'ancien guide.
Le guide des cités : Mylos
Pas de différences avec l'ancien guide.
Mary la penchée
Textes et dessins sont identiques mais le passage d'un album en format horizontal à un format vertical a nécessité quelques modifications de mise en page.
Autour d'Augustin Desombres :
Une introduction d'une page présente le peintre.
L'affaire Desombres
Dans cette intégrale est transcrit le texte de la conférence de Catherine Aymerie présente sur le DVD joint à l'album original. Même si la transcription est intéressante et brillante, il lui manque la force des films.
Le journal d'Augustin Desombres
Ce journal est la partie écrite de l'ancien album L'affaire Desombres. Mais il y a quelques illustrations de plus. "Le miroir sans fin" était le n°13 du catalogue du Musée A. Desombres… et aussi la couverture du livre de Mony Elkaïm Si tu m'aimes, ne m'aimes pas.
Le musée A. Desombres
Plus de catalogue de ventes aux enchères des œuvres et possessions d'Augustin Desombres dans cette intégrale mais seulement la transcription de la dramatique sonore avec quelques variations. Par exemple, Vigoleis Koelber ne vient plus d'Amsterdam, mais de Zurich.
La disparition du catalogue m'attriste car il donnait un éclairage intéressant sur le travail fait dans la maison par Augustin Desombres, même si c'était de façon un peu détournée. En plus les photos de la maison étaient fantastiques (dans tous les sens du terme).
L'Écho des Cités
La 1e page où Michel Ardan présentait l'album comme une anthologie du journal L'Écho des Cités a disparu et je trouve que cela manque. Cela expliquait la grande taille de l'album initial puisqu'il était aux dimensions des pages du journal. Ce changement de dimensions fait que les textes des articles sont parfois un peu difficiles à lire.
En effet, il n'y plus d'explications sur le fait qu'après avoir donné un fac-similé de la 1e publication (dont il manque la page 4 qui est entièrement blanche en page 256 – voir ci-dessous la page originale), il n'y a plus que des extraits de journaux sans datation.
Enfin, l'article final paru dans le journal de Michel Ardan la Lumière a une mise en page totalement différente.
L'Ombre d'un homme
J'étais assez curieuse de voir ce qu'allait être cette nouvelle version de l'histoire dont les auteurs disaient : "Avec le recul, on jugeait la fin peu satisfaisante. Et on ne pouvait vraiment pas laisser l'album tel quel."
La narration de l'histoire est faite par le personnage lui-même. L'album a été découpé en chapitres avec des titres. La fin est totalement différente, mais j'avoue préférer largement la 1e version qui pouvait paraître un peu mièvre mais avait une vraie fin. Dans cette 2e version, je trouve la fin bancale et très bizarre.
Le guide des cités : Blossfeldstadt
Pas de différences avec l'ancien guide et c'est bien là qu'il y a un gros problème : le spectacle d'ombre de Max Newman est placé dans les principales curiosités avec 3 étoiles alors que nous savons maintenant que le spectacle a été annulé quand Max a retrouvé une ombre normale… et donc ne devrait plus être proposé comme une attraction à ne pas manquer!
4 – Intégrale 4
Voici son sommaire :
Tentative de chronologie
De nombreuses différences à partir de 758 quand le colonel Moncilo Radisic a pris le pouvoir en Sodrovnie-Voladachie. Il fallait prendre en compte les derniers albums parus depuis la présence de ce chapitre dans le précédent guide des cités.
C'est dans cette chronologie que le lecteur découvre des cités obscures peu ou pas connues sinon par les cartes géographiques ou les articles du journal pour certaines : Genova, Trahmer, Samarobrive, Cernovada, Galatograd, Yliaster…
La frontière invisible
La nouvelle version débute par quelques pages évoquant "La jeunesse d'un cartographe", en l'occurrence Roland de Cremer héros du diptyque (voir chronique n°4).
Pas de différences avec mes albums, mais je trouve que la réduction d'échelle atténue la force et la lisibilité de certains pleines pages.
Le guide des cités : Sodrovnie-Voldachie
Là encore, il y a eu beaucoup d'ajouts pour prendre en compte les évènements intégrés dans le diptyque précédent et expliquer l'évolution finale de la Sodrovnie-Voldachie en 2 états de dimensions réduites suite à la réaction des autres cités… finalement Roland de Cremer avait eu raison avec son interprétation de la tache de naissance de Shkodrâ comme étant les frontières de la Sodrovnie!!
Autre point amusant que je n'avais d'abord par remarqué : Galatograd est une cité-coupole dans laquelle il est impossible de rentrer pour les condamnés errant sur les coupoles. C'est ce qui arrive au fugitif des Mystères de Pâhry… aurait-il été "téléporté" à Galatograd ou cette dernière serait-elle une copie de Pâhry??
La théorie du grain de sable
Le papier utilisé pour l'intégrale est d'un gris moins foncé que celui du diptyque ancien. Du coup, le contraste avec les éléments blancs est un peu moins visible quand ils sont petits… C'est dommage. Mais cela est peut-être dû aussi au rétrécissement des images puisque le passage d'un format horizontal à vertical fait qu'il y a 2 pages anciennes par page de l'intégrale.
Sinon, il n'y a pas de changements dans l'histoire.
L'ajout important est un dossier en postface sur "Les aventures d'une maison",, c’est-à-dire la maison Autrique. L'original de la maison a été construit par Victor Horta à Bruxelles en 1893. La plupart des détails intérieurs dessinés sont réellement visibles dans la maison de Bruxelles.
Souvenirs de l'éternel présent
J'ai la même remarque que pour le diptyque précédent concernant les changements de dimensions des images. Le passage à 2 pages horizontales par page verticale était moins gênant dans mon ancien album car il était plus grand que l'intégrale.
L'histoire est la même.
Retour à Taxandria
Je n'ai pas vu de modifications par rapport à mon album.
Personnages illustres
Cette partie et les 2 suivantes faisaient partie de l'ancien Guide des cités.
Parmi les personnages illustres supplémentaires, il y a : Elsa Autrique, Albert Chamisso avec renvoi à Max Newman, Paul Ciceri, Roland de Cremer, Maurice Finnigo, Paschal Grousset, Edmond Sleeckx.
Modifications : Dieter Dennis devient Didier Denis - le texte concernant Max Newman a évolué en prenant en compte son ancien nom, mais a conservé le fait qu'il réalisait de beaux spectacles d'ombre (donc encore en désaccord avec la dernière version).
Des images ont disparues dont, en particulier, celles du paragraphe concerné à Axel Wappendorf concernant ses inventions pour les transports par ce que présentes dans le tome 2 de l'intégrale… Et, point amusant, beaucoup de portraits ont été inversés.
Les affinités électives
Cette partie explore les relations du continent obscur avec les mondes l'entourant. Le chapitre sur Taxandria de l'ancien guide n'avait plus de raison d'être et a disparu dans l'intégrale (voir ci-dessus §8). Les textes concernant Les Terres Creuses ou La planète Phoebus sont les mêmes.
Bibliographie du monde obscur
La bibliographie s'est enrichie d'un peu plus de 10 auteurs et d'illustrations. Attention, certaines de ces publications ne sont pas accessibles dans notre monde!
*
Voilà, j'ai fini ma lecture des intégrales et je ne sais que vous recommander entre les prendre ou chercher les anciens albums. Comme j'ai la chance d'être une ancienne passionnée de la série, j'ai quelques albums quasi impossibles à trouver à des prix raisonnables et ceux-là ne sont donc accessibles que par les intégrales.
J'ai ajouté 4 gros bouquins à ma bédéthèque (sur presque 15cm cumulés) mais je ne le regrette pas.
Feuilletez-le savant de vous décider ou, mieux encore, faites les acheter par vos médiathèques!
Retour sur la saga après lecture des intégrales (partie 1)
C'est quoi : LES CITES OBSCURES
C'est de qui ? François Schuiten (dessinateur) et Benoît Peeters (scénariste)
Je me suis enfin laissée tenter par l'acquisition des 4 intégrales récemment parues et je voudrais revenir sur ce qui différencie les albums de base (enfin ceux que je connais) de leurs intégrations dans les intégrales.
À noter que de nombreuses pages issues de grands ou très grands formats perdent un peu de leur lisibilité ou de leur force tout en restant de grande qualité. Les formats à l'italienne se retrouvent présentés en demi-page et, là encore, cela réduit la taille des images. De nombreuses illustrations ont bougées d'un album à l'autre, en particulier vers le guide des cités, d'autres ont été ajoutées venant de diverses productions des auteurs (voir chronique n°5 : Voyages en Utopie) et d'autres ont disparues souvent par rapport à l'ancien guide des cités.
Le pourquoi de ces modifications était expliqué par les auteurs dans un document joint à ma 2e version de La route d'Armilia (voir chronique 2). Le voici :
"Au bout du compte, trois types de repentirs ont ainsi trouvé à s'exprimer :
Les repentirs de contenus, qui conduisent à modifier une histoire et/ou son traitement graphique, parfois de manière fondamentale,
Les repentirs d'édition, qui permettent de réaménager la présentation d'un livre, ou ses éléments constitutifs,
Les repentirs de fabrication, qui se traduisent par une amélioration souvent très sensible du rendu d'impression"
J'ai vu peu de coquilles pendant ma lecture, mais je reconnais que j'aurais espéré n'en voir aucune au vu du prix de chacun de ces albums.
Enfin, je vous prie d'excuser la mauvaise qualité de certaines photos d'illustrations due au fait que les très grands formats aussi bien que les livres très épais sont difficiles à scanner.
1 – Intégrale 1
Voici son sommaire :
Le guide ces cités : Les données géographiques – La nature et les hommes – L'histoire – La civilisation obscure.
Peu de différences entre cette version et celle que j'avais déjà, hormis les remarques faites en introduction. Parmi les illustrations ajoutées dans la partie Beaux-Arts j'ai reconnu la couverture du livre Les jardins statuaires de Jacques Abeille faite par Schuiten (livre que j'ai beaucoup aimé d'ailleurs) sous le titre "la grande exhumation".
À noter une inversion des légendes de 2 images dans la partie "Les populations" par rapport à l'ancien guide des cités.
Les murailles de Samaris
Même version que celle de mon album moins la postface des auteurs
Le guide des cités : Xhystos
Peu de différences avec mon ancienne version
La fièvre d'Urbicande suivi par La légende du réseau et La dernière vision d'Eugen Robick
Pour l'album de base, pas de différences - La légende du réseau semble venir en partie de l'album hors-série Le mystère d'Urbicande (une partie de l'urbicanologie était déjà présente dans le guide des cités) – La dernière vision d'Eugen Robick est un épilogue en 3 pages se déroulant à Brasilia.
Urbicande opéra
Sur une musique de Didier Denis, ici est donné le livret jamais paru en album. À noter un point amusant, le prénom du musicien était Dieter dans Le musée A. Desombres, mais je crois que c'est la version flamande du prénom.
Je crois bien que ce compositeur est une invention des auteurs…
Le guide des cités : Urbicande
Peu de différences avec mon ancienne version
Les mystères de Pâhry
Les 3 premières parties sont liées mais les 4 parties avaient parues successivement dans la revue (à suivre)
Les 3 parties concernant le fugitif ont été une découverte pour moi : Le grand secret – Passage du Louvre – Le fugitif. On y suit en N&B un individu qui fuit en utilisant des passages secrets dans les parois de l'Opéra, puis celles du musée du Louvre, avant de croiser notre monde à la station de métro Arts et Métiers (?) et de finir à l'air libre mais prisonnier de coupoles cernées d'un désert sans retour possible vers les souterrains. Une histoire plutôt angoissante mais des graphismes toujours aussi superbes.
Mais je connaissais la 4e partie qui est L'étrange affaire du docteur Abraham.
Le guide des cités : Pâhry
Peu de différences avec mon ancienne version
Dans les faubourgs de Pâhry
Une double page en N&B où les textes accompagnent les images commençant avec un groupe de rats en fuite, puis reculant jusqu'aux toits de la ville pour redescendre vers un enfant qui lit L'étoile mystérieuse d'Hergé! Preuve des liens entre les 2 mondes… et superbe clin d'œil des auteurs à leur illustre devancier.
L'archiviste
Ici les différences sont telles que j'en ai fait un tableau pour mieux comparer (les images disparues de l'ancienne version sont soulignées) :
Ancienne version
Version intégrale
Introduction
-
2 pages en plus
Pièce n°1
Xhystos – Arrivée de l'homme aux oiseaux
Chula Vista – La faille
Ex Objet n°14 du Musée A Desombres
Pièce n°2
Xhystos – Vue de la grande halle de Zarbec
Xhystos – Vue de la grande halle de Zarbec
Pièce n°3
Xhystos – La gare extérieure et le nouveau locorail
Xhystos – La gare extérieure et le nouveau locorail
Image un peu modifiée
Pièce n°4
Au large du cap de Sodrovni – Émergence du réseau pendant la grande marée d'équinoxe
Iblis - Les naufrageurs
Nouvelle image
Pièce n°5
Brüsel – Vue du quartier des Marolles et du palais des trois pouvoirs
Brüsel – Vue du quartier des Marolles et du palais des trois pouvoirs
Pièce n°6
Brüsel – Distibution de tracts pour le fonds de valorisation
Brüsel – Dernière sortie du tram 81
Pièce n°7
Brüsel – Dernière sortie du tram 81
Brüsel – La revanche de l'eau
Pièce n°8
Brüsel – Cette nuit ou jamais…
Brüsel – Cette nuit ou jamais…
Pièce n°9
Calvani – Vue intérieure du jardin des philodendrons
Désert des Somonites – La porte du temps
Nouvelle image
Pièce n°10
Calvani – Robert Louis Marie de La Barque et sa famille
Calvani – Vue intérieure du jardin des philodendrons
Pièce n°11
Roth – passage du réseau entre les deux falaises
Calvani – Robert Louis Marie de La Barque et sa famille
Pièce n°12
Mylos – La porte d'Uqbar
Roth – passage du réseau entre les deux falaises
Pièce n°13
Mylos – Maison de l'architecte Paul Cauchie
Mylos – La porte d'Uqbar
Pièce n°14
Mylos – Le quartier des motrices centrales
Mylos – Maison de l'architecte Paul Cauchie
Pièce n°15
Mylos – Les dépotoirs de Lizbar
Mylos – Le quartier des motrices centrales
Pièce n°16
Mylos – Le générateur suprême
Mylos – Les dépotoirs de Lizbar
Pièce n°17
Alaxis – Vue du canal mineur la veille du carnaval
Mont Michelson – La distraction de l'astronome
Ex Objet n°8 du Musée A Desombres
Affaire classée
Alaxis – Vue du canal mineur la veille du carnaval
Pièce n°18
Le lac vert – Arrivée de l'expédition Loms-Nered
Samarobrive – Le temple Servadac
Nouvelle image
Pièce n°19
Pâhry – L'étrange cas du docteur Abraham
Samarobrive – Les dernières pages
Nouvelle image – Le texte et l'image en face sont ceux de la page face à ex-affaire classée
Pièce n°20
La Tour – Giovanni et ses amis
Affaire classée
Une page en plus en BD N&B
Pièce n°21 - Isidore Louis dit l'Archiviste
Le lac vert – Arrivée de l'expédition Loms-Nered
Pâhry – L'étrange cas du docteur Abraham
La Tour – Giovanni et ses amis
Genova – Le Brekerhof
Nouvelle image
Cernovada – La foire de l'électricité
Nouvelle image
Port des singes – L'invention Crusoé
Ex Objet n°20 du Musée A Desombres
Isidore Louis dit l'Archiviste
Il y a donc 6 documents de plus (donc 12 pages). À cette lecture, il m'est apparu qu'Isidore Louis est bien un archiviste de notre monde passé ensuite dans le monde obscur car j'avais oublié l'article du guide des cités parlant de lui. Ce sont les images en N&B le situant dans une fin XIXe ou début XXe au vu des techniques d'archivage manuel qui m'avaient orientée dans une mauvaise voie. Les textes liés aux pages de gauche sont quasi identiques mais répartis de façon un peu différente pour respecter les pages ajoutées.
J'espère que les auteurs nous en apprendront un peu plus sur Samarobrive, Genova et Cernovada car les images présentées ici sont impressionnantes et très alléchantes.
2 – Intégrale 2
Voici son sommaire :
La Tour
Une introduction faite par Giovanni Battista lui-même sous la forme d'une page de BD a été ajoutée. Je n'ai pas vu d'autres différences avec mon album (mais j'ai peut-être mal vu).
Rêves de pierre
Un article de Peeters qui explique les choix esthétiques de La Tour : à commencer par le tableau de Bruegel La Tour de Babel et, surtout, l'influence de Giovanni Battista Piranese dont en particulier son recueil Prisons (Invenzione capriciose di Carceri).
Le dernier rôle d'Orson Welles
Une page où les auteurs évoquent leur rencontre avec Orson Welles et la patience qu'il a eu pour supporter les séances de pose pour devenir le modèle de Giovanni Battista.
Encyclopédie des transports présents et à venir
Un certain nombre d'images correspondant aux inventions plus ou moins viables d'Axel Wappendorf avaient été utilisées dans divers albums soit parce qu'elles avaient un rôle à y jouer (le vaisseau du désert dans La route d'Armilia, l'obus céleste dans L'enfant penchée, le super panzer dans La fièvre d'Urbicande…), soit en illustrations dans Le guide des cités. Mais, ici, il y a en plus les explications techniques de l'inventeur.
La route d'Armilia
C'est la reprise de la 2e version de l'album (voir chronique n°2)
Le guide des cités : Armilia
Peu de différences avec mon ancienne version
Le guide des cités : Calvani
Peu de différences avec mon ancienne version hormis la présence d'une double page reprenant une page de garde du Musée A. Desombres nommée "La découverte inattendue (version diurne) sous le numéro de catalogue 9.
Brüsel
Le grand plus par rapport à mon ancien album est le grand dossier "De Bruxelles à Brüsel" donnée en introduction avec beaucoup de photos intéressantes à comparer avec certaines illustrations de la série (comme le façadisme dans le guide des cités).
Le guide des cités : Brüsel
Les différences avec mon ancienne version sont les conséquences de l'album Théorie du grain de sable : une image et un paragraphe ajoutés évoquent les évènements et La Maison Autrique a été ajoutée dans les curiosités à voir.
Le dossier B.
L'enquête filmée a été transcrite ici en une succession de paragraphes reprenant le déroulement du film. Cela donne une passionnante histoire pour ceux qui connaissent déjà la série. À noter qu'un 2e archiviste (contemporain, celui-là) trouve le passage vers le monde obscur.
Les chevaux de lune
Identique à celui que je connaissais… La réduction de taille ne nuit pas au côté onirique et merveilleux.
La Perle
Identique à celui que je connaissais
Les images finales de cette 2e intégrale me semblent provenir des études pour la scénographie de La Cenerentola de Puccini donnée au théâtre de la Monnaie de Bruxelles (voir Voyages en Utopie)
:
Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
:
"...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)