12 mai 2025 1 12 /05 /mai /2025 15:07





 

LA BD:





 

C'est quoi ? SORCIERES




 

C'est de qui ? D. Igarashi



 

La Couv':

 



 

Déjà croisé sur le site? Non



 

C’est édité chez qui? Delcourt




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Sorcières est un manga en deux tomes de Daisuke Igarashi qui était paru il y a une vingtaine d’années en VF avant de devenir indisponible.

Delcourt le réédite aujourd’hui sur son label Moonlight.



 

Si les thématiques abordées, notamment celle des femmes puissantes, résonnent avec l’actualité, je suis assez mitigé sur le fond comme sur la forme.

 

Coté scénar si les deux histoires courtes - notamment celle de l’esprit protectrice et vengeresse de la jungle - sont réussies, la première, découpée en deux longues parties, est ambitieuse mais trop touffue, n’exploitant à mon sens pas assez certains de ses fils narratifs.



 

Côté dessin, si les décors sont très détaillés et immergent bien le lecteur dans les différentes ambiances, les visages des différents protagonistes sont souvent trop déliés, amenant un décalage de style graphique bizarre.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? BACK FROM THE DEAD




 

C'est de qui ? R. Kraushaar




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ? 


 

 

Ca donne Quoi ? Attrapant le train en marche des premiers succès des studios de la Hammer, les boîtes de prod se mettent à tourner du film d’horreur à la chaîne avec plus ou moins d’inspiration (et de budget !). 

Ce Back from the dead qui voit une jeune femme sous l’influence d’un culte démonique possédée par l’esprit de la première femme de son époux (tout un programme !) se distingue par une B.O inventive signée Raoul Kraushaaar qui ajoute à un orchestre réduit un termine, instrument utilisé avec réussite par Bernard Herrman quelques années auparavant pour notamment Le Jour où la Terre s’arrêta.

 

 

 

L’instrument apporte à une partition efficace mais assez lambda dans son traitement du suspense et de la peur, une ambiance très particulière, éthérée et surnaturelle qui ponctue quelques thèmes où les cordes sonnent tantôt menaçantes tantôt hystériques.

 

 

 

Une B.O clairement surannée mais qui est toute désignée pour aller avec ces récits de sorcières.

 

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7 avril 2025 1 07 /04 /avril /2025 06:59

 

LA BD:




 

C'est quoi ? ROI DES FAUVES


 

C'est de qui ? Chauvel et Guinebaud


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt


 

Déjà croisés sur le site? Ensemble et séparément.


 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Dans un monde médieval fantastique, trois amis, une jeune femme et deux jeunes hommes, sont arrêtés par les forces du Jarl après avoir agressé le fils de ce dernier et son serviteur qui les avait pris en flagrant délit de braconnage.

 

Si c’est la volonté de nourrir les habitants de leur village qui les avait poussé à transgresser la loi, nos héros n’en sont pas moins coupables mais plutôt que de les exécuter le jarl, sur le conseil de son fils laissé estropié, les condamne à devenir des berserkirs, croisement douloureux entre hommes et bêtes.


 

Abandonnés dans une forêt après avoir subi le rite de transformation, les trois amis vont tenter de lutter à la fois contre l’inexorable métamorphose qui les guette mais aussi contre les créatures qui les menacent.


 

On retrouve le duo gagnant de Robilar sur un tout autre projet avec l’adaptation du  roman jeunesse à succès de Aurélie Wellenstein. 

Si les ingrédients de l’intrigue sont plutôt classiques: injustice des puissants, pouvoir mystérieux, battle royale, … le métier de David Chauvel fait que la version BD se lit plutôt bien.


 

De son côté Sylvain Guinebaud fait étal de tout son talent pour rendre à la fois les décors de cet univers fantasy, l’expressivité exacerbée de ses protagonistes et l’originalité de son bestiaire savamment distillé.


 

La suite (et fin)du diptyque est prévue à l’automne.




 

 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : LES EVADES DE LA PLANETE DES SINGES


 

C'est de qui ?  J. Goldsmith



 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD


 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sur le premier volet de la franchise des adaptations du roman de Pierre Boule, Jerry Goldsmith avait clairement marqué le monde de la B.O avec une partition aussi inventive qu’efficace où son sens de l’écriture n’avait d’égale que ses expérimentations inédites.

 

Après avoir fait l’impasse sur le second film –retenu par le tournage de Patton- le compositeur revient à la série sur ce troisième épisode, clairement en deçà niveau filmique mais sur lequel Goldsmith livre encore un matériau impeccable.

 

 

 

Reprenant une poignée de thématiques de sa B.O précédente, il rajoute une batterie de percussions variées et une section d’instruments jazzys à son cocktail. Le résultat est certes plus ancré dans son époque avec des pistes que n’auraient pas reniées un Lalo Schifrin par exemple et le mélange entre musique d’action et groove trippant fait des étincelles.

 

 

Ce sont ces passages un peu anachroniques que l’on zappera à la lecture de ce premier volet du Roi Fauve mais le reste est des plus efficace.

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8 février 2025 6 08 /02 /février /2025 08:47




 

LA BD:





 

C'est quoi ? ELISABETH BATHORY. LA COMTESSE SANGLANTE.




 

C'est de qui ? Pécau & Pilipovic



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt.




 

Déjà croisés sur le site? Oui, peut-être même ensemble.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Si j’ai beaucoup aimé les premières sagas proposées dans la collection des Reines de Sang j’ai trouvé qu’ensuite l'intérêt (voir le niveau scénaristique et graphique) avait sensiblement baissé, avec des choix de personnages qui m’intéressaient bien moins.



 

Là, double dilemme: tout d’abord Elisabeth Bathory n’est pas une reine -bon ok je chipote mais cela montre tout de même qu’on exploite un peu le filon jusqu’à épuisement- et puis, surtout, le personnage a déjà eu droit à pas mal de déclinaisons en BD allant du réussi (le Erzsebet de Rassat et Ohrun ou la version de Crocy) au beaucoup moins (la déclinaison à la limite du porno crade de Caceres de chez Tabou).



 

Mais étant plutôt amateur de la légende de celle qui aurait été à l’origine du Carmilla de Le fanu et du Dracula de Stoker, deux pierres angulaires de la littérature vampirique et gothique, je me suis tout de même penché sur cette nouvelle proposition.



 

Si Pécau opte pour l’approche historique et restitue bien le contexte et si Pilipovic rend également une copie très satisfaisante au niveau reconstitution des décors et des costumes, le scénario tombe assez vite dans les travers de la surenchère.

L’héroïne se désappe toutes les 8 pages, tous les personnages féminins ont des mensurations de californiennes, les méchants sont très méchants et la violence est montrée sans fards.

 

Au final à mon sens un one shot qui, s’il possède quelques qualités, ne marquera pas ni la biographie du personnage ni la collection des Reines de Sang.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : HOUSE OF HORRORS



 

C'est de qui ?  E. Luytens




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si les studios de la Hammer ont trusté le marché du film d’horreur durant deux décennies, leurs concurrents quasi directs de chez Amicus étaient également pas mal actifs sur le même créneau (si ce n’est que la plupart des films Hammer étaient à background « historico-gothiques » tandis que ceux de chez Amicus étaient plutôt contemporains).

 

 

 

Pour ce film à sketches où l’on retrouve les incontournables Peter Cushing et Christopher Lee (acteurs fétiches de la Hammer par ailleurs), la compositrice Elisabeth Luyden, première femme à écrire de la musique de film mais qui, de son propre aveu, faisait ça plus pour payer les factures que par choix, écrit une partition assez passe partout, où elle laisse de coté le sérialisme dont elle s’est faite spécialiste outre-manche.

 

 

 

Néanmoins on reconnaîtra à son score des qualités manifestes dans l’évocation de l’épouvante subreptice, de l’illustration thématique simple mais efficace.

 

A l’opposé d’un James Bernard, compositeur attitré de la Hammer, Luyden fait dans l’underscoring si nécessaire et, par la même, rend ses compositions plus variées que la moyenne.

 

 

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23 décembre 2024 1 23 /12 /décembre /2024 17:03





 

LA BD:





 

C'est quoi ? COSMIC DETECTIVE




 

C'est de qui ? Kindt, Rubin & Lemire




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt




 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dans une Amérique alternative dystopico-futuriste, un privé dur à cuire enquête sur la mort d’un être supérieur pseudo divin et la disparition d’une jeune femme.

Mais ses recherches vont bientôt l'emmener bien plus loin qu’il aurait pu l’imaginer, remettant en cause le monde qui l’entoure et mettant sa propre vie en jeu.



 

Tout amateur un tant soit peu éclairé de comics indés a les yeux qui s’illuminent quand il voit le nom des 3 auteurs de cette mini série les uns à côté des autres. 

En effet, Jeff Lemire, Matt Kindt et David Rubin, ont, parfois déjà ensemble pour certains, proposé depuis presque deux décennies certains des titres les plus intéressants de ce que la BD américaine a produit. 

 

Ici ils écrivent une véritable lettre d’amour à la fois aux comics de genre et à la SF en général avec un scénario référencé sans jamais faire pastiche, au rythme et au suspense maîtrisés de bout en bout, et, surtout, une narration graphique ultra inventive, bourrée de clins d’oeils réjouissants.

 

 

Je suis probablement passé à côté de pas mal de choses mais je citerai pèle mêle Jack Kirby - à qui le comics est dédié d’ailleurs- Kubrick (la moquette de l’Overlook Hotel!), Gianni de Lucca et ses “planches-cases”, Blade Runner évidemment, Lynch l’évident Nighthawks de Hooper, les Watchmen de Moore, Cronenberg et ses délires métal-organiques, des pochettes d’albums…j’en passe et des meilleurs.



 

Cosmic Detectives est sans doute l’un des comics les plus réussis que j’ai lu cette année et mérite que l’on s’y intéresse tant il conjugue le meilleur de ses trois créateurs.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : SKELEKTIKON



 

C'est de qui ? M. Fjellsrtöm




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 




 

Ca donne Quoi ? 6 Ans après un album salué par la critique - et l’écriture d’un opéra dans l’intervalle- Marcus Fjellstrom revient sur le devant de la scène électro en 2017 avec cet album aux ambiances moites, souvent glaciales, clairement évocatif à la manière d’un score de cinéma.

 

 

 

Mais pas n’importe quel cinéma, du noir décalé et dérangeant, où la frontière entre onirisme ouaté et cauchemar suant est infime et souvent, très souvent, franchise.

 

 

 

L’artiste suédois basé à Londres manie les influences natives comme adoptées, avec un brio stressant. Skelektikon sonne comme si Massive Attack -période Mezzzanine – mettait en musique le Vampyr de Drier, à grands renforts de sonorités inattendues ; des clochettes aux sirènes en passant par les effets de vynil qui craque et autres électronique classe.

 

 

 

Un disque au moins aussi flippant que le comics auquel il est marié aujourd’hui.

 




 

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15 décembre 2024 7 15 /12 /décembre /2024 07:55






 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA MAISON DES IMPIES




 

C'est de qui ? Brubaker & Phillips




 

La Couv':




 





 

C’est édité chez qui? Delcourt



 

Déjà croisés sur le site? Fort souvent.



 

Une planche: 


 




 

Ca donne Quoi ? Nathalie, une jeune femme en proie aux démons de son passé, et qui vit sous le radar des autorités s’est fait une spécialité de rechercher des personnes disparues.



 

Alors qu’elle ramène une jeune fugueuse chez ses parents elle est arrêtée par un agent du FBI qui lui apprend qu’elle pourrait être la prochaine victime d’un serial killer ciblant les anciens adhérents d’une colo dont elle avait fait partie et qui avaient accusés leurs moniteurs d’être des satanistes, menant à un battage médiatique retentissant et au suicide d’une des adultes, pourtant innocente comme ses collègues.

 

Bien vite, alors que se déchaîne une suite de violence autour d’elle,  Nathalie réalise que le destin lui joue toujours de vilains tours et qu’on lui échappe rarement.



 

Le duo de stakhanovistes Brubaker-Phillips revient avec un one shot, indépendant de leurs séries classiques mais toujours fort noir.

 

On y retrouve un peu l’ambiance du très bon Fatale, avec cette histoire de satanisme et de sectes en plus classique avec une critique acerbe des dénonciations calomnieuses et de leurs désastreuses conséquences, Brubaker devait avoir envie de creuser un peu un sujet fort présent de l'autre côté de l'Atlantique et s’en sort pas trop mal.



 

Aux graphismes aussi on sent que la machine ronronne bien, avec un  Phillips qui ne sort pas de sa zone de confort et les couleurs de son rejeton, moins flashys que ce qu’il a proposé de par le passé.

 

Si, au final, cette Maison des Impies reste glaçante à lire, on devine rapidement comment ça va tourner et l’album marquera bien moins les esprits que les titres qui ont fait le succès de ses créateurs.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : QUE JUSTICE SOIT FAITE



 

C'est de qui ? B. Tyler




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on pense que le réalisateur de ce thriller lambda a demandé à Brian Tyler de faire du « néo-noir » et qu’on écoute le résultat, on se dit que quelqu’un, dans la boucle, doit nous expliquer ce qu’est son idée de néo-noir !

 

 

 

En effet, Brian Tyler, alors submergé de demandes pour des films qui naviguent hélas un peu trop dans le même registre, propose ici ni plus ni moins qu’une partition dans le plus pur esprit de ce que pondait au kilo le studio Remot Contrôle d’Hans Zimmer et sa cohorte de faiseurs plus ou moins talentueux.

 

 

 

Avec une base au piano solo et aux synthés et percussions, plus un chouilla de guitare rythmique de ci de là, le tout dans un registre plutôt grave qui joue sur les ambiances tendues via des nappes stressantes, Tyler rajoute un orchestre conséquent mais exclusivement composé de cuivres et de cordes, les derniers servant surtout de faire valoir aux cordes via des reprises de thèmes ou des échos appuyés aux phrases jouées.

 

 

 

En résulte un score  tout aussi sombre et désespéré que peut l’être le dernier Brubaker-Phillips.

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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