15 avril 2024 1 15 /04 /avril /2024 07:53


 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES 5 TERRES. DEMEUS LOR




 

C'est de qui ? Lewelyn & Guinebaud




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt


 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Après l’assassinat du roi des Lions, qu’il était censé protéger, Thys l’ocelot s’est enfui d’Angleon pour revenir à Ethyrna, son île natale.

Mauvais timing puisque peu après son retour un contingent d’Ours, en route pour la guerre avec les Lions, accoste sur leurs plages pour réquisitionner des provisions et occupe les lieux en attendant l’offensive.

 

Une résistance va s’organiser mais pour certains l’équilibre entre la lutte et la survie des félins sous occupation fait réfléchir, quitte à retourner sa veste.

 

Si jusqu’à présent j’ai été j'ai été dithyrambique sur la série jusqu'à présent autant le H.S m'a moins emballé.

Côté dessin rien à dire, Guinebaud assure sa partie avec talent et n'a pas à rougir de la comparaison avec la série mère, la colo étant de plus on ne peut plus raccord.

 

C'est sur l'histoire que j'ai moins accroché. Si le sel de la série, à savoir l'alternance de dialogues et de scènes plus animées, est toujours de mise, j'ai trouvé certaines scènes/séquences un peu redondantes du genre qui trahit qui et combien de fois et qui sera pardonné.

 

Ca plus le fait , que le personnage "emblématique" a finalement assez peu de charisme, en tout cas moins que beaucoup des protagonistes de l’ensemble.

 

Après ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, j'ai passé un moment agréable avec ce H.S  mais pas autant qu'à la lecture des autres tomes.


 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : WOLFHOUND



 

C'est de qui ? Rybnikof



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’Est enfin du nouveau ? Oui et non. Si le scénario de ce film de fantasy russe (eh oui !), adapté pourtant d’un roman, semble plagier sans vergogne celui du mythique Conan de Milius, coté réalisation, effets spéciaux et décors, les soviétiques ont mis le paquet.

 

Rien de fort original coté péloche donc mais du divertissement de qualité dans le genre série B.

La musique est à l’avenant, Rybnikov fort d’une formation classique solide, sous l’égide d’Aram Khachaturyan, a beaucoup écrit pour le 7° Art dans son pays et est un choix royal pour cette grosse production à laquelle il fait honneur en écrivant des thèmes épiques à l’orchestration riche (voire un brin pompeuse parfois) où les cuivres font feu de tout bois.

 

S’il ne sauve pas l’entreprise d’un certain ridicule (voire même y participe de temps à autre !) il lui donne un certain cachet propre à rivaliser avec pas mal de séries B d’Outre Atlantique.

 

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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 09:41

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SAINT ELME 4 & 5




 

C'est de qui ? Peeters et Lehman



 

Les Couv':

 

 



 

C’est paru chez qui?  Delcourt




 

Déjà croisés sur le site? Oui




 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Après la mort du magnat de l’eau de Saint Elme, son beau père, mafieux en col blanc psychopates entouré d’une cohorte de porte flingues, débarque dans la bourgade thermale où les frangins détectives préparent leur revanche quitte à ce qu’il y ait de nombreux dommages collatéraux.



 

Au vu des forces en présence, des enjeux divers et des griefs respectifs, la conclusion ne peut être que sanglante et c’est à un véritable Alamo montagnard - où Dame Nature s’invite même- que l’on assiste dans le dernier tome.



 

Si l’idée de départ, à savoir faire une sorte de Twin Peaks version roman noir à la française, est autant assumée que respectée, comme dans la série TV en question des zones d’ombres persistent à la fin de ce Saint Elme qui fait se demander si la multiplication des protagonistes et le mélange des genres et intrigues n’auraient pas gagnés à être un peu allégés.



 

Peut-être pas aussi abouti que la colossale précédente collaboration de ces deux artistes majeurs de la scène Franco-Belge (L’Homme Gribouillé pour mémoire), Saint Elme a le mérite, notamment par sa partie graphique virtuose que ce soit dans la narration, le découpage ou encore la colorisation, de décontenancer son lecteur en le faisant sortir de sa zone de confort, en brouillant quelques repères et en le laissant un peu perplexe, chose que peu des parutions de ces dernières années peut se targuer d’avoir réalisé; et c’est déjà très bien.




 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : ANTHOLOGY RESSOURCES 2



 

C'est de qui ? Dean Hurley



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?  Puisque l’on parlait de David Lynch ci dessus, battons le fer pendant qu’il est chaud et, par extension, intéressons nous à l’oeuvre d’un collaborateur musical du real qui, s’il n’a pas eu la place d’un Angelo Badalamenti par exemple, a néanmoins pas mal imposé sa patte.



 

Dean Hurley, compositeur arrangeur touche à tout a en effet été  superviseur de la musique et du panorama sonore de pas mal des créations de Lynch, qu'elles soient cinématographiques ou non.

 

Dans ces Anthology Ressources (dont Lynch n’a pas hésité à se servir pour la troisième et tardive saison de Twin Peaks d’ailleurs)  il propose un panel de pistes sonores composées au hasard de souffle, de bruits de cymbales, de larsen électrique, de nappes de claviers ou encore de mélodies plus classiques mais traitées à la reverb’ entre autres effets.

 

L’ensemble est évidemment placé sous le signe de l’étrangeté et d’une certaine noirceur ce qui, vous l’aurez compris, est en osmose avec cette conclusion de Saint Elme.





 

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7 janvier 2024 7 07 /01 /janvier /2024 08:32

 

LA BD:




 

C'est quoi ? RECKLESS. DESCENTE AUX ENFERS.


 

C'est de qui ? Ed Brubaker & Sean Phillips


 

La Couv':


 

 

C’est édité chez qui? Delcourt


 

Déjà croisés sur le site? Oui


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans le précédent tome de Reckless, sorti il y a peu, Anna la “sidekick” d’Ethan Reckless s’était retrouvée dans de sales draps en enquêtant sur une affaire retorse alors que son mentor était absent.

Dans Descente aux enfers on découvre où Ethan était passé: reclus à L.A où il passe son temps à surfer, il se voit obligé d’aider un ami envers qui il a une dette.

 

Le voilà sur la piste d’une épouse ex-junkie en fuite dont il va découvrir le douloureux passé et, on ne se refait pas, aider à accomplir sa sanglante vengeance.


 

Lors de la critique de leur nouvelle réalisation, qui ne m’avait que moyennement plu, je me demandais si le duo Brubaker-Phillips n’avait pas tout dit de leur(s) univers commun.

 

Ce 5° Reckless semble infirmer cette question même si l’atmosphère et l’esprit de la série tournent un peu en rond.


 

Cependant les amateurs de polar noir en auront pour leur compte, plus en tout cas que ceux du trait de Phillips qui m’a semblé parfois plus brouillon ici, faute peut être à une production (trop?) soutenue ces derniers mois.


 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : MEMENTO


 

C'est de qui ? D. Julyan


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avant de devenir un poids lourd hollywoodien via des productions à grand spectacle en tout genre, même si pas forcément toujours réussies, Chritopher Nolan débutait avec ce thriller psychologique tendu que son collaborateur attitré de l’époque (les 2 hommes avaient bossé sur les courts métrages de Nolan) avait superbement mis en musique.

 

En effet, s’il a touché à tous les genres, de la fantasy à petit budget à l’épouvante bis en passant par la comédie et même le film de guerre, c’est avec Nolan que David Julyan a probablement produit ses meilleures B.O.

 

 

Julyan, adepte des mélanges de technique, prend le film - monté de façon non-linéaire fort réussie- à contrepied en gardant une unité chronologique à son score où  acoustique et électronique font plutôt bon ménage même si cette seconde catégorie se taille la part du lion.

 

Le compositeur crée des atmosphères stéréoscopiques et stressantes qui ne sont pas parfois sans faire penser à certaines compositions de Nine Inch Nails, le combo de Trent Reznor, lui aussi passé à la B.O depuis quelques années.

 

Apothéose de noirceur musicale qui ne dépareille pas avec ce nouveau Reckless.





 

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16 décembre 2023 6 16 /12 /décembre /2023 10:30

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA MAISON USHER



 

C'est de qui ? Dufaux et Calderon



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Il y a fort peu une série TV intitulée La Chute de la maison Usher m’a donné de faux espoirs quant à une nouvelle adaptation de la nouvelle de Poe, déjà portée à l’écran au début des années 60 avec Vincent Price dans le rôle-titre.



 

La douche s’est vite révélée fort froide quand j’ai vu que c’était en fait une actualisation fort lointaine de la nouvelle (et de quelques autres, vite fait) qui ne se démarque guère de la production horrifique cheap à laquelle le petit (et le grand!) écran nous ont habitués ces 2 dernières décennies.

 

En voyant que Dufaux s’attaquait à son tour, hasard des calendriers, au texte de Poe, je me suis dit que je serais peut être plus emballé.



 

Bon, soyons francs, cela n’a pas été le cas.

Mais lui au moins a appelé son album La Maison Usher, se démarquant ainsi de la nouvelle. On reste dans l'époque et l’on retrouve l’imposante bâtisse, dot Dufaux fait, lui aussi, un personnage à part entière, mais il inclut également un héros un rien pathétique qui, ayant perdu au jeu et étant en danger de mort, se retrouve embarqué dans les histoires de famille glauque de Roderick et Madeline Usher.

 

L’ambiance gothique est bien là et le scénariste insuffle, pour les amateurs de gore et de suspense tendu, une paire de scènes chargées en adrénaline.

 


 

Là où j'ai été conquis par contre c’est sur la partie graphique.

Jaime Calderon, comme il l’avait fait sur ses séries historiques, rend à merveille l’atmosphère d’épouvante de l’album de son trait réaliste qui sait éviter l’écueil du photoréalisme figé et livre de magnifiques décors gothiques à souhait.








 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE RAYON INVISIBLE



 

C'est de qui ? F. Waxman



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Yep



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il vient de connaître un franc succès avec le score de Bride of Frankenstein, déjà chez Universal, Waxman, dont l’heure de gloire n’arrivera que quelques années plus tard, récidive sur cette série B originale dont l’un des atouts est de réunir à l’écran les deux monstres sacrés du film d’épouvante : Bela Lugosi et Boris Karloff.

 

Malgré un postulat de départ plutôt SF, The Invisible Ray tourne vite au fantastique.  Waxman tire les cordes déjà bien éculées du genre mais dynamite sa partition en réutilisant des œuvres de Franz Liszt et en insufflant une dose d’exotisme dans ses thématiques (une partie du film se déroule en Afrique), notamment via les percussions.

 

Tous ces aspects font de la B.O du jour un condensé d’originalité qui a fait du bien à Usher version Dufaux.







 

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6 décembre 2023 3 06 /12 /décembre /2023 15:31

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? NIGHT FEVER



 

C'est de qui ? Brubaker & Phillips



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Très souvent.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Fin des années 70, Jonathan est un agent littéraire qui frise la cinquantaine et que le train-train des salons littéraires et rencontres avec les éditeurs internationaux ne fait plus du tout rêver.

 

Alors qu’il cherche un sens à sa vie, ses insomnies à répétitions vont exacerber son état nerveux et, en errant la nuit dans les villes, il fait la connaissance de Rainer, un homme étrange et borderline qui va éveiller sa part sombre jusqu’au point de non retour.

 


 

Il faut reconnaître au duo de choc Ed Brubaker et Sean Phillips d’être aussi forts dans les déclinaisons de leurs séries phares que dans le renouveau, même si, comme ici, leurs escapades relèvent un peu de l’anecdotique.



 

Sans être mauvais, loin de là même, ce Night Fever nous livre une sorte de mélange entre Fight Club et Eyes Wide Shut version fin des années 70, mâtinée de crise de la personnalité et de la cinquantaine psychotique.



 

Tout un programme donc, que l’univers graphique de Phillips  rend évidemment bien, avec la nouveauté de décors européens, même si  je ne suis pas toujours fan des colos de son fiston.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : NEON DEMON



 

C'est de qui ? C. Martinez



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Les années 2010 seront-elles, à l'instar des années 80, celles dont les B.O vieilliront le plus mal et dont les repreneurs de B.O BD diront, dans 30 ans, qu'elles sont aussi inécoutables qu'empruntées ?

 

 

 

On aurait tendance à le croire si l'on se base sur deux des grandes directions prises par les compositeurs de cette décennie, à savoir d'un coté l'électro atmosphérique à base de sons ressemblant à des drones plus ou moins sauvages et hérités du bulldozer Hans Zimmer, et de l'autre une sorte de revival de l'ambiant synthé nostalgique accablante.

 

 

 

Cliff Martinez, qui pourtant a fait preuve de par le passé de quelques efforts notables dans le domaine de l'illustration musicale au cinéma semble, depuis sa rencontre avec Refn notamment, être abonné à la seconde catégorie.

 

 

 

Il faut dire que le cinéma d’esbroufe emprunté de son nouveau camarade de jeu n'arrange en rien les choses, conceptuel, référentiel, voire abscons par moment.

 

 

 

The Neon Demon, dernier long en date commis par Refn, pétard mouillé s'il en est malgré des effets d'annonce prétentieux, enfonce le clou dans un sens comme dans l'autre (réf' comme B.O)... mais, côté atmosphère un peu pernicieuse, décalée de par son étrangeté et, justement, une certaine intemporalité, la musique électronique de Mansell est tout à fait adaptée au nouveau one-shot du duo Brubaker-Phillips.





 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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