LA BD:
C'est quoi ? LES YEUX DOUX
C'est de qui ? Corbeyran et Colline
La Couv':
C’est édité chez qui? Glénat
Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.
Une planche:
Ca donne Quoi ? En voulant bien faire, le frère d’Annabelle se fait renvoyer de son travail, cette dernière, refusant les avances de son proprio à qui ils doivent plusieurs loyers, se retrouve sans ressources et bientôt sans toit.
La voilà qui vole un fruit sur un étalage et est aussitôt dénoncée par Anatole, un agent des Yeux Doux, l’organe de surveillance de la cité tentaculaire où tout un chacun doit assurer sa tâche et son rôle.
Sauf qu’ Anatole, pour la première fois de sa vie, vient d’avoir un coup de foudre! Et c’est pour Annabelle que son cœur bât, il va donc falsifier son rapport pour la faire libérer mais c’est lui qui va se trouver dans le collimateur des implacables autorités.
Tout ce petit monde se retrouve bientôt à frayer avec la résistance souterraine qui refuse le joug tyrannique et prépare une révolution salvatrice!
Corbeyran marche sur les plates bandes de George Orwell, Terry Gilliam ou encore Tezuka puisque l’on retrouve dans ce généreux one-shot des éléments clés de ces dystopies: Big Brother et sa société ultra surveillée, le burlesque visuel du réalisateur de l'Armée des 12 Singes et de Brazil ou encore l’ultra urbanisation de la version japonaise de Metropolis.
Le scénariste y ajoute une touche de poésie romantico- libertaire bienvenue et l’ensemble bénéficie du trait cartoony à mi chemin entre le classicisme américain et la ligne claire de Michel Colline qui soigne ses décors foisonnants et son casting expressif.
LA MUSIQUE:
C'est Quoi ? THEOREME ZERO
C'est de Qui ? G. Fenton
La couv'
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Film fourre-tout assez déroutant de Terry Gilliam, ce Théorème Zéro est un peu, de son propre aveu, la fin d’une trilogie commencée avec Brazil et dont la troisième pierre serait le magistral Armée des 12 singes.
Si peut être moins abouti que ses grands frères, le long métrage porte clairement la marque si particulière de son réalisateur, jusque dans sa musique.
Fenton a en effet tenté, avec assez de réussite, accordons –le lui, de coller à l’esprit loufoque du scénario : instruments électroniques en rapport avec les ordinateurs ultra présents, musique atonale et parfois stressante pour rendre l’ambiance paranoïaque et délirante, bref, un cocktail entrainant mais assez extrême parfois en tant que tel.
Cela étant, vous vous doutez que sur une BD comme celle du jour c’était du pain béni vu la proximité des délires conceptuels des différents créateurs. Certes la musique apporte une dose de plus de folie dans l’ensemble mais ce n’est pas désagréable loin de là.