C'est quoi? HOLLYWOOD S’EN VA EN GUERRE
C'est de qui? Olivier Barde Cabuçon.
Le Pitch en deux phrases: Alors que l’Europe s’enlise dans la Seconde Guerre Mondiale, à Hollywood l’élan patriotique attire plus d’ennuis à ses partisans qu’autre chose.
Dans ce contexte tendu, une privée homosexuelle dure à cuire est engagée pour protéger une actrice qui tourne dans un film anti-nazi, victime d’un maître chanteur.
Mais comme nous sommes dans la Mecque du cinéma, faux semblants et rebondissements à répétition vont être de mise.
Ce que j'en pense: Un roman noir “dans l’esprit de” mais très actuel, aussi bien écrit que documenté, avec certes un peu trop de coups de théâtre (j’ai pensé au récent “l’’Ange de Munich” et ses derniers chapitres rocambolesques), mais dont le scénario et le casting accrochent le lecteur.
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Vu que ce sont les vacances scolaires et que certains d'entre vous vont avoir du temps, je vous propose quelques conseils de lecture, parfois en dehors de la BD, mais de façon ...ludique:
Commençons avec ce classique qui vient de ressortir en version non censurée
LA BD:
C'est quoi ? LES COEURS DE FERRAILLE 2
C'est de qui ? Munuera
La Couv':
C’est édité chez qui ? Dupuis.
Déjà croisé sur le site? Oui.
Une planche:
Ca donne Quoi ?Nous retrouvons ce Sud des Etats unis dystopique où les androïdes font partie du quotidien des humains en tant que serviteurs.
Mais certains ont développé une conscience et impriment en cachette des livres dans lesquels ils dispensent des idées séditieuses.
Un propriétaire terrien envoie 2 “limiers” (des robots tueurs totalement asservis aux hommes) pour traquer et détruire les androïdes rebelles.
Dans le même temps une jeune fille dont les parents ont été tués par les limiers est devenue un vagabonde qui investit les maisons des riches pour y dérober de quoi revendre et survivre.
Elle va se retrouver au centre de la lutte entre humains et robots.
Ce second volet des Coeurs de Ferraille est une histoire à part entière dans le même universque le précédent, avec un propos et des thématiques plus poussés surtout dans le climat actuel avec les interrogations sur les capacités des I.A et des choses comme Chat Gpt, et vu que la partie graphique stylisée est toujours au top, avec ses personnages cartoony dans des décors détaillés et immerssifs, ce tome marie à merveille le fond et la forme, et est à mon sens supérieur au précédent.
Une vraie réussite.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE DIVIDED HEART
C'est de qui ? G. Auric
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après quasiment 25 ans de carrière pour le cinéma et, en marge, des douzaines d’oeuvres pour la scène et classiques, George Auric, fort de grands succès européens, finit par s’imposer outre Atlantique.
Néanmoins, à quelques exceptions près, Hollywood ne lui confiera que peu de grands films. Auric avec sa solide formation classique et son goût pour une certaine liberté et expérimentation est pourtant un compositeur capable de se couler dans n’importe quel genre ou presque, lui qui a aussi bien mis en musique des comédies, des films historiques, du film noir et même di fantastique (à ma connaissance il ne doit y avoir bien que le western dans lequel il n’a pas oeuvré!)
The divided heart raconte l’histoire d’un garçon dont les parents furent portés disparus pendant la 2°WW et adopté par un couple, qui ve ratrouver sa vrai mère et être déchiré par le choix de sa vie à venir.
Auric écrit une partition à la fois mélancolique et tragique, s’appuyant sur les évènements qui ont amené tout ce petit monde là où il en est, et propose un score un brin old school, avec force cordes qui se répondent et cuivres tantôt langoureux tantôt imposants.
Un magnifique compagnon musical à ce second tome très juste des Coeurs de Ferraille.
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LA BD:
C'est quoi ? LA NUIT DE LA GOULE
C'est de qui ? Snyder & Francavilla
La Couv':
C’est édité chez qui ? Delcourt comics
Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Un père et son fils rendent visite à un vieil homme au visage brûlé, confiné dans un hospice.
l’homme en question est un ancien réalisateur d’hollywood qui a pondu un film sur un monstre capable de s’approprier le corps d’un humain afin d’assouvir ses apétits nécrophages.
L’histoire racontée dans le film s’avère être vraie et nos anti-héros vont découvrir l’existence de deux cultes qui luttent l’un pour, l’autre contre la goule invasive.
Raclant les fonds de tiroir du genre horrifique, Snyder s’approprie ici le mythe du film maudit slash inachevé auquel il rajoute une bonne dose de créature maléfique folklorique.
Si certaines idées sont plutôt bien amenées l’ensemble est beaucoup trop bavard pour emporter l’adhésion et le récit aurait sensiblement gagné à être réduit, à minima, d’un tiers, afin d’être à la fois plus percutant et accrocheur, remplissant ainsi son office d’hommage.
Francavilla de son côté rend une copie honorable, plus soignée sur les plans rapprochés que larges, avec quelques idées narratives intéressantes.
Un comics d’épouvante qui plaira aux fans hardcore du genre comme pourrait le faire un slasher estival.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LA FEMME EN NOIR
C'est de qui ? M. Beltrami
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Voici un remake tout à fait dispensable produit par les légendaires studios de la Hammer lors de leur tentative de faire le phénix.
Si Marco Beltrami, responsable de la B.O, n'est pas un mauvais artisan, ce n'est pas non plus un grand compositeur.
Attention, ses scores sont en général honnêtes, remplissent leur office quelque soit le genre, et arrivent à tirer, souvent in extremis, leur épingle du jeu niveau originalité. Ici, si on a un score d'épouvante de bonne facture, avec quelques passages bien effrayants comme il faut, la comparaison avec les scores de la Hammer de la grande époque (puisque c'est bien de celà qu'il s'agit) ne tient bien entendu pas la route.
Cela étant, pour le comics du jour, ça convient plutôt pas mal, cordes omniprésentes, voix d'enfants, quelques effets de sampling de sons du film de çi de là, et emballé c'est pesé, on obtient une atmosphère oppressante
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