20 avril 2022 3 20 /04 /avril /2022 08:51

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LE RITE

 

 

C'est de qui ? A. Bundgen

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un royaume de fantasy, les Kevarks, petit peuple de shamans pacifistes ont été décimés par leurs voisins en quête d’expansion, allié pour l’occasion a de redoutables centaures.

L’une de ces créatures, parti en chasse, va tomber sur un jeune religieux kevar, ayant échappé au génocide, est venu se poster dans une sorte de lévitation au milieu d’une rivière face au camp des envahisseurs.

 

Sous son aspect inoffensif, il cache un pouvoir capable de rendre œil pour œil (c’est le cas de le dire !) à tous ses ennemis.

 

Avec ce second album, dans un style graphique réaliste et détaillé, tout en noir et blanc, qui emprunte autant au manga (Nihai en tête) qu’à Moebius, Bündgen propose un scénario assez classique mais maitrisé d’une lutte des forts contre les faibles, opprimés sans raison si ce n’est le désir d’expansionnisme  galopant d’un leader cruel et totalitaire, ô combien visionnaire puisqu’il résonne avec l’actualité tragique en Ukraine.

 

Avec Le Rite, après un Ion Mud remarqué, Bündgen confirme so.n talent d’ auteur complet à suivre !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LIFE

 

 

C'est de qui ? J. Ekstrand

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Fréquent collaborateur de son compatriote le réalisateur suédois Daniel Epsinosa, Jon Ekstrand écrit la musique de ce 5°film en commun sur la découverte par un équipage d’astronaute d’une vie extraterrestre martienne prédatrice qui va échapper à leur contrôle (oui, on ne fait pas dans la folle originalité).

 

Avec un casting de « stars » connues au générique et des effets spéciaux à foison, le budget de Life, premier blockbuster d’Espinosa, permet à Erkstrand de mettre les petits plats dans les grands sans pour autant tomber dans le cliché SF horrifique hollywoodien.

 

Le thème principal, sur un mode atonal inattendu et d’autant plus efficace donne le ton en posant une atmosphère angoissante qui, si assez classique au début de la partition va rapidement se révéler fort anxiogène avec l’ajout d’éléments électroniques et percussifs souvent agressifs (on frôle souvent l’outrance d’un Hans Zimmer sans y tomber toutefois fort heureusement) .

 

Concordance des ambiances et des déroulés de scénarios avec ce glissement inexorable vers une apothéose d’action, les deux medias du jour se sont mariés avec réussite.

 

 

 

 

 

 

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18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 08:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? AU NOM DU PAIN. MARCELIN.

 

 

C'est de qui ? Gaudin & Le Jeune

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les deux.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Saint Jean, petit village français où, en cette fin des années 30, la famille Martineau vient s’installer pour ouvrir une boulangerie. Si les affaires décollent vite, l’arrivée de guerre suivie de celle des soldats allemands, va chambouler leur petite vie.

Mobilisé au front, le père meurt dans un bombardement et Marguerite et ses deux grands enfants doivent se débrouiller seuls.

 

Marcelin, le fils, entre en contact avec des résistants et, bientôt les Martineau participent activement à la lutte contre l’occupant en délivrant des messages codés dans leurs pains.

 

Mais l’intérêt du gradé allemand pour Marguerite, et un faux pas de nos courageux boulangers, va les mettre dans un sale…pétrin !

 

 

Très bonne entrée en matière que ce premier tome d’une saga ambitieuse puisque son but est de narrer trois décennies  de l’Histoire avec un grand H via le prisme de celui d’une famille de boulangers.

 

Si ce récit de résistance est plutôt classique, il est porté par des personnages bien écrits, ne manque ni de rythme ni de suspense et bénéficie du dessin semi réaliste de Steven Lejeune qui produit des décors riches et détaillés imprégnant encore plus le lecteur dans l’époque.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :L’AGNESE VA A MORIRE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Beaucoup.

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Dans une décennie complètent folle où il compose certaines années plus d’une douzaine de B.O sans quasiment jamais sacrifier à la qualité, Ennio Morricone change de style comme de chemise.

 

Ainsi en 1977 il écrit pour du film d’horreur, du thriller politique, un film sur une orque tueuse ou encore des films de guerre.

 

C’est évidemment dans ce dernier genre que l’on a pioché le score du jour, celui de L’Agnese va a morire, qui partage plus d’un élément avec ce premier tome d’Au nom du pain puisqu’il se déroule dans les années 40 et que  l’on y retrouve aussi une jeune femme dont le mari a été victime de l’ennemi et qui va entrer dans la résistance.

 

Le maestro italien navigue entre romantisme tragique et suspense lyrique, avec, en corps principal, les vents, aux accents mélodramatiques toujours maîtrisés, appuyés par une section de cordes sur un rythme faussement martial qui n’est pas sans faire penser parfois à un hymne.

 

 

 

 

 

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15 avril 2022 5 15 /04 /avril /2022 18:54

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? PIGALLE, 1950

 

 

C'est de qui ? Christin & Arroyo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis.

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Fraichement débarqué de sa montagne, Antoine découvre la capitale et son progrès avec émerveillement.

 

Très vite il va être amené à travailler pour un caïd, patron d’un club de strip-tease à la mode et va se retrouver bien malgré lui mêlé à des affaires louches de vendetta et autres trafics.

 

Si Antoine prend goût à cette vie de luxe et de danger, il n’en n’avait pas mesuré les risques et les conséquences.

 

 

A 80 ans passés Pierre Christin semble toujours avoir l'envie d'écrire puisque le scénariste nous propose ici un polar hommage aux vieux films français des années 50.

 

L'’intrigue est donc fort classique mais elle est superbement illustrée par un Jean Michel Arroyo loin des avions de Buck Danny, qui, dans un style réaliste tout au lavis, en niveaux de gris, livre une copie sans fautes.

 

Il fait revivre sous ses pinceaux un Paris convainquant et brosse une galerie de personnages bien campés

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MELODIE EN SOUS SOL

 

 

C'est de qui ? M. Magne

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une aire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Après l’avoir mis face à Belmondo, Verneuil oppose le patriarche Gabin à l’autre figure montante du cinéma : Alain Delon.

 

Tourné dans la continuité les deux longs sont pourtant aux opposés coté ambiance. Arrêtons-nous seulement sur Mélodie en sous-sol qui est un film de casse pur jus, nerveux et stylisé et pour lequel Magne, alors débutant dans le milieu, s’inspire de ce qui se fait Outre Atlantique à savoir l’opposition entre les codes de la musique de film noir, toute en tension et en thèmes insidieux et un jazz langoureux à cheval entre le big band et le style cool que Miles Davis est en train de populariser.

 

Le cocktail marche à merveille et fait beaucoup pour la réussite du film.

Epoque, genre et atmosphères, vous vous doutez du coup qu’avec Pigalle 1950 cette B.O est aussi un régal !

 

 

 

 

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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 14:03

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA DERNIERE COMEDIE DE PAOLO PINOCCHIO

 

 

C'est de qui ? L. Varela

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tanibis

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’Ange déchu, jamais à cours de stratagème pour essayer de se venger de son Ancien Patron, cherche à récupérer la corne des muses qui lui redonnerait son antique pouvoir.

 

Hors il s’avère que l’artefact a été dissimulé là où on irait le moins le chercher, au beau milieu de la figure du prince des menteurs, Paolo Pinocchio.

 

Voilà notre dépravé bouffon objet des convoitises de puissances qui le dépassent, et obligé de naviguer entre poissons revanchards, créatures tentaculaires et autres dragon vengeur.

 

 

Perle de l’éclectique collection des éditions Tanibis, le Paolo Pinocchio de Varela revient aujourd’hui, quasiment une décennie après un premier tome déjà jouissif,  pour cette « dernière » comédie, encore joyeusement déjantée, où l’on découvre la genèse du pantin de bois trash.

 

 

Dans un style graphique qui est un peu le chainon manquant entre Hyeronimus Bosch et… Mike Mignola, et dont on a pu apprécier la belle évolution au fil des années sur B.O BD, Varela balade son anti-héros entre enfer de Dante et monde actuel sauce Matrix sur un ton aussi jubilatoire aussi rafraichissant que personnel.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : HUIT ET DEMI

 

 

C'est de qui ? N. Rota

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on pourrait reprocher parfois à Nino Rota son obsession pour la musique de cirque et le fait qu’il en foute de partout chez son compère Fellini, force est de reconnaître que sur Huit et Demi, avec son cortège de femmes pour un seul homme, la bonne humeur est de rigueur.

 

Et d’une certaine bonhomie à une fanfare grand guignol, en passant par un peu de jazz racé, la partition de Rota n’en manque pas, de bonne humeur.

 

Si ce sont les cuivres qui sont évidement à la fête, le reste de l’orchestre n’est pas en reste : des hautbois guillerets, des cordes enjôleuses, ça virevolte et ça se bidonne à tous les étages, tout comme dans ce nouveau Pinocchio et sa cohorte de protagonistes déjantés, et ses rebondissements délirants !

 

 

 

 

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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 17:50

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? FRNCK 8. L’EXODE.

 

 

C'est de qui ? Bocquet et Cossu.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis.

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Encore un chapitre d’aller-retours dans le temps avec ce nouvel épisode puisque l’on retrouve  Anoukis dans les années 70, qui sauve de la faillite un duo d’informaticien marginaux à qui elle va confier le smartphone de Frnck, leur permettant par là même de révolutionner (enfin pas tout de suite non plus !) la science.

 

Quand, une paire de décennies plus tard, ils arrivent à leur fins, Anoukis part rejoindre Fransisco dans la préhistoire et à nouveau chamboule la réalité en ouvrant les yeux à certains de nos héros sur les évènements et leur passé.

 

 

Ce huitième tome de Frnck se sera fait attendre mais les retrouvailles ne sont que plus réjouissantes tant, une fois encore, la série confirme qu’elle se positionne comme un déjà-classique à la fois dans la BD jeunesse-ado, d’humour, d’aventure voire même de SF, tant son concept de voyages spatio-temporels est maitrisé, ses répliques et situations souvent désopilantes, son casting impeccable et son rythme détonnant.

 

 

Ajoutez à cela le trait cartoony hybride semi réaliste de Cossu qui se bonifie avec le temps, avec un super travail sur les couleurs de Guillo et vous obtenez un sans fautes.

 

Le haut du panier de la BD franco-belge si vous voulez mon avis d’amateur éclairé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA DESSE DE FEU.

 

 

C'est de qui ? James Bernard

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Une décennie avant cette énième adaptation du roman de HR Haggard James Bernard faisait des débuts remarqués à la Hammer avec le score de Quatermass où, malgré un orchestre réduit, il innovait déjà des parties de cordes surprenantes (qui ne seront pas sans influencer, quelques années après, Bernard Herrmann chez Hitchcock) et devenait par la même l’un des compositeurs attitrés du studio et une future référence de la B.O de film fantastique.

 

 

Après avoir laissé son empreinte sur les franchises Dracula et Frankenstein, en 65, il compose donc la musique de She, la plus grosse production de la Hammer, avec Ursula Andres en bikini de peau de bête dans une préhistoire fantasmée.

 

Il y prouve qu’il peut tout à fait produire une musique riche en aventure et en romance, aux accents orientaux marqués mais loin d’être téléphonés et d’une variété indéniable.

On appréciera son utilisation des instruments à vent, corps qu’l a peu eu l’occasion d’exploiter pour le grand écran, mais aussi – budget aidant- d’instruments auquel il n’a jamais fait appel, comme la harpe par exemple.

 

Parfois un peu décalé avec les scènes dans les années 70, le score de She est par contre surrané et décalé juste ce qu’il faut avec ce nouvel épisode de Frnck.

 

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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