3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 07:08

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JERRY SPRING. INTEGRALE 5.

 

 

C'est de qui ? Jijé, Phillip, Lob.

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies. / Jerry Spring 5  Vs.  Un Ciel de Plomb

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

Oldies but Goldies. / Jerry Spring 5  Vs.  Un Ciel de Plomb

 

Ca donne Quoi ? Dernier volume de l’intégrale soignée et en noir et blanc consacrée au héros de Jigé, ce cinquième volume regroupe des histoires où le cow boy propret et bon garçon des premiers temps laisse la place à un homme plus déterminé, plus dépenaillé, mal rasé et prompt à la bagarre (même s’il reste droit comme la justice, évitant de tuer ses ennemis par exemple).

En ceci, on sent là une « influence » assez surréaliste, à savoir celle d’un autre héros de western dont les premières aventures viennent de paraître en albums : le lieutenant Blueberry.

 

Surréalistes car si Blueberry a bien une influence (ou une origine si vous préférez) avérée, c’est le Jerry Spring de Jigé. En effet Giraud, le dessinateur de Blueberry, est à l’époque de la naissance de la série l’assistant de Jigé et c’est ce dernier qui le recommande à Charlier pour donner vie à son héros.

 

Le ton plus sombre et adulte de ce nouveau western va donner le « la » aux futures parutions du genre et les derniers albums de Jerry Spring, écrits par Lob et Philip, le propre fils de Jijé, n’ont plus grand-chose à voir avec ceux des débuts.

 

On y retrouve un Spring mal rasé, aux prises avec des forcenés du Klu Klux Klan, prenant parti pour la cause des noirs américains ; au milieu d’un conflit fraternel où indiens et tuniques bleues se déciment, ou encore face à des protagonistes féminins intéressants mais, hélas, peu développés par un Jigé pas forcément enclin à prendre cette direction pour son héros.

 

Si les fans de la première heure seront peu être un peu décontenancés par la direction prise par la série sur cette fin de parcours, les amateurs de western comme votre serviteur seront ravis.

Même si le dessinateur a tendance parfois à expédier certaines cases, notamment sur les personnages vus de loin, l’ensemble est de fort bonne facture avec des planches qui restent des modèles de narration graphique.

 

Le tout étant, comme sur les précédents volets de l’intégrale, tout en noir et blanc et enrichis de documents forts intéressants à la riche iconographie ; il serait dommage de ne pas déguster cette madeleine de Proust, bien agréable en cette période de disette bédéphilique.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : CIEL DE PLOMB

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies. / Jerry Spring 5  Vs.  Un Ciel de Plomb

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Une autre influence des scénarios de ces derniers Jerry Spring est, évidemment, la foultitude de westerns fleurissant sur les écrans de cinéma, et notamment ceux en provenance de la Cinecitta.

 

Mouvement intrinsèquement lié au nom d’Ennio Morricone qui, avec la trilogie des dollars de Sergio Leone, va définir la musique du genre pour les décennies à venir (et pour cause sur 22 scores composés en cette année 1968, pas moins de quatre sont des westerns dont le très beau Grand Silence de Corbucci), le western spaghetti propose une vision plus réaliste, plus âpre, plus crasseuse que son modèle américain.

 

Sur la quantité de longs métrages produits certains valent le détour comme ce Ciel de Plomb qui commence et se termine dans la violence avec des passages plus légers voire comiques entre les deux. La partition de Morricone, si pas exempte de «facilités» (comprendre : de choses déjà entendues sur de précédents travaux : sifflement, guitare,,,,), propose des variations plus originales notamment avec du violon.

 

Ambiances qui colleront aussi bien aux trois premiers albums recueillis ici qu'aux deux derniers, plus dans la veine de la série des Trinita (et qui dérouteront un peu les afficionados de la série).

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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1 août 2019 4 01 /08 /août /2019 09:38

 

Intégrale 3 = L'Enfant penchée, Mary la penchée, L'affaire Desombres, L'Écho Des Cités, L'Ombre d'un Homme  

 

 

 

C'est quoi : LES CITES OBSCURES

 

C'est de qui ? François Schuiten (dessinateur) et Benoît Peeters (scénariste)

 

1 – L'ENFANT PENCHEE (1996)

 

La Couv':

 

Ça donne Quoi ? C'est l'histoire intrigante de la jeune Mary von Rathen, fille du président du consortium de Mylos, qui se retrouve penchée suite à un incident lors d'un tour dans une attraction d'Alaxis en 747 (du calendrier obscur). Au même moment, une équipe de savants du mont Michelson découvre une curieuse anomalie dans le ciel qu'ils vont attribuer à la présence d'une "planète occulte" à la gravité si forte qu'elle attire la lumière… et sans doute Mary.

 

Parallèlement à ce récit, le lecteur découvre le peintre Augustin Desombres sur les hauts plateaux de l'Aubrac en 1898 (de notre calendrier). Augustin découvre une maison qui l'attire irrésistiblement et dont il va faire son oeuvre majeure… ou plutôt il va obéir a maison qui lui impose certaines visions.

 

 

 

Les 2 récits vont s'entrecroiser jusqu'à la rencontre amoureuse de Mary et d'Augustin dans le monde obscur. Pour Augustin, le passage s'est fait à partir de la maison de l'Aubrac via ses fresques. Pour Mary, c'est un long périple de 4 ans pendant lequel elle s'est enfuie d'un pensionnat, a rejoint un cirque et, enfin, est partie avec Axel Wappendorf (qu'elle a cherché grâce à Stanislas Sainclair) dans un obus géant vers la planète occulte.

 

Mais, poussé par Axel, Augustin repart et y gagne une main striée. Il répare la sphère cassée de ses fresques… et brise ainsi le lien des 2 mondes (suivant en cela le conseil de Jules Verne qui pense que le temps n'est pas encore venu pour que les deux univers se côtoient vraiment.

 

 

 

 

Mon 2e album préféré de la série. L'histoire de Mary (partie dessinée) et d'Augustin (partie mêlant photos et dessins) est particulièrement bien conçue pour que le lecteur ne lève pas le nez du livre une fois ouvert.

 

Comme dans toute la série, les dessins de Schuiten sont admirables pour leur finesse et leur précision dignes des grands graveurs des siècles passés. Nous retrouverons Mary von Rathen ou Axel Wappendorf dans  d'autres livres de la série soit intervenant directement dans l'action, soit évoqués dans L'Écho des cités ou Le guide des cités.

 

Peeters a écrit une histoire implacable où les mésaventures de Mary m'évoquent certains romans du XIXe très sombres dans le passage à l'orphelinat avec les maltraitances qu'elle y subit de ses professeurs et des pensionnaires (j'ai pensé à Dickens ou aux sœurs Brontë). L'utilisation de Jules Verne en deus ex machina est à la fois amusante et intéressante… Et si le monde obscur n'était qu'une création du cerveau fertile de l'écrivain??

 

Le choix d'un roman-photo pour la partie située dans notre monde est déstabilisant au début dans un album de bande dessinée, mais cela permet un contraste fort. Augustin Desombres a le profil parfait du peintre maudit. C'est aussi un personnage totalement romantique (au sens basique) avec cette obsession qui le dévore et lui fait écouter la maison. Il est maudit parce qu'il va briser son bonheur et son amour lui-même en respectant la demande d'Axel.

 

 

Mary est le premier personnage féminin central d'un album de la série. Sophie, Milena, Hella et même Tina sont membres des duos dont leurs partenaires masculins (Eugen Robick, Giovanni Battista, Ferdinand Robur Hattéras ou Constant Abeels) sont les héros de base. La présence d'Axel Wappendorf, un personnage redondant de la série, permet d'expliquer l'état de Mary… même s'il n'est pas toujours très performant avec ses inventions! Comme elle le dit elle-même à un moment : "J'ai jamais eu de chance, moi. Déjà que j'étais rousse!"

 

On peut noter que la différence de Mary qui l'a fait rejeter partout où elle passe ne pose aucun problèmes aux pensionnaires du cirque, des freaks comme on disait. Il y a Tharcissius, un homme loup, Pierre et Dany, les deux têtes sur un seul corps, Madame Ailée, une femme de grand volume.

 

Bien sûr, je n'oublie pas la découverte de nouvelles villes du monde obscur au cours des pérégrinations des personnages : Alaxis avec ses palais et gondoles et le parc de Cosmopolis, Mylos l'industrielle avec ses fumées d'usines (mais déjà évoquée dans La route d'Armilia), Sodrovni avec ses monuments rappelant notre Russie, Porrentruy la moyenâgeuse, Brüsel en pleins travaux et enfin le lac Vert avec ses colonnades antiques.

 

Je voudrais aussi évoquer un personnage que j'ai aimé et qui apparaît peu dans les divers articles sur la série : c'est le père de Mary, Klaus. Bien que patron du consortium de Mylos, il va tout lâcher pour retrouver sa fille qu'il a reconnue dans un article du journal sur Laetitia la désaxée. L'amour qu'il porte à sa fille m'a évoqué une phrase du film Jumanji quand un personnage parle du père du héros : "Je crois que jamais un père n'a aimé son fils comme lui." (Je cite de mémoire, ne m'en voulez pas si ce ne sont pas les termes exacts).

 

Un album important et charnière de la série selon moi.

 

 

2 – MARY LA PENCHEE (1995)

 

La Couv': 

 

 

 

Ça donne Quoi ? C'est un album jeunesse en format à l'italienne avec des longs textes accompagnés d'illustrations. Il a été republié dans La route d'Armilia et autres légendes du Monde Obscur.

 

Le fait que l'aventure de Mary soit présenté comme une légende explique les différences constatées aves l'album cité précédemment. Ici Mary se réveille penchée un beau matin sans autre explication et elle parle différemment, "penché" dit son frère. Les problèmes au pensionnat et la fuite pour aboutir au cirque Robertson sont présents.

 

 

Mais ici, elle est présentée comme Mary la penchée et Monsieur Raoul, le petit singe, la suit quand elle s'en va. Mary va descendre sous terre de plus en plus loin jusqu'à ce qu'elle trouve la planète bleue de ses rêves où elle rencontre sa nouvelle famille. Tous y ont les yeux bleus et parlent "penché" comme elle.

 

Le vrai plaisir de cet album est de retrouver Mary avec des graphismes joyeux et colorés. Les différences entre l'histoire originale et celle-ci sont nombreuses… mais un conte pour enfants peut-il parler des relations entre les deux mondes quand tant d'adultes n'y comprennent rien?

 

L'histoire d'amour entre Mary et Augustin a complètement disparue ici… sans doute pour ne pas choquer les "âmes sensibles".

 

 

3 – L'AFFAIRE DESOMBRES (2002)

 

La Couv': 

 

 

 

 

Ça donne Quoi ?

Ce n'est pas à proprement parler un album de BD puisque cela présente la biographie d'Augustin Desombres et des photographies de son journal et de quelques-unes de ses œuvres. Ce tome est accompagné d'un DVD qui contient plusieurs films tous aussi passionnants les uns que les autres.

 

 

 

L'affaire Desombres : c'est une conférence de Catherine Aymerie sur la vie du peintre qui ne cache aucun des doutes que l'on peut avoir à son sujet. Était-il visionnaire et avait réellement trouvé un passage vers un autre monde ou était-il complètement fou?

 

À travers les cités obscures : ce sont des diaporamas composés d'images issues des albums et accompagnés par la transcription des musiques notées par le peintre. Transcription faite par Bruno Letort pour un groupe musical composé d'un quatuor à cordes + une clarinette + une basse électrique. Il y a Alaxis, Urbicande, Brüsel et Mary.

 

Naissance d'une planche : petit film passionnant montrant comment les 2 auteurs collaborent pour aboutir à la création d'une planche. Ici c'est la planche 14 de l'album L'ombre d'un homme qui est disséquée.

 

Rêves de pierre : création musicale de Bruno Letort.

 

 

Difficile de rendre par un texte des films, mais je dois avouer que je ne l'avais pas vu depuis fort longtemps et que j'ai découvert plein de choses au revisionnage. De quoi prouver qu'un film permet d'avoir une autre vue sur une œuvre que la lecture d'un album.

 

La conférence est très bien réalisée et fourmille de détails inapparents dans le livre joint.

 

La vision des cités permet de redécouvrir des détails par l'agrandissement des images des albums les contenant. Si Alaxis et Brüsel ne m'ont pas surprise par rapport à mes lectures, il n'en a pas été le cas pour Urbicande où le côté totalitaire de la ville m'est apparu plus fortement avec son architecture grandiose et géométrique qui m'a rappelé certains films montrant des réalisations de l'Allemagne nazie ou des pays soviétiques. Cela m'a rappelé qu'Eugen Robick avait créé une brigade urbatecturale chargée de traquer les contrevenants aux règles qu'il avait édictées.

 

Vu le papier "gaspillé" (selon les propres termes de Schuiten), j'aurais aimé fouiller dans les poubelles du dessinateur!

 

Enfin, je reconnais que les sonorités de Rêves de pierre ne sont pas ce que j'ai préféré de l'album.

 

 

4 – L'ECHO DES CITES (1987)

 

La Couv': 

 

 

 

Ça donne Quoi ? L'album ne raconte pas une histoire, mais plutôt des histoires sous la forme d'articles de journaux. Des articles très intéressants pour connaître des faits qui se sont passés entre divers albums de la série comme c'était déjà le cas avec les images de L'archiviste.

 

Le personnage central de ce grand album est Stanislas Sainclair que nous avons déjà croisé dans la série. Atteint de nanisme, il compense son handicap par une hardiesse folle et une intelligence aiguisée. Il n'hésite pas à participer à des expéditions du photographe Michel Ardan avec qui il stoppera ses relations quand celui-ci créera un journal utilisant des photos (La Lumière) au lieu des dessins de L'Echo des Cités.

 

 

 

Il est à noter que cet album étant paru en 1987, ses lecteurs connaissaient déjà partiellement certains faits qui ont été développés ou simplement cités dans des albums parus plus tard.

 

 

Ma version étant l'ancienne de très grande taille (295 x 395 mm), il a fallu adapter un rayon de ma bédéthèque à ce type de "super"-albums. Je crains que le format des intégrales (204 x 272 mm) ne rende pas justice aux splendides dessins de Schuiten.

 

Les textes des articles sont passionnants pour tous ceux qui s'intéressent au Monde Obscur. Il y en a quelques-uns dont je ne me souviens pas avoir trouvé de traces ailleurs dans la série.

 

Dans la deuxième édition, un complément concernant Axel Wappendorf a été ajouté.

 

Un indispensable pour tous les amateurs de la série.

 

 

5 – L'OMBRE D'UN HOMME (1999)

 

La Couv': 

 

 

Ça donne Quoi ?

En préambule, je dois prévenir les lecteurs connaissant la dernière version de l'album que je vais évoquer ici la première version dont la fin est  beaucoup plus optimiste si j'en crois ce que j'ai pu lire sur l'album.

Dans un document joint à mon album La route d'Armilia et autres légendes du Monde Obscur, les auteurs disaient : "Avec le recul, on jugeait la fin peu satisfaisante. Et on ne pouvait vraiment pas laisser l'album tel quel." Avec des commentaires de l'éditeur : "Le point de vue narratif change, puisque c'est désormais le personnage principal qui relate l'histoire, de l'intérieur. Cinq planches de l'ancienne version disparaissent […] huit planches entièrement nouvelles sont ajoutées."

 

 

Eh oui, je suis un vieux machin et j'ai de vieilles BD!!

 

 

Je reviens à ce que raconte "mon" album. Albert Chamisso est un agent d'assurances de Blossfelddtstad assez féroce avec ses clients pour ne pas faire perdre d'argent à son employeur. Mais, alors qu'il est marié depuis peu, d'horribles cauchemars gâchent ses nuits. Il consulte un médecin qui lui donne un nouveau médicament purement chimique. Mais s'il dort enfin, il semble qu'il y ait un effet imprévu : son ombre se colore et il a des migraines terribles.

 

Son mariage n'y résiste pas, ni son emploi et il se retrouve dans un appartement miteux. Michel Ardan l'y retrouve et le photographie pour son journal. Une rencontre imprévue avec une jeune comédienne va changer sa vie. Ils vont créer un spectacle d'ombres où son "problème" fait merveille jusqu'au moment où son ombre redevient grise… mais ils rebondiront en créant de nouveau spectacles.

 

*

 

Je ne trouve pas personnellement que cette fin soit bancale, mais les auteurs sont maîtres de leurs créations… Et décidemment, il faut que je prenne les intégrales pour découvrir tout ce que j'ai loupé!

Cette planche de la dernière édition n'est pas présente dans la mienne.

 

 

 

Vu l'intérêt des auteurs pour les contes d'Andersen (voir La Perle dans la 2e saga), je pense qu'ils ont été influencés par le conte "L'ombre" (https://fr.wikisource.org/wiki/Contes_d’Andersen/L’Ombre).

Cette possible inspiration me fait craindre le pire pour le héros de l'album car le conte est très sombre.

 

 

Bien sûr, j'ai aussi pensé aussi à Peter Schlemihl, l'homme qui a vendu son ombre au diable, roman d'Aldebert von Chamisso (le personnage a le même nom). J'avoue ne pas avoir lu le roman, mais je connais le personnage par l'opéra Les contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach (la connaissance de certains personnages se fait parfois par des voies détournées). Le docteur Vincent serait dans ce cas une incarnation du diable…

 

Je reviendrai vous dire ce que j'en pense quand j'aurai enfin découvert cette nouvelle version.

 

 

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Une Chronique de Gen

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30 juillet 2019 2 30 /07 /juillet /2019 12:20
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MECANIQUE DU TATOUAGE

 

 

C'est de qui ? L.Malnatti

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Paquet

 

 

 

Une planche:

 

Ca donne Quoi ? Loic Malnati, après avoir touché à pas mal de choses avec réussite, et notamment la BD (il y revient d’ailleurs ces derniers temps), s’est penché sur le monde du tatouage jusqu’à en faire son activité principale où il connaît depuis de nombreuses années un succès non démenti.

 

Aujourd’hui, face à la prolifération de tatoueurs attirés par l’appât du gain lié à la hype du tatouage, notre artiste a décidé de proposer une « méthode » pour apprendre le métier, divisée en tomes thématiques.

 

Ce premier volet aborde les bases du tatouage, les diverses techniques, le matos, les différentes phases du processus, de l’élaboration jusqu’à la cicatrisation.

 

 

Sans chercher à être exhaustif, Malnati livre plutôt une réflexion et un témoignage sur son expérience et sa vision du tatouage.

C’est clair, simple, bien présenté et richement illustré avec des modèles et œuvres du dessinateur…

 

mais là vous allez me dire « oui mais par contre, c’est pas de la BD, qu’est-ce que ça vient faire sur B.O BD ? »

 

Je répondrais que de une, c’est mon site, et j’y fais bien ce que je veux ; mais, surtout, qu’étant moi-même pas mal tatoué et ce depuis des décennies (si, si !) à une époque où le collectif Graphicaderme de Chaudesaigues était balbutiant (les amateurs comprendront !), je me désole souvent de la multiplication de tatouages souvent hideux fait à l’arrache que l’on voit fleurir sur les épaules, les reins ou les biceps de mes congénères.

 

Si ce bouquin (et les suivants) pouvaient ne serait-ce que remédier à cette catastrophe visuelle ce serait déjà d’utilité publique !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DIVERS

 

C'est de qui ? Idem

 

Des Couvs':

 

 

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Peut-être certains.

 

Ca donne Quoi ? J’ai toujours considéré chacun de mes tatouages comme profondément symbolique, avec une longue phase de recherche et de préparation en amont, allant parfois jusqu’à une ou deux années (d’où également une certaine aversion pour cette mode du tatouage à tout va sans réflexion derrière, mais passons)

La musique étant pour moi –vous l’aviez compris si vous êtes des habitués du coin- un élément fondamental de l'existence, chaque tatouage a eu sa « bande son » composée de morceaux emblématiques dans ma vie, tout genre et époque confondus.

 

Sans vous dresser une (play)liste exhaustive je vous propose quelques pierres angulaires de ma philosophie musicale du tatouage, celles qui ont fait office de bande originale des séances de piquage des nombreux dessins qui parcourent mon épiderme.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 08:33
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ELEKTRA LIVES AGAIN.

 

 

C'est de qui ? Miller & Varley

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies  /  Elektra Lives Again  Vs.  BrightBurn

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

Oldies but Goldies  /  Elektra Lives Again  Vs.  BrightBurn

 

Ca donne Quoi ? Matt Murdock, avocat aveugle le jour et Daredevil la nuit, est dévasté, son grand amour, Elektra, tuée par Bullseye, ne cesse de le hanter.

Alors qu’il tente par tous les moyens de l’oublier, elle revient à la vie, tout comme son meurtrier, pour un nouvel affrontement épique.

 

Le scénario d’Elektra Lives Again est certes mince, surtout si on le compare au très bon Elektra : Assassin que Miller a écrit pour Bill SIenckiewicz quelques années plus tôt.

Mais, vous l’auriez deviné, l’intérêt du comics n’est pas là.

Il réside plus dans l’étude de personnage par Miller, qui était encore à l’époque en plein état de grâce et savait évoquer des émotions et des sentiments à travers quelque chose d’aussi futile (en apparence) qu’une bd de super-héros. Moins bavard que ses Sin City, iconique en diable, plus tourné vers l’introspection qu’un Dark Knight, Elektra Lives Again est clairement atypique.

 

Et puis il y a le dessin, of course, l’artiste s’est définitivement affranchi de ses premiers automatismes marveliens et a parfaitement assimilé ses influences, de Eisner à Kirby.

Les visages sont carrés et comme découpés à la serpe, les postures sont volontairement exagérées, voire grotesques, les affrontements sauvages, les décors sont fouillés, Miller s’amuse même sur la mise en page avec des clins d’œil à des artistes comme DeLucca.

 

Oldies but Goldies  /  Elektra Lives Again  Vs.  BrightBurn

 

L’ensemble est superbement mis en valeur par le travail de coloriste de Lynn Varley (Madame Miller à l’époque), dont le talent est indissociable de tout une partie de l’œuvre de Miller, et fait, par exemple, cruellement défaut sur le récent et mitigé Xerxès.

 

D’un point de vue plus technique, Elektra Lives Again, titre V.O autrement plus accrocheur que Elektra Le Retour, la VF de chez Glénat de l’époque, -qui comporte soit dit en passant deux énormes fautes de français (« gangraineux » en lieu et place de « gangréneux » et « dièse » qui devient « diez »), preuve que les relectures coté comics devaient être plutôt expédiées- gagnera également à être lu dans son format d’origine (en V.O donc); l’album en français étant en « classique franco-belge » pas toujours adapté à la conception originale du comics.

 

Peut être pas le meilleur album de Miller, loin s’en faut, mais un bel exemple d’alliance du fond et de la forme, et une preuve supplémentaire –si toutefois il en fallait une - que les comics peuvent être autre chose que de la lecture formatée et destinée à un lectorat jeunesse.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : BRIGHTBURN

 

 

C'est de qui ? T. Williams

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies  /  Elektra Lives Again  Vs.  BrightBurn

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis quelques années, et peut être en partie grâce à des gens comme Mark Millar, les anti- super héros sont à la mode.

L’un des derniers en date, Brightburn, sorti cette année sur grand écran, part du principe d’imaginer un superman, encore enfant, qui serait passé du côté obscur.

 

Ce choix aux possibilités réjouissantes s’il en est donne l’occasion au compositeur Tim Williams de prendre à contre-pied les thématiques du score traditionnel de super héros.

Si en effet son thème principal débute bien à la manière de ce que le genre ponce habituellement, avec une suite de notes téléphonées jouées au piano et au violon et qui expriment l’espoir, rapidement des cuivres jouant dans les basses et des montées de cordes hystériques viennent noircir le tableau.

 

Williams a ensuite pas mal utilisé le ROLI, sorte de mini clavier de MAO qui modifie les sonorités et les tessitures pour un résultat résolument sombre aux passages d’action soutenus.

Une B.O actuelle pour un comics quasi intemporel, détonnant duo !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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26 juillet 2019 5 26 /07 /juillet /2019 13:04

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  X-MEN GRAND DESIGN

 

 

C'est de qui ? E. Piskor

 

 

La Couv':

 

Les Mutants en condensé  /  X-Men Grand Design  Vs.  Dark Star

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

Les Mutants en condensé  /  X-Men Grand Design  Vs.  Dark Star

 

Ca donne Quoi ? Dans ce Grand Design, au titre fort bien trouvé, Ed Piskor revisite rien moins que l’histoire des X-Men sur plusieurs décennies en « compilant » les histoires d’origines phares.

 

Si les fans des Mutants de Xavier n’apprendront pas forcément grand chose mais apprécieront l’effort, le concept, c’est aussi ce qui risque de déstabiliser les lecteurs moins connaisseurs qui verront dans cet hommage appliqué, clairement « fan-boy », aux clins d’oeils nombreux, une sorte de collage documentaire au fil conducteur narratif parfois abscons dans ses ellipses.

 

J’ai découvert les X-Men à l’époque de la naissance de l’auteur et quand ce dernier a du se plonger dedans je les avais (au moins temporairement) abandonné pour d’autres horizons de lecture, ainsi si une partie de Grand Design me parle, d’autres évolutions de la mythologie m’étaient relativement inconnus et m’ont conforté dans mon idée d’une certaine inutile complexité des arcs au fil des décennies de la part de Marvel, mais là n’est pas le sujet.

 

Reste la partie graphique très réussie, et elle aussi volontairement old school, que ce soit dans son trait comme sa colo, et le plaisir de recroiser des héros d’enfance « dans leur jus » (comprendre avec leurs tenues d’époques, leurs poses outrancières et j’en passe).

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DARK STAR

 

 

C'est de qui ? J. Carpenter

 

 

La Couv':

 

Les Mutants en condensé  /  X-Men Grand Design  Vs.  Dark Star

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probable.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dark Star est le premier long de Carpenter et, déjà, le bonhomme endosse les rôles de réal ET de compositeur (c'est son film de fin d'études remanié en fait) ; le long ne sortira de l'anonymat – tout comme sa B.O d'ailleurs- que quelques années plus tard suite aux succès de Carpenter.

 

Si je ne suis pas forcément fan de ses B.O, surtout au milieu des années 80 et si, on l' a vu avec Morricone sur The Thing, d'autres s'en sortent bien mieux que lui à l'exercice, il faut reconnaître un certain savoir faire au bonhomme.

 

Alors on ne s'éternisera pas sur le film qui est fait de bric et de broc avec des acteurs amateurs, des décors risibles et des effets spéciaux dignes des années 50 (bon c'est vrai que le film est un peu un pastiche de la S.F mais tout de même), pour se pencher un peu sur sa musique, électronique balbutiante truffée d'effets étranges et clairement expérimentale, ne fonctionnant absolument pas en tant que telle, surtout du fait de la présence de sons du long métrage.

 

Sur l'hommage appuyé « ready made » de Piskor néanmoins, ça rajoute à l’originale étrangeté de l’exercice de style tout comme à son coté rétro.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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