9 décembre 2024 1 09 /12 /décembre /2024 15:13




 

LA BD:





 

C'est quoi ? LOCKE & KEY INTEGRALE MASTER 3




 

C'est de qui ? Hill & Rodriguez




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Hi Comics




 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Les comics que m’ont fait découvrir des gens qui ne lisent en général pas de BD doivent se compter sur les doigts d’une main, Locke And Key en fait partie et je ne remercierai jamais assez celui qui me l’a conseillé tant cette série est remarquable à plus d’un titre.

 

Éditée à plusieurs reprises en France, elle a été souvent indisponible/en rupture de stock , victime de son succès, et c’est aujourd’hui l’éditeur Hi Comics qui, après une imposante intégrale de presque 1000 pages parue il y a quelques années,  nous la propose dans une version “Intégrale Master” en 3 volumes, chacun contenant deux des six tomes de la série originale.

 

Mais Locke & Key qu’est ce que ça raconte? C’est l’histoire d’une fratrie (2 garçons et une fille) dont le père est assassiné  sauvagement par un jeune désaxé et qui vont se réfugier avec leur mère, devenue alcoolique (ouais c’est gai !) dans le manoir familial, Keyhouse, au sein de la bourgade au nom évocateur de  Lovecraft (déjà ils auraient dû se douter que y avait un souci). 



 

La demeure antique va se révéler pleine de secrets, notamment grâce à de multiples clés aux pouvoirs parfois hallucinants, que toute la lignée de la famille a eu à subir. 



 

Dans cette troisième intégrale nous avons droit à une poignée de flashbacks, notamment sur la jeunesse du père décédé des héros et sur le lointain passé de Keyhouse et Lovecraft.



 

Je ne vous en dis pas plus, sachez juste que, niveau narration c’est assez admirable, avec des idées toutes les 3 pages, pas mal de références à des choses aussi différentes que réjouissantes et, pour parfaire le tableau, une partie graphique superbe (hormis les yeux des personnages, un peu trop semblables à mon goût). 



 

Bon, la série n’est pas exempte de défauts : parfois ça va trop vite, d’autres pas assez…malgré le temps passé avec eux on a parfois du mal à s’attacher à certains protagonistes et, dernier bémol, le Deus Ex machina que représentent les clés qui annihile parfois l’intérêt de l’intrigue. 



 

Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit, si vous aimez le fantastique, l’humour noir, les histoires référencées et les comics originaux qui sortent des sentiers battus, n’hésitez pas à tenter l’aventure Locke And Key vous ne serez pas déçus.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : PENNY DREADFUL S.3



 

C'est de qui ? A. Korzeniowski




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dernier tour de piste pour cette série où l’on retrouve quelques figures emblématiques de la littérature fantastique dans un maelstrom parfois brouillon mais non dénué d’intérêt comme de rythme, tout comme sa musique, bien plus tournée vers l’horreur et l’action que sur les deux saisons précédentes.

 

Riches en scènes horrifiques et autres joyeusetés, les épisodes donnent à Korzeniowski l’occasion de déchainer ses cordes sur des montées parfois vertigineuses, souvent complétées par des cuivres sourds.

 

On perd un peu pour le coup en variété pour cette saison mais les quelques moments plus calmes et mélodiques nous rappellent que le compositeur sait faire du calibré sans perdre ce qui fait son originalité.

 

 

Un score tout en tension qui ne démérite pas sur cette conclusion de Locke & Key.

 




 

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27 novembre 2024 3 27 /11 /novembre /2024 10:03





 

LA BD:





 

C'est quoi ? PETITS CONTES MACABRES




 

C'est de qui ? Powell, Mignola, Cloonan & Harren




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt comics




 

Déjà croisés sur le site? Oui tous.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Quel dommage que l’on ne perpétue pas la tradition qui voulait que l’on se raconte des histoires à faire peur la veille de noël!

Heureusement Eric Powell, créateur de la mythique série The Goon, a décidé qu’il était temps de revenir aux choses essentielles et a convoqué pour ce faire trois de ses compères, et non des moindres!



 

En effet, ces quatre courtes histoires sont  racontées successivement par Powell, avec  James Harren au dessin, Becky Cloonan, Mike Mignola et de nouveau Powell mais seul en scène.

 


 

On retrouve chez chacun des auteurs ce qui a fait le succès de leurs oeuvres respectives: des cadrages étranges et autres onomatopées du créateur de Hellboy au gothique romantique de Cloonan en passant par le macabre grotesque de Powell.



 

Le tout est graphiquement un sans fautes (en même temps on est ici un peu en présence de la crème de la crème du comics d’horreur Outre Atlantique) et est entrecoupé de passages où les auteurs sont eux même mis en scène dans des rôles acariâtres, à celui qui critiquera le plus les autres jusqu’à un dénouement tragico-comique de haut vol.

 


 

Un bel album qui n’est pas sans faire penser dans son approche -et gageons que c’est évidemment voulu!- aux Creepy, EErie et autres Contes de la crypte, modèles du genre dans l’anthologie d’horreur.

 

Un bouquin qui trouvera sans soucis sa place au pied de tout amateur de bd ayant bon goût!









 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE WATCHER IN THE WOODS



 

C'est de qui ? S. Meyers




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les années 80 n’ont pas que du mauvais, j’en veux pour preuve que même les studios Disney durant cette décennie ont proposé une poignée de films « live » loin de leur ligne directrice habituelle qui ciblait –avec réussite si ce n’est succès commercial- un public plus âgé que les amateurs de dessins animés.

 

Ainsi j’ai pu découvrir l’excellent Dragon du Lac de Feu, le terrifiant la Foire des Ténèbres, le trippant Tron et, donc, ce curieux mais stressant –à l’époque du moins- Yeux de la forêt.

 

 

 

Autre particularité du studio aux grandes oreilles à l’époque : la qualité de ses bandes sons, même sur des films de seconde zone. Aux cotés de pointures comme Henry Mancini, Alex North ou encore James Horner, on retrouve donc Stanley Meyers derrière le pupitre de ce film de maison hantée. Le compositeur anglais, qui a touché un eu à tous les genres et sort de l’ éprouvant Voyage au bout de l’Enfer de Cimino, n’a que peu abordé le cinéma fantastique.

 

 

 

Pourtant il s’en sort ici avec les honneurs avec une partition certes assez balisée mais qui sait être continuellement intéressante via des idées originales comme l’utilisation d’un xylophone qui fait penser à une boîte à musique enfantine, des percussions et des basses utilisées de façon assez peu habituelle au cinéma et, à quelques exceptions près - les cordes stridentes en boucles font un peu trop penser à Bernard Hermmann – Meyeers sait apporter une personnalité manifeste au film.

 

 

 

Du suspense old school tout à fait adapté aux contes macabres du jour!




 

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22 novembre 2024 5 22 /11 /novembre /2024 10:55




 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE VOLEUR D’AMOUR




 

C'est de qui ? Yannick Corboz




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dilemme: J’adore la patte graphique de Yannick Corboz - L’assassin qu’elle mérite fait partie de mes séries BD préférées toute époque et genre confondus!- mais je n’avais pas du tout accroché au roman de Malka paru il y a une paire d’années.



 

Voici que le premier adapte le second, allais-je tenter la lecture sachant d’emblée que je serais réticent à l’histoire?

Vous me connaissez, rien ne me fait peur (non, je mens!) donc je me suis lancé dans cette version BD plein d’espoir et/ou d’abnégation.



 

Le scénario donc: Si la variation vampirique débute plutôt pas mal, avec cette originalité du baiser et de l'absorption de l'"amour" des victimes plutôt que de leur sang, par l’anti-héros qu’est Adrian Van Gott (Dieu en allemand, gageons que c’était voulu de la part du romancier), rapidement les travers du récit de genre reviennent à la charge et, au final, on se retrouve avec une histoire de vampire à travers les âges, d'amour impossible et autre héros tragico-romantique.

Chasser sur les terres de Bram Stoker et d’Anne Rice est une gageure où bien d’autres avant Malka se sont cassés les …crocs!



 

Les séquences dans le passé du personnage auraient peut être pu être plus accrocheuses si plus nombreuses et autant développées que celle avec le riche marchand arabe mais en l’état on survole un peu trop et, surtout, les scènes dans le présent avec la jeune femme, l’enquêtrice et les anciennes conquêtes du héros m’ont paru très cliché.

 


 

MAIS! Parce qu’il y a évidemment un mais, nous sommes là sur une version BD, et quelle version! En effet, contrairement à moi, Yannick Corboz a été diablement inspiré par le roman et en a tiré la substantifique moelle, proposant une vision graphique à tomber!



 

Quelles que soient les époques qu’il illustre, l’Italie du XVIII° siècle, le moyen orient du XIX° ou New York de nos jours, son trait semi réaliste voluptueux et racé, son sens de la composition et son utilisation des couleurs emportent l’adhésion à chaque page.



 

Alors peut être que le récitatif aurait gagné à être un brin allégé, surtout que les séquences sans paroles et les illustrations pleines pages  fonctionnent merveilleusement bien, mais j’ai probablement eu cette impression parce que j’ai lu le roman, du point de vue du lecteur qui découvrira l’histoire, les textes en voix-off sont je présume bienvenus.

 

Avec ce one-shot très abouti, qui bénéficie d’une édition grand format (très, ça ne rentre pas dans une étagère classique ^^ ), Yannick Corboz confirme qu’il est un des artistes les plus doués de sa génération!








 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : INTERVIEW WITH A VAMPIRE



 

C'est de qui ? E. Goldenthal




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Le talent, ou tout du moins le savoir-faire d’Elliot Goldenthal est assez paradoxalement inverse de ses choix de carrière.

En effet le compositeur compte dans sa filmographie pas mal de navets sur lesquels il n’a d’ailleurs pas été tendre, les considérant probablement comme un travail “alimentaire” pour lequel cependant il n’a jamais trop fait dans la facilité.

 

Après le renvoi de George Fenton de l’adaptation d’Entretien avec un vampire en grandes pompes avec les grosses stars de l’époque au casting (et encore de maintenant pour certaines!), Goldenthal reprend le job au pied levé et va faire montre de son métier en écrivant une partition à la hauteur de l’ambiance forcément gothique du film.

 

Si il manque parfois un peu de subtilité, notamment sur les transitions, passant de mélodies subtiles à des glissandos de cordes virulents, il convoque là deux mondes bien distincts -le classicisme éthéré des musiques religieuses et le fracas du bruitisme- les faisant s’entrechoquer avec un résultat souvent fort efficace pour de la musique de film fantastique.

 

Le réalisateur et le compositeur s’apprécieront d’ailleurs assez pour entamer à la suite de ce long métrage une collaboration fructueuse sur une poignée d’autres.

 

Si peut être un peu téléphoné sur la BD du jour, la B.O d’Entretien avec un Vampire la complète à merveille.





 

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14 octobre 2024 1 14 /10 /octobre /2024 07:37

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES CONTES DE LA PIEUVRE. FANNIE LA RENOUEUSE




 

C'est de qui ? Gess




 

La Couv':


 



 

C’est édité chez qui? Delcourt



 

Déjà croisée sur le site? Oui souvent même.




 

Une planche: 


 




 

Ca donne Quoi ?  Que le temps passe! Il y a déjà 7 ans de cela je m’enthousiasmais sur la qualité et le potentiel de la nouvelle oeuvre protéiforme et si personnelle de Gess,  et voici que sort ce quatrième tome toujours aussi (d)étonnant dans le paysage souvent formaté de la bande dessinée franco-belge.



 

Voici donc Fanny, une télépathe d’un genre un peu particulier car elle peut non seulement entrer dans l’esprit des gens mais en plus les aider à guérir de leurs traumas.

 

Malheureusement pour elle, son “talent” va la faire repérer par La Bouche, l’un des chefs de l’organisation la Pieuvre, dont la fille est devenue mutique.

Pour obliger Fanny à coopérer, la Bouche a fait accuser son frère de meurtre.

Un inégal bras de fer s’engage entre le mafieux et la jeune femme qui va trouver de l’aide là où elle l’attendait le moins.




 

On retrouve dans ce Fanny la Renoueuse des protagonistes plus ou moins importants de l’univers de la Pieuvre rencontrés dans les livres précédents, avec des continuités narratives intéressantes (je ne saurai que trop vous conseiller de relire les tomes précédents afin de savourer complètement celui- ci) et un éclairage sur l’origine des Talents ainsi qu’une dimension panthéonique jusque là inconnue.

 


 

Graphiquement là aussi l’originalité est le maître mot, que ce soit dans le trait comme dans la couleur ou les choix narratifs toujours payant.



 

Si je devais émettre une réserve je dirai que le découpage est un peu saccadé, notamment sur la fin avec une succession de scènes très courtes et, éventuellement mais c’est plus personnel, que l’on s’attache peut être moins aux héros de ce volume qu’à ceux des précédents.

 

Néanmoins ce quatrième volet est une de mes lectures les plus agréables de cette rentrée pourtant déjà chargée et confirme que Gess est bien l’auteur aussi à part qu’indispensable qu’il nous faut!






 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? THE MURDERS IN THE RUE MORGUE

 

 

C'est de Qui ?   C. Gross

 

 

La couv' 





 

Déjà entendu chez B.O BD? Non



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ?   Adaptation pour la TV de la nouvelle de Poe, ces Meurtres dans la Rue Morgue ont quelques beaux noms -à l’époque- au casting puisque l’on y retrouve entre autre Val Kilmer et rebecca de Mornay.



 

Tournée à Paris par Jeannot Szwarc, qui se spécialsiera ensuite dans la série TV avec quelques gros titres à son palmarès, cette version vaut plus pour sa reconstitution historique que pour son jeu d’acteur ou son suspense.



 

Néanmoins on notera un soin particulier apporté au score du téléfilm par son compositeur, Charles Gross, stakhanoviste du petit écran dont la carrière, sur plu de trois décennies, couvrira bon nombre de genres.



 

Ici, malgré l’époque (dévolue au synthétiseurs dégoulinants mis à toutes les sauces), il évité avec intelligence l’électronique pour proposer une musique certes assez calibrée fantastique à la Hammer mais de bonne facture et souvent efficace notamment dans ses montées en tensions via les cordes et les percussions.

 

De la B.O d’épouvante solide pour ces nouveaux Contes de la Pieuvre.




 

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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 09:07


 



 

LA BD:





 

C'est quoi ? MAGMA




 

C'est de qui ? N. Bastide




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Sur l'île -peut-être - britannique d’Horntown, la jeune Sarah est retrouvée inconsciente par ses parents alors qu’elle promenait au pied du volcan.



 

L’enfant, revenue à elle, témoigne de l’existence d’une sorte de monde parallèle et sera, plus tard, envoyée sur le continent rejoindre une communauté de religieux dans laquelle elle ne va pas trouver sa place (et c’est un euphémisme).

 

Quelques décennies plus tard, sur la même île, c’est au tour de Mary de sombrer dans un étrange coma.

 

Ayant appris l’histoire de Sarah, Asiel, l’époux de Mary, ne va pas hésiter à aller tenter de trouver l’autre monde pour en ramener sa chère et tendre.

 


 

Pour un premier album en tant qu’auteur complet, Nicolas Bastide choisit d’aller louvoyer dans les contes et légendes d’antan qu’il panache d’un soupçon de mythologie en ré-interprétant le mythe d’Orphée et Eurydice.



 

Son décor, gothique et bucolique à souhait, est juste parfait pour la teneur de ses deux histoires imbriquées qui, si elles ne renouvellent pas le genre, sont joliment narrées sur le fond comme sur la forme, dans un style graphique aux couleurs sombres qui mêle un trait old school et un traitement très actuel.

 

Un premier galop digne tout à fait  d'intérêt.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA TOMBE DE LIGEIA



 

C'est de qui ? K. Jones




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Corman, Price, Poe, tiercé gagnant, pas forcément toujours à la hauteur des textes originaux du maître de l’horreur en littérature, mais gage d’un moment privilégié de cinéma gothique. 



 

Habitué des petites productions pas toujours très riches niveau budget musique, Jones privilégie les ambiances romantico gothiques (voire bucoliques !) et d’autres tout bonnement terrifiantes, les opposant constamment au fur et à mesure du scénario. Ce dernier (qui sera l’ultime adaptation de Poe par Corman) mélange allègrement les ingrédients de nouvelles de l’écrivain : on retrouve la figure du chat noir qui semble doué d’intelligence (pour ne pas dire possédé !), l’épouse disparue et regrettée qui hante le héros, j’en passe et des meilleurs. 



 

Une B.O bien réalisée, pas des plus originale mais très conseillée pour aller avec ce Magma.


 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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