3 février 2025 1 03 /02 /février /2025 14:56


 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE REVE DU TCHERNOBOG




 

C'est de qui ? Melody



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dargaud




 

Déjà croisée sur le site? Non



 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? La Russie vient de sortir du régime tsariste et les bolcheviks imposent leur régime par la terreur. Ombre au tableau des nouveaux dirigeants, il reste un membre survivant de la dynastie Romanov. Nikita, jeune homme cynique et dur qui a perdu un bras et est devenu un leader des rouges, confie à Yuri son ancien ami d’enfance la mission d’éliminer la dernière fille du Tsar.

 

Mais  Yuri n’a pas la cruauté de tuer une fillette et s'enfuit avec elle. Fou de rage, Nikita va poursuivre inlassablement les fuyards à bord d’un immense robot/golem qui se nourrit de cadavres, ravageant tout sur son passage.  



 

Je l’ai souvent écrit dans ces pages, l’uchronie est un exercice difficile mais qui, si bien pensé, peut s’avérer payant.

C’est le cas de ce généreux one shot, transfuge des éditions Robinson/Hachette où à l’époque n’était sorti qu’un premier tome et qui paraît donc en version intégrale chez Dargaud.

 


 

Le graphisme, pensé au départ pour un projet d’animation, ce qui se ressent également via une narration dynamique, a un côté cartoony/manga qui apporte un décalage très intéressant à un scénario par ailleurs sombre et prenant.

 

Une des belles surprises de ce début d’année!

 

 


 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? TORPILLES SOUS L’ATLANTIQUE



 

C'est de qui ? L. Harline




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour ce duel hors norme entre deux navires, un américain et un nazi, Leigh Harline a su autant jouer sur la corde patriotique que sur la tension psychologique et le suspense du métrage.

 

Tout comme le scénario qui évite un certain manichéisme en prêtant des cotés très humains aux soldats allemands, la partition  sait se faire ambivalente en utilisant notamment des dissonances peu habituelles sur le genre.

 

Si elle sonne à la fois un peu surannée et fort classique la B.O de ces Torpilles a mis l’accent sur l’aspect historique de la BD du jour avec un effet très agréable.


 

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29 janvier 2025 3 29 /01 /janvier /2025 10:47




 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA MAIN DU DIABLE




 

C'est de qui ? Rodolphe & Griffo



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Anspach




 

Déjà croisés sur le site? Oui pour les deux



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Au crépuscule de sa vie, le grand écrivain Robert Louis Stevenson rencontre lors d’un voyage en bateau un richissime inconnu qui a une incroyable histoire à lui raconter.

 

Alors qu’il avait tout perdu au jeu et avait sombré dans la misère, un homme lui a vendu une étrange main aux vertus magiques qui exaucent les vœux mais  supposée appartenir au diable en personne.

Le revers de la médaille étant qu’il devra la revendre moins cher qu’il ne l’a acheté sous peine de voir son âme damnée à sa mort.

 

Si la relique fait effectivement sa richesse, elle ne manquera pas également de lui pourrir l’existence quand il cherchera à s’en débarrasser.



 

Le toujours très prolifique Rodolphe - qui est un des “parrain” en quelque sorte de B.O BD - s’empare, pour son nouveau scénario, de la nouvelle “Le Diable dans la Bouteille” de Stevenson et fait de l’auteur un protagoniste de l’histoire.

Il remplace la bouteille par la main du Malin (les plus cinéphiles de nos lecteurs penseront peut être au film de Tourneur avec Fresnay, adapté d’un texte de Nerval ) mais garde le twist d’origine en l’exploitant avec métier.



 

Au dessin il retrouve son vieux complice Griffo dont le style semi réaliste sert bien cette aventure exotique et fantastique.

Le dessinateur soigne en effet aussi bien son casting que ses décors et opère des choix de couleurs qui évoquent à merveille les différents endroits du globe traversés par les personnages.










 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA MAIN DU CAUCHEMAR



 

C'est de qui ? J. Horner




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Aux balbutiements de leurs carrières respectives, James Horner et Oliver Stone collaborent sur cette Main Du Cauchemar qui narre le destin d'un dessinateur de comics qui perd sa main dans un accident de voiture. Bientôt cette dernière va revenir le hanter et le pousser au crime. 

 

Le scénario repique des idées d’un long métrage avec Peter Lorre,   La bête à cinq doigts en l’actualisant quelque peu sans pour autant apporter de valeur ajoutée à l'histoire originale si ce n'est de la faire découvrir à un public américain qui a une sainte horreur des vieilleries en noir et blanc. 



 

Niveau B.O, Horner s’inspire de ses maîtres à penser avec un peu trop d'ardeur,  passant d'un thème au piano un brin dégoulinant qui lorgne sans vergogne vers celui de l'exorciste à des envolées de cordes hystériques qui font penser à du Herrmann survolté.



 

Si l'ensemble est efficace (c'est rien de le dire), ce n'est pas ce que le genre à proposer de mieux mais ce n’est pas inintéressant avec la Main du Diable.

 

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27 janvier 2025 1 27 /01 /janvier /2025 08:58




 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA VEUVE




 

C'est de qui ? G. Chapron



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat


 

Déjà croisé sur le site?  Non

 

 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Mary, même pas 20 printemps, est en cavale dans les Rocheuses, poursuivies par ses deux beaux frères bien décidés à venger le meurtre de leur frangin.

 

Notre jeune héroïne, poussée à bout par la violence et les infidélités de son époux, a tué ce dernier et cherche maintenant à tourner la page et à prendre le plus de distance possible avec son ancienne vie.



 

Au gré de sa fuite elle rencontrera d’autres marginaux, de belles âmes et d’autres un peu moins, au sein d’une nature aussi belle qu’hostile.

Toutes ces expériences la feront grandir et changer radicalement.

 


 

Ce qui frappe avec cette adaptation du roman éponyme de  Gil Adamson c’est son parti pris graphique, avec cette trichromie noir, blanc et niveaux de gris qui donne corps de façon saisisssante au décor âpre de l’histoire avec des mélange d’à plats pastels et de hachures expressives.



 

La narration n’est pas en reste et ce western crépusculaire auquel Glen Chapron apporte une belle touche de féminisme n’est pas sans faire penser à quelques classiques du genre tout en étant terriblement actuel.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : HIGH PLAINS DRIFTER



 

C'est de qui ?  D. Barton




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour une histoire aussi sombre il fallait une B.O dans le même esprit.

J’ai donc opté pour celle du son second film derrière la caméra de Clint Eastwood qui, s’il ne prend pas trop de risques côté scénar en reprenant le personnage qui a en a fait la star que l’on connaît, celui de l’Homme sans Nom de la trilogie des Dollars, a dû en vouloir s’éloigner des sonorités du western spaghetti et réembauche Dee Barton, multi instrumentiste de jazz, déjà responsable de la musique du précédent long du réal’ qui rempile.

 

 

Le compositeur utilise une dominance d’accords mineurs pour le thème principal, chose assez inhabituelle dans le genre, et les complète de chœurs féminins éthérés.

 

Seule la rythmique est assez classique, faisant indéniablement penser à certaines B.O de Morricone.

 

 

 

Le reste de la bande son est du même tonneau, avec des dissonances et autres tensions qui installent un malaise souvent palpable. Barton incorpore une basse électrique et un synthé sur quelques pistes finissant de faire de sa partition une curiosité d’une belle efficacité.

 

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24 janvier 2025 5 24 /01 /janvier /2025 14:18

 

LA BD:





 

C'est quoi ? HAVANA SPLIT. BIENVENUE A CUBA.




 

C'est de qui ? Brrémaud & Macioci



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis




 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? C’est un euphémisme de dire que les relations entre Cuba et les States ont été plus que houleuses durant quelques décennies au siècle dernier avec notamment en point d’orgue l'incident de la Baie des Cochons.

 

Le toujours inattendu Fred Brrémaud  que nous avons croisé maintes fois de par chez nous avec toujours autant de plaisir, choisit de placer sa nouvelle série dans ce bouillonnant contexte (qu’il résume d’ailleurs fort adroitement en quelques pages d'introduction).



 

Sur fond de manigances politico-terroristes il nous raconte l’enlèvement haut en couleur de la maîtresse d’un mafieux -actrice de seconde zone à ses heures- orchestré par son rival et réalisé par un trio de bras cassés, composé d’un transfuge de la CIA, de son acolyte grande gueule et de la fille du patron d’une agence de détectives (elle même composée des deux cadors cités ci dessus!).

 

Les ennuis ne vont pas tarder à s’amonceler pour nos apprentis ravisseurs alors que la Havane s’enflamme au propre comme au figuré!

 


 

Pour mettre ce très remuant premier tome en image, Brrémaud, qui sait en général fort bien s’entourer coté artiste, ne déroge pas à la règle et confie la partie graphique à la douée Vic Macioci, dessinatrice transalpine au style décalé qui marie le meilleur de l’illustration old school et du semi réalisme coloré.



 

Un parti pris graphique aussi radical que payant, avec des choix de colorisation bien adaptée à l'ambiance des lieux, qui apporte une personnalité imparable à cette comédie policière qui n’est pas sans faire penser à un certain cinéma de genre (on pourrait citer  les -rares- bons films de Guy Ritchie par exemple).

 

 





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? AGENTS TRÈS SPÉCIAUX



 

C'est de qui ? D. Pemberton




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne quoi? Si on peut émettre des réserves justifiées sur l’adaptation de Guy Ritchie (ah tiens le revoilà!) de The Man from U.N.C.L.E, on ne peut que se réjouir à l’écoute de la B.O. (ce qui est par contre une bonne constante chez le réal britannique).

 

En effet au milieu  de morceaux souls et funkys connus des 70’s (Nina Simone, Louis Prima, Solomon Burke…), Daniel Pemberton, colab’ attitré de Ritchie à une période,  est allé chercher des instruments aux sons délicieusement vintage, de ceux qui peuplaient les films et séries des suscitées 70’s, de Bullit à Mannix en passant par, donc, ces Agents. 



 

Flûtes que n’aurait pas reniées un Jethro Tull, marxphones, mandolines, j’en passe  et des meilleurs, le tout dans une ambiance groovy, dans l’esprit des de John Barry, voire de Lalo Schifrin.



 

Une partition des plus entraînante au son délicieusement vintage qui rythme avec bonheur le premier volet de Havana Split.

 

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8 janvier 2025 3 08 /01 /janvier /2025 10:48

 




 

LA BD:





 

C'est quoi ? GONE WITH THE WIND




 

C'est de qui ? Alary



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Rue de Sèvres




 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Prête à tout pour sauver Tara, la propriété familiale, Scarlett est retournée dans une Atlanta ravagée par les conséquences de la Guerre de Sécession.

L’intriguante ne va pas hésiter à se faire épouser par l’ancien soupirant d’une de ses soeurs et à se lancer dans le commerce afin de gagner assez d’argent pour reconstruire sa demeure.

 

Mais l’existence de Scarlett, dirigée par son amour pour l'inatteignable Ashley Wilkes et sa passion matinée de haine pour l’infréquentable Rhett Butler, tourne inlassablement à la tragédie et il faut toute la force de caractère de la jeune femme (et dieu sait qu’elle en a !) pour lui permettre de ne jamais complètement sombrer.



 

A la sortie du premier volet de cette flamboyante adaptation d’Autant en emporte le vent, j’écrivais que le pari lancé par le doué Pierre Alary était audacieux, au vu de la version réalisée pour le grand écran par Hollywood qui, aujourd’hui encore, passe pour un film culte.



 

Et bien je n’ai pas peur d’affirmer après la lecture de cette seconde partie que le scénariste-dessinateur a su avec brio, sur un plan scénaristique, narratif et visuel,  faire sien le matériau d’origine et que sa BD dépasse même à mon sens le long métrage sur bien des points. A commencer par ses deux principaux protagonistes, auxquels il donne une épaisseur et des personnalités fortes attachantes, et ce malgré leurs nombreux défauts; rarement anti-héros auront autant emportés l’adhésion, sa Scarlett O’Hara et son Reth Butler sont à la fois plus beaux  et tragiques que les cabotins Vivien Leigh et Clark Gable. 


 

Et que dire des décors superbement détaillés, des choix de colorisations savamment étudiées et des découpages sciemment pensés!?



 

Rarement adaptation littéraire, surtout d’une oeuvre à laquelle je ne suis pas particulièrement sensible à la base, pour le 9° art m’aura autant emballé; une lecture de début d’année qui place celle-ci sous les meilleurs auspices et fait se souvenir pourquoi on aime la bande dessinée!










 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : SOLDAT BLEU



 

C'est de qui ? R. Budd




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Pour un début dans le monde de la B.O, Roy Budd ne pouvait espérer mieux. Musicien de jazz reconnu, Budd compose une musique à mi-chemin entre celles en vogue dans le western spaghetti en vogue à l'époque, et la classe britannique de ses pairs.

 

 

 

Ainsi les thèmes sont vivifiants sans être trop grandiloquents, les cuivres sont mis en avant sans pour sonner fanfare pour autant et la partition oscille entre le classicisme du genre et une noirceur plus prononcée, due au scénario qui, s'il a marqué les esprit lors de sa sortie dans les années 70 se révèle assez soft par rapport aux standards d'aujourd'hui.

 

 

 

A une exception près, (Catlow) Budd n'aura pas l'occasion de se frotter à nouveau au genre dans une carrière pourtant riche mais interrompue par une mort prématurée



 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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