17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 09:30

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? FRNCK. APOCALYPSE




 

C'est de qui ? Cossu & Bocquet




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Bon, là, le timing est serré pour nos héros et le reste des voyageurs dans le temps (puisque finalement fort peu d’entre eux sont réellement nés sur place, si j’ai tout bien suivi il n’y aurait que Franck et Kenza?!) car la fameuse météorite responsable de l’extinction des dinosaures et de l’ère terrible qui a suivie vient de faire son apparition dans le ciel!

 

Tout le monde- animaux et dinosaures compris! - se carapate vers le volcan afin de rejoindre le passage spatio-temporel et forcément, entre rivière de lave sans pont, forêt qui s’embrase et autre cimetière de mammouths,  le trajet est parsemé d’embûches.



 

Fin de second cycle haute en couleur et sur les chapeaux de roue avec ce tome 9 de FRNCK mais qui m’a laissé  un petit air de “tout ça pour ça” une fois fini vu que l’album se résume finalement à une énorme fuite en avant sous tension.



 

Alors certes il y a toujours l’humour décalé et omniprésent, le dessin est toujours au top et quelques clins d’oeils et rappels en flashbacks sont bienvenus, mais j’ai un peu eu, en le refermant, l’impression que j’avais à l’époque en regardant un des épisodes du ventre mou de la série culte Lost (oui, d’où le titre de cette chronique) où on se demandait si les scénaristes ne rallongeaient pas un peu la sauce.



 

Bon après mon cadet de 9 ans qui lit la série avec moi s’est régalé et, vu que quelque part c’est principalement la cible de la série, on va dire que c’est moi qui devient exigeant/difficile avec l’âge et que la série garde le cap.



 

 





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE CONTINENT OUBLIE



 

C'est de qui ? J. Scott



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Suite de 1977 de The Land that Time Forgot, ce film fantastique à petit budget bénéficie, comme c'est souvent le cas, les habitués du coin le savent, d'un score qui est une perle rare.

 

Rare car méconnue, mais surtout car, débarrassée probablement de toute pression de studio, Scott (qui collaborera ensuite avec des pointures du 7°Art) laisse libre cours à son inspiration, qui lorgne généreusement du côté des scores de la Hammer grande époque, tout en y ajoutant des éléments tribaux et expérimentaux (notamment au niveau des percussions en tous genres) forts bienvenus. 



 

De la B.O de genre certes, mais ces 28 (oui 28!) morceaux, souvent courts, sont une musique d'accompagnement idéale pour la course contre la montre de Frnck et ses compagnons d’infortune.










 

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 09:41

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? AMERICAN PARANO 1




 

C'est de qui ? Bourhis & Varela




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 

 

Ca donne Quoi ? A la police de San Francisco en cette fin de sixties où le flower power bât son plein, être une jeune femme flic dans un commissariat exclusivement peuplé de mecs souvent bas du front n’est pas une partie de plaisir.



 

C’est ce qu’apprend à ses dépends Kim Tyler, surtout que son partenaire, le vieux briscard Ulysses Ford, fait une attaque en plein dans leur première enquête commune, une sordide affaire de meurtres rituels sataniques.



 

Affublée d’un autre collègue qu’elle va rapidement laisser en plan, Kim enquête sur Baron Yeval, un riche excentrique entiché de magie noire et qui dirige une sorte de secte.



 

Mais bien vite elle va réaliser à ses dépends que ce que tout le monde -ou presque- prend pour du grand guignol se révèle plus sombre et dangereux qu’il n’y paraît.

 


 

 Pour sa première incursion dans le polar, s’il utilise bien quelques passages obligés du genre, Hervé Bourhis s’en sort plutôt bien avec ce premier tome dont le background -bien connu de l’auteur- est judicieusement exploité.

On pense entre autre à des choses aussi variées et réussies que le Dahlia Noir de Ellroy, Zodiac ou Mindhunter de Fincher, le meurtre de Sharon Tate ou encore parfois à  la première saison de True Detectives.

 

Le scénario n’en reste pas moins original et bien mené et les protagonistes sont crédibles.

 

Au dessin, l’un des chouchous de B.O BD, l’italien Lucas Varela, décidément aussi à l’aise dans l’enfer dantesque décalé (avec son cultissime Paolo Pinocchio), ou dans l'espace futuriste (L’humain, le Jour le plus long du futur) que dans les bas fonds de San Francisco et il sait adapter son style sans pour autant se départir de ce qui fait son originalité.

 

Au final une belle entrée en matière qui donnera lieu à au moins une suite voire plus si jamais le succès -et on l’espère!- est au rendez-vous!




 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : ROMEO IS BLEEDING



 

C'est de qui ? M. Isham



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? On pense évidement beaucoup à Miles Davis à l'écoute de la B.O de ce petit film noir plutôt bien fichu avec un Gary Oldman toujours impeccable.

 

 

 

On ne se plaindra pas trop de l'aspect très conventionnel du « jazz » de Mark Isham, tout en trompette solo, vu que, à l'époque, le compositeur avait plutôt l'habitude de proposer des trucs électroniques assez inécoutables aujourd’hui.

 

Aspect que l'on retrouve de ci de là dans la B.O de Roméo Is Bleeding, sur les scènes de suspense ou d'action, et qui surprendra les auditeurs de moins de 30 ans par ses arrangements très datés même si, coté ambiance, c'est assez efficace et original dans les changements de répertoire.

 

 

 

Une musique sinueuse et variable qui colle souvent fort bien à ce American Parano, mais notez que les auteurs proposent, via un QR Code, une playlist de morceaux d’époque très fréquentables! 

 

 






 

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14 mars 2024 4 14 /03 /mars /2024 09:33

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? BARCELONA, AME NOIRE




 

C'est de qui ? Pellejero, Torrents, Pardo, Lapière & Jakupi




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisés sur le site? Certains, oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la Guerre d’Espagne débute et que Franco arrive lentement mais sûrement au pouvoir, dans Barcelone la mère du jeune Carlos est tuée par le bombardement de son épicerie. Mais le bas ventre de la femme a été lacéré au couteau et ce n’est que le premier d’une série de meurtres au même Modus Operandi.



 

Et c’est aussi le début d’une existence difficile pour le garçon entre son père veuf qui cache un sombre secret, un policier véreux qui leur rend la vie difficile et, last but not least, toute une galerie de femmes, de la sainte nitouche à la femme fatale en passant par la mère de substitution.



 

Alors qu’il grandit Carlos va prendre sa revanche sur la vie en devenant trafiquant, en épousant une riche héritière puis en devenant un chef de la pègre dans la Barcelone d’après-guerre.

 


 

Et bien, alors qu’en début de semaine je faisais l’éloge du dernier album de Pelaez, hommage au roman Noir, que dire de ce généreux one shot dans la même lignée?



 

Ici les auteurs se sont mis à  pas moins de six pour pondre ce petit bijou de noirceur aux personnages aux psychologies fines et crédibles et au background historico-politique fort bien exploité qui apporte une touche de crédibilité et de suspense supplémentaire à ce destin de bandit hors du commun.



 

Si aux graphismes on retrouve trois artistes différents c’est parce que Ruben Pellejero, initialement dessinateur du projet, a eu entre temps une offre qu’on ne peut pas refuser (oui je sais, elle est facile!) de la part de Casterman avec la reprise de Corto Maltese.

 

Mais pas d’inquiétudes, que ce soit Torrents ou Martins, les deux espagnols ont su coller au trait si particulier de leur compatriote et, si ce n’est parfois sur certains visages, il est même difficile de reconnaître qui prend le relais de qui (et on ne va pas s’en plaindre!).



 

Pour le scénario, écrit, lui,  à 4 mains, Lapierre et Jakupi ont alterné l’écriture de l’histoire avant de mettre le tout en harmonie.

 

On se retrouve donc au final avec une oeuvre plurielle mais à l’unité et à la réussite manifeste que les amateurs de Noir et/ou de récit historique vont apprécier à sa juste valeur!



 

Une pépite de plus dans la collection Aire Libre qui possédait déjà quelques belles perles! 

 

 






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : QUINZE JOURS AILLEURS



 

C'est de qui ? Raskin



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Moins axé polar que le score utilisé précédemment (et c’est une coïncidence que le même compositeur tombe deux fois d’affilée, de mémoire, hors thématiques, ce n’est jamais arrivé en douze ans de chroniques!) le score de 15 jours ailleurs est aussi plus sophistiqué s’il en est et  flirte même parfois avec le romantisme pour évoquer les affres des sentiments humains.



 

Le film a des réminiscences  de The Bad and the Beautiful tourné quelques années plus tôt par le même producteur, le même réalisateur et la même tête d’affiche. 

Raskin, qui avait déjà composé la B.O du précédent, retravaille pour celui-ci certains passages qu’on peut y entendre en leitmotiv.

 

 

Le thème principal est très soigné, avec un orchestre utilisé au maximum de ses possibilités dans une veine assez classique tandis que le reste de la partition fricote avec le jazz.

 

Point intéressant, dans la version terminée du film, ces dernières parties ont été remplacées par de la musique de « fond » des studios qui voulaient agrandir l’audience (drôle d’idée de procéder ainsi mais passons, surtout qu’ils n’obtiendront pas le résultat escompté).

 

Le score de Raskin figure cette fois parmi ses meilleurs, ses plus touchants et aboutis, avec une grande profondeur mélodique.

Un petit bijou avec la saga sanglante et dramatique de Don Carlos

 

 

 






 

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29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 09:25

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE COMBAT D’HENRY FLEMING




 

C'est de qui ? Steve Cuzor




 

La Couv':


 



 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisé sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Emporté par un élan de patriotisme, ou peut être par un certain désœuvrement propre à la jeunesse dans cette Amérique rurale du milieu du XIX° siècle, Henry Fleming s’engage dans l’armée nordiste afin d’aller combattre les confédérés.

 

Après une période d’inaction pesante où les multiples manœuvres mettent les hommes à cran, le baptême du feu va doucher les illusions du jeune homme qui découvre à la fois les horreurs et l’absurdité de la guerre où les gradés envoient sans états d’âme leurs troupes se faire massacrer.

 

Entre héroïsme galvanisé et envies de désertion, notre héros est chamboulé par le cours de l’Histoire.



 

Après la Seconde Guerre Mondiale c’est cette fois çi à la Guerre de Sécession que se frotte Steve Cuzor, faisant cavalier seul cette fois, assurant donc scénario et dessin.

 

Le Combat d’Henry Fleming est une adaptation de The Red badge of courage, un roman majeur de la littérature U.S,  antimilitariste aux accents existentialistes qui décrit sans fard et avec un réalisme saisissant la guerre civile américaine.

 

C’est également l’approche de Cuzor pour sa version dessinée, loin de celle sur grand écran de John Huston et son côté patriotique exacerbé.

 


 

Le dessin est de toute beauté, que ce soit dans les expressions de ces protagonistes, le bucolisme des décors ou le chaos des affrontements.

Une fois encore l’artiste choisit de coloriser son trait en bichromie, avec des teintes différentes selon les chapitres.

J’ai trouvé que c’était ici parfois moins heureux que sur son précédent album mais sans que cela ne vienne gâcher pour autant la maestria de la partie graphique.

 

Pour rendre le combat intérieur du jeune Fleming Cuzor a opté pour la voix-off en récitatif.

Si vous venez depuis un moment sur B.O BD vous savez qu’en règle générale je ne suis pas trop fan du procédé surtout quand il y a une différence nette entre ce qu’on lit et ce que l’on voit à l’image.

 

Néanmoins le but recherché - exprimer les atrocités de la guerre en général, la cruauté et la bêtise de ceux qui les mènent, le courage et la lâcheté relatifs des belligérants- est largement atteint et cette adaptation réussie est, une fois de plus, un bon moyen de (re) découvrir ce classique qu’est The Red Badge Of Courage.




 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE DUEL



 

C'est de qui ? C. Eastman



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Eastman, violoniste depuis son plus jeune âge ayant collaboré avec des pointures dans le monde de la musique (de Beck à Bryan Adams en passant par Elton John) a, hélas, été introduit à la musique de film par Hans Zimmer avec qui il a bossé sur, entre autre, Black Hawk Down ou Pirates des Caraïbes.

 

 

L’expérience lui ayant plu il a depuis monté son propre studio d’enregistrement où il compose, seul dorénavant (et c’est tant mieux) ses propres scores.

 

Sur ce western en apparence classique et qui n’évite pas certains clichés, mais avec quelques variantes appréciables, s’il fait pas mal dans l’underscoring, Eastman construit lentement sa montée en tension vers un climax attendu. Son travail avec Carter Burwell sur le remake (dispensable) d’Alamo se fait sentir ici, l’influence du compositeur attitré des frères Cohen étant évidente notamment dans l’absence de thèmes répétés (voire même distincts).

 

 

Grand amateur d’instruments à cordes, c’est à cette famille qu’il donne la part du lion et, si pas des plus originale, la couleur générale de la B.O est agréable.

 

 






 

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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 15:49

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SANGDRAGON




 

C'est de qui ? Bédu




 

La Couv':


 



 

C’est édité chez qui? Dupuis



 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que le roi son père vient de décéder, la jeune Hélia s’enfuit du château grâce à l’aide d’un page après que son frère l’ait faite enfermer afin qu’elle ne menace pas ses prétentions au trône.

 

Il faut dire que le sorcier du royaume vient de leur apprendre l’éveil d’un terrible dragon auquel Hélia était liée.

 

Notre intrépide héroïne va alors traverser les terres des autres peuples, les pacifistes Khtolls et les dangereux dracs, afin de confronter la créature.

 

Mais l’affrontement avec le dragon va révéler à la jeune fille sa vraie nature!

 



 

Si Bédu est surtout connu pour être le dessinateur de la série de gags humoristiques Les Psys, il ne faut pas oublier qu’il a fait ses armes, il y à presque un demi-siècle, dans les journaux Tintin puis Spirou.



 

Dans ce généreux one-shot, on sent bien les influences old school de l’époque et notamment celles de séries fantasy jeunesse comme Johan et Pirlouit, que ce soit dans le trait rond suranné comme dans le scénario, avec son intrigue et son déroulement assez classiques et ses protagonistes tranchés.



 

Si l’univers de l’album manque de repères (l’origine des différentes races, leurs relations entre elles…) la lecture n’en n’est pas gênée pour autant, emporté qu’est le lecteur par la suite rocambolesque des évènements.



 

Si donc pas forcément original SangDragon a le mérite d’être une porte d’entrée intéressante pour les jeunes lecteurs vers une fantasy plus fouillée ensuite.

Quant aux lecteurs adultes, les nostalgiques des séries d’aventure d’antan devraient trouver là leur content.




 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE GEANT DE THUNDER MOUNTAIN



 

C'est de qui ? L. Hooldrige



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Cette B.O  n'est probablement pas l'une des meilleures du répertoire de son auteur mais pour autant ce travail de commande recèle quelques qualités.



 

Son côté à la fois rustique et bon enfant, genre bande sonore d'un après-midi familial mormon au coin du feu, la rend en effet tout à fait adapté à notre lecture du jour.

 

Reprenant quelques gimmicks de la musique de fantasy de l’époque (encore lourdement marquée par Poledouris) elle ne possède que de  trop rares morceaux  d'action mais l’utilisation des instruments et les thèmes, variés et enjoués, sauvent l’ensemble. 






 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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