24 janvier 2025 5 24 /01 /janvier /2025 14:18

 

LA BD:





 

C'est quoi ? HAVANA SPLIT. BIENVENUE A CUBA.




 

C'est de qui ? Brrémaud & Macioci



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis




 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? C’est un euphémisme de dire que les relations entre Cuba et les States ont été plus que houleuses durant quelques décennies au siècle dernier avec notamment en point d’orgue l'incident de la Baie des Cochons.

 

Le toujours inattendu Fred Brrémaud  que nous avons croisé maintes fois de par chez nous avec toujours autant de plaisir, choisit de placer sa nouvelle série dans ce bouillonnant contexte (qu’il résume d’ailleurs fort adroitement en quelques pages d'introduction).



 

Sur fond de manigances politico-terroristes il nous raconte l’enlèvement haut en couleur de la maîtresse d’un mafieux -actrice de seconde zone à ses heures- orchestré par son rival et réalisé par un trio de bras cassés, composé d’un transfuge de la CIA, de son acolyte grande gueule et de la fille du patron d’une agence de détectives (elle même composée des deux cadors cités ci dessus!).

 

Les ennuis ne vont pas tarder à s’amonceler pour nos apprentis ravisseurs alors que la Havane s’enflamme au propre comme au figuré!

 


 

Pour mettre ce très remuant premier tome en image, Brrémaud, qui sait en général fort bien s’entourer coté artiste, ne déroge pas à la règle et confie la partie graphique à la douée Vic Macioci, dessinatrice transalpine au style décalé qui marie le meilleur de l’illustration old school et du semi réalisme coloré.



 

Un parti pris graphique aussi radical que payant, avec des choix de colorisation bien adaptée à l'ambiance des lieux, qui apporte une personnalité imparable à cette comédie policière qui n’est pas sans faire penser à un certain cinéma de genre (on pourrait citer  les -rares- bons films de Guy Ritchie par exemple).

 

 





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? AGENTS TRÈS SPÉCIAUX



 

C'est de qui ? D. Pemberton




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne quoi? Si on peut émettre des réserves justifiées sur l’adaptation de Guy Ritchie (ah tiens le revoilà!) de The Man from U.N.C.L.E, on ne peut que se réjouir à l’écoute de la B.O. (ce qui est par contre une bonne constante chez le réal britannique).

 

En effet au milieu  de morceaux souls et funkys connus des 70’s (Nina Simone, Louis Prima, Solomon Burke…), Daniel Pemberton, colab’ attitré de Ritchie à une période,  est allé chercher des instruments aux sons délicieusement vintage, de ceux qui peuplaient les films et séries des suscitées 70’s, de Bullit à Mannix en passant par, donc, ces Agents. 



 

Flûtes que n’aurait pas reniées un Jethro Tull, marxphones, mandolines, j’en passe  et des meilleurs, le tout dans une ambiance groovy, dans l’esprit des de John Barry, voire de Lalo Schifrin.



 

Une partition des plus entraînante au son délicieusement vintage qui rythme avec bonheur le premier volet de Havana Split.

 

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16 janvier 2025 4 16 /01 /janvier /2025 10:22

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? L’ECUYER ET SON CHEVALIER 2




 

C'est de qui ? S. Chantler



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Rue de Sèvres




 

Déjà croisé sur le site? Oui sur le précédent.



 

Une planche: 

 

Les textes de l'édition VF sont bien entendus en français mais je n'ai pas trouvé d'extraits disponibles.



 

Ca donne Quoi ? Après avoir débarrassé le village de sa prétendue malédiction le duo loufoque que composent Sir Kelton, chevalier aussi fanfaron qu’incapable et son jeune écuyer, véritable (et seul) cerveau du groupe, escorte un jeune goblin à l’académie de magie.



 

Mais les voilà enfoncés dans une étrange forêt où ils tournent désespérément en rond. Alors que l’écuyer cherche à les tirer de là, les ennuis vont s'abattre sur eux les uns après les autres: moustiques géants, gnolls et autre chevalier errant belliqueux vont corser une aventure qui s'annonçait déjà mal! 



 

Dans ce second volet de L’écuyer et son chevalier, on retrouve ce qui faisait le sel du tome 1, l’humour dû au décalage entre les deux principaux protagonistes, des aventures hautes en couleur et une ambiance cartoony aussi bien dans le scénario que dans le dessin.



 

Scott Chantler abuse peut être un peu du comique de répétition qui fonctionne parfois un peu à vide avec des séquences similaires qui s'enchaînent sur un peu trop de planches mais l’ensemble reste agréable même si peut être un cran en dessous de ma première aventure de ce pauvre écuyer destiné à supporter (et sauver!) son chevalier peu futé!




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : DISENCHANTMENT SEASON 3



 

C'est de qui ?  M. Mothersbaugh




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Si -et c’est bien entendu un euphémisme!- la parodie fantsy du papa des Simpsons n’a pas eu le succès de sa cultissime ainée, elle a tout de même eu droit à 3 saisons sur Netflix.

 

Mark Mothersbaugh, responsable de la musique, s’est clairement fait plaisir en  détournant à loisir des canons musicaux du genre qu’il panache de touches humoristiques bien tournées.

 

 

 

Ses arrangements sont variés, son utilisation des instruments (pas toujours réels mais peu importe) intelligente dans le sens qu’elle lui permet de passer d’un thème épique grandiloquent à une ritournelle plus mélancolique voire à un air plein de bonhomie communicative.

 

 

 

Cuivres, cloches, accordéon, piano et j’en passe, le compositeur américain conjugue fantasy, animation, cirque, musique folklorique…le résultat est enthousiasmant et colle plutôt bien à l’ambiance de ce second volet de l’Ecuyer et son chevalier.

 

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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 15:53


 

LA BD:




 

C'est quoi ? LES FESSES A BARDOT 



 

C'est de qui ? Pelaez & Sejourné


 

La Couv':


 

 

C’est édité chez qui? Grand Angle



 

Déjà croisés sur le site? Oui


 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Dans un patelin français où la salle de cinéma récemment inaugurée est l’une des principales attractions, un jeune homme débarque de la capitale en faisant miroiter aux habitants la possibilité du tournage chez eux du prochain film de Brigitte Bardot et Jean Gabin.

 

Pour appuyer ses dires il avance des connaissances dans le milieu et possède un cliché de la scène coupée du dernier film du duo, En cas de malheur, où B.B dévoile …son postérieur.

 

Voilà que tout le village se met à courtiser le parisien, qui semble bien profiter de la situation!


 

Le stakhanoviste Philippe Pealez, à l’aise sur à peu près tous les genres qu’il aborde, adresse ici une fort divertissante lettre d’amour à tout un pan du cinéma français, celui des années 50/60 avec ses réalisateurs stars et ses monstres sacrés.

 

Il adopte le ton de la comédie avec ce récit d’un citadin bonimenteur qui vient bercer la France profonde des illusions du 7° Art à l’époque où celui-ci commençait tout juste, avec les postes de télévisions, à s’instaurer dans le paysage culturel français.

 

L’hommage est réussi et plaira particulièrement au lecteur cinéphile un peu au fait des références citées.


 

Au dessin on retrouve le trait semi réaliste aux accents cartoony de Stéphane Séjourné qui est tout désigné pour illustrer au mieux l’humour du scénario et les “gueules” de ses protagonistes volontairement caricaturaux (au sens artistique du terme…mais pas que!) notamment …mais non, je vous laisse la surprise de la découverte!




 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : LE NOTTI DI CABIRIA


 

C'est de qui ? 



 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les Nuits de Cabiria est la 5ème collaboration entre Nino Rota et Fellini,  film que le réalisateur décide de faire suite à l’interprétation de Giulietta Masina, son actrice principale, et pour lequel il aura clairement eu le nez creux puisque le film récoltera pléthore de prix dont l’Oscar du film étranger en 1956 et trois prix d’interprétation pour Masina.

 

 

 

La B.O reprend les éléments qui ont fait la réussite des précédents scores, du Cheik Blanc à la Strada : une pincée de jazz easy listening de l’époque, quelques touches latines et un soupçon de burlesque.  Nino Rota écrit une composition colorée et entraînante où la bonne humeur est de rigueur même si quelques arrangements en tonalité mineure amène une ambiance mélo bienvenue.

 

 

 

Riche et enthousiasmant, ce score amène un esprit très en phase avec la BD du jour de par ses sonorités surannées !


 

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4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 09:39







 

LA BD:





 

C'est quoi ? CONNIE LA BARBARE 3




 

C'est de qui ? G. Maconi




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Tabou BD




 

Déjà croisé sur le site? Oui sur les 2 précédents



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Le futur coup d'état  bât son plein au Transistor et la fausse promise au Prince a décidé de passer à la vitesse supérieure!

 

C’est aussi l’option qu’on choisit nos héros cambrioleurs, menés par la rouquine nympho en quête du clou du trésor : les pendeloques!

 

Mais alors que la situation s’emballe et qu’une invasion se profile, il va falloir tisser des alliances contre nature (quoique!)




 

Suite et fin de cette très réussie première trilogie qui brocarde allègrement les grands classiques de la fantasy, de Conan le Barbare à Donjons et Dragons en passant par le Ghita de Thorne.



 

Si les quelques scènes de sexe sont débridées et fort osées elles ne constituent pas la majeure partie d’un troisième volet riche en scènes d’action et de batailles, plein de jeux de mots certes faciles mais fun et de personnages hauts en couleurs (et bien foutus).



 

On ne le répètera jamais assez, la BD érotique est toujours plus intéressante quand le X n’est pas qu’un prétexte et Connie s’inscrit dans cette philosophie proposant aux amateurs une lecture aussi divertissante qu’émoustillante, bien servie par un dessin cartoony flashy.



 

Les prochaines aventures devraient voir arriver un clone d’un célèbre comte  vampire (et non, je ne ferais pas de jeux de mots avec le fait que celui ci suce…du sang)




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA PORTE DU TEMPS



 

C'est de qui ? R. Folk




 

La Couv':


 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? La mode des suites n’est pas nouvelle à Hollywood et le succès de Conan aidant, toute une flopée de films de fantasy allant de l’honnête série B au nanar honteux va voir le jour durant plus d’une décennie.

 

Si le premier Dar tenait à peu près la route, il n'en va pas de même de son successeur où les scénaristes ont eu la mauvaise idée d’inclure des voyages spatio-temporels.

 

Côté B.O c’est Robert Folkr qui succède  à Lee Holridge, compositeur de celle du premier volet.

 

Folkr propose un score symphonique de haut vol à l’héroïsme grandiloquent bon ton qui emprunte autant aux grands films d’aventures qu’aux canons de la fantasy, le Conan sus cité de Poledouris en tête.

 

 

 

A grand renforts de cuivres, avec des percussions pleines d’allant, Folk évite l’écueil des synthétiseurs, option qui aurait été compréhensible vu le contexte de cette suite improbable (et qui plomba maintes réalisations de l’époque, l’un des plus marquants exemple étant le LAdyhawke

 

 

 

Peut-être un brin old school et emballée pour certains passages de cette troisième aventure de la barbare délurée, la musique de Beastmaster 2 n’en fait pas moins le job, sans soucis.

 

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9 mai 2024 4 09 /05 /mai /2024 15:09

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? UNE ENQUETE DU LIEUTENANT BERTILLON




 

C'est de qui ? Barth & Pomès




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Mauvais plan pour le Lieutenant Bertillon que cette affaire de cadavre retrouvé dans une roulotte calcinée en plein milieu de la fête foraine; surtout quand les forains voient d’un fort mauvais oeil que ce flic se mêle de leurs affaires.

 

Mais Bertillon est bien décidé à faire toute la lumière sur ce qui a pu arriver à Dylan, c’est le nom de la victime, et se met à interroger son entourage, qui, entre la tenancière bizarre du train fantôme, la bodybuildeuse du carrousel, le vendeur de glace ou encore la propre fiancée du défunt, se révèlent plus bizarres les uns que les autres.




 

Notre dernière rencontre avec Cyrille Pomès date d’il y a …10 ans! Avec un récit de genre déjà puisqu’il revisitait le western dans Chemins de Fer.

Ici c’est au polar qu’il se frotte, avec la complicité de Carine Barth dont c’est la première réelle incursion  dans le médium (après deux décennies de l’autre coté de la page).

 

Leur scénario démarre comme une enquête en apparence assez classique mais se mâtine rapidement d’un casting et d’un background assez originaux pour emporter l’adhésion même des plus habitués au genre.

 


 

Après, comme c’était d’ailleurs le cas à l’époque de Chemins de Fer, la narration graphique de Pomès prend parfois des raccourcis un rien abrupts mais rien qui ne gène réellement la lecture ou la compréhension de cette première enquête, auto conclusive, qui en annonce d’ailleurs une prochaine sous des horizons plus…froids! 



 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : CHARADE



 

C'est de qui ? Mancini



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Mancini est connu pour la variété des styles employés dans ses travaux pour le cinéma comme sur sa discographie en marge de l’écran, la bande originale de Charade est probablement celle qui est la plus …comment dire…bariolée !

 

Singeant sans vergogne (mais avec beaucoup d’humour) les génériques des James Bond sur son thème principal, il plonge ensuite dans un kaléidoscope de genre ; bossa nova, musique manouche, extraits d’œuvres classiques remaniées, polka et autre musiques folkloriques des pays de l’Est, un peu d’easy listening de l’époque…

 

Et pourtant tout ceci ne sonne à aucun moment comme un indigeste mélange improbable, bien au contraire, la cohérence de l’ensemble est assez épatante.

Du coup vous imaginez bien que les ambiances proposées sont elles aussi diablement variées. Si certaines sonnent un peu “too much” pour cette première enquête de Bertillon, certaines autres amènent une touche décalée supplémentaire bienvenue.




 

 







 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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