LA BD:
C'est quoi ? LES PILIERS DE LA TERRE. LE FEU DE DIEU.
C'est de qui ? Alcante & Dupré
La Couv':
C’est édité chez qui? Glénat
Déjà croisés sur le site? Oui.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Dire que les temps sont durs pour le héros des Piliers de la Terre est un sacré euphémisme.
Dans le tome précédent Tom a en effet perdu sa femme et son bébé et failli passer l’arme à gauche si ça n’avait été de l’intervention d’Ellen, une rebouteuse qui élève seule son fils Jack dans les bois loin des hommes.
Le bâtisseur et la sauvageonne tombent amoureux et partent sur les routes avec leur famille recomposée (au sein de laquelle tout n’est pas Rose, Jack n’hésitant pas à brimer le fils de Tom) et finissent par arriver à Kingsbridge où Tom propose aux religieux de rebâtir l’église dont une partie s’est effondrée.
Mais faute d’argent les moines ne peuvent embaucher l’artisan ni même l’héberger longtemps.
Pourtant, juste alors que les voyageurs doivent repartir un feu se déclare dans l’église, détruisant une grande partie de cette dernière. Tom va alors être sollicité pour la rebâtir et, afin de trouver les fonds nécessaires à la construction, le prieur Philip va devoir manoeuvrer au sein des manigances de l'évêque Waleran et de la famille Hamleigh pour obtenir gain de cause auprès du seigneur des terres.
Suite de l’ambitieuse et réussie adaptation de la série de pavés de Ken Follett, toujours avec un souci du détail graphique de la part de Dupré qui fait plaisir à lire et d’un “condensé” des intrigues qui parvient à garder l’essence du matériau d’origine.
C'est à la rigueur du côté de ce dernier que je trouve que le bât blesse un peu plus avec, ce qui est une certaine constante dans les écrits de Follett, surtout sur les dernières années, une vision assez manichéenne de ses protagonistes qui rend l’histoire des héros un brin triviale au sein de l’ensemble historique.
Mais en l'état que cela ne vous empêche pas de (re) découvrir les Piliers de la Terre surtout dans cette version BD qui leur fait honneur!
LA MUSIQUE:
C'est quoi : L’EMPEREUR DE PARIS
C'est de qui ? Beltrami
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ça donne quoi? A l’écoute d’une discographie en grande partie axée sur les films d’horreur (la saga des Scream), la SF à gros budget (Terminator 3, I Robot), les adaptations de comics tièdes (Hellboy) et autres thrillers de seconde zone, on aurait du mal à dire que Marco Beltrami a été l’élève du grand Jerry Goldsmith.
Pourtant, quand, contre toute attente, il est approché pour mettre en musique la version de la vie de Vidocq par le réal français François Richet, le compositeur sonne moins formaté qu’à l’accoutumée, avec des thèmes plus mélodiques voire lyriques tout en gardant ce sens de l’action et du suspense quand l’intrigue l’oblige.
Beltrami soigne ses parties de cordes et de pianos avec une sensibilité qu’on ne lui connaissait pas. Si encore un peu attendu sur quelques passages, il livre là un des scores les plus intéressants de sa carrière dont la force musicale est toute à fait de rigueur pour cette seconde partie de l’adaptation de ken Follett.