19 septembre 2022 1 19 /09 /septembre /2022 14:36

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? MON AMI PIERROT

 

 

C'est de qui ? Jim Bishop

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Non.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un royaume médiéval une jeune fille est promise en mariage à un garçon assez falot qui a une idée de la vie maritale des plus étriquée alors que notre héroïne voudrait découvrir le monde et vivre plein d’expériences.

 

Echappant à ses obligations elle s’enfuit avec un magicien du nom de Pierrot qui lui promet monts et merveilles.

 

Nos tourtereaux habitent dans un arbre-maison où ils expérimentent la magie et vivent de l’air du temps.

Mais bien vite le joli tableau commence à se craqueler et a révéler une réalité bien plus glauque que prévue.

 

 

Je dois vous avouer qu’au début de ma lecture de cet Ami Pierrot je me suis demandé si cette variation de conte de fée façon manga -en grand format et en couleur cela dit- était vraiment pour moi.

 

Mais assez rapidement l’histoire tourne en une sorte d’allégorie maline sur les pervers narcissiques et se termine en récit fantastique tendu que n’aurait pas renié un Junji Itto (si tant est que ce dernier se lance un jour dans le shonen).

 

 

Du coup c’est clairement une réussite dans le mélange des genres et dans l’alliance du fond et de la forme ; c’est un récit qui peut s’adresser aussi bien aux jeunes qu’aux moins jeunes, pour l’anecdote mon cadet, 8 ans, qui a lu l’album, est en pleine découverte d’Harry Potter et de la série l’Atelier des Sorciers et il s’avère que ces deux œuvres ont été en partie l’inspiration de Jim Bishop pour Mon Ami Pierrot.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi: ANTLERS

 

 

C'est de qui ? J. Navarrete

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? L’épouvante pernicieuse et les peurs enfantines Javier Navarrete connaît plutôt bien puisqu’il a mis en musique les premiers films de son compatriote Guillermo Del Toro qui contenaient des éléments des deux domaines (et même parfois ensemble).

 

Del Toro n’est ici que producteur -gageons que c’est par son entremise que le compositeur s’est retrouvé attaché au projet- mais les thèmes du film auraient pu faire qu’il le réalise.

 

Navarrete s’appuie sur un piano soliste souvent dissonant mélancolico-gothique et lui ajoute à loisir quelques effets électroniques lugubres, des bruits métalliques, un peu de cuivre pesants, une guitare électrique et, pour couronner le tout, des voix fantomatiques

 

Un cocktail assez redoutable dans le genre qui fait mouche et a apporté une touche de fantastique plus adulte à Mon Ami Pierrot.

 

 

 

 

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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 07:15

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? GAULOISES

 

 

C'est de qui ? Igort et Serio

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans l’Italie du siècle dernier, deux hommes que tout oppose en apparence ont pourtant en commun leur gagne-pain : l’assassinat.

 

Aussi froids et efficaces l’un que l’autre, le destin finira par les mettre face à face.

 

 

Le polar graphique de cette rentrée nous vient de l’autre coté des Alpes, avec, au scénario, Igort qui revient au genre en en proposant une variation aux prémices classiques (la destinée de deux tueurs diamétralement opposés qui vont se retrouver avec un contrat l’un sur l’autre) mais au traitement des plus inhabituels, l’auteur italien préférant les ellipses et les non-dits à la voix off et aux scènes chocs.

 

 

Délaissant les crayons pour l’occasion, il laisse à son compatriote Andréa Serio le soin de sortir les siens, et il a choisi ceux de couleurs.

 

 

Délicates, voire diaphanes parfois, faussement naïves, qui mettent aussi bien en lumière les paysages aux lumières écrasantes du sud de l’Italie que des lieux bien plus glauques, elles font de Gauloises un polar clairement atypique, loin des sentiers (ra)battus du genre qui, avec ses choix de narration et de cadrages parfois déstabilisants, donnent envie de revenir à la lecture une fois l’album fini (et digéré) afin d’en apprécier, la surprise passée, les tenants et aboutissants de l’histoire et son atmosphère si particulière.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MORT D’UN POURRI

 

 

C'est de qui ? Sarde et Getz

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Pour leur quatrième collaboration, Lautner et Sarde choisissent de perpétuer une tradition déjà vieille de deux décennies, celle de donner au thriller la couleur du jazz.

 

Optant d’un commun accord pour un saxo soliste, c’est au grand Stan Getz que les deux hommes font appel, et, pour le même prix (ou presque !) obtiennent rien moins que Rick Laird, Billy Cobham et Billy Hart, à savoir ce que l’on fait de mieux dans le jazz à l’époque.

 

 

Ajoutons l’orchestre symphonique de Londres à ce quatuor de rêve, le tout interprétant une partition soyeuse de Sarde qui navigue entre airs langoureux et chaloupés et passages plus sobres et l’on obtient une vraie réussite du genre, moins marquée que pas mal de ses consœurs.

 

 

Une nonchalance souvent borderline, toute en nuances, un peu comme le polar atypique du duo italien du jour.

 

 

 

 

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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 09:27

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SUICIDE SQUAD. GET JOKER.

 

 

C'est de qui ? Azzarello & Maleev

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Jason Todd a quelques lignes sur son CV que l’on ne voit pas chez tout le monde : Second Robin aux cotés de Batman, tué par le Joker, ressuscité, devenu Red Hood… . Mais finalement sa célébrité au sein de la mythologie DC reste assez anecdotique, mais pas aussi anecdotique que celle des membres de sa nouvelle équipe, la Suicide Squad.

 

 

Alors attention, je ne parle pas de la troupe de héros qui a eu l’occasion d’apparaître dans les 2 très moyens longs métrages récents (et qui n’étaient pas non plus de grosses stars reconnaissons le) mais bien d’une galerie de seconds voire troisièmes couteaux de bad guys (notons que la troupe des films feront une apparition ici mais sans pour autant relever le niveau).

 

Mais revenons à nos moutons, à savoir ce Get Joker, Jason Todd, donc, se retrouve derrière les barreaux où l’a envoyé sa conception un peu trop expéditive de la justice, il y reçoit la visite d’Amanda Walker, chef de la Suicide Squad qui lui promet, dans un élan d’inspiration assez impressionnant (parce que ce n’est pas ce qu’on a déjà vu des centaines de fois) de réduire sa peine si il fait un job pour elle au sein de sa petite bande de gais lurons (ah je vous avais prévenu).

 

Le job c’est de dessouder le Joker, un peu trop en roue libre ces derniers temps, et donc c’est un win-win pour tout le monde vu que Todd veut se venger et Walker justifier son salaire (et son existence au sein de l’univers DC par la même occasion).

 

 

Ah oui, j’oubliais, y a tout de même une autre star dans le casting, la toujours mal exploitée Harley Queen, caution féminine du comics qui va tout de même opérer à un moment un numéro de pole dance (si, si !) et finir le comics en sous vêtements (voilà, voilà…).

 

 

Bon bref, je m’étais dit qu’avec Brian « 100 Bullets » Azzarello au scénar ce Suicide Squad aurait pu me brancher mais outre les tics de l’auteur (la plupart des dialogues des personnages sont terminés par quelqu’un d’autre), le reste ressemble à un « Expendables » mais de série Z (déjà que !), suite de dialogues qui se veulent incisifs (mais non), de gunfights tonitruants et autres scènes wtf (mention spéciale à celle où les héros vident leurs chargeurs dans les vagues de l’océan !).

Les graphismes de Maleev ont le mérite de sortir du lot du comics mainstream mais se révèlent un peu répétitifs, et ne sauvent pas le récit de son coté bien trop lambda.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :AMERICAN ASSASSIN

 

 

C'est de qui ? S. Price

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Même quand il travaille sur un projet calibré et lambda comme ce American Assassin, Steven Price, lauréat d'un Oscar pour la B.O de Gravity 3 ans plus tôt, n'hésites pas, tant qu'on lui en laisse l'opportunité, à s'investir complètement.

 

Ici, embauché alors que le film est au banc de montage, Price compose de son coté plusieurs thèmes et les fait ensuite parvenir au réal' sans pour autant donner d'informations sur les scènes.

Les deux hommes collaborent ensuite étroitement au développement des pistes et idées du compositeur.

 

Si le genre même et les influences de Price (Zimmeriennes en diable) ne font pas de American Assassin un score inoubliable, loin s'en faut, l'écriture du britannique reste intéressante et les ambiances sont efficaces pour mettre en musique les tribulations de cette équipe suicide bis.

 

 

 

 

 

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10 septembre 2022 6 10 /09 /septembre /2022 08:11

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SERIAL

 

 

C'est de qui ? T. Moore

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Zoé est une fillette très particulière puisque sous son apparence enfantine elle est possédée par un démon depuis un demi-siècle.

 

Quan sa seule amie est assassinée, Zoé enquête sur le meurtre et découvre une qu’une jeune femme rend la justice elle-même de manière aussi efficace que glaçante. La prédatrice va alors devenir la proie.

 

 

Si ce nouveau récit signé Terry Moore est bien mené et qu’on sent l’américain bien dans son scénar, force est de reconnaître que l’auteur reste en terrain connu.

 

Abonné aux héroïnes atypiques -je pense pouvoir avancer sans me tromper que l’intégralité de ses séries ont des personnages principaux féminins- il fait tourner ses recettes habituelles.

 

 

Les amateurs et/ou les nouveaux lecteurs apprécieront ce récit extrêmement glauque (pour ce derniers cependant ils ne connaîtront pas l’origine de la fillette, issue d’une précédente série- c’est dommage) qui soulève un concept intéressant -peut on faire justice soi-même – mais pas mal exploité en littérature, cinéma, BD, etc…

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BLACK PHONE

 

 

C'est de qui ? M. Korven

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Avec un bagage qui intimerait le respect (ou devrait en tout cas !) à plus d’un faiseur de scores, le canadien Mark Korven, inventeur on l’a vu chez nous de l’ « aprhension engine », sorte d’instrument diabolique aux sonorités cauchemardesques,  risque, malgré son bagage dans la world-music et l’expérimental, de se retrouver cantonné aux films d’épouvante s’il continue à œuvre -aussi efficacement- dans la genre.

 

 

Il prouve sur cette adaptation d’une nouvelle de Joe Hill que le genre n’a -déjà- plus de secrets pour lui, naviguant entre orchestration classique sur des passages obligés bien appréhendés, et tentatives sonores certes discrètes mais assez marquantes pour faire sortir la B.O d’un lot fort pourvu.

 

 

Juste ce qu’il faut de frissons et de tension pour finir de faire de Serial l’égal de ces séries TV à sensation qu’on voit fleurir sur les chaines payantes ces dernières années.

 

 

 

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7 septembre 2022 3 07 /09 /septembre /2022 16:12

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ? LES RIVIERES DU PASSE 2

 

 

C'est de qui ? Desberg et Corboz

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble sur le premier tome notamment.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Devenues inséparables Lamia et Linn se retrouvent dans une Venise envahie par les shayks, des créatures démoniaques qui ont mis la ville à sac.

Poursuivies à la fois par Argonovich et par le maître de la Peur, nos deux héroïnes, de l’Italie à l’Egypte, vont devoir affronter maints dangers pour percer le secret des pharaons.

 

 

Suite et fin des plus enlevée des Rivières du Passé, thriller fantastico-ésotérique sur fond de voyages spatio-temporels et avènement du monothéisme dans l’Egypte antique.

 

Le scénario est riche, et, comme remarqué lors de la chronique du premier tome, aurait peut être mérité plus de tomes pour être exploité à fond mais, en l’état, ce diptyque ravira les amateurs du genre, surtout que l’ensemble est mis en image par un Yannick Corboz inspiré qui donne vie aussi bien à la Cité des Doges version pot apo qu’aux déserts égyptiens, le tout peuplé par un casting convainquant, qu’il s’agisse des protagonistes comme du bestiaire.

 

 

Sa narration est virtuose et le lecteur est emporté dans ce malestrom d'action et de suspense.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LAST GIRL

 

 

C'est de qui ? C. Tapia de Veer

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Malgré une paire de scores remarqués pour des séries TV hypes (Utopia, Black Mirror) Cristobal Tapia de Veer a cependant du mal a être reconnu (et donc demandé) pour le grand écran.

 

A l’écoute de sa B.O pour cette intéressante variation sur le film de zombies/épidémie mondiale/survival (où les monstres sont des enfants), on pourrait peut être expliquer cette situation du fait que le compositeur ait –déjà- des « tics » quasi immédiatement reconnaissables.

 

Voix détachées et aériennes, sons électroniques incongrus et décalés, répétitions rythmiques hypnotiques… l’ensemble fonctionne cela dit très bien pour créer des atmosphères aussi inhabituelles que rapidement anxiogènes avec des moments de pure terreur sonore.

 

Une B.O assez dans l’esprit de cette suite des Rivières du Passé qui elle aussi alterne plutôt bien entre les ambiances.

 

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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