15 mai 2025 4 15 /05 /mai /2025 09:47




 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE ROYAUME SANS NOM ACTE 3. 



 

C'est de qui ? Hanna & Redec



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Si le nouveau souverain semble briller par sa nonchalance, il faut se méfier de l’eau qui dort car son apparent flegme n’a d’égal que sa fureur et son manichéisme.

 

Et au vu des multiples complots qui se trament à la cour, c'est le genre de “qualités” qui vont lui servir.



 

Pour ramener la paix dans le royaume, il accepte un mariage arrangé et toute la cour va tomber des nues en découvrant l’identité de la future reine.



 

Conclusion en apothéose pour cette trilogie anthropomorphe qui aura tenu toutes ses promesses sur un plan scénaristique comme graphique (avec d’ailleurs pour cet ultime volet probablement le plus belle couv’ de l’année!).



 

Nous l’avions dit lors de la chronique du premier, la référence à Shakespeare n’est nullement usurpée que ce soit dans la teneur de l’intrigue où la richesse du casting et le Royaume sans Nom  tous les atouts pour trouver sa place dans le top 10 des séries de bd fantasy animalière. 



 

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : TELLTALE’S GOT



 

C'est de qui ? J. Emerson Johnson




 

La Couv':


 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?  Comme toute grosse production à succès, la série Game Of Thrones s’est vue déclinée en maints produits dérivés et autres supports divers.

 

 

 

Le monde du jeu vidéo, important s’il en est aujourd’hui sur le marché du loisir multimédia, s’est évidemment lancé dans la brèche avec plus ou moins de réussite. Telltale s’est spécialisé dans les aventures type Jeu de Rôle en première personne sur des adaptations de choses connues comme Fables (l’excellente série comics), Batman, ou encore The Walking Dead.

 

Game Of Thrones fait également partie de leur catalogue, le joueur incarnant un membre d’une maison mineure qui est amené à côtoyer les personnages clés de la série dans une aventure plutôt bien fichue (du moins dans les premiers épisodes je ne suis pas allé au bout du jeu, trop chronophage pour moi).

 

 

 

Jared Emerson Johnson est responsable des scores de ces jeux chez Telltale et son boulot sur GOT est assez remarquable dans le fait qu’à aucun moment il ne cherche à plagier ou singer les B.O de Ramin Djawadi – très redondantes par ailleurs hélas avec certes quelques exceptions-  mais s’imprègne autant de l’atmosphère de suspense du scénario et de la série en général, que du background médiéval.

 

 

 

Il a écrit une quantité assez impressionnante de pistes (souvent la norme pour un jeu vidéo de ce type) avec très peu de répétitions et un champ sonore varié et au large spectre, recréant les différentes ambiances géopolitiques afférentes à la série TV. L’orchestre est utilisé avec intelligence, le violoncelle notamment étant souvent présent pour un bel effet.

 

 

 

Un bien bel accompagnement pour une conclusion qui ne méritait rien de moins! 

 

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5 mai 2025 1 05 /05 /mai /2025 08:08

 

LA BD:





 

C'est quoi ? THORGAL SAGA. DE GIVRE ET DE FEU.



 

C'est de qui ? Legrand, Djian et Etien.



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Le Lombard



 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Décidément ce pauvre Thorgal n’a pas de chance! Il faut croire que les dieux n’en n’auront jamais fini avec lui. Alors qu’il rentre tranquillement chez lui sur un frêle esquif, accompagné d’un scalde motivé pour faire de lui le héros de sa prochaine geste, notre viking se retrouve aspiré dans le royaume du givre où il va devoir aider (non il n’a pas le choix, comme d’hab’) la reine du lieu a maintenir la flamme en vie sinon: Fimbulvinter et donc hiver éternel et arrêt buffet pour le royaume des mortels (et des autres aussi probablement).

 

Donc accompagné de la fille de la reine, et en passant par le plan de son ancienne copine la gardienne des clés (qui a bien changé!) Thorgal va faire un tour au Muspelheim où règne le dieu du feu et tenter de lui voler un peu de chaleur…



 

Bon, le scénario de ce nouveau Thorgal Saga, s’il est clairement au dessus du précédent signé Yann, coche néanmoins les cases classiques du cahier des charges, à savoir reprendre des ingrédients de la série en ne les modifiant pas trop.



 

Après l’exploitation de la mythologie nordique est plutôt intéressante et, si ce n’est les Deus ex machina habituels, l’histoire reste plaisante à suivre et le rythme est plutôt bon.

 

Alors c’est sûr ça aurait pu tenir en moins de planches mais du coup nous n’aurions pas autant profité du trait de David Etien, toujours aussi réussi, qui prouve qu’il est aussi à l’aise dans les paysages vikings que dans le Londres Victorien ou la fantasy de la Quête.



 

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE WARRIOR AND THE SORCERESS



 

C'est de qui ? L. M. Serra



 

La Couv':


 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 




 

Ca donne Quoi ? Dans la brèche ouverte par le succès du Conan de Millius, pléthore de navets de fantasy ont tenté de surfer sur la vague fantasy avec plus ou moins de bonheur, ce film en est un des multiples exemples, avec fan service à la pelle, héros et méchants manichéens au possible, effets spéciaux cheap et j’en passe.

 

Si son scénario est vaguement inspiré de Yojimbo, on notera que l’idée était bien mieux passée deux décennies plutôt derrière la caméra de Sergio Leone.

 

 

 

La musique est signée Luis Maria Serra qui, sentant le bide ultime pointer, préféra signer sa participation du pseudonyme de Louis Sanders. Pas que la discographie du compositeur brille par sa qualité mais, en marge du cinéma, il a pondu quelques galettes de musique électroacoustique notamment et ne devrait pas souhaiter voir son nom associé à ce chef d’œuvre intemporel.

 

 

 

Pourtant il n’a pas trop à rougir de ses efforts. Si assez courte sur l’ensemble, sa musique s’inspire plutôt des classiques de l’aventure des années 70 (chœurs, percussions, cuivres…) que des ratées synthétiques des 80’s, sauf sur une séquence assez surréaliste parodiant la danse des 7 voiles de Salomé où les claviers sont de sorties  et que se déhanche dessus une danseuses à…’ seins !

 

 

 

De la fantasy basique mais correcte, un peu comme notre nouvel album de Thorgal Saga.

 

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18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 13:26




 

LA BD:





 

C'est quoi ? DARK SOUL REDEMPTION




 

C'est de qui ? Blondel & Shonen



 

La Couv':

 



 

Déjà croisé sur le site? Oui pour Blondel.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Si vous n’êtes pas amateurs de jeux vidéo, le titre Dark Souls ne vous évoque sans doute pas grand’chose. Pour la faire (très) courte, il s’agit d’un jeu vidéo d’action-aventure développé par le studio japonais From Software et sorti en 2011. 

Dark Souls est notoirement connu pour son ambiance sombre (on est ici dans de la pure dark fantasy), sa narration cryptique (l’histoire se dévoile au joueur à travers les descriptions des objets, les environnements qu’il parcourt et les rares dialogues des PNJ), mais aussi pour l’exigence de son gameplay et la qualité de son level design. 



 

Pour créer leur manga, prévu en cinq tomes, le scénariste Julien Blondel et le dessinateur Shonen ont reçu carte blanche pour proposer une histoire originale qui ne renvoie pas directement aux personnages, ni aux lieux présentés dans le jeu, mais cherche plutôt à renouer avec “l’essence” de Dark Souls, qu’on pourrait définir comme la subtile alchimie entre univers cryptique, poids de la fatalité, personnages taiseux et combats épiques (dans une interview, Shonen assumait pleinement l’influence de Berserk sur son travail). 



 

 

Quid du résultat ? Dark Souls : Redemption n’est, à mon sens, ni une bonne réappropriation du jeu vidéo de From Software (à vouloir trop s’éloigner du chemin, il arrive qu’on se perde), ni un hommage vibrant au style de Kentaro Miura (il faut dire que c’était placer la barre très très haut).



 

Pour autant, on suit avec un certain intérêt les aventures d’Ira, une jeune femme amnésique qui, à peine revenue d’entre les morts, se retrouve traquée par les mystérieux Gardiens de l’écaille, même si le scénariste (plus inspiré sur ses adaptations de Conan et Elric) n’évite pas toujours l’éceuil d’une intrigue inutilement bavarde, parsemée de références si ténues au lore du jeu vidéo qu’elles en deviennent presque anecdotiques.  

 

 

Reste à voir maintenant si le tome 2, sorti en avril dernier, poursuit dans cette voie ou si les auteurs décident de raccrocher un peu plus les wagons avec ce qui fait le “corps” des Souls



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? THE NORTHMAN




 

C'est de qui ? R. Carolan




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ? 

 


 

Ca donne Quoi ? Première incursion dans le domaine de la musique de film pour le compositeur et producteur anglais Robin Carolan, associé au musicien Sebastian Gainsborough, et première réussite notable que cette B.O. pour The Northman, écrite pour le film (un tantinet chiant, on va pas se mentir) de Robert Eggers. 



 

Puisant aux racines de la tradition nordique, les deux compositeurs n’hésitent pas à utiliser des instruments anciens pour recréer une ambiance à la fois authentique et viscérale, tout en y injectant quelques touches discrètes et bienvenue de modernité qui lorgnent vers le sound design.



 

Avec ses textures sonores rugueuses, son instrumentation à la fois archaïque et dépouillée, le score de The Northman s’accorde parfaitement à l’ambiance “fin des temps” qui plane sur le manga de Blondel et Shonen, ainsi qu’aux nombreux combats qui opposent Ira et son allié Eudo, le forgeron aveugle, au colossal titan des crânes, au dragon Ar’vrark, mais aussi et surtout au seigneur Gaalor et à ses redoutables chevaliers, les Cendres gris. 

 

“Cherchez la force. Le reste suivra !”


 

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7 avril 2025 1 07 /04 /avril /2025 06:59

 

LA BD:




 

C'est quoi ? ROI DES FAUVES


 

C'est de qui ? Chauvel et Guinebaud


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt


 

Déjà croisés sur le site? Ensemble et séparément.


 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Dans un monde médieval fantastique, trois amis, une jeune femme et deux jeunes hommes, sont arrêtés par les forces du Jarl après avoir agressé le fils de ce dernier et son serviteur qui les avait pris en flagrant délit de braconnage.

 

Si c’est la volonté de nourrir les habitants de leur village qui les avait poussé à transgresser la loi, nos héros n’en sont pas moins coupables mais plutôt que de les exécuter le jarl, sur le conseil de son fils laissé estropié, les condamne à devenir des berserkirs, croisement douloureux entre hommes et bêtes.


 

Abandonnés dans une forêt après avoir subi le rite de transformation, les trois amis vont tenter de lutter à la fois contre l’inexorable métamorphose qui les guette mais aussi contre les créatures qui les menacent.


 

On retrouve le duo gagnant de Robilar sur un tout autre projet avec l’adaptation du  roman jeunesse à succès de Aurélie Wellenstein. 

Si les ingrédients de l’intrigue sont plutôt classiques: injustice des puissants, pouvoir mystérieux, battle royale, … le métier de David Chauvel fait que la version BD se lit plutôt bien.


 

De son côté Sylvain Guinebaud fait étal de tout son talent pour rendre à la fois les décors de cet univers fantasy, l’expressivité exacerbée de ses protagonistes et l’originalité de son bestiaire savamment distillé.


 

La suite (et fin)du diptyque est prévue à l’automne.




 

 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : LES EVADES DE LA PLANETE DES SINGES


 

C'est de qui ?  J. Goldsmith



 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD


 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sur le premier volet de la franchise des adaptations du roman de Pierre Boule, Jerry Goldsmith avait clairement marqué le monde de la B.O avec une partition aussi inventive qu’efficace où son sens de l’écriture n’avait d’égale que ses expérimentations inédites.

 

Après avoir fait l’impasse sur le second film –retenu par le tournage de Patton- le compositeur revient à la série sur ce troisième épisode, clairement en deçà niveau filmique mais sur lequel Goldsmith livre encore un matériau impeccable.

 

 

 

Reprenant une poignée de thématiques de sa B.O précédente, il rajoute une batterie de percussions variées et une section d’instruments jazzys à son cocktail. Le résultat est certes plus ancré dans son époque avec des pistes que n’auraient pas reniées un Lalo Schifrin par exemple et le mélange entre musique d’action et groove trippant fait des étincelles.

 

 

Ce sont ces passages un peu anachroniques que l’on zappera à la lecture de ce premier volet du Roi Fauve mais le reste est des plus efficace.

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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 09:22







 

LA BD:





 

C'est quoi ? HILD




 

C'est de qui ? V. Hildebrandt



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Anspach




 

Déjà croisée sur le site? Non



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ?  Au royaume des burgondes les intrigues et autres manigances  vont bon train à la mort du roi ses fils organisent les alliances, sacrifiant leur sœur à la politique et n’hésitant pas à tromper la reine du royaume voisin pour s’accaparer ses terres.

 

Mais c’est sans compter la pugnacité de ces dames!



 

Une relecture féministe de la légende des nibelungen s’imposait tant ce récit, ô combien fondateur de tout un pan de la fantasy (à commencer par l’influence énorme qu’il a eu sur Tolkien et sa mythologie) mais aussi ô combien machiste.

 

(Et, vous le savez si vous venez souvent par ici, personne ne pourra taxer l’auteur de ces lignes d’être “woke” … si tant est que ce terme désigne vraiment quelque chose puisqu’il est surtout utilisé par ceux qui dénigrent les personnes qu’ils considèrent comme telles…mais nous nous égarons!)



 

Veerle Hildebrandt garde toute  la dimension épique du récit d’origine mais donne les rôles prédominants à ses héroïnes, Kriemhilde, la soeur qui refuse sa condition soumise et Brunehilde la reine trompée par les mâles pseudos dominants.



 

Graphiquement le style s’approche de la BD jeunesse avec une narration classique aux choix de couleurs intéressants, dans un style médiéval bienvenu.

 

Au final ce one shot est une très bonne surprise, une version d’une légende pourtant maintes fois exploitée en BD qui renaît ici avec force et beauté de ses cendres.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? BARBEROUSSE



 

C'est de qui ? T. Morris




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ? 

 


 

Ca donne Quoi ? Estampillé – à raison – comme le spécialiste des scores historico-fantasy, surtout depuis son très bon boulot sur les Tudors puis sur Vikings, Trevor Morris a enchaîné les projets dans des genres forts proches en tentant avec plus ou moins de réussite, de varier son approche de l'écriture.

 

 

 

Il retrouve le réalisateur néerlandais Roel Reine avec qui il a collaboré sur des choses très oubliables (Le Roi Scorpion 3, et une poignée de films en direct to video) pour ce biopic sur un roi du moyen age, grosse production néerlandaise tournée en décors naturels avec figurants à foison.

 

Cinématographiquement le résultat se hisse à la hauteur d'un -bon- épisode de série tv du genre, musicalement Morris fait dans l’épique en recyclant de ci de là ce qu'il a en stock avec quelques passages plus historiques bienvenus.

 

 

 

Une B.O assez lambda dans la discographie du canadien mais assez solie pour accompagner cette version féministe des Nibelungen.

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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