21 juin 2025 6 21 /06 /juin /2025 08:12


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? ABC BAZOOKA



 

C'est de qui ? Y. Sawada



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisé(e) sur le site? Non



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Il y a déjà quelques années de ça j’avais fait une ou deux chroniques avec mon aînée qui lisait beaucoup de BD (bon sang ne saurait mentir!).

Si elle est aujourd’hui passée à autre chose (littérature et, surtout, réseaux sociaux!) mon cadet a pris la relève ( bon sang ne…oui bon vous avez compris!)  et dévore bd et -surtout!- mangas.

 

Donc cet ABC Bazooka semblait présenter les caractéristiques toutes désignées pour lui plaire.

 

Je lui ai laissé la primeur de lire ce généreux one shot et voilà ce que donne sa chronique.

 

“Alors, ce manga, tu en as pensé quoi”

“Trop bien, j’ai bien aimé que les personnages principaux aient un pouvoir qui les rend différent des autres élèves. Et du coup ils sont à part, et il y en a qui sont plutôt des “gentils” et d’autres qui le sont un peu moins mais sans être vraiment méchants…”

“Attends mais ce que tu me racontes là c’est plus ou moins le postulat de départ des X-Men!”

“...”

“Oui; bon pardon, continues”

“Alors y a Aiko qui a le pouvoir du feu mais quand elle était petite sa mère est morte à cause d’elle parce qu’elle a foutu le feu à sa maison…”

“Ah, ouais un peu comme Liz Sherman dans Hellboy quoi”

“... je sais pas papa, j’ai pas lu Hellboy”

Non mais c’est pas grave, et donc, qu’est ce qui t’as plu dans cette histoire?”

“Les héros sont cools, leur vie au lycée est bien racontée et il y en a un qui ne sait pas s’il est une fille ou un garçon. Ca fait penser à du manga mais pas tout à fait comme ce que j’ai l’habitude de lire, c’est tout en couleur, j’ai bien aimé”



 

Bon, voilà, après l’avoir lu également je confirme effectivement que le pitch ne révolutionne pas le genre (quoique, faut voir de quoi on parle), mais que l’aspect questionnement sur l’identité et le genre est bien traité et amène un plus.



 

Je ne suis pas sur que ça ait vraiment joué dans l’ appréciation du manga par mon fils, mais ce qui est certain c’est qu’il a bien apprécié à la fois l’histoire et le graphisme et que, en grand fan du genre, il est devenu difficile, c’est donc qu’on doit pouvoir considérer qu’ ABC Bazooka est une réussite. 






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : UNBREAKABLE



 

C'est de qui ? J. N. Howard




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Après un premier film au succès critique et publique manifeste, dont le principe allait hélas devenir la marque de fabrique de son réal’, le second long de Shyamalan propose un ingénieux détournement des codes des histoires de super héros.

 

 

 

Celui qui va devenir son compositeur attitré sur quasi toute sa filmographie écrit un score à contre pied du grand spectacle inhérent au genre avec une nette dominante mélancolique interprétée par les cordes. Seul le thème principal, décliné à différentes sauces, sonne vraiment héroïque.

 

 

 

Le mot d’ordre ici est « atmosphérique », avec de subtils ajouts d’électronique,  Howard utilise son orchestre avec parcimonie, les coups d’éclats, si marquants, sont néanmoins assez rares ce qui n’est pas très grave pour aller avec cet ABC explosif.

 

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12 mai 2025 1 12 /05 /mai /2025 15:07





 

LA BD:





 

C'est quoi ? SORCIERES




 

C'est de qui ? D. Igarashi



 

La Couv':

 



 

Déjà croisé sur le site? Non



 

C’est édité chez qui? Delcourt




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Sorcières est un manga en deux tomes de Daisuke Igarashi qui était paru il y a une vingtaine d’années en VF avant de devenir indisponible.

Delcourt le réédite aujourd’hui sur son label Moonlight.



 

Si les thématiques abordées, notamment celle des femmes puissantes, résonnent avec l’actualité, je suis assez mitigé sur le fond comme sur la forme.

 

Coté scénar si les deux histoires courtes - notamment celle de l’esprit protectrice et vengeresse de la jungle - sont réussies, la première, découpée en deux longues parties, est ambitieuse mais trop touffue, n’exploitant à mon sens pas assez certains de ses fils narratifs.



 

Côté dessin, si les décors sont très détaillés et immergent bien le lecteur dans les différentes ambiances, les visages des différents protagonistes sont souvent trop déliés, amenant un décalage de style graphique bizarre.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? BACK FROM THE DEAD




 

C'est de qui ? R. Kraushaar




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ? 


 

 

Ca donne Quoi ? Attrapant le train en marche des premiers succès des studios de la Hammer, les boîtes de prod se mettent à tourner du film d’horreur à la chaîne avec plus ou moins d’inspiration (et de budget !). 

Ce Back from the dead qui voit une jeune femme sous l’influence d’un culte démonique possédée par l’esprit de la première femme de son époux (tout un programme !) se distingue par une B.O inventive signée Raoul Kraushaaar qui ajoute à un orchestre réduit un termine, instrument utilisé avec réussite par Bernard Herrman quelques années auparavant pour notamment Le Jour où la Terre s’arrêta.

 

 

 

L’instrument apporte à une partition efficace mais assez lambda dans son traitement du suspense et de la peur, une ambiance très particulière, éthérée et surnaturelle qui ponctue quelques thèmes où les cordes sonnent tantôt menaçantes tantôt hystériques.

 

 

 

Une B.O clairement surannée mais qui est toute désignée pour aller avec ces récits de sorcières.

 

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18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 13:26




 

LA BD:





 

C'est quoi ? DARK SOUL REDEMPTION




 

C'est de qui ? Blondel & Shonen



 

La Couv':

 



 

Déjà croisé sur le site? Oui pour Blondel.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Si vous n’êtes pas amateurs de jeux vidéo, le titre Dark Souls ne vous évoque sans doute pas grand’chose. Pour la faire (très) courte, il s’agit d’un jeu vidéo d’action-aventure développé par le studio japonais From Software et sorti en 2011. 

Dark Souls est notoirement connu pour son ambiance sombre (on est ici dans de la pure dark fantasy), sa narration cryptique (l’histoire se dévoile au joueur à travers les descriptions des objets, les environnements qu’il parcourt et les rares dialogues des PNJ), mais aussi pour l’exigence de son gameplay et la qualité de son level design. 



 

Pour créer leur manga, prévu en cinq tomes, le scénariste Julien Blondel et le dessinateur Shonen ont reçu carte blanche pour proposer une histoire originale qui ne renvoie pas directement aux personnages, ni aux lieux présentés dans le jeu, mais cherche plutôt à renouer avec “l’essence” de Dark Souls, qu’on pourrait définir comme la subtile alchimie entre univers cryptique, poids de la fatalité, personnages taiseux et combats épiques (dans une interview, Shonen assumait pleinement l’influence de Berserk sur son travail). 



 

 

Quid du résultat ? Dark Souls : Redemption n’est, à mon sens, ni une bonne réappropriation du jeu vidéo de From Software (à vouloir trop s’éloigner du chemin, il arrive qu’on se perde), ni un hommage vibrant au style de Kentaro Miura (il faut dire que c’était placer la barre très très haut).



 

Pour autant, on suit avec un certain intérêt les aventures d’Ira, une jeune femme amnésique qui, à peine revenue d’entre les morts, se retrouve traquée par les mystérieux Gardiens de l’écaille, même si le scénariste (plus inspiré sur ses adaptations de Conan et Elric) n’évite pas toujours l’éceuil d’une intrigue inutilement bavarde, parsemée de références si ténues au lore du jeu vidéo qu’elles en deviennent presque anecdotiques.  

 

 

Reste à voir maintenant si le tome 2, sorti en avril dernier, poursuit dans cette voie ou si les auteurs décident de raccrocher un peu plus les wagons avec ce qui fait le “corps” des Souls



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? THE NORTHMAN




 

C'est de qui ? R. Carolan




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ? 

 


 

Ca donne Quoi ? Première incursion dans le domaine de la musique de film pour le compositeur et producteur anglais Robin Carolan, associé au musicien Sebastian Gainsborough, et première réussite notable que cette B.O. pour The Northman, écrite pour le film (un tantinet chiant, on va pas se mentir) de Robert Eggers. 



 

Puisant aux racines de la tradition nordique, les deux compositeurs n’hésitent pas à utiliser des instruments anciens pour recréer une ambiance à la fois authentique et viscérale, tout en y injectant quelques touches discrètes et bienvenue de modernité qui lorgnent vers le sound design.



 

Avec ses textures sonores rugueuses, son instrumentation à la fois archaïque et dépouillée, le score de The Northman s’accorde parfaitement à l’ambiance “fin des temps” qui plane sur le manga de Blondel et Shonen, ainsi qu’aux nombreux combats qui opposent Ira et son allié Eudo, le forgeron aveugle, au colossal titan des crânes, au dragon Ar’vrark, mais aussi et surtout au seigneur Gaalor et à ses redoutables chevaliers, les Cendres gris. 

 

“Cherchez la force. Le reste suivra !”


 

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9 avril 2025 3 09 /04 /avril /2025 18:53

 

LA BD:




 

C'est quoi ? BESTIA


 

C'est de qui ? Croc


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Humanos


 

Déjà croisé sur le site? Non


 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? La Terre…le futur… l’humanité qui a merdé et vit dans une sururbanisation étouffante.

Et comme “punition” de gigantesques créatures animales qui débarquent aussi inopinément que tragiquement et causent des dégats gargantuesques.

 

Heureusement une caste de traqueurs veille au grain et, parmi elle, Jacquie (si, si!) une jeune chasseuse redoutable qui recherche une bête en particulier tout en éliminant celles qu’elle croise.

 

Sa route croise celle d’un garçon débrouillard mais pas bien courageux qui va, bon gré mal gré, devenir son acolyte, réparateur d’engins, chauffeur, appât…


 

Dire que ce premier tome de Bestia est un condensé d’un très large pan de la culture manga de son auteur (et en général) est évidemment un euphémisme.

D’Akira à Kaiju N°8 en passant par L’Attaque des Titans et l'œuvre de Miyazaki, Croc chasse sur les terres de ses classiques sans pour autant (trop) les singer.

 

Son trait, dans le même esprit que son scénar coté influence, est nerveux et détaillé et sa narration déroule sans accrocs.


 

Si ce premier volet de Bestia n’est donc pas, vous l’aurez compris, d’une folle originalité, il a le mérite néanmoins de proposer une lecture accrocheuse à laquelle l’auteur, pour son premier album, a su apposer sa patte.

 

La suite (et fin) est prévue pour l’été et devrait confirmer que ce diptyque a tout les atouts pour plaire aux fans de mangas SF/ Post Apo bien foutus. 



 

 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : ALLEGIANT


 

C'est de qui ?  J. Trapanese



 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? En tant que bibliothécaire (et parent d ‘ados), je connais forcément la série Divergente, les romans, et ses adaptations sur grand écran.

 

Bon je n’ai ni lu ni vu les oeuvres en question n’en n’ ayant ni le temps ni l’envie, mais bon grosso-modo je sais de quoi il s’agit.

 

Il semblerait que, ô surprise, le passage au cinéma des suites ait flingué le matériau d’origine mais là n’est pas le sujet de cette chronique puisque c’est à la B.O du 3° volet que nous nous intéressons ici.

 

Après le passage au rouleau compresseur de Junkie Xl sur le premier volet, c’est Jospeh Trapanese qui reprend le pupitre. 

 

Force est de constater que, si on a pas perdu au change, on a rien gagné non plus.

La B.O de Trapanese est calibrée jusque dans ses moindres arrangements, avec des passages aussi attendus que le messie 3 jours après pâques, plein d’électronique vrombissante et autres montées de cordes et cuivres musclés (voire testostéronés!).

 

Alors pourquoi s’infliger pareille purge me demanderez vous? Eh bien parce que, abstraction faite de son aspect uber lambda, la partition de ce bon vieu Joe reste effective si l’on cherche de la musique futuriste qui envoie, avec juste ce qu’il faut de passages un peu moins excités, bref, ce que l’on recherchait pour aller avec ce premier volet de Bestia!

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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 09:18




 

LA BD:





 

C'est Quoi ? SHIN ZERO

 

 

C'est de Qui ?   Bablet & Singelin

 

 

La couv' 


 



 

Déjà lus chez B.O BD? Oui, les deux, souvent.




 

C’est édité par? Rue de Sèvres



 

Une planche

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un Japon uchronique, des compagnies de sentai -justiciers incarnés par monsieur et madame tout le monde et affublés de costumes bariolés-- proposent leurs services pour toutes sortes de missions, des plus dangereuses aux plus anodines.

Si deux décennies plus tôt les sentais combattaient les kaijus (monstres gigantesques et dévastateurs) ils sont aujourd’hui une pâle copie de leur ancienne gloire, ce qui n’empêche pas les jeunes ayant besoin d’argent ou de reconnaissance de s'engager dans le métier.

 

C’est le cas de cinq d'entre eux, trois filles et deux garçons, qui vivent en coloc et remplissent différents jobs tout en essayant de se découvrir eux même et de trouver leur place dans une société en perpétuel changement.

 

Les exemples de manfra n’ayant pas à rougir de la comparaison avec leurs cousins orientaux ne manquent pas. Ces dernières années, des œuvres réussies, chacune dans leur genre, comme Lastman, Radiant ou encore Save me Pythie ont prouvé que les auteurs français avaient parfaitement assimilé les codes du manga et pouvaient proposer des choses fort intéressantes.



 

Shin Zéro, que l’on doit à deux des wonder boys du label 619, transfuge d’Ankama passé il y a peu et avec réussite sous la houlette de Rue de Sèvres, vient enfoncer le clou de la réussite du manga/hommage à la française en allant s’aventurer avec talent sur le territoire des Sentais, ce genre à lui tout seul dont l’exemple le plus parlant en France est probablement la série déjà kitchissime à l’époque Power Rangers.



 

Alors pour être tout à fait franc je dois tout de même vous avouer que si le premier tome - sur trois- de Shin Zéro est pétri de qualités, j’ai tout de même eu du mal à y adhérer. Je ne saurais dire si c’est générationnel ou culturel (j’ai quand même un gros doute sur ce dernier point et pencherais donc plutôt pour le premier) mais je n’ai pas réussi à ressentir de l’empathie pour ce quintet de jeunes héros, post-ados en recherche d’eux même au sein de leur monde uchronique.



 

Mathieu bablet est plus ici dans la veine de The Midnight Order / Midnight Tales que de ses ambitieux Shangri-La ou Carbonne et Silicium mais arrive à proposer un équilibre entre tranche de vie introspective et action débridée.



 

De son coté Guillaume Singelin, s’il sacrifie à quelques codes du shonen (avec de -rares- visages et expressions kawai/chibi qui sont à mon sens plus à prendre comme un clin d’oeil) ne se départit pas de son style si personnel, à la fois dynamique et détaillé.



 

Au final j’ai trouvé que ce tome prenait peut être un peu trop son temps côté introduction de l’univers et des personnages, qu’il est difficile de dire à qui il s’adresse vraiment (je dirais grands ados/ jeunes adultes, une paire de scènes impliquant l’héroïne bleue le faisant déconseiller à un public plus jeune) mais qu’il est cependant réussi grâce à la somme des talents de ses deux auteurs.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : OUT FROM OUT WHERE



 

C'est de qui ? A. Tobin




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Après quatre albums faits de bricolage (c’est le cas de le dire et titre de son premier d’ailleurs), et une aura et une reconnaissance publique et critique grandissante le brésilien magicien des platines et autres bidouillages sonores produit son premier LP tout en studio.

 

 

Avec Out From Out Where s’annoncent déjà les prémices de l’excellent Foley Room, avec entre autres ambiances anxiogènes et rythmiques syncopées, un vrai sens de la mélodie triturée mais descriptive, viscérale mais illustrative.

 

 

Ce n’est pas un hasard si deux des pistes de cet album seront employées pour des B.O de jeux vidéo, ouvrant à Tobin les portes de cet univers qui lui permettra de développer à loisir ses possibilités tout en faisant ses armes sur de la musique en tant que bande originale de …quelque chose.

 

 

Un univers délicieusement panaché qui passe d’un froid chirurgical à une langoureuse chaleur hypnotique, un vrai bain sonore qui a beaucoup aidé ma lecture de ce premier volet de Shin Zero.



 

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