LA BD:
C'est quoi ? AU COEUR DES TÉNÈBRES
C'est de qui ? Brahy
La Couv':
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Déjà croisé sur le site? Non
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Capitaine de marine ambitieux, Marlowe s'engage auprès d'une compagnie marchande qui l'envoie en Afrique où l'un de leur employé, qui dirige un comptoir d'ivoire, ne donne plus de nouvelles.
Sur place Marlowe va découvrir , dans un pays hostile où l'homme blanc oppresse les indigènes, que Kurtz, l'homme qu'il recherche, est entouré d'une aura inquiétante et semblerait être devenu fou.
S'engage alors un voyage initiatique le long du fleuve Congo qui va profondément changer notre héros.
On le disait encore il y a un peu plus d'un mois dans ces pages, à l'occasion d'une version "western", le roman de Conrad est maintes fois passé par l'adaptation en cases et en bulles.
Le dernier en date est probablement le plus classique mais peut être aussi le plus fidèle qu'il m'ait été donné de lire.
Classique dans son fond, avec pas mal de textes en voix off qui reprend les grandes lignes du texte d'origine, mais aussi sur sa forme avec ce choix d'un trait semi réaliste détaillé (à part parfois sur certains faciès) qui rend bien les ambiances de jungle oppressante, impression joliment renforcée par les couleurs de Cyril Saint Blancat.
Au rayon des bémols, on regrettera la représentation du personnage de Kurtz, pourtant central chez Conrad, qui du coup passe presque au second plan ici mais pas au point de trahir l'ambiance de l'histoire.
LA MUSIQUE:
C'est quoi ? DANTON
C'est de qui ? J. Prodromidès
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? A l’époque où il n’était -peut être- pas encore l’un des pires exemples de ce que le monde du cinéma français peut donner comme prédateur sexuel, Depardieu a joué dans une grosse poignée de films majeurs.
Cette bio de Danton en fait probablement partie mais elle nous intéresse surtout aujourd’hui par le biais de sa B.O.
Prodromidès, élève de Messiaen durant ses études au Conservatoire mais également amateur de musique sérielle et d’expérimentations sonores, a finalement peu œuvré pour le cinéma et c’est fort dommage quand on écoute ce qu’il a pu produire ici.
Loin de tout ce à quoi on aurait pu s’attendre pour un film historique, les compositions de Prodromidès se rapprochent plus de celles de Penderecki ou Ligeti, que les cinéphiles connaissent grâce, entre autres, à Kubrick et son Shinning. C’est bien simple, si l’on écoute cette B.O sans savoir pour quoi elle a été écrite on peut aisément la prendre pour une musique de film d’épouvante, c’est dire !
Si ce n’est quelques rappels de temps à autres, aucun thème dédié reconnaissable, aucune volonté d’unité mais plutôt un sentiment constant de malaise sous-jacent, matérialisé par une atonalité et même des dissonances proches parfois de l’expérimentation.
Une atmosphère qui prend souvent son auditeur de cours et qui a été pour le coup intéressante sur cette adaptation à laquelle elle a apporté une originalité inattendue.