8 décembre 2022 4 08 /12 /décembre /2022 15:13




 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE CRIME PARFAIT



 

C'est de qui ? Divers



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Phileas

 

 

Déjà croisés sur le site? Pas mal d’entre eux.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Noir c’est noir! Les 11 récits qui composent cette anthologie en sont une fort bonne preuve puisque sous les plumes et crayons d’artistes aussi divers et talentueux que Moynot, De Metter, Sandoval, Chabouté ou encore Gess, on assiste à un panorama de crimes tous plus tordus les uns que les autres.



 

Contemporains ou historiques, fantastiques ou réalistes, en noir et blanc ou en couleur, il y en a pour tous les gouts que ce soit scénaristiquement ou raphiquement, avec, en fil rouge (sang) des cadavres à la clé.



 

Contrairement à l’autre anthologie de genre de cette fin d’année - le Indians de Oger et ses compères, seul titre à rassembler plus de noms célèbres du médium que ce Crime Parfait - ici on ne cherche pas l’unité graphique ou scénaristique. Il n’y a qu’à voir le (grand) écart entre le récit des bas fonds parisiens des années folles signé Gess et son trait si personnel (on pense évidement, époque choisie oblige, à ses récents et excellents Contes de la Pieuvre) et celui de Guérineau sur le métier de bourreau, en passant par le noir et blanc délié de Chabouté revisitant à sa façon un crime historique ou le le semi réalisme d’un Rabaté et son histoire de filiation glaçante…

 


 

Bref vous l’aurez compris l’amateur de noir en aura pour son compte, et si l’album est parfois un peu inégal, on ne boudera pas le plaisir de retrouver tant d’auteurs talentueux réunis sous une même couverture! 






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :CRIME SCENE



 

C'est de qui ? Divers.



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Certains oui.



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Il aurait été difficile de trouver la B.O d’un même film qui couvre autant d’atmosphères et d’époques différentes aussi opterons nous ici pour une compil de thèmes et autres génériques de longs métrages et séries qui couvrent deux decennies facile de ce que le noir a fait de mieux sur petit comme grand écran.

 

On retrouve sur cette galette de grands noms du score et du jazz réinterprétant ou reprenant des choses aussi connues que le Mission Impossible de Schifrin, l’excellent Homme au bras d’Or de Bernstein voire le Bon Baisers de Russie de Barry tous agrémentés d’une dose plus ou moins légère de groove  savamment dosé qui leur donne, pour certaines, une nouvelle dimension.

 

Si quelques pistes sonneront trop connues ou trop enjouées avec quelques-uns des récits du Crime Parfait, le reste se révélera tout à fait adéquat. 





 

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bobd - dans Franco Belge Noir Phileas
6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 10:56

 

LA BD:





 

C'est quoi ? HYPERICON



 

C'est de qui ? M. Fior



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin des années 90 une jeune étudiante en archéologie italienne se retrouve à Berlin où elle fait un stage sur une exposition consacrée à Toutankhamon.

 

Son livre de chevet est le récit d’Howard Carter sur la découverte du tombeau du pharaon en question, qu’elle déviore lors de ses nombreuses nuits d’insomnies, tandis que dort à coté d’elle Ruben, un compatriote fils à papa aux idées libertaires  qui chamboule les idées préconcues de la jeune femme.



 

En parallèle,  nous suivons l’expédition de Carter, dans les années 20, alors qu’il met à jour le temple inviolé de Toutankhamon.

 


 

Manuel Fior, fidèle à ses habitudes, livre ici un album très personnel, poétique et contemplatif, où les époques et les thèmes s’entrecroisent, deux pages d’Histoire se tournant, l’une portant sur l’une des plus garndes découvertes archéologiques, l’autre se fermant sur les attentats du 11 septembre qui changeront la face du monde actuel.



 

Si souvent touchant et juste dans les scènes avec Teresa et Ruben, et prenantes dans celles avec les explorateurs, le scénario peine cependant à relier vraiment ces deux temporalités et malgré une étude de caractères intéressantes, j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire des amoureux à la fin du XX° siècle.



 

Reste un dessin toujours aussi abouti, qui magnifie les scènes égyptiennes et rend tout le côté doux amer des scènes berlinoises grâce à un trait délié et de très beaux choix de colorisation.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :THE MERCHANT OF VENICE



 

C'est de qui ? J. Pook



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Quand on débute sa carrière au cinéma en composant pour Stanley Kubrick, forcément ça impose sur le CV.

Bon en même temps il faut dire que Jocelyn Pook s’était fait un nom à la fois dans le néo classique avec maints projets ambitieux et réussis, mais aussi dans le monde de la pop/rock/électro avec des collaborations avec des gens comme MAssive Attack ou Peer Gabriel.

 

Pour cette adaptation de Shalespeare en demi-teinte, elle choisit, outre son instrument de prédilection, le violoncelle, de faire la part belle aux ambiances historiques et folkloriques, piochant à la fois dans le répertoire italien de l'époque mais aussi dans la musique traditionnelle juive.

 

Les chœurs sont trs réussis, qu’il s’agisse de voix féminines hautes perchées où de basses masculines presque gutturales qui ne sont pas sans faire penser au ténébreux Masqued Ball entendu dans Eyes Wide Shut.

 

Un panaché d’ambiances oscillant entre mélancolie et sévérité qui a bien accompagné le nouvel album de Manuel Fior.





 

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4 décembre 2022 7 04 /12 /décembre /2022 15:00

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE LABEUR DU DIABLE.



 

C'est de qui ? Beddiar, Babbyan & Holland



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? L.A, de nos jours, Webster, tout juste quarantenaire dont la vie est triste au possible entre un boulot où il sert de serpillère à tout le monde, un célibat forcé rythmé par des vidéos X sur son téléphone et un voisinage peu accueillant, va voir son existence transformée par un cadeau peu commun tombé du ciel (ou presque).


 

Un sac rempli d’armes, d’un badge de flic et d’un uniforme. Il n’en fallait pas plus pour que la schizophrénie latente de notre anti-héros prenne le pas sur sa personalité frustrée et en fasse un ubermensch qui va prendre sa revanche sur le quotidien.


 

A mi chemin entre le Chute Libre de Scumacher et le 100 Bullets de Azzarello et Risso, Le Labeur du Diable pousse le vice encore un peu plus loin en étalant tout ce que la société U.S (et pas que) possède de crade, de violent, de dégradant…

Voyeuriste et jusqu'au boutiste, ce premier tome d’une histoire destinée au départ à être portée sur grand écran ravira les amateurs de cinéma bis gore, laissant peu de place à l’imagination.



 

De références cinématographiques il est évidemment question puisque le scénariste est -entre autre- un spécialiste du genre qui a notamment écrit pour le mythique Mad Movies.

 

Pour sa première incursion dans le 9° art il ne fait pas dans la dentelle, optant au contraire pour une approche rentre-dedans assumée (tout comme ses clins d’oeil au cinéma, détaillés dans un passionnant dossier en fin d’album).



 

Le dessin signé à 4 mains est à l’image de son scénario: sans concessions, agressif et anguleux, avec des couleurs souvent criardes pour appuyer (si besoin il y avait eu) le propos.

Si pas forcément novateur le concept est traité de façon efficace mais pas sur que je sois de la partie pour la suite et fin (qui promet cependant d’être explosive!).






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? WRATH OF MAN



 

C'est de qui ? C. Benstead



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Parti très fort, comparé à un Tarantino à l’anglaise (ce qui, si vous voulez mon avis, n’est pas forcément un compliment ce dernier étant surtout un remakeur au talent indéniable mais côté créativité on repassera), Guy Ritchie a cependant rapidement abandonné ce qui faisait le sel de ses films pour s’enliser dans des réalisations plus passe partout voire carrément passables.

Son dernier en date, Wrath Of Man, confirme malheureusement cet état de fait, le britannique recyclant des idées exploitées ailleurs (parfois par lui) de façon aussi redondante qu’inintéressante.



 

Seconde collaboration de Ritchie avec Benstead, ce Wrath of Man ne brille pas non plus d’une folle originalité même si l’impact de certaines pistes est indéniable.



 

Multi-instrumentiste et arrangeur de talent (il est en partie responsable de l’Oscar pour Gravity remporté par Steven Price et a bossé notamment sur des choses aussi intéressantes que Dark Swan) Benstead joue pas mal la carte de l’underscoring à base de sons électros vrombissants et menaçants et autres thèmes épurés de cordes,  avec quelques moments de bravoure bien senti où les percus (électros elles aussi) s’invitent à la fête pour un résultat explosif.

 

Pour un réal’ qui s’est fait connaître entre autre pour la qualité et l’accorcvhe de ses bandes sons, Ritchie marque encore une fois le pas même si, en l’état, le travail de Benstead fait le job, que ce soit sur ce film lambda ou la BD coup de poing à l’estomac du jour. 





 

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2 décembre 2022 5 02 /12 /décembre /2022 16:47






 

LA BD:





 

C'est quoi ? INDIANS!



 

C'est de qui ? T. Oger et divers artistes.



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui quasiment tous.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un an après avoir fait parler la poudre sur un Go West Young Man d’anthologie (au propre comme au figuré du coup!), voilà que l'aficionado de western Tiburce Oger remet ça en réunissant à nouveau un “posse” de dessinateurs parmi ce que la profession compte de meilleurs pour, cette fois, se pencher sur le destin ô combien tragique des indiens d’Amérique.



 

Optant à nouveau pour une approche chronologique, le scénariste, secondé par Thierry Richez, évoque l’arrivée des européens sur le continent américain et l’inexorable déclin des tribues autochtones, victimes à la fois de l’avidité et de la barbarie des soi-disants civilisés mais aussi de leurs animosités intestines. 

 

De la ruée vers l’or à la Guerre de Sécession en passant par l’esclavage, les lois indiennes, la Piste des Larmes ou encore, last but not least, l’”américanisation” forcée des enfants indiens, on assiste à l’inexorable  extermination d’une multitudes de cultures. 

 


 

S' il y a également un fil rouge sur cet album, il est plus ténu que sur Go West… et, malgré la réapparition de personnages ou de leurs descendants, on a parfois du mal à vraiment faire un lien avec certaines histoires.



 

Ces dernières, toujours courtes, permettent donc à 17 artistes de donner leur interprétation visuelle de l’Ouest Américain sur une étendue de quatre siècles.

Le niveau est, vous vous en doutez, très bon, permettant de voir d’ailleurs les “filiations” qu’il peut y avoir dans les styles de certains des dessinateurs.

 

Si j’en ai plus apprécié certains, les graphismes possèdent une belle unité entre eux, évitant l’écueil de trop de disparité qu’ont certaines anthologies.  

Lettre d'amour au genre et à un peuple ce bel album plaira aux amateurs de BD franco-belge qui prendront plaisir à y retrouver ses grands artistes tout comme à ceux de western.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :EL PERDIDO



 

C'est de qui ? E. Gold



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Troisième western de Robert Aldrich, ce Last Sunset se distingue de ses pairs de l’époque par un ton et une thématique bien plus profonds que le genre n’a l’habitude d’aborder (inceste, suicide,...).



 

Si le réal’ avouera que le tournage ait été plus que chaotique, en grande partie à cause de Kirk Douglas qui a entre autre imposé Dalton Trumbo au scénario (les 2 hommes avaient déjà travaillé ensemble sur le très beau Spartacus de Kubrick), le film n’en reste pas moins atypique et intéressant à bien des points.



 

Son score, qui au départ devait être signé Dimtri Tiomkin (qui n’écrira que la chanson du film), échouera finalement à Ernest Gold qui, en marge de quelques pistes brodant autour de la chanson de Tiomkin, appuiera sur le côté sombre du scénario pour développer des thèmes où les cuivres notamment jouent la carte de la tragédie sous jacente et, plu rarement de l’action dense.



 

Une musique de genre intelligente qui, s'accommodant des codes du genre, sait les dépasser pour aller vers une partition plus universelle.



 

 






 

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30 novembre 2022 3 30 /11 /novembre /2022 16:51

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES GRANDES AVENTURES DISNEY. TOME 12.



 

C'est de qui ? R. Scarpa



 

La Couv':

 



 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Pas impossible.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ce douzième volet des aventures Disney consacrée à l'œuvre de Romano Scarpa s’intéresse aux récits de l’année 1965.



 

A l’image de ses prestigieux pairs Outre Atlantique (Rosa, Barks …), l’auteur italien a un style classique dynamique, hérité des courts métrages animés du studio aux grandes oreilles, mais avec une touche personnelle indéniable.



 

Ce volume contient des histoires de l’univers Donald/Picsou et Scarpa joue à merveille des travers comiques attachés aux personnages: l’avidité de Picsou, la malchance de Donald, la bêtise des Rapetout, l’insouciance des neveux. 

 

Des bd qui malgré leur grand âge  ont conquis les 2 générations de lecteurs de chez B.O BD, bien plus que le précédent Donald que l’on avait lu chez nous.


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LA BD:





 

C'est quoi :HELLBLAZER LE MYSTERE DE LA PROF SANS COEUR



 

C'est de qui ? North & Charm



 

La Couv':

 

 

C'est édité chez qui? Urban

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Pas sur.



 

Une page:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Bon, commençons par établir que ce Mystère de la prof sans coeur sort dans la collection Kids de chez Urban qui comme son nom l'indique est destinée à un public plutôt jeune. (précision pour les fâchés avec la langue de Shakespeare).

De ce coté là donc pas de soucis, mon cadet de 8 ans a bien apprécié la lecture de ce jeune sorcier anglais envoyé aux States par ses parents dans une grande école où il se sent à part et où il va se lier d'amitié avec une jeune fille elle aussi douée de pouvoirs magiques.

Nos deux compères vont affronter leur prof d'Histoire, semble t-il possédée par un démon, aidé dans leur tâche par une créature démoniaque sympa.

 

Le tout est dessiné dans un trait très carttony aux couleurs flashys et plaira donc aux amateurs de fantastique bon enfant, non dénuée d'humour et de suspense qu'on pourra rapprocher de Gotham High, ou de Courtney Crumrin mais en plus lambda.

 

Les autres, notamment les adultes amateurs de l'oeuvre d'Alan Moore, papa du John Constantine qui inspire ce titre, anti-héros politiquement incorrect qui, des pages de Swamp Thing ira déployer ses ailes (enfin son imper douteux) dans ses propres séries, éviteront cette mini série où ils ne retrouveront quasiment rien de ce qui fait le sel du personnage et de son univers (ils se consoleront éventuellement quelques seconde avec la présence d'Etrigan, personnage inspiré à Kirby par le Prince Valiant de Foster)





 

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bobd

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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