LA BD:
C'est quoi ? HYPERICON
C'est de qui ? M. Fior
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Dargaud
Déjà croisés sur le site? Oui.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? A la fin des années 90 une jeune étudiante en archéologie italienne se retrouve à Berlin où elle fait un stage sur une exposition consacrée à Toutankhamon.
Son livre de chevet est le récit d’Howard Carter sur la découverte du tombeau du pharaon en question, qu’elle déviore lors de ses nombreuses nuits d’insomnies, tandis que dort à coté d’elle Ruben, un compatriote fils à papa aux idées libertaires qui chamboule les idées préconcues de la jeune femme.
En parallèle, nous suivons l’expédition de Carter, dans les années 20, alors qu’il met à jour le temple inviolé de Toutankhamon.
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Manuel Fior, fidèle à ses habitudes, livre ici un album très personnel, poétique et contemplatif, où les époques et les thèmes s’entrecroisent, deux pages d’Histoire se tournant, l’une portant sur l’une des plus garndes découvertes archéologiques, l’autre se fermant sur les attentats du 11 septembre qui changeront la face du monde actuel.
Si souvent touchant et juste dans les scènes avec Teresa et Ruben, et prenantes dans celles avec les explorateurs, le scénario peine cependant à relier vraiment ces deux temporalités et malgré une étude de caractères intéressantes, j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire des amoureux à la fin du XX° siècle.
Reste un dessin toujours aussi abouti, qui magnifie les scènes égyptiennes et rend tout le côté doux amer des scènes berlinoises grâce à un trait délié et de très beaux choix de colorisation.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE MERCHANT OF VENICE
C'est de qui ? J. Pook
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Quand on débute sa carrière au cinéma en composant pour Stanley Kubrick, forcément ça impose sur le CV.
Bon en même temps il faut dire que Jocelyn Pook s’était fait un nom à la fois dans le néo classique avec maints projets ambitieux et réussis, mais aussi dans le monde de la pop/rock/électro avec des collaborations avec des gens comme MAssive Attack ou Peer Gabriel.
Pour cette adaptation de Shalespeare en demi-teinte, elle choisit, outre son instrument de prédilection, le violoncelle, de faire la part belle aux ambiances historiques et folkloriques, piochant à la fois dans le répertoire italien de l'époque mais aussi dans la musique traditionnelle juive.
Les chœurs sont trs réussis, qu’il s’agisse de voix féminines hautes perchées où de basses masculines presque gutturales qui ne sont pas sans faire penser au ténébreux Masqued Ball entendu dans Eyes Wide Shut.
Un panaché d’ambiances oscillant entre mélancolie et sévérité qui a bien accompagné le nouvel album de Manuel Fior.
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