LA BD:
C'est quoi ? LE LABEUR DU DIABLE.
C'est de qui ? Beddiar, Babbyan & Holland
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Glénat
Déjà croisés sur le site? Non
Une planche:
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Ca donne Quoi ? L.A, de nos jours, Webster, tout juste quarantenaire dont la vie est triste au possible entre un boulot où il sert de serpillère à tout le monde, un célibat forcé rythmé par des vidéos X sur son téléphone et un voisinage peu accueillant, va voir son existence transformée par un cadeau peu commun tombé du ciel (ou presque).
Un sac rempli d’armes, d’un badge de flic et d’un uniforme. Il n’en fallait pas plus pour que la schizophrénie latente de notre anti-héros prenne le pas sur sa personalité frustrée et en fasse un ubermensch qui va prendre sa revanche sur le quotidien.
A mi chemin entre le Chute Libre de Scumacher et le 100 Bullets de Azzarello et Risso, Le Labeur du Diable pousse le vice encore un peu plus loin en étalant tout ce que la société U.S (et pas que) possède de crade, de violent, de dégradant…
Voyeuriste et jusqu'au boutiste, ce premier tome d’une histoire destinée au départ à être portée sur grand écran ravira les amateurs de cinéma bis gore, laissant peu de place à l’imagination.
De références cinématographiques il est évidemment question puisque le scénariste est -entre autre- un spécialiste du genre qui a notamment écrit pour le mythique Mad Movies.
Pour sa première incursion dans le 9° art il ne fait pas dans la dentelle, optant au contraire pour une approche rentre-dedans assumée (tout comme ses clins d’oeil au cinéma, détaillés dans un passionnant dossier en fin d’album).
Le dessin signé à 4 mains est à l’image de son scénario: sans concessions, agressif et anguleux, avec des couleurs souvent criardes pour appuyer (si besoin il y avait eu) le propos.
Si pas forcément novateur le concept est traité de façon efficace mais pas sur que je sois de la partie pour la suite et fin (qui promet cependant d’être explosive!).
LA MUSIQUE:
C'est quoi ? WRATH OF MAN
C'est de qui ? C. Benstead
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Parti très fort, comparé à un Tarantino à l’anglaise (ce qui, si vous voulez mon avis, n’est pas forcément un compliment ce dernier étant surtout un remakeur au talent indéniable mais côté créativité on repassera), Guy Ritchie a cependant rapidement abandonné ce qui faisait le sel de ses films pour s’enliser dans des réalisations plus passe partout voire carrément passables.
Son dernier en date, Wrath Of Man, confirme malheureusement cet état de fait, le britannique recyclant des idées exploitées ailleurs (parfois par lui) de façon aussi redondante qu’inintéressante.
Seconde collaboration de Ritchie avec Benstead, ce Wrath of Man ne brille pas non plus d’une folle originalité même si l’impact de certaines pistes est indéniable.
Multi-instrumentiste et arrangeur de talent (il est en partie responsable de l’Oscar pour Gravity remporté par Steven Price et a bossé notamment sur des choses aussi intéressantes que Dark Swan) Benstead joue pas mal la carte de l’underscoring à base de sons électros vrombissants et menaçants et autres thèmes épurés de cordes, avec quelques moments de bravoure bien senti où les percus (électros elles aussi) s’invitent à la fête pour un résultat explosif.
Pour un réal’ qui s’est fait connaître entre autre pour la qualité et l’accorcvhe de ses bandes sons, Ritchie marque encore une fois le pas même si, en l’état, le travail de Benstead fait le job, que ce soit sur ce film lambda ou la BD coup de poing à l’estomac du jour.
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