2 décembre 2022 5 02 /12 /décembre /2022 16:47






 

LA BD:





 

C'est quoi ? INDIANS!



 

C'est de qui ? T. Oger et divers artistes.



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui quasiment tous.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un an après avoir fait parler la poudre sur un Go West Young Man d’anthologie (au propre comme au figuré du coup!), voilà que l'aficionado de western Tiburce Oger remet ça en réunissant à nouveau un “posse” de dessinateurs parmi ce que la profession compte de meilleurs pour, cette fois, se pencher sur le destin ô combien tragique des indiens d’Amérique.



 

Optant à nouveau pour une approche chronologique, le scénariste, secondé par Thierry Richez, évoque l’arrivée des européens sur le continent américain et l’inexorable déclin des tribues autochtones, victimes à la fois de l’avidité et de la barbarie des soi-disants civilisés mais aussi de leurs animosités intestines. 

 

De la ruée vers l’or à la Guerre de Sécession en passant par l’esclavage, les lois indiennes, la Piste des Larmes ou encore, last but not least, l’”américanisation” forcée des enfants indiens, on assiste à l’inexorable  extermination d’une multitudes de cultures. 

 


 

S' il y a également un fil rouge sur cet album, il est plus ténu que sur Go West… et, malgré la réapparition de personnages ou de leurs descendants, on a parfois du mal à vraiment faire un lien avec certaines histoires.



 

Ces dernières, toujours courtes, permettent donc à 17 artistes de donner leur interprétation visuelle de l’Ouest Américain sur une étendue de quatre siècles.

Le niveau est, vous vous en doutez, très bon, permettant de voir d’ailleurs les “filiations” qu’il peut y avoir dans les styles de certains des dessinateurs.

 

Si j’en ai plus apprécié certains, les graphismes possèdent une belle unité entre eux, évitant l’écueil de trop de disparité qu’ont certaines anthologies.  

Lettre d'amour au genre et à un peuple ce bel album plaira aux amateurs de BD franco-belge qui prendront plaisir à y retrouver ses grands artistes tout comme à ceux de western.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :EL PERDIDO



 

C'est de qui ? E. Gold



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Troisième western de Robert Aldrich, ce Last Sunset se distingue de ses pairs de l’époque par un ton et une thématique bien plus profonds que le genre n’a l’habitude d’aborder (inceste, suicide,...).



 

Si le réal’ avouera que le tournage ait été plus que chaotique, en grande partie à cause de Kirk Douglas qui a entre autre imposé Dalton Trumbo au scénario (les 2 hommes avaient déjà travaillé ensemble sur le très beau Spartacus de Kubrick), le film n’en reste pas moins atypique et intéressant à bien des points.



 

Son score, qui au départ devait être signé Dimtri Tiomkin (qui n’écrira que la chanson du film), échouera finalement à Ernest Gold qui, en marge de quelques pistes brodant autour de la chanson de Tiomkin, appuiera sur le côté sombre du scénario pour développer des thèmes où les cuivres notamment jouent la carte de la tragédie sous jacente et, plu rarement de l’action dense.



 

Une musique de genre intelligente qui, s'accommodant des codes du genre, sait les dépasser pour aller vers une partition plus universelle.



 

 






 

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 09:37
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  APRES L’ENFER

 

 

C'est de qui ? Meddour & Marie

 

 

La Couv':

 

Des Contes à rendre  /  Après l'enfer  Vs.  The Last Sunset

 

Déjà lu sur le site? Oui mais pas ensemble.

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle.

 

 

Une planche:

 

Des Contes à rendre  /  Après l'enfer  Vs.  The Last Sunset

 

Ca donne Quoi ? Au lendemain de la Guerre de Sécession c’est dans un Sud défait et à l’agonie que Dorothy, qui a vu la propriété de sa famille dévastée et sa mère violée et tuée, va rencontrer Alice, une jeune fille traumatisée et mutique. Leur route va croiser celle de trois soldats confédérés en déroute à la recherche d’un soi-disant trésor. Le point commun de ces personnages est qu’ils sont tous victimes d’un groupe de douze individus aussi néfastes qu’énigmatiques.

 

Fabrice Meddour comme Damien Marie sont des familiers de l’adaptation/détournement de contes, le dessinateur s’est en effet frotté à Blanche Neige tandis que le scénariste avait en son temps proposé un Règlement de Contes où tout un pan des récits traditionnels passait à la moulinette du western.

 

C’est dans ce contexte que l’on retrouve le duo d’auteurs pour cette histoire très sombre sur fond de Guerre de Sécession qui s’achève et où une galerie d’anti-héros tout droit inspirés du Magicien d’Oz et d’Alice au Pays des Merveilles va chercher vengeance, rédemption et/ou richesse dans des décors de désolation.

 

Le scénario ne laisse pour l’instant aucune place à l’espoir, jouant sur la corde sensible du trauma, et le dessin de Meddour rend à merveille cette atmosphère de désolation, que ce soit dans des visages très expressifs ou des décors aux couleurs parfaitement choisies.

 

Une première partie de diptyque diablement efficace et fort originale, vivement la suite et fin.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LAST SUNSET

 

 

C'est de qui ? E. Gold

 

 

La Couv':

 

Des Contes à rendre  /  Après l'enfer  Vs.  The Last Sunset

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? En marge de choses plus classiques dans le genre, Hollywood, au fur et à mesure de l’évolution des mœurs, a su proposer des westerns moins manichéens et, surtout, y aborder des thématiques plus profondes.

 

Dans ce film de 1961, le réalisateur Robert Aldrich fait se confronter trois légendes du 7° art de l’époque (Kirk Douglas, Rock Hudson, Joseph Cotten) dans une sombre histoire de relation amoureuse incestueuse (non connue jusqu’à la fin de film cela dit) sur fond de règlement de compte. Si la tragédie grecque à la sauce far west marchait sur le papier (le scénario est signé Dalton Trumbo tout de même), le réalisateur semble un peu embêté parfois avec son sujet et livre une œuvre en demi-teinte.

 

Ernest Gould, le compositeur, s’en sort bien mieux ; en effet s’il utilise au départ les codes du score de western encore très en vogue à l’époque, il profite également des cotés plus noirs de l’histoire pour proposer des thèmes plus durs où les cuivres font même parfois penser à un drame historique.

 

Une ambiance empreinte de gravité qui ne va pas mal du tout à ce premier volet d’Après l’Enfer.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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