7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 15:53


 

LA BD:




 

C'est quoi ? LES FESSES A BARDOT 



 

C'est de qui ? Pelaez & Sejourné


 

La Couv':


 

 

C’est édité chez qui? Grand Angle



 

Déjà croisés sur le site? Oui


 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Dans un patelin français où la salle de cinéma récemment inaugurée est l’une des principales attractions, un jeune homme débarque de la capitale en faisant miroiter aux habitants la possibilité du tournage chez eux du prochain film de Brigitte Bardot et Jean Gabin.

 

Pour appuyer ses dires il avance des connaissances dans le milieu et possède un cliché de la scène coupée du dernier film du duo, En cas de malheur, où B.B dévoile …son postérieur.

 

Voilà que tout le village se met à courtiser le parisien, qui semble bien profiter de la situation!


 

Le stakhanoviste Philippe Pealez, à l’aise sur à peu près tous les genres qu’il aborde, adresse ici une fort divertissante lettre d’amour à tout un pan du cinéma français, celui des années 50/60 avec ses réalisateurs stars et ses monstres sacrés.

 

Il adopte le ton de la comédie avec ce récit d’un citadin bonimenteur qui vient bercer la France profonde des illusions du 7° Art à l’époque où celui-ci commençait tout juste, avec les postes de télévisions, à s’instaurer dans le paysage culturel français.

 

L’hommage est réussi et plaira particulièrement au lecteur cinéphile un peu au fait des références citées.


 

Au dessin on retrouve le trait semi réaliste aux accents cartoony de Stéphane Séjourné qui est tout désigné pour illustrer au mieux l’humour du scénario et les “gueules” de ses protagonistes volontairement caricaturaux (au sens artistique du terme…mais pas que!) notamment …mais non, je vous laisse la surprise de la découverte!




 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : LE NOTTI DI CABIRIA


 

C'est de qui ? 



 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les Nuits de Cabiria est la 5ème collaboration entre Nino Rota et Fellini,  film que le réalisateur décide de faire suite à l’interprétation de Giulietta Masina, son actrice principale, et pour lequel il aura clairement eu le nez creux puisque le film récoltera pléthore de prix dont l’Oscar du film étranger en 1956 et trois prix d’interprétation pour Masina.

 

 

 

La B.O reprend les éléments qui ont fait la réussite des précédents scores, du Cheik Blanc à la Strada : une pincée de jazz easy listening de l’époque, quelques touches latines et un soupçon de burlesque.  Nino Rota écrit une composition colorée et entraînante où la bonne humeur est de rigueur même si quelques arrangements en tonalité mineure amène une ambiance mélo bienvenue.

 

 

 

Riche et enthousiasmant, ce score amène un esprit très en phase avec la BD du jour de par ses sonorités surannées !


 

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12 novembre 2024 2 12 /11 /novembre /2024 08:15





 

LA BD:





 

C'est quoi ? LAWMEN OF THE WEST




 

C'est de qui ? Oger et toute une bande de desperados du crayon




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Grand Angle




 

Déjà croisés sur le site? Quasiment tous oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Quatrième volet de la série d’anthologie dirigée d’une main de maître par Tiburce Oger, voici Lawmen of the West.

 

Après les indiens, les premiers colonisateurs ou encore les pistoleros, le Far West et son histoire chaotique sont racontés ici en quatorze récits courts s’inspirant tous d’histoires vraies. 



 

Couvrant presque un siècle, voici la naissance de l’Amérique telle que nous la connaissons aujourd’hui, celle qui a vu les peuples indiens se faire spolier de leurs territoires par les colons et les “premiers américains” et, surtout, celle des premiers hommes qui ont tenté, d’une façon ou d’un autre, de faire respecter la loi dans ces contrées sauvages.

 

On croise donc évidemment des shérifs et des juges mais aussi des miliciens, des chasseurs de primes, des Texas Rangers avec une constante: la poudre parle plus souvent qu’à son tour.

 

 

Si on retrouve bien un déroulé chronologique et un fil rouge dans ce cinquième volet, celui-ci est, je trouve, plus ténu voire anecdotique que dans certains des précédents, mais c’est bien là le seul bémol que l’on pourra regretter. 



 

Une fois encore Oger a convoqué une quinzaine de ses camarades dessinateurs pour mettre en images ce nouvel opus. On y retrouve des artistes déjà présents sur les tomes précédents (Regnault, Astier, Rouge, Gastine,...) mais aussi des nouveaux venus (Milano ou Guérineau) et, ce qui force une nouvelle fois le respect c’est la qualité générale de la partie graphique.

 


 

L’exercice de l’anthologie, nous l’avons vu maintes fois en ses pages, est périlleux quand les styles des artistes présents présentent de sérieuses différences, ici on reste impressionné par le niveau de dessin et une certaine unité de colorisation de beaucoup des historiettes.



 

On notera une filiation évidente dans pas mal des cas avec des pères du genre que sont Jigé, Giraud, Rossi ou encore Colin Wilson (excusez du peu) et ce Lawmen Of The West ravira tout amateur de western (dont votre serviteur).






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : A SKY FULL OF STARS FOR A ROOF



 

C'est de qui ? E. Morricone




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?Sur grand écran aussi le western est un genre très apprécié et on peut difficilement évoquer les cow-boys de cinéma sans compter ceux en provenance de la Cinecitta.

 

 

 

Mouvement intrinsèquement lié au nom d’Ennio Morricone qui, avec la trilogie des dollars de Sergio Leone, va définir la musique du genre pour les décennies à venir (et pour cause sur 22 scores composés en cette année 1968, pas moins de quatre sont des westerns dont le très beau Grand Silence de Corbucci), le western spaghetti propose une vision souvent plus réaliste, plus âpre, plus crasseuse que son modèle américain.

 

 

 

Sur la quantité de longs métrages produits certains valent le détour comme ce Ciel de Plomb qui commence et se termine dans la violence avec des passages plus légers voire comiques entre les deux. 

La partition de Morricone, si pas exempte de «facilités» (comprendre : de choses déjà entendues sur de précédents travaux : sifflement, guitare,,,,), propose des variations plus originales notamment avec du violon.

 

 

 

Ambiances qui collent bien aux divers récits contenus dans ce Lawmen qui lui aussi contient sa dose de violence, de crasse et d'âpreté! 



 

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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 09:12

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SAN FRANCISCO 1906




 

C'est de qui ? Marie & Meddour




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Grand Angle





 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au mauvais endroit, au mauvais moment! C’est le destin de la pauvre héroïne de cette histoire, soubrette dans un grand hôtel de San Francisco qui va tomber sur un tableau signé Klimt, fort rare, qui est destiné à un parrain de la mafia locale.

 

Voilà notre femme de chambre kidnappée par les hommes de main du gangster qui ne trouvent pas meilleure idée que de vouloir la tuer dans le quartier chinois afin de mettre le crime sur le dos du Tong local (mafia chinoise).

Les deux ritals se font dessouder par leurs rivaux et commence une guerre des gangs/chasse à la femme avec le tableau en cerise sur le gâteau.



 

Mais tout ceci était compter sans Mère Nature qui va déclencher un séisme catastrophique sur Frisco et plonger la ville dans le chaos!



 

Le nouveau diptyque de Marie et Meddour, déjà responsables du très fréquentable Après l’enfer, commence sous les meilleures auspices avec un premier tome au rythme aussi soutenu que son suspense.

 

Mêlant habilement le polar historique et le scénario catastrophe, San Francisco 1906 exploite à merveille son postulat de départ - l’existence d’un tableau inédit de Klimt et la convoitise qu’il suscite- et son background historique -le tremblement de terre de San Francisco- le tout joué par une pléiade de protagonistes bien écrits.



 

Côté dessins on est également gâtés musique Fabrice Meddour est aussi à l’aise sur la reconstitution de l’Amérique du début du siècle dernier, avant et après séisme d’ailleurs!, que sur l’expressivité des personnages et, last but not least, le rendu des oeuvres de Klimt.



 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : MR WOLFF



 

C'est de qui ? M. Isham



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Adepte d’un certain minimalisme,  Mark Isham, compositeur fort prolifique a su néanmoins s’imposer parmi sa génération avec une poignée de succès de box-office comme Point Break, Crash ou Blade mais également quelques séries B honnêtes comme Roméo Is Bleeding.

 

 

Avec des influences marquées et souvent décelables dans ses thèmes (Goldsmith ou Bernstein en tête), il n’a aucun mal à passer d’une comédie (poussive) à un film romantique (moisi) mais, cela dit, là où il donne le meilleur de lui même c’est sur le polar.

 

 

Nouvel exemple avec ce Mr Wolff où il livre un score tout en tension où le suspense est roi mais où il est évoqué par l’acoustique, notamment par le violoncelle (très en vogue ces dernières années décidément) en solo et pas mal de percussions.

 

 

Sa partition a le mérite, de par justement une retenue manifeste au milieu de rares moments de bravoure, d’être assez intemporelle et donc de se glisser aussi sûrement qu'efficacement avec ce premier volet de San Francisco 1906.




 

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14 décembre 2023 4 14 /12 /décembre /2023 10:45

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? GUNMEN OF THE WEST



 

C'est de qui ? Oger & divers artistes



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Quasiment tous oui.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’un jeune pied tendre mal dégrossi entre dans son armurerie pour le braquer, le tenancier lui raconte une poignée d’anecdotes sur de vrais desperados au travers des armes qu’ils ont utilisées.



 

On croise dans ces anecdotes des célébrités comme John Wesley Harding Billy The Kid ou encore Pat Garett mais aussi des bandits bien moins connus mais non moins dangereux.

 


 

C’est de saison dites donc, en l’espace de quelques semaines nous avons eu l’occasion de chronique une poignée  d'anthologies dont le point commun est d’être écrites par un même scénariste et mises en images par différents dessinateurs.

 


 

Ici le dicton “le meilleur pour la fin” est vérifié puisque, pour ce troisième exercice de style de haut vol Tiburce Oger s'entoure à nouveau de la crème des artistes de la bd franco-belge qui livrent une fournée qui égale les yeux. En même temps, excusez du peu, de Bertail à Rossi, de Gastine à Meynet en passant par Herenguel, Blasco-Martinez, j’en passe et des meilleurs, il faudrait être ou très très difficile ou aveugle pour ne pas reconnaître la somme des talents déployée ici.

 


 

Tenant à donner du - bon grain à moudre à ses dessinateurs, Tiburce Oger leur a proposé des scénarios bien ficelés qui, malgré la brièveté inhérente à l’exercice, savent accrocher le lecteur, et si, en plus, ce dernier est amateur de western (comme votre serviteur) il aura eu le plaisir de lire l’un des meilleurs albums de cette fin d’année, voir de l’année tout court!






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA CHEVAUCHÉE TERRIBLE



 

C'est de qui ? J. Goldsmith



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que le genre bât cruellement de l’aile, entre deux périodes fastes, sort ce long métrage un brin bancal qui a la particularité d’avoir sa B.O écrite par Jerry Goldsmith pour l’une de ses trop rares incursions dans le western.

 

Hélas à l’époque le score est charcuté par le réalisateur (un prête nom obscur en plus) qui en plus y accole des chutes de studio d’autres compositeurs, créant un maelstrom musical à l’image du film: brouillon.

 

Heureusement , les années et la renommée du compositeur aidant, les bandes de l’intégralité du travail de Goldsmith ont pu être proposées au public. Et c’est tant mieux car c’est une B.O des plus honnêtes, riche en thèmes dédiés à l’action et au suspense, dont le choix de mélanger un piccolo soliste (en lieu et place des guitares et autres harmonicas traditionnellement employés sur ce genre de prod’ même s’ils sont bien là) avec des effets électroniques (relativement discrets cela dit) et un orchestre considérable en renfort est payant.

 

 

Goldsmith à un tournant artistique de sa carrière livre une partition  originale, avec des clins d’œil appuyés au maestro en la matière, (Ennio Morricone pour les cancres du fond !) mais qui porte en elle autant des gimmicks passés de son compositeur que de ses expérimentations à venir.








 

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14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 15:22

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? HIVER À L'OPÉRA



 

C'est de qui ? Pelaez & Chabert



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Exclu des forces de l’ordre suite à sa vengeance personnelle, Amaury Broyan est témoin d’une macabre mise en scène à l’opéra Garnier.


 

Prenant en chasse le meurtrier présumé il va bientôt découvrir une sombre histoire de famille sur fond de pratiques occultes tout en poursuivant son nouveau “hobby”: le nationalisme extrême!



 

Après la condition féminine, Phillippe Pelaez aborde dans cette nouvelle enquête de son héros torturé la montée des extrêmes dans la France de la fin du XIX° siècle et un engouement dans certains milieux sociaux-culturels pour le spiritisme et autres pratiques ésotériques de l’époque en question.



 

Les deux thèmes, et les deux fils narratifs qui les portent, sont plutôt bien traités et, sans jamais s'emmêler (c’est le cas de le dire!) finissent par se dérouler chacun de façon  satisfaisante même si un brin expéditive pour la partie politique, limites d’un one-shot obligent.



 

La partie graphique est toujours aussi originale et agréable, avec ce style qui emprunte à la fois à l’art pictural de l’époque mais aussi à une école franco-belge qui va de France Renonce à Tardi, que certains trouveront un brin surannée mais qui sert bien son propos ici.



 

Certaines compositions de planches, si ambitieuses, gênent parfois la lecture et auraient peut être gagné à être  agencées différemment, mais l’ensemble reste de belle facture.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :BABYLON BERLIN SEASON 3



 

C'est de qui ? Klimek et Tykwer



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

 

Ca donne Quoi ? On retrouve avec autant de plaisir les personnages et l’ambiance de la série historico-policière la plus chère de l’histoire de la télé allemande, adaptée des romans de Kutscher.



 

Les deux compositeurs déjà présents sur les scores des premières saisons sont à nouveau de la partie  et continuent, à 4 mains, d’explorer les différentes possibilités  de la musique d’époque, avec toujours par exemple ce déstabilisant  piano désaccordé le tout porté par des arrangements volontairement actuels.

 

 

Le succès de la série fait que la partition de Klimek et Tykwer ont droit à un orchestre consistant pour interpréter leur partition qui oscille toujours entre des ambiances chargées musicalement et des pistes plus underscoring, dédiées aux atmosphères tendues des scènes.

 



 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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