22 octobre 2025 3 22 /10 /octobre /2025 13:01




 

LA BD:

 


C'est quoi : WOMEN OF THE WEST

 


C'est de qui :  Oger et toute une équipe de dessinatrices et dessinateurs. 



 

La Couv':


 



 

Déjà croisés sur le site? Oui pour la plupart.



 

C’est édité chez qui? Grand Angle



 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Je crois que dire que j’ai été biberonné au western est un doux euphémisme! Mon paternel, grand fan du genre devant l’éternel, nous réveillait les matins d’école aux sons d’Ennio Morricone, Dimitri Tiomkin ou encore Elmer Bernstein, tirés  ses 33 tours de compils de musiques de films.

 

Le week end nous regardions en boucle les VHS des films qu’il nous avait enregistrés à la Dernière Séance d’Eddy Mitchell - sur FR3 le mardi soir pour les moins jeunes de nos lecteurs- et j’ai parcouru maintes fois l’encyclopédie Far West de chez Time Life éditions, qu’il avait dû acheter par correspondance, où, sous des couvertures simili cuir digne d’une selle de cow boys on retrouvait maintes photos, reproductions de tableaux de peintres, croquis, cartes etc…

 

Une couverture qui n'est pas sans rappeler celle du premier tome de l'anthologie de Tiburce Oger d'ailleurs ^^

 

Tout comme l’anthologie de Tiburce Oger, ces recueils étaient également à thèmes et l’un d’entre eux (sur la vingtaine que possédait mon père) était lui aussi consacré aux Femmes de L’Ouest.

 


 

Le scénariste s’est à nouveau entouré d’un panel d’artistes triés sur le volet et, nouveauté -et thématique oblige!- une bonne poignée d’entre elles sont des dessinatrices que nous avons déjà quasiment toutes croisées dans nos pages et dont on a dit tout le bien que l’on pensait de leur talent.

 

 

Elles le mettent, tout comme leurs homologues masculins également présents sur l'album, au service  des scénarios de Tiburce Oger qui, comme sur les précédents tomes, propose des histoires courtes, reliées par le fil rouge -quoique ténu- de l’interview d’une amérindienne par une jeune femme dans les 70’s.

Pas d’ordre chronologique particulier cette fois ci, on est sur des portraits de femmes souvent aux antipodes; on évoque des amérindiennes victimes de la conquête de l’Ouest, les rares femmes représentantes de la loi, les épouses de colons enlevées par les amérindiens, mais aussi des destins plus atypiques: conductrice de diligence, peintre, prostituée reconvertie, ou encore desperado.

 



 

Si j’ai en général bien apprécié les divers styles graphiques des artistes -mention spéciale à Daphné Collignon dont j’adore le trait et à Dominique Bertail- je dirais néanmoins que c’est peut être le recueil qui m’a le moins emballé des cinq, peut être à cause du manque d'un réel lien entre les histoires et du narratif en voix off très présent sur certains segments qui a rendu ma lecture moins fluide.

 


 

Pour autant ce nouveau tome a, entre autre,  le grand mérite de rendre à ces Femmes de l’Ouest la place importante qu’elles ont eu en général, dans une époque et un climat hautement masculin (avec tout le côté négatif et péjoratif que cela peut impliquer), et qui a clairement été occumtée à de trop rares exceptions près; et rien que pour ça on salue l'initiative.  




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA CHEVAUCHÉE TERRIBLE



 

C'est de qui ? Ennio Morricone




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? On retrouve à nouveau sur B.O BD l’infatigable Ennio Morricone accompagné ici par Bruno Nicolai autre stakhanoviste de la discipline, sur la partition du Mercenaire, western qui se déroule au Mexique avec Jack Palance dans son rôle habituel de méchant.

 

 

La bonne idée de la B.O est le thème sifflé puis repris par la trompette dans le morceau L’Arena -que l'on peut entendre dans le second volet de Kill Bill pour l'anecdote. Outre ce passage assez mélancolique, le reste du score; malgré les clichés inhérents du genre, n’en reste pas moins très efficace dans bien des domaines.

 

 

La guitare et les vents ont une place prépondérante et, malgré la vingtaine d’autres scores écrits rien que sur cette année 1968 (dont le mythique Il Etait Une Fois Dans L’Ouest et le non moins intéressant Grand Silence de Corbucci) le maestro transalpin parvient toujours à proposer quelque chose d’original dans ses travaux.

 

Repost0
5 septembre 2025 5 05 /09 /septembre /2025 12:43




 

LA BD:

 


C'est quoi : LES JUSTES. CARL LUTZ

 


C'est de qui :  Le Naour & Goepfert



 

La Couv':


 




 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

C’est édité chez qui?  Grand angle



 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Si, grâce à Spielberg, tout le monde ou presque connaît Oskar Schindler, le nom de Carl Lutz, 

Vice consul helvète en poste en Hongrie pendant la Seconde Guerre Mondiale, Lutz mènera une action tout aussi admirable que Schindler, permettant à des dizaines de milliers de juifs d’échapper aux camps de la mort, leur procurant des papiers, les cachant aux nazis et aux collabos hongrois, n’hésitant pas à tenir tête à Eichmann en personne.



 

Et pourtant, donc, le nom de Lutz est un des grands oubliés de l’Histoire, heureusement remis -un peu- dans la lumière aujourd’hui dans le premier volet du diptyque Les Justes (le second est consacré à Schindler), par Jean Yves Le Naour, spécialiste de l’Histoire, et tout particulièrement de celle du XX° siècle, et Brice Goepfert dans un style réaliste certes un peu académique mais qui sert bien son propos.



 

Un devoir de mémoire qui, comme nous le disons souvent, est toujours aussi important à la l’aulne des évènements actuels.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE CERCLE ROUGE



 

C'est de qui ? E. Demarsan




 

La Couv':

 



 

Déjà entendus chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Demarsan a appris le métier de compositeur pour le cinéma avec des gens aussi illustres que Michel Magne et François de Roubaix.

Ce bagage et son expérience d’arrangeur et directeur musical le feront apprécier de nombre de grands réalisateurs hexagonaux qui lui confieront durant près de quatre décennies la mise en musique de leurs longs métrages. 

 

En 1969, son premier long sera  l’Armée des Ombres du grand Melville, qui , emballé par la touche de Demarsan, remettra ça sur le Cercle Rouge en lui demandant une musique très jazzy (genre que le réalisateur affectionne). 



 

Demarsan s’entoure d’un quintet de jazz pour la peine, ainsi que d’une section cordes pour les passages plus traditionnels où le suspense le réclame. 

Si sur le papier ce score pourrait sembler décalé avec la BD du jour, il n’en apporte pas moins un contrepoint intéressant. 


 

Repost0
7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 15:53


 

LA BD:




 

C'est quoi ? LES FESSES A BARDOT 



 

C'est de qui ? Pelaez & Sejourné


 

La Couv':


 

 

C’est édité chez qui? Grand Angle



 

Déjà croisés sur le site? Oui


 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Dans un patelin français où la salle de cinéma récemment inaugurée est l’une des principales attractions, un jeune homme débarque de la capitale en faisant miroiter aux habitants la possibilité du tournage chez eux du prochain film de Brigitte Bardot et Jean Gabin.

 

Pour appuyer ses dires il avance des connaissances dans le milieu et possède un cliché de la scène coupée du dernier film du duo, En cas de malheur, où B.B dévoile …son postérieur.

 

Voilà que tout le village se met à courtiser le parisien, qui semble bien profiter de la situation!


 

Le stakhanoviste Philippe Pealez, à l’aise sur à peu près tous les genres qu’il aborde, adresse ici une fort divertissante lettre d’amour à tout un pan du cinéma français, celui des années 50/60 avec ses réalisateurs stars et ses monstres sacrés.

 

Il adopte le ton de la comédie avec ce récit d’un citadin bonimenteur qui vient bercer la France profonde des illusions du 7° Art à l’époque où celui-ci commençait tout juste, avec les postes de télévisions, à s’instaurer dans le paysage culturel français.

 

L’hommage est réussi et plaira particulièrement au lecteur cinéphile un peu au fait des références citées.


 

Au dessin on retrouve le trait semi réaliste aux accents cartoony de Stéphane Séjourné qui est tout désigné pour illustrer au mieux l’humour du scénario et les “gueules” de ses protagonistes volontairement caricaturaux (au sens artistique du terme…mais pas que!) notamment …mais non, je vous laisse la surprise de la découverte!




 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : LE NOTTI DI CABIRIA


 

C'est de qui ? 



 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les Nuits de Cabiria est la 5ème collaboration entre Nino Rota et Fellini,  film que le réalisateur décide de faire suite à l’interprétation de Giulietta Masina, son actrice principale, et pour lequel il aura clairement eu le nez creux puisque le film récoltera pléthore de prix dont l’Oscar du film étranger en 1956 et trois prix d’interprétation pour Masina.

 

 

 

La B.O reprend les éléments qui ont fait la réussite des précédents scores, du Cheik Blanc à la Strada : une pincée de jazz easy listening de l’époque, quelques touches latines et un soupçon de burlesque.  Nino Rota écrit une composition colorée et entraînante où la bonne humeur est de rigueur même si quelques arrangements en tonalité mineure amène une ambiance mélo bienvenue.

 

 

 

Riche et enthousiasmant, ce score amène un esprit très en phase avec la BD du jour de par ses sonorités surannées !


 

- - - - - - - 

Repost0
12 novembre 2024 2 12 /11 /novembre /2024 08:15





 

LA BD:





 

C'est quoi ? LAWMEN OF THE WEST




 

C'est de qui ? Oger et toute une bande de desperados du crayon




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Grand Angle




 

Déjà croisés sur le site? Quasiment tous oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Quatrième volet de la série d’anthologie dirigée d’une main de maître par Tiburce Oger, voici Lawmen of the West.

 

Après les indiens, les premiers colonisateurs ou encore les pistoleros, le Far West et son histoire chaotique sont racontés ici en quatorze récits courts s’inspirant tous d’histoires vraies. 



 

Couvrant presque un siècle, voici la naissance de l’Amérique telle que nous la connaissons aujourd’hui, celle qui a vu les peuples indiens se faire spolier de leurs territoires par les colons et les “premiers américains” et, surtout, celle des premiers hommes qui ont tenté, d’une façon ou d’un autre, de faire respecter la loi dans ces contrées sauvages.

 

On croise donc évidemment des shérifs et des juges mais aussi des miliciens, des chasseurs de primes, des Texas Rangers avec une constante: la poudre parle plus souvent qu’à son tour.

 

 

Si on retrouve bien un déroulé chronologique et un fil rouge dans ce cinquième volet, celui-ci est, je trouve, plus ténu voire anecdotique que dans certains des précédents, mais c’est bien là le seul bémol que l’on pourra regretter. 



 

Une fois encore Oger a convoqué une quinzaine de ses camarades dessinateurs pour mettre en images ce nouvel opus. On y retrouve des artistes déjà présents sur les tomes précédents (Regnault, Astier, Rouge, Gastine,...) mais aussi des nouveaux venus (Milano ou Guérineau) et, ce qui force une nouvelle fois le respect c’est la qualité générale de la partie graphique.

 


 

L’exercice de l’anthologie, nous l’avons vu maintes fois en ses pages, est périlleux quand les styles des artistes présents présentent de sérieuses différences, ici on reste impressionné par le niveau de dessin et une certaine unité de colorisation de beaucoup des historiettes.



 

On notera une filiation évidente dans pas mal des cas avec des pères du genre que sont Jigé, Giraud, Rossi ou encore Colin Wilson (excusez du peu) et ce Lawmen Of The West ravira tout amateur de western (dont votre serviteur).






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : A SKY FULL OF STARS FOR A ROOF



 

C'est de qui ? E. Morricone




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?Sur grand écran aussi le western est un genre très apprécié et on peut difficilement évoquer les cow-boys de cinéma sans compter ceux en provenance de la Cinecitta.

 

 

 

Mouvement intrinsèquement lié au nom d’Ennio Morricone qui, avec la trilogie des dollars de Sergio Leone, va définir la musique du genre pour les décennies à venir (et pour cause sur 22 scores composés en cette année 1968, pas moins de quatre sont des westerns dont le très beau Grand Silence de Corbucci), le western spaghetti propose une vision souvent plus réaliste, plus âpre, plus crasseuse que son modèle américain.

 

 

 

Sur la quantité de longs métrages produits certains valent le détour comme ce Ciel de Plomb qui commence et se termine dans la violence avec des passages plus légers voire comiques entre les deux. 

La partition de Morricone, si pas exempte de «facilités» (comprendre : de choses déjà entendues sur de précédents travaux : sifflement, guitare,,,,), propose des variations plus originales notamment avec du violon.

 

 

 

Ambiances qui collent bien aux divers récits contenus dans ce Lawmen qui lui aussi contient sa dose de violence, de crasse et d'âpreté! 



 

Repost0
12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 09:12

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SAN FRANCISCO 1906




 

C'est de qui ? Marie & Meddour




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Grand Angle





 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au mauvais endroit, au mauvais moment! C’est le destin de la pauvre héroïne de cette histoire, soubrette dans un grand hôtel de San Francisco qui va tomber sur un tableau signé Klimt, fort rare, qui est destiné à un parrain de la mafia locale.

 

Voilà notre femme de chambre kidnappée par les hommes de main du gangster qui ne trouvent pas meilleure idée que de vouloir la tuer dans le quartier chinois afin de mettre le crime sur le dos du Tong local (mafia chinoise).

Les deux ritals se font dessouder par leurs rivaux et commence une guerre des gangs/chasse à la femme avec le tableau en cerise sur le gâteau.



 

Mais tout ceci était compter sans Mère Nature qui va déclencher un séisme catastrophique sur Frisco et plonger la ville dans le chaos!



 

Le nouveau diptyque de Marie et Meddour, déjà responsables du très fréquentable Après l’enfer, commence sous les meilleures auspices avec un premier tome au rythme aussi soutenu que son suspense.

 

Mêlant habilement le polar historique et le scénario catastrophe, San Francisco 1906 exploite à merveille son postulat de départ - l’existence d’un tableau inédit de Klimt et la convoitise qu’il suscite- et son background historique -le tremblement de terre de San Francisco- le tout joué par une pléiade de protagonistes bien écrits.



 

Côté dessins on est également gâtés musique Fabrice Meddour est aussi à l’aise sur la reconstitution de l’Amérique du début du siècle dernier, avant et après séisme d’ailleurs!, que sur l’expressivité des personnages et, last but not least, le rendu des oeuvres de Klimt.



 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : MR WOLFF



 

C'est de qui ? M. Isham



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Adepte d’un certain minimalisme,  Mark Isham, compositeur fort prolifique a su néanmoins s’imposer parmi sa génération avec une poignée de succès de box-office comme Point Break, Crash ou Blade mais également quelques séries B honnêtes comme Roméo Is Bleeding.

 

 

Avec des influences marquées et souvent décelables dans ses thèmes (Goldsmith ou Bernstein en tête), il n’a aucun mal à passer d’une comédie (poussive) à un film romantique (moisi) mais, cela dit, là où il donne le meilleur de lui même c’est sur le polar.

 

 

Nouvel exemple avec ce Mr Wolff où il livre un score tout en tension où le suspense est roi mais où il est évoqué par l’acoustique, notamment par le violoncelle (très en vogue ces dernières années décidément) en solo et pas mal de percussions.

 

 

Sa partition a le mérite, de par justement une retenue manifeste au milieu de rares moments de bravoure, d’être assez intemporelle et donc de se glisser aussi sûrement qu'efficacement avec ce premier volet de San Francisco 1906.




 

---------------

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags