9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 07:33

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?   ASPIRINE

 

 

C'est de qui ? J. Sfar

 

 

La Couv':

 

Maux de tête sanglants  /  Aspirine  Vs.  Atom Heart Mother

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

 

Une planche:

 

 

Maux de tête sanglants  /  Aspirine  Vs.  Atom Heart Mother

 

 

Ca donne Quoi ? Aspirine et Josacine (si, si !) sont deux sœurs vampires de respectivement 17 et 23 ans qui, depuis une éternité – forcément- vivent avec les problèmes et les centres d’intérêts de leurs âges tout en essayant de faire profil bas…enfin pas trop pour Aspirine, la plus « jeune », trash s’il en est qui prône le No Future mais qui n’a que ça justement…du futur !

Elle va s’enticher de Ydgor un jeune homme fan de jeux de rôles et de fantastique -pour qui une ado vampire c’est un peu le nirvana- qui peut être, malgré les apparences, pourrait être son sauveur !

 

Je ne sais pas trop ce que donne la production récente de Sfar, n’ayant pas suivi depuis pas mal d’années, mais il faut reconnaître que pour se glisser dans la peau d’une ado éternelle et donc éternellement rebelle, il s’en sort plutôt pas mal. Alors après c’est sur, il en profite pour se lâcher coté dialogues crus et autres gros mots, ou encore pour disserter plus ou moins longuement sur des choses aussi diverses que surréalistes parfois (de la mooncup à Sartre, en passant par Cthullu, excusez du grand écart !) quitte à perdre parfois le lecteur en route, et les amateurs de Grand Vampire par exemple (où Aspirine apparaissait) pourront être décontenancés.

 

Reste que certaines cases sont très réussies, que l’ambiance du bouquin est inattendue et que les fans hardcore de l’auteur devraient apprécier.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ATOM HEART MOTHER SUITE

 

 

C'est de qui ? Pink Floyd

 

 

La Couv':

 

Maux de tête sanglants  /  Aspirine  Vs.  Atom Heart Mother

 

Déjà entendu dans le coin? Quelques fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Chorale, orchestre de cuivres, réminiscences guitaristiques des jams de Pompéi qui opèrent plus ou moins le passage entre la période rock psyché des débuts influencé par Syd Barret, et la direction plus rock progressif que prennent les Floyd, cet interminable instrumental de plus de 23 minutes, ouverture de l’album éponyme, ne cesse d’évoluer dans des directions parfois surprenantes (les chœurs étant probablement l’élément le plus décalé, suivi de près par les cuivres en fanfare).

 

On sent que le combo s’est un peu perdu en route – Gilmour reconnaîtra ensuite qu’ils ne maîtrisaient pas vraiment le processus créatif sur ce coup là- et si le résultat semble manquer d’unité parfois, la prouesse conceptuelle laisse rêveur d’une époque où la musique savait encore surprendre et créer sans se contenter, comme c’est le cas depuis au moins deux décennies, de recycler ad nauseam.

 

Les ambiances crées par cette impro orgiaque, si parfois assez décalées, ont été un réel atout à la lecture du nouveau Sfar, lui apportant une dimension insolite bienvenue.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

 

 

Repost0
8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 09:36

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  EPIPHANIA 2

 

 

C'est de qui ? L. Debeurme

 

 

La Couv':

 

Ils sont légion  /  Epiphania 2  Vs.  Legion

 

Déjà lu chez nous? Oui sur le tome précédent.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

 

Ils sont légion  /  Epiphania 2  Vs.  Legion

 

Ca donne Quoi ? Kodji prend en main sa destinée en suivant le groupe d’Epiphanians qui les ont agressé, son père et lui.

Une vie de guérilla et d’actions terroristes s’ouvre alors à lui et sa nouvelle famille qui entend bien punir l’homme des traitements reçus.

 

Ils découvrent le site où sont tombées les météorites responsables de leur venue su Terre et pas mal de réponses à leur questions.

Si notre héros va également découvrir l’amour, dans un monde destiné à la destruction, cela ne lui sera peut-être pas d’un grand secours.

 

Le ton monte d’un sérieux cran dans ce second volet d’Epiphania où Debeurme délaisse quelque peu l’étrangeté à la Burns pour toucher plus précisément du doigt des thématiques terriblement d’actualité : l’écologie, le terrorisme, le racisme, les émeutes… l’ambiance est forcément sombre et pessimiste et le suspense quasi constant !

La partie graphique développe les particularités qui faisaient déjà l’originalité du tome précédent : couleurs flashys inattendues, personnages à la limite de la caricature voire du grotesque et semi réalisme stylisé.

 

Epiphania s’impose comme l’œuvre de la maturité pour son auteur et comme l’un des titres les plus emballants de ce premier semestre !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LEGION SEASON 2

 

 

C'est de qui ? J. Russo

 

 

La Couv':

 

 

Ils sont légion  /  Epiphania 2  Vs.  Legion

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Legion, série dédiée au mutant du même nom, (fils du Professeur Xavier pour info) n’a de Marvel quasiment que le nom vu que l’on dirait un trip sous acide de David Lynch s’essayant à un exercice de style improbable.

 

Conceptuelle, aux effets visuels parfois cheap mais ingénieux, à l’ambiance assez unique et au casting quasi impeccable, elle souffre néanmoins, comme certaines de ses consœurs à succès, d’être victime de son succès et d’avoir du mal à tenir sur la longueur.

 

Je la classerai dans cette catégorie, où se trouvent des choses très surfaites comme Westworld et American Gods, de séries hype, à l’esthétique léchée et à la prod clinquante mais qui s’éternisent dans des scènes de dialogues interminables voire soporifiques qui ne font pas avancer l’intrigue (ou si peu) et découragent parfois leurs spectateurs.

 

Côté musique par contre on ne se plaindra pas puisque outre quelques morceaux pop/rock bien placés et plus ou moins rares (avec là aussi des fautes de gouts comme le Heroin du Velvet, flingué par Oliver Stone en son temps), le score de Legion est aussi varié qu’inattendu avec des passages expérimentaux qui voguent d’une ambiance à une autre, pouvant passer de la mélancolie décalée à la tension chirurgicale.

 

Avec son bagage rock et ses travaux divers et variés pour le petit écran Russo s’inspire tout autant des Pink Floyd Psychés rock que de l’électro actuelle, avec des astuces pour garder continuellement l’auditeur dans l’inconnu : rythmiques hors tempo, alternance continuelle entre tout électronique et acoustique, nappes de sons éthérées ou cordes violentées ; bref un cocktail parfois déroutant mais qui ne dénote pas avec cette suite plus engagée – à plus d’un titre !- d’Epiphania.  

 

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 07:45

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DONALD HAPPIEST ADVENTURES

 

 

C'est de qui ? Trondheim & Keramidas

 

 

La Couv':

 

Jeunesse joyeuse /  Donald Happiest Adventure

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

 

Une planche:

 

 

Jeunesse joyeuse /  Donald Happiest Adventure

 

Ca donne Quoi ? Après avoir inauguré la Collection Disney by Glénat par un Mickey's Craziest Adventures de haute volée, le duo Keramidas/Trondheim revient 2 ans plus tard avec un album au principe similaire recentré sur Donald Duck.

 

Trondheim s'est assagi en proposant une histoire complète cette fois-ci perdant l'originalité au passage des planches perdues laissant gré au lecteur de combler les trous narratifs.

 

Avec parfois  quelques clins d'oeil aux aventures précédentes, le Canard de Disney part donc conquérir le bonheur perdu sur l'injonction de son oncle Picsou et croiser de ce fait la route de Donald Dingue, Mickey, Pat Hibulaire mais également de se retrouver dans un pays despotique et permettant de ce fait à Trondheim de retrouver sa verve acide.

 

Jeunesse joyeuse /  Donald Happiest Adventure

 

Le look vintage des pages jaunies reste similaire et le trait de Keramidas étonnamment un peu en retrait de ses précédentes planches (Mickey's Craziest Adventures y compris) achèvent de faire de cet ouvrage un opus légèrement en retrait du précèdent. La formule reste bonne mais semble s'épuiser. "à la recherche d'une inspiration pour un dernier opus sur oncle Picsou ? Malgré tout, on ne serait pas forcément contre du rab avec Picsou en opus final.

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Jet

 

Repost0
5 juin 2018 2 05 /06 /juin /2018 07:22

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LE PETIT POUCET

 

 

C'est de qui ? Le Hir

 

 

La Couv'

 

David contre Goliath  /  Le Petit Poucet  Vs.  Le Petit Poucet

 

Déjà croisés sur B.O BD? non

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Une planche:

 

David contre Goliath  /  Le Petit Poucet  Vs.  Le Petit Poucet

 

Ça donne Quoi ? Encore une énième version du conte diront les esprits chagrins. Oui, mais passé à la moulinette des Le Hir père et fils (ou vice-versa), le conte prend une noirceur historique. En effet, les auteurs ont situé le conte pendant la guerre de 100 ans. La famine règne, les pendus sont accrochés aux arbres comme des fruits sinistres, l'ogre est le chef d'une bande d'écorcheurs… Il a des bottes de 7 lieues, mais devons-nous croire le récit d'une bande de paysans assoiffés de vengeance?

 

Les auteurs ont eu la gentillesse de mettre un glossaire en fin d'album pour rappeler le sens de quelques mots ou situer quelques personnages historiques cités. Cela m'a permis de découvrir que Bertrand du Guesclin avait été surnommé Claquin par François Villon dont la superbe Ballade des pendus est citée dans l'album.

 

Les graphismes accentuent le côté noir de l'histoire avec une neige gris-bleue se distinguant à peine du ciel sinistre… sauf chez l'ogre où tout le fond devient rouge soit orangé comme les flammes de la cheminée soit sanguin. Mais Poucet a une bonne bouille toute ronde et des yeux rieurs qui montrent bien qu'il est le héros du récit. Il vainc l'ogre dans un combat digne de David contre Goliath, mais il ne le tue pas lui-même.

 

En bonne amatrice de contes, j'ai cru reconnaître l'Ankou (ou le charretier de la mort pour les non bretons) dans le vieillard qui "prête" sa carriole.

 

David contre Goliath  /  Le Petit Poucet  Vs.  Le Petit Poucet

 

Cela donne une bonne version du conte assez sombre et donc à ne pas partager avec des enfants trop jeunes pour lesquels des versions plus adoucies existent déjà. Cela donnera aussi l'occasion de faire découvrir François Villon aux plus grands avec la lecture complète de La Ballade des Pendus.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE PETIT POUCET

 

 

C'est de Qui ?  Joe Hisaishi

 

 

La couv' 

 

David contre Goliath  /  Le Petit Poucet  Vs.  Le Petit Poucet

 

Déjà entendu chez nous? oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ça donne Quoi ? Les cordes entament dans un registre sombre et lent pour créer une ambiance mélancolique et lourde. Puis suis une montée du son jusqu'à un éclatement de bois et cuivres.

 

J'avoue trouver un côté un peu sirupeux et répétitif aux productions de Joe Hisaishi. Mais il y a un gros avantage avec ses BO, elles ont un côté  "musique de fond" qui accompagnent bien une lecture sans la perturber plus que cela…

 

Je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous la version de La Ballade des Pendus chantée par Serge Reggiani. Je l'ai découverte il y a 50ans grâce à mon professeur de français de 3e qui nous l'avait fait entendre pour que la rythmique nous aide à apprendre le poème… résultat : 50 ans plus tard, je m'en rappelle encore.

 

 

---------------

 

 

Une Chronique de Gen

Repost0
4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 10:25

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  IL FAUT FLINGUER RAMIREZ

 

 

C'est de qui ? N. Petrimaux

 

 

La Couv':

 

La chronique sans musique de Jet  /  Il faut flinguer Ramirez

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

 

Une planche:

 

 

La chronique sans musique de Jet  /  Il faut flinguer Ramirez

 

Ca donne Quoi ? Outre le joli clin d'œil au classique Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia de Sam Peckinpah et les multiples références à la mode rétro disco néon eighties (biffez la ou les mentions inutiles), il ne faut pas croire que le tout nouveau bébé du prometteur Nicolas Pétrimaux se résume uniquement à une compilation nostalgique.

Certes ce premier acte en est gorgé mais arrive à entretenir un petit univers crédible autour du fameux Ramirez avec rythme et brio.

 

Simple réparateur d'aspirateurs, Ramirez est un employé dévoué sans histoires. Portant de jolies bacchantes et affublé d'une tâche de vin sur le visage, Jacques Ramirez n'aspire qu'à une vie sans histoires mais il est identifié par la mafia mexicaine comme un redoutable tueur à gages porté disparu.....

 

La chronique sans musique de Jet  /  Il faut flinguer Ramirez

 

Sur un rythme sans failles, voici une jolie brochette de pieds nickelés à la poursuite d'un muet dont certaines cases vous feront hurler de rire ou régaleront les pupilles.

Une première oeuvre étonnante et épatante se plaçant comme la Bd inattendue de 2018, ni plus ni moins. Du fun pas crétin et hautement sensoriel, voilà qui fait du bien et longue vie à Ramirez !

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Jet

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags