8 juillet 2019
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09:56
LA BD:
C'est quoi ? LES SANSON ET L'AMATEUR DE SOUFFRANCE 2.
C'est de qui ? Mallet & Beuzelin
La Couv':
Ca donne Quoi ? On retrouve notre lignée de bourreaux au XVIII° siècle, période riche en événements historiques puisque c'est celle qui va voir la chute de la royauté en France, en grande partie due à l'ennemi juré des Sanson, le terrible Amateur de souffrances.
Mais Jean Baptiste, l'actuel bourreau, après un problème de santé, reste handicapé de la jambe et décide, alors que son jeune fils reprend la charge contraint et forcé, de s'opposer à l'Amateur.
Il fédère les autres familles de bourreaux et, si leur tentative échoue au dernier moment, il n'en reste pas moins qu'ils savent maintenant que leur condition n'est pas une fatalité.
Jusqu'à ce qu'ils découvrent que l'Amateur n'est pas seul et fait même partie d'une confrérie !
Avec ce second volet encore chargé en suspense et en scènes chocs, avec l'évocation d'une époque charnière fort bien évoquée et exploitée, le duo d'auteurs derrière les Sanson confirme tout le bien que l'on avait pensé du précédent tome, que ce soit au scénar comme au dessin.
Suite et fin à la rentrée !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE MAN WHO TURNED TO STONE
C'est de qui ? R. Di Maggio & G. Duning
La Couv':
Déjà entendus chez B.O BD? Oui pour Duning.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Sur ce petit film de science fiction de 1957 le rôle de George Duning est assez obscur.
Le compositeur a pondu pas moins de 7 scores cette année là dont celui de 3h10 pour Yuma et s'est fait un nom à Hollywood depuis une paire d'année et le From Here to Eternity de Zinnemann.
Gageons qu'il est responsable du thème principal et que Ross Di Maggio, faiseur moins doué mais plus versé dans la série Z, s'est chargé du reste de la partition.
Celle ci fait dans le suspense appuyé assez classique mais s'apparente souvent plus à une B.O de thriller que de fantastique sans pour autant que ce soit gênant à la lecture de ce second tome des Sanson, en effet la tension est quasi constante dans un médium comme dans l'autre.
Notons que si son titre ne le laisse pas supposer, et sa réalisation laisse à désirer, The Man who turned to stone est un peu l'archétype du film de femmes en prison qui deviendra un vrai filon d'exploitation deux décennies plus tard.
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Une Chronique de Fab
5 juillet 2019
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13:48
LA BD:
C'est quoi ? JACK WOLFGANG. UN AMOUR DE PANTHERE.
C'est de qui ? Desberg & Recule
La Couv':
Ca donne Quoi ? Ne vous laissez pas tromper par le titre faussement romantique de ce troisième volet de la série animalière de Desberg et Recule, l’album n’a rien d’une balade amoureuse.
Si elle commence comme telle – avec notre héros roucoulant à Cracovie avec Antoinette dont il tombe lentement mais surement amoureux – la chute n’en sera que plus dure quand il surprend sa belle en plein assassinat d’un magnat polonais.
Si cela met un terme brutal à leur amourette, Jack n’a pas le temps de se morfondre (enfin un peu quand même, en voix off, de temps à autres, mais passons) et le voilà chargé par Langley de se rendre en Egypte où il va devoir enquêter sur une sombre affaire d’humains et animaux nostalgiques du temps où les hommes dominaient les bêtes !
Un nouveau tome très « bondien » pour le critique gastronomique slash agent secret anthropomorphe, au scénario qui aligne quelques ficelles classiques du genre plutôt bien arrangées et toujours joliment mises en images dans un style semi réaliste coloré qui fait le charme de la série.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : QUANTUM OF SOLACE
C'est de qui ? David Arnold
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Bon, j’entends déjà les remarques du genre « ah ouais, la facilité ! Un score de James Bond pour Jack Wolfgang ! Y a du laisser aller chez B.O BD ! » ; et j’avoue que je n’ai pas eu à aller chercher loin pour le conseil musical du jour, mais, d’une part, ce cinquième opus pour Arnold sur la franchise se démarque franchement et agréablement du reste de la série et, d’autre part, je suis chez moi, je fais un peu ce que je veux !
Trève de plaisanterie, le compositeur britannique, issu, rappelons-le de la scène électro des années 80/90, décide d’éviter l’écueil d’une énième variation sur le mythique thème de l’Agent Secret et préfère reprendre des morceaux de son précédent effort, le très bon Casino Royale, auxquels il ajoute une paire d’ambiances plus exotiques.
Si Quantum Of Solace souffre parfois de la comparaison avec son prédécesseur, il a pour lui une plus grande variété, une utilisation plus raisonnée de l’électronique et, surtout, une ambiance générale plus subtile et moins rentre dedans qu’à l’accoutumée.
Pour cette troisième aventure du loup de la CIA c’est une bande son assez appropriée dans son changement assez fréquent d’atmosphères, de son évocation au cordeau du suspense et de passages plus romantico-sombres également bienvenus.
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Une Chronique de Fab
3 juillet 2019
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07:44
LA BD:
C'est quoi ? CONAN LE CIMMERIEN. CHIMERES DANS LA CLARTE LUNAIRE.
C'est de qui ? V. Augustin
La Couv':
Déjà lue chez nous? Oui.
C’est édité chez qui ? Glénat
Une planche:
Ca donne Quoi ? Défait par l'armée d'Hyrkanie, Conan est le seul survivant de sa bande de mercenaires mais l'occasion lui est donnée de se venger quand il tombe sur le roi qui dirigeait les troupes ennemies.
Notre barbare fait d'une pierre deux coups puisqu'en trucidant le souverain il sauve une jeune femme qu'il va prendre sous son aile. Les voilà en fuite sur la Mer de Vilayet, ils accostent bientôt sur une île où se tapit un ennemi aussi énigmatique qu'invisible. Réfugiés dans un temple en ruines, nos deux héros vont réaliser qu'il abrite un mal antédiluvien dont ils n'échappent que pour tomber sur un équipage de pirates.
Vous l'aurez compris, cette aventure de Conan est une suite de situations périlleuses pour notre barbare qui ne cesse de tomber de Charybde en Scilla, accompagné d'un personnage féminin moins « faire valoir » qu'à l'accoutumée puisque c'est même elle qui sauvera la mise au cimmérien à un moment.
Si, je dois l'avouer, à l'annonce de la collection d’adaptations chez Glénat j'étais un peu frileux, au fur et à mesure des parutions mes craintes se sont bien dissipées.
L 'album de Virginie Augustin se place dans le trio de tête des réussites que sont La Fille du Géant de Gel et La Reine de la Côte Noire.
Augustin avec ses décors à couper le souffle, son découpage dynamique et ses personnages racés, se place dans la droite lignée des illustres prédécesseurs qui se sont frottés au héros d'Howard, de Buscema à Nord, capturant la sauvagerie du texte d'origine et en rendant avec talent l'ambiance de fantasy et d'aventure.
Allez si je devais émettre une toute petite réserve sur l'album ce serait peut être certaines variations du visage de Conan qui le rendent parfois assez différent d'une case à l'autre ; détail qui n'a pas pour autant entamé le plaisir de la redécouverte de cette histoire !
LA MUSIQUE:
C'est quoi : VIKING WOMEN AND THE SERPENT
C'est de qui ? A. Glasser
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Roger Corman, derrière sa réputation de réalisateur/producteur de séries B fauchées à la chaîne, avait néanmoins un véritable amour du 7° Art (il distribuera par exemple certains films de la Nouvelle Vague ou du cinéma expressionniste italien) et un savoir faire évident quand on voit ce qu'il était capable de faire avec fort peu de moyens et en un temps record.
S'il a peu ou prou touché à tous les genres le fantastique reste son domaine de prédilection et la fantasy est un de ceux dans lequel il a le moins oeuvré.
On constatera, à la vision de ce Viking Women, que ce n'est pas plus mal et on comprendra qu'il n'est pas voulu renouveler l'expérience.
En effet malgré un pitch intéressant et des croquis préparatoires ambitieux, le résultat sera assez catastrophique, en passant du jeu d'acteur quasi amateur aux décors extérieurs cheap au possible, il ne reste quasiment rien à sauver de ce long métrage (heureusement assez court en réalité) si ce n'est la musique de Glasser, qui remplace ici Ronald Stein compositeur attitré de Corman.
Glasser qui a derrière lui une solide carrière dans la fantasy et l'horreur bis se démène comme il peut pour sauver le film du ridicule complet avec des thèmes inventifs et épiques qui alternent avec des passages bien plus sombres aux cuivres grondants, le totu bien rendus par un orchestre réduit.
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Une Chronique de Fab
1 juillet 2019
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09:46
LA BD:
C'est quoi ? DE MEMOIRE
C'est de qui ? Corbeyran & Winoc
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui, les deux.
C’est édité chez qui ? Grand Angle.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Nick est atteint d’une maladie peu commune et assez envahissante : il se souvient d’absolument tout ce qui lui est arrivé.
Forcé d’avoir recours à des boites vides où il « range » ses souvenirs, son existence est parcourue de petits jobs sans suite, et d’un effort constant pour faire le vide dans une tête trop pleine.
Jusqu’au jour où son hypermnésie, et son passé, vont lui attirer l’attention de gens peu recommandables qui semblent avoir besoin d’informations enfouies dans les milliers de souvenirs de notre protagoniste.
Corbeyran tenait là un sujet intéressant et propice à développer des pistes prometteuses mais après une fausse (piste donc) le scénario part sur quelque chose de plus commun qui, après la –longue- mise en place en début d’album, laisse le lecteur quelque peu frustré.
Le trait de Winoc, que l’on avait découvert chez nous avec Le Postello, reste dans le style réaliste sans encrage qui fait l’originalité de son auteur et sert plutôt bien son propos.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : PRISONERS
C'est de qui ? J. Johansson
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Prisoners est parmi les premiers films qui ont fait connaître le compositeur islandais à l’international.
Il y alterne les passages acoustiques - avec un violoncelle lugubre et trainant comme instrument soliste, accompagné de voix éthérées -et ce qui va devenir l’une de ses signatures jusqu’à sa disparition prématurée : des nappes électroniques grondantes semblable à des sons de drones, qui installent une tension palpable.
Tout comme De Mémoire, la B.O de Prisoners est construite en lente montée du suspense, avec des plages plus atmosphériques au calme ambiant mais relatif, plein de montées de cordes quasi lyriques, et des passages plus violents, que ce soit dans l’intensité ou les mélodies.
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Une Chronique de Fab
29 juin 2019
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LA BD:
C'est quoi ? DRÔLES DE GENRES
C'est de qui ? L. Cornillon
La Couv':
Déjà lu chez B.O BD? Non
C’est édité chez qui ? Le Long Bec
Une planche:
Ca donne Quoi ? Si des noms illustres comme Serge Clerc ou Chaland viennent en tête quand on évoque les héritiers d’Hergé dans le style Ligne Claire, il serait dommage d’omettre Luc Cornillon, qui sévit avec les deux auteurs cités ci-dessus dans les Pages du mythique Métal Hurlant.
On pourra compter sur les toujours étonnantes éditions du Long Bec qui viennent de réunir certaines des œuvres de l’auteur dans ce Drôles de Genres où l’on pourra lire des adaptations assez sages d’Oscar Wilde ( Le Fantôme de Canterville, Le Crime de Lord Arthur Saville) mais aussi des choses plus personnelles comme de petits récits humoristiques (parfois anecdotiques) ou encore une bd d’aventure/espionnage dont les graphismes en noir et blanc s’éloignaient déjà un peu plus de cette dite ligne claire (à laquelle l’auteur n’appréciait pas plus que ça d’être assimilé d’ailleurs) pour se rapprocher des comics d’Outre Atlantique.
Une redécouverte agréable d’un auteur qui le méritait.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : TALES OF THE UNEXPECTED
C'est de qui ? R. Gainer
La Couv':
Déjà entendu dans le coin? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si elles connaissent aujourd'hui un engouement croissant et une quantité exponentielle (à défaut de qualité toujours présente, mais ça, nous, amateurs de BD, on connaît bien), les séries TV à succès ne datent pas d'hier.
Cette série d'anthologie mélangeant fantastique, thriller et comédie très noire est, en partie, composée d'adaptations des écrits de Roald Dahl, présentées d'ailleurs par l'écrivain en personne- à la manière des Alfred Hitchcock Present- dans les premières saisons.
Les musiques de Tales of the unexpected sont confiées à Ron Gainer, australien installé en Angleterre et qui a essentiellement œuvré sur des séries TV dans un registre on ne peut plus large qui va de Maigret au Prisonnier en passant par Dr Who.
Le compositeur maîtrise donc la plupart des genres et même s'il ne bénéficie pas de moyens importants, sait rendre ses scores aussi variés que ciblés. La musique a une place assez prépondérante dans la plupart des épisodes où elle installe les ambiances.
Un vivier riche dans lequel il n'y a qu'à se pencher et piocher une poignée de perles qui iront sans fautes de goût avec ces Drôles de genres.
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Une Chronique de Fab