13 octobre 2017
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08:33
LA BD:
C'est quoi : SANGRE 2
C'est de qui ? Arleston & Floch
La Couv':
Ca donne Quoi ? Sangre continue minutieusement son inexorable vengeance, et quand sa victime s’avère déjà au fond du trou, elle préfère le voir se relever afin de mieux l’abattre ensuite.
Masochiste ? Surement, mais la revanche n’en n’est que plus savoureuse. Sur Tarasque, cernée par les esprits, Fesolgio, peintre de génie, va en faire les frais.
La série gagne (encore !) en noirceur avec ce second tome qui nous fait découvrir une héroïne prête à tout bien moins lisse que souvent dans le genre, et, en vieux routard de la fantasy, Arleston arrive à proposer un scénario original.
Le dessin d’Adrien Floch, classique mais des plus soigné, plaira sans problèmes aux amateurs (personnellement, un autre choix de colo m’aurait plus parlé mais ne crachons pas non plus trop dans la soupe !)
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ELEMENTAL. WAR OF MAGIC
C'est de Qui ? M. B. Fisher
La couv'
Déjà entendu chez nous? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Dans la fantasy difficile de trouver un score de film que nous n’ayons pas déjà utilisé chez B.O BD ; c’est donc, une fois encore, vers le jeu vidéo que nous sommes allé fureter.
Elemental, sorti au début de la décennie, avait la particularité de mélanger plusieurs principes de jeu, à savoir la gestion (de villes, de ressources, de territoires, etc…), la stratégie (avec des combats au tour par tour) et, last but not least, des éléments de jeu de rôle.
S’il n’a pas connu un succès immense (peut-être dû justement à cette multiplication des genres) il a néanmoins l’avantage d’avoir une B.O forcément variée.
Mason Fisher, qui n’a à son crédit que trois musiques de jeu vidéo (sur vingt ans !), s’il ne fait pas dans l’original, assure néanmoins sa partie consciencieusement, en proposant des thèmes basiques mais catchy, des passages épiques dans le plus pur style fantasy et autre grandes envolées héroïques bon ton.
Alors c’est sûr, on a pas un grand orchestre symphonique derrière, on est pas dans les arrangements travaillés du Lord of the Rings de Shore ou dans la maestria du Conan de Poledouris, mais l’ensemble reste assez plaisant et varié pour tout à fait convenir à ce second volet des aventures de Sangre !
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Une Chronique de Fab
12 octobre 2017
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08:43
LA BD:
C'est quoi : VALERIAN VU PAR… SHINGOUZLOOZ INC.
C'est de qui ? Lupano et Lauffray
La Couv':
Déjà croisés sur B.O BD? Oui, les deux.
C’est édité chez qui ? Dargaud.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Les ennuis s’amoncellent pour Laureline et Valérian qui, partis intercepter un robot fraudeur à grande échelle vont se retrouver à devoir sauver la planète (carrément !) des mains d’une sinistre (et lubrique !) créature qui l’a gagné au jeu contre les inénarrables shingouz…le tout à cause d’un voyage spatio-temporel qui a mal tourné.
Ah oui, et il faut également livrer un saumon rouge à un restaurant tenu par des gangsters qui pourraient mal vivre son absence vu le prix qu’ils ont déboursé pour !
Lupano s’il rend hommage à la série en conjuguant des personnages secondaires plus ou moins emblématiques, fait quand même « du Lupano », on retrouve ses chevaux de batailles habituels à base de thématiques écolo-sociétales, les jeux de mots et autres situations vaudevillesques voire parodiques auxquelles il nous a habitués depuis quelques années, certains diront que c’est une marque de fabrique, celle des grands auteurs classiques de la franco-belge, d’autre regretteront peut-être que l’album ne soit pas plus ancré dans la série mère, ce que je serais honnêtement peu apte à affirmer vu que je n’en n’ai lu qu’une paire.
Ma chère collègue Gen, qui avait consacré toute une saga cet été à Valérian et Laureline, sera probablement plus à même de donner un avis objectif, quand elle sera de retour parmi nous (Gen, tu manques à nos lecteurs, revient !).
Coté graphisme on sent également que Mathieu Lauffray s’est fait bien plaisir, avec notamment de grandes cases assez bluffantes de ci de là (les vaisseaux, les baleines de l’Espace), mais sur d’autres j’ai moins apprécié son trait, souvent plus épais qu'auparavant, que sur ses séries précédentes (la barre était cela dit fort haute, et, une fois encore, c’est une question de goût n’étant pas un grand fan de SF Space Opéra).
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? BACK TO THE FUTURE 2
C'est de Qui ? A. Silvestri
La couv'
Déjà entendu chez nous? Bien souvent.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? C’est le premier volet de la série culte des Retours vers le futur qui a mis le pied à l'étrier à Silvestri à Hollywood ; durant les quatre années suivantes il composera entre autre les B.O de blockbusters comme Prédator, Roger Rabbit, Abyss et, donc, le second épisode des aventures spatio-temporelles de Marty Mc Fly et de Doc.
Néanmoins s’il a prouvé qu’il était tout à fait capable de passer d’un genre à un autre sans se répéter et en remplissant à merveille son cahier des charges, Zemeckis fournit tout de même ici le minimum syndical en recyclant pas mal de matériau du premier film sur celui-ci peut être à cause d’une année chargée ?)
Les thèmes des personnages principaux se caractérisent par un fort potentiel amusant, on retrouve les rythmiques en triolets de percussions, le xylophone et le carillon qui viennent faire un contrepoint au piano dans des phrasés dignes de films d’animation, le tout contrebalancé par un suspense parfois soutenu où ce sont les cuivres qui reprennent le premier rôle.
De la musique de qualité, à défaut d’être vraiment originale, qui est tout bonnement excellente sur le Valérian burlesque et haut en couleur du duo Lauffray-Lupano.
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Une Chronique de Fab
11 octobre 2017
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16:15
LA BD:
C'est quoi : CHRONOSQUAD 4.
C'est de qui ? Albertini & Panaccione
La Couv':
Déjà lus sur le site? Oui sur les tomes précédents.
C’est édité chez qui ? Delcourt.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Alors que l’avenir des Chronosquads semble définitivement joué, que Bloch apprend de bouleversantes révélations sur ses géniteurs et que Penn remet les choses au point avec un De Vinci aussi obnubilé par sa fille à venir que par le principe même du voyage spatio-temporel, la découverte de l’une des Grosses Têtes capables de discerner les voyageurs temporels au sein des foules va permettre de rapatrier Célèste et, dans le même temps, d’intercepter Silverberg.
Voici donc la fin de cette tétralogie originale et fun, animée s’il en est, avec la résolution plus ou moins complète des diverses pistes ouvertes depuis le début et des passages fort réussis, notamment sur ces doubles pages des enquêtes des diverses époques.
Au rayon des bémols on regrettera une multiplication des intrigues qui peuvent perdre le lecteur de temps à autre et certaines parties graphiques où l’on sent que Panaccione a été peut être un peu pressé par le rythme de sorties de ces quatre volumineux albums.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE TIME MACHINE
C'est de Qui ? R. Garcia
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Probable
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Garcia, musicien de jazz avant d’être employé intensivement par les studios de cinéma (souvent sans être même crédité), avait sorti à l’époque un album de musique plus ou moins conceptuel qui sonnait clairement comme une B.O de science fiction avec tous les aspects que cela pouvait impliquer au début des années 60.
C’est cette galette, plus que ses travaux précédents pour le grand écran, qui décide Georges Pal à l’embaucher sur son adaptation du roman de Wells.
Si le compositeur reprend un peu de ses effets électroniques pour les passages où l’on voit la machine et son utilisation, le reste de la B.O est finalement assez classique, avec des thèmes dont l’originalité est d’être écrits pour des cuivres très prononcés (voire même peu nuancés pour certains) agrémentés de percussions plus légère nuancés de temps à autre par des passages romantiques riches.
Le mot d’ordre est à l’action et à l’aventure et le tout sonne comme une bonne vieille musique de film d’antan, ajoutant au décalage du propos de Chronosquad.
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Une Chronique de Fab
11 octobre 2017
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08:33
Pour les petites corsaires
LA BD:
C'est quoi : LILI CROCHETTE. LA NOUNOU VAUDOU.
C'est de qui ? Supiot & Chamblain
La Couv':
Ca donne Quoi ? Attention marins d’eau douce, revoici la pétillante Lili Crochette, prête à tout pour n’en faire qu’à se tête ! Et tant pis si Solange, la pauvre nounou responsable de cet ouragan miniature doit y laisser des plumes…et sa santé.
Malade, la voici remplacée par adepte de magie vaudou (blanche qu’on se rassure) et à maline, maline et demie, Lili a trouvé à qui parler !
Notre pirate en herbe va ainsi pouvoir se venger des trois frangins bons à rien qui ne font rien que l’embêter, et ils vont en être pour leurs frais !
Mes enfants et moi avons retrouvé l’héroïne de Chamblain et Supiot avec grand plaisir que ce soit sur un scénario drôle et panaché, ou sur un dessin jeunesse des plus coloré.
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Pour les futurs amateurs de S.F
LA BD:
C'est quoi : PETIT ROBOT
C'est de qui ? B. Hatke
La Couv':
Déjà lu chez nous? Oui
C’est édité chez qui ? Frimousse
Une planche:
Ca donne Quoi ? Une fillette solitaire qui vit dans une caravane et n’a pas la chance d’aller à l’école, erre dans une nature partagée entre décharge publique et beauté bucolique.
Un carton tombé d’un camion va attirer son attention et révéler un adorable petit robot qui va devenir son compagnon de jeu.
Quand un terrible robot géant vient récupérer son nouvel ami, notre courageuse héroïne va tout faire pour l’en empêcher.
Sous un scénario en apparence anodin, Ben Hatke aborde joliment des thématiques comme la solitude, l’amitié, la différence sociale ou encore l’entraide.
Les jeunes lecteurs, en fonction de leur âge, découvriront ainsi chacun selon leur sensibilité, différentes interprétations de l’histoire entre cette petite fille et son ami androïde.
La bd étant quasi muette, le tour de force narratif est d’autant plus remarquable, le dessin rond et très axé jeunesse de Hatke, que nous avions déjà pu apprécier sur Personne n’aime les gobelins, finit de faire de Petit Robot une belle réussite de BD pour tous âges.
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Des chroniques de Fab
10 octobre 2017
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11:46
LA BD:
C'est quoi : VOLTAIRE AMOUREUX
C'est de qui ? C. Oubrerie
La Couv':
Déjà lu chez nous? Oui.
C’est édité chez qui ? Les Arènes
Une planche:
Ca donne Quoi ? Dans le Paris du début du XVIII° siècle un tout jeune et fringuant Voltaire, débarrassé des projets d’avenir que son père avait pour lui, n’aspire qu’à devenir rien moins que le plus grand auteur de son temps. Après un bref séjour en prison (et il n’était même pas coupable !) le voilà qui butine les conquêtes féminines, tente désespérément d’éditer son Henriade et voyage en Europe où il va notamment retrouver son ancien mentor, Rousseau en personne, que l’âge a bien changé.
C’est donc au tour de Clément Oubrerie, auteur à succès entre autre des séries Aya De Yopougon ou encore de l’adaptation des Royaumes du Nord, de rejoindre le giron de la branche BD des Arènes (qui compte déjà quelques pointures) pour livrer une bio de l’un des plus grands auteurs de son temps.
Poète, philosophe, dramaturge, libertin (oserai-je dire libertaire, ne serait-ce que dans son anticléricalisme forcené !?), Voltaire, sous le crayon d’Oubrerie devient également un personnage attachant, brillant et hors-norme, au cœur d’artichaut et aux réparties cinglantes.
Dessiné dans un style plus délié que les précédents, avec toujours de belles couleurs bien choisies, l’album est souvent fort drôle (mention spéciale au passage avec les docteurs charlatans) et prouve si besoin était tout le talent de conteur et d’illustrateur de son auteur.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? CONERTO POUR HAUTBOIS
C'est de Qui ? G.P. Telemann
La couv'
Déjà entendu chez nous? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? C’est d’autant plus étrange que l’on ait jamais rien écouté de Telemann sur B.O BD car c’est probablement l’un des compositeurs les plus prolifiques de l’histoire de la musique classique.
Avec plusieurs centaines (milliers même semblerait-il) d’œuvres à son actif, l’allemand était, en son temps, plus connu que ses pairs Haendel ou Bach, précurseur de bien des genres, on se perd littéralement dans la profusion des styles et des compositions.
Je vous avouerai que c’est avant tout de par sa proximité chronologique avec Voltaire que j’ai choisi ce concerto pour hautbois. Souvent aérien, voir enjoué, l’ensemble reste tout de même trop baroque pour moi et je préfère largement l’emploi de l’instrument soliste chez Prokoviev par exemple.
Néanmoins que ce soit sur les quelques scènes de cour, sur celles de représentation ou celles du périple en carrosse, la musique de Telemann apporte à Voltaire Amoureux autant de classe que de gaieté et c’est très bien comme ça.
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Une Chronique de Fab