LA BD
C'est quoi : BRUNO BRAZIL 6 à 8 – INTEGRALE 2
C'est de qui ? William Vance & Louis Albert (pseudo de Greg)
Déjà croisés sur B.O BD? oui
C’est édité chez qui ? Dargaud – Le Lombard selon les éditions
Suite de la précédente chronique.
Tome 5 (1973) : La nuit des chacals
Gaucho est de retour chez lui à Sacramento pour des vacances en famille. Mais il va vite découvrir que tout n'est pas rose dans la ville et que des gangs rackettent les petits commerçants dont son père. Il se fait rosser par une équipe de voyous, liés à la mafia, en représailles de son intervention pour protéger son père. Whip, venue à Sacramento le voir, lance un appel de ralliement aux 4 autres membres du commando. Résultat : Commando Caïman 1 – mafia 0.
Un épisode, qui aura sa suite dans le tome 6, très influencé par le cinéma américain. Le parrain était sorti en 1972 et la mafia sicilienne ressortait des mémoires. Méthodes brutales de gens qui ne pensaient pas se retrouver un jour face à des professionnels de l'impossible. Cela donne un scénario urbain très noir et très réaliste mis à part les quelques gadgets des personnages.
Il est amusant de constater que le Commando Caïman est évoqué comme une équipe de super flics par un petit garçon qui les a vus en interview à la télé. De quoi se demander comment les petites mains de la mafia ne savaient pas qui est Gaucho Moralès.
Tome 6 (1974) : Sarabande à Sacramento
Suite du précédent tome qui se finissait sur 5 billets d'avion déchirés. Le commando Caïman a décidé de s'attaquer aux patrons de la mafia locale puisque les truands arrêtés n'étaient que des hommes de main. L'album commence sur une interview de Bruno Brazil sur une TV locale, interview regardée avec intérêt par les 2 parrains : Don Leone Adosimo et Pascale Scampa. En fin d'intervention, Bruno donne le signal à l'équipe infiltrée dans le casino de Scampa de faire une démonstration… autrement dit la destruction du casino. Bruno Brazil va entraîner les 2 clans dans une guerre destructrice pour leurs intérêts tantôt chez l'un, tantôt chez l'autre. Le crescendo va gonfler jusqu'au nettoyage total de la ville… mais sans dommages collatéraux pour les simples citoyens.
Comme le tome précédent, son prologue, celui-ci semble très influencé par les succès cinématographiques américains. Mais cela n'est pas déplaisant car il y a beaucoup de rythme, de péripéties variées et de gadgets amusants style M. Q des James Bond.
Le style graphique de Vance s'est affiné au fur et à mesure de l'avancement de la série et sa maîtrise aussi bien des actions impliquant de nombreux personnages que des tête-à-tête est excellente. Ses panoramas de ville sont superbes et réalistes.
Tome 7 (1975) : Des caïmans dans la rizière
L'album commence à Bangkok par une fusillade filmée par Gina Loudéac, une touriste française présente par hasard, à laquelle un moribond français remet un briquet avec charge de le donner à Bruno Brazil. Comme par un heureux hasard, son guide, le jeune Maï, connait Bruno Brazil qui, 2e heureux hasard, a une chambre dans le même palace!! Un ex-major japonais a gardé au frais une super fusée de la 2e guerre mondiale et tous les services secrets tentent de la trouver avant qu'il ne la lance. Gina décide de suivre Bruno et Maï dans leur expédition et découvre que la vie d'espion n'est pas aussi belle dans la réalité que dans les films.
Big Boy Lafayette, lui, trouve injuste que la traque en ville devienne une expédition dans les rizières quand le Commando Caïman entre en jeu.
La fusée va s'avérer être pourrie après une bagarre dans laquelle Big Boy perd la vie… Tous ces morts pour rien!
En fin d'album, on apprend quelle est la "couverture de Bruno Brazil : officiellement, il est champion de polo. À l'époque, il n'y avait de chaînes de télé spécialisées dans les sports rares, donc c'était une "couverture" plausible. On apprend aussi qu'il a épousé Gina Loudéac (comme c'est inattendu!!).
Chose rare dans les séries francobelges de l'époque, Louis Albert – ou Greg si vous préférez – a fait mourir un de ses personnages. Mais j'ai un reproche à lui faire : Bruno Brazil parle d'agents secrets à un moment (voir image ci-dessus) mais il semble avoir oublié la conférence de presse de Sacramento où tout le groupe avait été vu… plus très secrets les agents après une telle publicité!!
Tome 8 (1976) : Orage aux Aléoutiennes
L'album commence par la convocation du colonel L par son supérieur qui lui annonce donner une affaire simple au Commando Caïman qui récupère difficilement de son séjour thaïlandais. Le jeune Tony Nomade a rejoint le commando en remplacement de Big Boy… avec sa guitare. Mais l'affaire simple de passeurs d'immigrants asiatiques s'avère rapidement plus complexe. Et les "affreux" sont nombreux : le chef du réseau, l'officier qui couvre le départ des bateaux, le patron du bistrot, l'équipage du bateau et doc Nolan – le médecin fou. Nomade et Whip s'occupe de ce qui se passe à terre… avec une guitare un peu spécial pour le musicien.
Toute est bien qui finit bien et les méchants sont punis. Le Commando Caïman est réhabilité.
Un album pas trop mal où le Commando caïman est plus utilisé pour une affaire de police des frontières que pour une affaire compliquée… au moins au départ.
Fin dans une prochaine chronique
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Une Chronique de Gen