29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 17:37

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES OGRES DIEUX. LE GRAND HOMME.

 

 

C'est de qui ? Hubert & Gatignol

 

 

La Couv':

 

Petit par la taille, grand(s) par le talent  /  Le Grand Homme  Vs.  Horn

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les deux excellents premiers tomes.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

 

Une planche:

 

Petit par la taille, grand(s) par le talent  /  Le Grand Homme  Vs.  Horn

 

Ca donne Quoi ? LE chef d’œuvre de la (pourtant richissime !) collection Métamorphoses est de retour avec un troisième volet qui se démarque assez sensiblement des précédents sans pour autant perdre de sa force graphique ni de sa richesse narrative.

Exit la grandeur et décadence du palais des Ogres Dieux pour un environnement plus classique –quoique fouillé- et une intrigue qui, dans la continuité du premier tome, s’intéresse aux humains qui vivent en marge de leurs (ex) oppresseurs.

 

Petit, après avoir été plus ou moins malgré lui, responsable de la destruction du palais de son terrible père a réussi à survivre en protégeant Sala, sa compagne, jusqu’à ce que des hommes du Chambellan lui tendent une embuscade.

 

Notre héros ne doit sa survie qu’à l’intervention de Lours, un guerrier humain légendaire, chef de la résistance, au passé sombre qui voit en Petit le sauveur de leur terre.

Les troupes du Chambellan vont se lancer à la poursuite de nos renégats jusqu’à les obliger à se retrancher dans une forêt ancestrale maléfique dont personne ne ressortira indemne.

Petit par la taille, grand(s) par le talent  /  Le Grand Homme  Vs.  Horn

 

Hubert enrichit son univers avec cette suite, même si on est ici dans du scénario de course poursuite qui tranche avec les grands destins évoqués dans les tomes précédents. L’ensemble laisse à nouveau entrevoir des possibilités enivrantes (des suites ! plein de suites !) avec, une fois encore, l’alternance de BD et de textes narratifs.

 

Quant à Bertrand Gatignol, dont le style fait le grand écart –impeccablement réussi- entre le manga et Gustave Doré, il varie encore l’approche graphique, avec bonheur, et livre une copie remarquable dont toute la fin, dans cette forêt primitive et oppressante, est d’une efficacité mortelle.

 

Bon, et bien on pensait avoir lu un peu plus tôt le meilleur album de 2018, il semblerait qu’on avait vendu la peau de Lours un peu vite !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HORN

 

 

C'est de qui ? A. Wintory

 

 

La Couv':

 

Petit par la taille, grand(s) par le talent  /  Le Grand Homme  Vs.  Horn

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Proposant un univers fantasy aussi riche que vaste, le jeu vidéo Horn, conçu pour mobiles et tablettes, alterne des phases de jeu et des passages de narration en images fixes où de mini animations à l’ancienne viennent s’incruster.

 

Si le jeu a vieilli (5 ans dans le monde vidéo ludique c’est une éternité !), sa bande originale garde toute sa fraîcheur et son originalité.

 

Wintory, qui fera ensuite des merveilles sur les deux volets de The Banner Saga, reconnaît qu'après avoir eu une certaine liberté sur ses précédents projets, la B.O de Horn s'est avérée plus contraignante.

A l'écoute de son travail on ne peut que féliciter le compositeur, notamment pour l'utilisation d'un ocarina, d'une flûte irlandaise ou encore de la viole de gambe en complément de l'ensemble symphonique d'Hollywood.

 

Une B.O variée aux accents épiques et qui ne manque pas de mélancolie, un très bon score pour ce nouveau Ogres Dieux !

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
24 novembre 2018 6 24 /11 /novembre /2018 08:34

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  UNE NUIT AVEC LOVECRAFT

 

 

C'est de qui ? Marcelé & Rodolphe

 

 

La Couv':

 

Week end Lovecraft  /  Une Nuit avec Lovecraft  Vs.  In Bruges

 

Déjà croisés sur le site? Oui, Marcelé comme Rodolphe.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

 

Une planche:

 

 

Week end Lovecraft  /  Une Nuit avec Lovecraft  Vs.  In Bruges
Week end Lovecraft  /  Une Nuit avec Lovecraft  Vs.  In Bruges

 

Ca donne Quoi ? Une jeune femme, passionnée de littérature fantastique et de l’œuvre de Lovecraft en particulier, se retrouve lors d’une séquence de jeux vidéo en réalité augmentée projetée dans le Providence des années 30 où elle va rencontrer son idole.

 

Pendant une nuit d’errance l’écrivain et sa visiteuse du futur vont échanger sur les nouvelles et lettres mais aussi sur les travers de celui qui, à sa grande surprise, est mondialement célèbre presque 100 ans plus tard.

 

Rodolphe (l’un des « parrains malgré lui de B.O BD ») s’amuse avec l’œuvre du reclus de Providence en insérant dans le dialogue entre les deux protagonistes des extraits d’adaptation de textes du mythe de Cthullu.

L’effet est très réussi et enrichit un scénario intelligent où l’auteur ne fait pas l’impasse sur les parts sombres de Lovecraft.

 

De son coté Marcelé, visiblement inspiré par son sujet, alterne les techniques avec une sorte de photo réalisme retouché pour les séquences entre Mary et HPL, et des crayonnés plus old school pour les passages d’adaptations de nouvelles ; inutile de vous dire que ce sont ces scènes qui m’ont le plus emballé, me faisant même exprimer le vœux pieux aux excellentes éditions Mosquito de commander au duo d’auteurs de vraies versions des œuvres de Lovecraft dans ce style graphique !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :IN BRUGES

 

 

C'est de qui ? C. Burwell

 

 

La Couv':

 

Week end Lovecraft  /  Une Nuit avec Lovecraft  Vs.  In Bruges

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je me souviens très distinctement m’être fait la réflexion que la B.O de Carter Burwell déservait pas mal cette comédie noire et contemplative, certes le cul un peu entre deux chaises entre le film de gangsters déconnant et le road movie intimiste (avec la ville de Bruges en guise de « road » ici).

 

En effet je trouve la partition de Burwell trop axée sur la monotonie et le minimalisme d’un piano lead mélancolique (l’un des instruments de prédilection de Burwell, qu’il ressort souvent chez les frangins Cohen par exemple), heureusement diversifié de temps à autre par la section réduite de cordes qui n’hésitent pas à aller dans l’atonal pour exprimer le suspense.

 

Mais si le long métrage aurait peut être été plus marquant avec une musique plus variée et animée, l’album à part de Rodolphe et Marcelé, plein d’autres errances urbaines et de passages plus sombres, se satisfait plutôt bien de la B.O de In Bruges.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 08:36

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA PLUS BELLE FEMME DU MONDE

 

 

C'est de qui ? Roy & Dorange

 

 

La Couv':

 

 

Un incroyable destin  /  La Plus Belle Femme du Monde  Vs.  La Comtesse aux Pieds Nus

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

 

C’est édité chez qui ? La Boîte à Bulles

 

 

 

Une planche:

 

 

Un incroyable destin  /  La Plus Belle Femme du Monde  Vs.  La Comtesse aux Pieds Nus

 

Ca donne Quoi ? La vie d'Hedy Lamar, une des plus célèbre icône Hollywood, ressemble au scénario d'un film dans lequel elle aurait pu tourner, jugez plutot : jeune fille au caractère émancipée, inventrice inspirée en avance sur son temps (elle serait même à l'origine du WiFi!), elle est mariée à un riche autrichien qui la garde jalousement enfermée comme un joyau précieux (allant jusqu'à enregistrer ses conversations avec d'autres hommes!), mais réussit à tromper sa vigilance en se déguisant en femme de chambre et fuit l'Autriche.

 

A ces débuts rocambolesques vont succéder une gloire fulgurante due en grande partie à sa plastique impeccable plus qu'à ses talents d'actrice, une poignée de mariages malheureux et des coups d'éclats publiques qui, entre autre, feront un bel effet lors de l'effort de guerre.

 

Mais la Machine à rêve écrasant bien vite ses stars, Lamar fera quelques choix de carrière peu subtils qui, l'âge aidant, la précipiteront dans l'oubli.

 

Pour raconter cette saga, William Roy a fourni un gros travail de recherches et son scénario, loin d'être ennuyeux, rend honneur au personnage.

 

 

Un incroyable destin  /  La Plus Belle Femme du Monde  Vs.  La Comtesse aux Pieds Nus

 

Au dessin on retrouve avec un immense plaisir Sylvain Dorange dont la mini série m'avait emballé et qui se fait bien trop rare à mon goût.

L'artiste varie les techniques et les colo selon les époques et le mode de narration et son trait aussi original que particulier, hors des modes, finit de faire de cette bio une vraie réussite !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LA COMTESSE AUX PIEDS NUS

 

 

C'est de qui ? M. Nascimbene

 

 

La Couv':

 

Un incroyable destin  /  La Plus Belle Femme du Monde  Vs.  La Comtesse aux Pieds Nus

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La Comtesse aux pieds nus est un film majeur, emblématique s'il en est d'une certaine période hollywoodienne, dont il dévoile l'envers du décor, un des fleurons de la cinématographie de Mankiewicz avec la magnifique Ava Gardner dans un rôle à sa mesure.

 

Au pupitre on retrouve l'un des grands compositeurs européens ayant fait carrière aux Etats Unis, Mario Nascimbene, qui s'illustrera notamment dans les péplums à gros budget.

Le film de Mankiewicz est son premier boulot pour le cinéma américain, c'est la qualité de ses scores en Italie qui a motivé les studios à le faire venir travailler à Hollywood.

 

Reconnaissant, le compositeur livre une partition mémorable où la romance et la passion transpirent de chaque thèmes. A l'instar d'autres artistes venus de la vieille Europe, Nascimbene a su cependant ménager ses origines et sa sensibilité musicales qui deviendront, comme chez un Rozsa par exemple, une marque de fabrique et qui feront reconnaître dés les premières mesures les œuvres de l'italien.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
22 novembre 2018 4 22 /11 /novembre /2018 13:11

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  THORGAL. ANIEL.

 

 

C'est de qui ? Yann & Rosinsky

 

 

La Couv':

 

 

L'éternel retour  /  Thorgal. Aniel  Vs. The Last Kingdom season 2

 

Déjà croisés sur le site? Oh oui !

 

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard.

 

 

 

Une planche:

 

 

L'éternel retour  /  Thorgal. Aniel  Vs. The Last Kingdom season 2

 

Ca donne Quoi ? Après 38 ans et presque autant de tomes, Rosinsky -77 ans au compteur tout de même- raccroche les pinceaux en signant les graphismes d'Aniel qui voit notre viking malchanceux enfin rentrer chez lui et retrouver les siens.

Mais en route il va faire une escale sur les cotes de Zhar où Thorgal va pouvoir faire soigner son fils aux portes de la mort. Au passage il affronte de féroces amazones, sauve un peuple du massacre et retrouve quelques vieilles connaissances.

 

Et oui, sous la plume de Yann on sait que les intrigues sont souvent bien remplies ; après il faut reconnaître que le scénariste avait fort à faire après les passages d'Yves Snete et celui -fort court- de Dorison, pour faire se rejoindre dans ce tome, comme prévu de longue date, les histoires des séries spin-off.

Aniel ne sortira évidement pas indemne de l'aventure et gageons que la route de Thorgal et des siens sera encore longue et parsemée d’embûches.

 

C'est à Fred Vigneaux que revient la lourde tâche de succéder à Rosinsky mais le dessinateur français a déjà un pied dans l'univers de la série puisqu'il a dessiné le dernier Kriss de Valnor.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LAST KINGDOM SEASON 2

 

 

C'est de qui ? J. Lunn

 

 

La Couv':

 

L'éternel retour  /  Thorgal. Aniel  Vs. The Last Kingdom season 2

 

Déjà entendu chez B.O BD? Deux ou trois fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? J'ai réalisé au moment d'écrire la chronique que la B.O de la première saison de cette très bonne série avait servi d’accompagnement à un tome de Kriss de Valnor ; il faut croire que les deux médium sont fait pour aller ensemble.

 

En même temps les héros partagent un sort tragique, les éléments semblant se liguer continuellement contre eux, ce que John Lunn, par ailleurs compositeur de scores de séries historiques (The White Queen et sa suite The White Princess, Downtown Abbey) parvient à transcrire en musique via des instruments à corde solistes dans des registres assez grave et des couleurs folkloriques qui sont souvent utilisés à contre emploi, de façon plutôt rythmique.

 

Le chant possédé d'Eivor finit de faire de cette B.O une réussite du genre qui a fait beaucoup de bien au chant d'adieu de Rosinsky.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
20 novembre 2018 2 20 /11 /novembre /2018 12:42

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ANTOINE SEVRES

 

 

C'est de qui ? Rullier et Lapo

 

 

La Couv':

 

Un frère pas très catholique  /  Antoine Sèvres  Vs.  Frankenstein created woman

 

Déjà croisés sur le site? Pas sur du tout.

 

 

Une planche:

 

 

Un frère pas très catholique  /  Antoine Sèvres  Vs.  Frankenstein created woman

 

Ca donne Quoi ? De retour de captivité en terre sainte, Antoine de Sèvres, frère mendiant, inquisiteur en crise de foi (sans jeux de mots!), est confronté sur sa route à de biens mystérieuses affaires (meurtre sauvage, vengeance, religieuses pas très catholiques et j'en passe)

 

De Cadfael à Guillaume de Baskerville (le Prêtre du Nom de la Rose d'Eco) les religieux enquêteurs sont une alternative intéressante du roman policier.

Les auteurs d'Antoine de Sèvres l'avaient bien compris en proposant, il y a une douzaine d'années, deux tomes dans la défunte collection Dédales chez les Humanos dont les problèmes divers avaient sonné le glas de la série et d'un troisième et dernier volet.

 

Le financement participatif et les éditions du Varou ont ressuscité Antoine de Sèvres dans une intégrale où sont donc regroupés les deux premiers tomes (le premier ayant d'ailleurs été remanié dans un esprit d'unité graphique) et, donc, le dernier. La trilogie se laisse lire sans déplaisir malgré un graphisme assez classique, et ce, entre autre, grâce à son héros atypique aux facettes d'ombre, pris dans des scénarios très sombres.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi:FRANKENSTEIN CREATED WOMAN

 

 

C'est de qui ? James Bernard

 

 

La Couv':

 

 

 

Un frère pas très catholique  /  Antoine Sèvres  Vs.  Frankenstein created woman

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ?

Le compositeur attitré des studios mythiques qui popularisèrent les grandes figures de l'horreur sur grand écran (avec Universal certes) écrit la B.O de ce quatrième épisode de la série Frankenstein en n'hésitant pas à agrémenter ses gimmicks habituels d'emprunts et expérimentations hautement intéressants.

 

Si l'oreille distraite du spectateur ne retient que les passages obligés de cordes montantes et autres cuivres, les plus mélomanes apprécieront le clin d’œil à Wagner ou encore les harmoniques discrètement placées de ci de là.

 

Bernard, qui à l'époque de ce score écrit également deux chorales classiques ne se contente pas de livrer une musique calibrée, proposant au contraire le genre de B.O qui influenceront des douzaines d'oeuvres du genre à venir.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab



 

 

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags