18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 14:22

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : MIDGARD

 

 

C'est de qui ? S. Dupré

 

 

La Couv':

 

Fantasy en série (mélangée!)  /  Midgard  Vs.  Land of the giants

 

 

Déjà lu chez nous? Oui.

 

 

 

Une planche:

 

 

Fantasy en série (mélangée!)  /  Midgard  Vs.  Land of the giants

 

Ca donne Quoi ? On apprend en filigrane dans l’introduction de cet album au concept original, que c’est en lisant Thorgal que Steven Dupré a eu l’idée de mélanger une histoire de vikings et d’extra-terrestres.

 

Midgard est donc un premier tome « double » dans le sens ou on a droit dans ce premier volet à deux histoires qui se rejoignent à leurs conclusions.

D’un coté on a un village nordique pillé par des vikings qui vont être contrariés dans leur besogne par les soldats du bailli et qui, forcés de quitter précipitamment les lieux, (en oubliant l’un des leurs au passage) vont faire une halte sur une ile irlandaise où ils vont découvrir un drôle d’être à la peu bleue.

 

C’est de la bestiole en question qu’on suit les mésaventures dans l’autre partie de Midgard ; Oon est un extra terrestre vivant dans un vaisseau gigantesque, condamné aux travaux forcés (il doit, avec pas mal de ses congénères, s’occuper de milliers de larves dont les principales occupations sont manger, déféquer et dormir) qui réussit à se faire la malle dans un vaisseau volé et, poursuivi par le sergent responsable de lui, va s’écraser sur terre.

 

Fantasy en série (mélangée!)  /  Midgard  Vs.  Land of the giants

 

Le trait de Dupré est rond et caricatural, dans un registre assez humoristique (il est le dessinateur de l’adaptation de la série Kaamelott en BD) est sert bien son propos ; l’idée est originale, les influences graphiques mixtes (on a même droit à un début en couleur avant que l’ensemble ne soit en noir et blanc) mais pour l’instant ce n’est qu’une (deux en fait) introduction, à voir si la suite confirme l’intérêt du truc et, surtout, si la série a connu une conclusion, le second tome étant sorti il y a maintenant plus de 5 ans et pas d’autres ensuite.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? LAND OF THE GIANTS

 

 

C'est de Qui ? Divers

 

 

La couv' 

 

 

Fantasy en série (mélangée!)  /  Midgard  Vs.  Land of the giants

 

Déjà croisé sur B.O BD?

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Série disparue des radars Land of the giants a permis notamment à John Williams de faire ses armes musicales, s’inspirant des thèmes de films de genre des années 50 en singeant les explosions de cuivres mélodramatiques au possible ; de belles envolées quasi dissonantes sur les scènes d’action ou encore des rythmiques avec moult percussions souvent inattendues.

 

On sent une vraie liberté dans l’écriture, une audace quasi expérimentale qui fera à mon sens défaut de par la suite à beaucoup d’entre eux sauf des gens comme Jerry Goldsmith, qui, au contraire, développeront à loisir.

 

Néanmoins ne crachons pas dans la soupe et écoutons cette B.O d’un autre âge variée et inventive plutôt amusante avec ce double album de Midgard.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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17 mars 2018 6 17 /03 /mars /2018 15:10

 

Un petit cycle Fantasy "alternative" pour le week-end avec des retours sur des albums pour le moins originaux:

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : GENT REBELLE

 

 

C'est de qui ? T. Pietri

 

 

La Couv':

 

Fantasy en série B (again!)  /  Gent Rebelle  Vs.  Kaamelott

 

Déjà lu sur B.O BD? Non

 

 

 

Une planche:

 

 

Fantasy en série B (again!)  /  Gent Rebelle  Vs.  Kaamelott

 

 

Ca donne Quoi ? En pleine Guerre de Cent Ans, un chevalier errant, revenu de tout et affublé bien malgré lui d’un écuyer difforme envahissant va, dans un ultime sursaut d’honneur, décdider d’aider des paysans persécutés par une bande de hors la loi aussi cruels que sans scrupules.

 

 Gent Rebelle, sur un créneau pourtant archi rabattu a le mérite de mélanger les genres (notamment une pincée de western bienvenue) avec pas mal de réussite et, surtout, de proposer un graphisme hybride hautement original (quoiqu’à mon goût un brin desservi par une colo trop informatisée).

 

Le scénario aurait peu être gagné à être un peu plus développé mais en l’état ça reste sympa à lire.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? KAAMELOTT

 

 

C'est de Qui ?  A. Astier

 

 

La couv' 

 

 

Fantasy en série B (again!)  /  Gent Rebelle  Vs.  Kaamelott

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Astier semble avoir le syndrome du contrôle freak, il faut lui reconnaître un peu de génie touche à tout sur la série qui l’a révélé, parodie enlevée de la légende des chevaliers de la Table Ronde, qu’il écrit, produit, réalise et, donc, met en musique.

 

Au fur et à mesure des saisons (V en tout et on attend toujours des films qui risquent de rester des arlésiennes) l’illustration musicale des épisodes est de plus en plus présente, proposant des atmosphères souvent humoristiques au départ mais de plus en plus variées alors que les scénarios gagnent en profondeur un peu au détriment (hélas à mon goût) du burlesque.

 

Astier qui a fait le conservatoire et l’American School of Modern Music, diplômé de contrebasse, ne cherche pas à sonner exclusivement médiéval et n’hésites pas à faire des clins d’oeils  au grand écran. Trompette et cordes sont souvent mises en avant mais il n’oublie pas les vents, des percussions souvent légères, de la harpe également…

 

Une musique de qualité et aux ambiances variées qui enrichit grandement le propos panaché de Gent rebelle en lui conférant un coté un peu moins éphémère.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 10:11

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  PROFESSION DU PERE

 

 

C'est de qui ? Gnaedig adapte Chalandon

 

 

La Couv':

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Déjà croisé dans le coin? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

 

Une planche:

 

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Ca donne Quoi ? Paris, le début des années 60, dire qu’Emile le jeune héros de Profession du père, n’a pas une enfance facile est un euphémisme.

Le père en question, d’un naturel violent lui raconte, entre deux corrections corsées, être un agent secret de l’OAS et l’oblige à s’entrainer comme un adulte, lui confie des missions aussi surréalistes qu’inutiles et l’empêche même parfois de faire ses devoirs ou de manger, ce qui rend ses résultats scolaires plus qu’aléatoires et donne droit à de nouvelles corrections.

 

Emile comprendra bien plus tard ce qu’il subodorait depuis le début, que son père est un mythomane dangereux et qu’il lui aura pourri son enfance ainsi qu’à sa mère.

 

 Si le style graphique de Sébastien Gnaedig, épuré à la manière parfois d’un Sempé, semble aux antipodes de la dureté du propos de Profession du Père, au départ un roman de Sorj Chalandon- décidément prisé des auteurs BD ces derniers temps puisque, souvenez-vous, nous avons lu Mon Traître par Alary le mois dernier - la distanciation du trait est néanmoins bienvenue,  tant l’histoire de ce pauvre garçon tyrannisé par un père perdu dans ses propres délires et prompt à la violence, est d’un sordide manifeste.

 

Un bel exemple d’adaptation réussie et originale.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE TAMBOUR

 

 

C'est de qui ? Maurice Jarre

 

 

La Couv':

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on suggère à Volker Schlöndorff de demander à Maurice Jarre de mettre en musique son adaptation du roman Le Tambour, celui-ci est au départ sceptique, le scénario étant des plus atypiques, relativement intimiste alors que Jarre est dans sa période grand spectacle et Oscars qui vont avec.

 

Néanmoins ce serait oublier que le compositeur a une solide formation de batteur et de percussionniste, qu’il a joué dans l’orchestre de Pierre Boulez et ne rechigne pas à employer des instruments et arrangements ethniques –entre autre- dans ses œuvres pour le cinéma si cela lui semble pertinent.

 

Fort de son expérience pour la scène, avec Jean Vilar notamment, Jarre  laisse libre cours ici à son imagination débordante et sa propension à aller chercher l’inspiration là où on ne l’attend pas. Ainsi son thème d’intro, très rythmique, pour ne pas dire martelé,  tire son origine du folklore Cachoube, une ethnie d’Europe de l’Est tout en faisant électro.

 

En plus d’un piano mécanique quasi dissonant et de percussions, le compositeur introduit une guimbarde aux accents juifs à l’effet surprenant ; on a bien des passages plus classiques avec des thèmes romantiques assez tristes et des variations de valses pour faire couleur locale mais l’ensemble respire la bizarrerie, le malaise et la mélancolie, ambiances qui vont plutôt bien à l’adaptation de Profession du Père.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 14:02
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ROULETABILLE. LE MYSTERE DE LA CHAMBRE JAUNE.

 

 

C'est de qui ? Gaudin et Slavkovic

 

 

La Couv':

 

Bille qui roule  /  Rouletabille. Le Mystère de la Chambre Jaune  Vs.  The Man Who Never Was

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui pour Gaudin.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

 

Une planche:

 

 

Bille qui roule  /  Rouletabille. Le Mystère de la Chambre Jaune  Vs.  The Man Who Never Was

 

Ca donne Quoi ? Une chambre fermée de toutes parts, une jeune femme agressée à l’intérieur et d’éventuels coupables mais aucune piste tangible, heureusement, le jeune Rouletabille journaliste et enquêteur indépendant est sur le coup et est bien décidé à ne pas s’en laisser compter par l’inspecteur en charge de l’affaire.

 

Jean Charles Gaudin, scénariste chevronné de la BD Franco-Belge signe ici une adaptation dont il rêvait depuis des années (selon ses propres dires en intro de l’album), s’il reste fidèle à l’intrigue d’origine et s’approprie bien les personnages et le récit, la narration, un peu bavarde, et le trait de Slavkovic sont un peu trop classiques à mon goût.

 

Cependant les amateurs de récits policiers à l’ancienne apprécieront cette nouvelle version d’un grand classique du roman policier français bien remis au goût du jour.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE MAN WHO NEVER WAS

 

 

C'est de qui ? Rawsthorne

 

 

La Couv':

 

 

Bille qui roule  /  Rouletabille. Le Mystère de la Chambre Jaune  Vs.  The Man Who Never Was

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Parallèlement à une très riche carrière dans le répertoire classique où il a écrit entre autre de la musique de chambre, de la musique concertante des pièces pour instruments solo et même un ballet, Alan Rawsthorne, véritable passionné de musique depuis l’enfance, a également une filmographie fournie dans son pays d’origine – la Grande Bretagne- notamment dans le genre film de guerre.

 

The Man Who Never Was, tiré d’une histoire vraie, en est un, même s’il flirte également avec l’espionnage et si l’on pourra reprocher à Rawsthorne ses élans patriotiques musicaux assez appuyés (et fréquents dans sa discographie), il fait ici preuve d’un peu plus d’originalité en proposant des thématiques plus variées et une couleur plus large.

 

L’ensemble est de bonne facture même si pas révolutionnaire et le manque de fantaisie est amplement comblé par la qualité e l’écriture et le sens de la mélodie du compositeur britannique.

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 15:40

 

Puisque l'on est mercredi, que d'habitude on le consacre à la jeunesse et que cette dernière et rentré en cours, joignons donc l'utile à l'agréable avec une "BD" hors norme proposée par Gen (qui du coup se fait un double aujourd'hui!)

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LE TRESOR MATHEMATIQUE DE POLYBIUS

 

 

C'est de qui ? Pedro Stoïchita

 

 

La Couv':

 

Jeux sur 4 images ou 4 notes / Le trésor mathématique de Polybius vs Prélude et fugue sur le nom de BACH

 

Déjà croisés sur B.O BD? non

 

 

C’est édité chez qui ? Éditions Polystyrène

 

 

Une planche:

 

Jeux sur 4 images ou 4 notes / Le trésor mathématique de Polybius vs Prélude et fugue sur le nom de BACH

 

Ça donne Quoi ?  D'abord, je me dois de vous prévenir : le Trésor Mathématique de Polybius n'est pas à proprement parler une bande dessinée, mais plutôt un objet graphique sinon un jouet graphique. L'image montrée ci-dessus correspond à une case d'un strip composé de 4 images comme montré ci-dessous :

 

Jeux sur 4 images ou 4 notes / Le trésor mathématique de Polybius vs Prélude et fugue sur le nom de BACH

 

L'objet est déplié pour placer 4 cahiers de 10 images côte à côte.

Le lecteur choisit 4 images au hasard pour constituer un strip et lire l'histoire montrée (lire est un peu abusif vu que les cases sont muettes). Puis il recommence autant de fois qu'il veut… Il y a quand même 10000 dispositions possibles!

 

J'avais rencontrés des auteurs des éditions polystyrène au salon du livre de Paris en 2013 et j'avais été intéressée par leurs travaux. À ce moment-là, j'avais découvert Les lignes noires, Alcide et Heavy Toast. Après, il y a eu Thomas et Manon et Toutes les mers par temps calme. Et la collection Façades paraîtra bientôt: des leporellos se déployant de haut en bas d'un bâtiment.

 

Je recommande aux curieux d'aller sur leur site : http://www.editionspolystyrene.fr/

 

Pour le moment, c'est Alcide qui reste mon objet préféré même si celui que j'ai le plus manipulé est Heavy Toast.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? PRELUDE ET FUGUE SUR LE NOM DE BACH

 

 

C'est de Qui ?  Franz Liszt

 

 

La couv' 

 

Jeux sur 4 images ou 4 notes / Le trésor mathématique de Polybius vs Prélude et fugue sur le nom de BACH

 

Déjà entendu chez nous? oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ça donne Quoi ? À propos de cette œuvre pour orgue de Franz Liszt, il est important de rappeler que la notation musicale n'est pas la même en Allemagne qu'en France. Pas de "do, ré, mi, fa, sol, la si", mais des "C, D, E, F, G, A, H". Du coup, pour rendre hommage à Jean-Sébastien Bach, Liszt s'appuie sur les notes "B (si bémol) — A (la) — C (ut) — H (si naturel)"… le B manquant dans la gamme naturelle étant attribué au si bémol.

 

Ce sont les 4 premières notes du morceau jouées au pédalier de l'orgue et, donc, très graves. Le thème sera repris plusieurs fois dans cette composition d'un grand musicien en hommage à un compositeur virtuose des pièces à l'orgue.

 

Un musicien jouant sur le nom des notes, n'était-ce pas l'idéal pour accompagner un objet jouant sur les images?

J'avoue qu'un hommage à JS Bach me semblait approprié au vu du décor des images semblant situer l'action fin XVIIe ou début XVIIIe siècle.

 

 

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Une Chronique de Gen

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bobd - dans Franco Belge

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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