16 janvier 2025 4 16 /01 /janvier /2025 10:22

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? L’ECUYER ET SON CHEVALIER 2




 

C'est de qui ? S. Chantler



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Rue de Sèvres




 

Déjà croisé sur le site? Oui sur le précédent.



 

Une planche: 

 

Les textes de l'édition VF sont bien entendus en français mais je n'ai pas trouvé d'extraits disponibles.



 

Ca donne Quoi ? Après avoir débarrassé le village de sa prétendue malédiction le duo loufoque que composent Sir Kelton, chevalier aussi fanfaron qu’incapable et son jeune écuyer, véritable (et seul) cerveau du groupe, escorte un jeune goblin à l’académie de magie.



 

Mais les voilà enfoncés dans une étrange forêt où ils tournent désespérément en rond. Alors que l’écuyer cherche à les tirer de là, les ennuis vont s'abattre sur eux les uns après les autres: moustiques géants, gnolls et autre chevalier errant belliqueux vont corser une aventure qui s'annonçait déjà mal! 



 

Dans ce second volet de L’écuyer et son chevalier, on retrouve ce qui faisait le sel du tome 1, l’humour dû au décalage entre les deux principaux protagonistes, des aventures hautes en couleur et une ambiance cartoony aussi bien dans le scénario que dans le dessin.



 

Scott Chantler abuse peut être un peu du comique de répétition qui fonctionne parfois un peu à vide avec des séquences similaires qui s'enchaînent sur un peu trop de planches mais l’ensemble reste agréable même si peut être un cran en dessous de ma première aventure de ce pauvre écuyer destiné à supporter (et sauver!) son chevalier peu futé!




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : DISENCHANTMENT SEASON 3



 

C'est de qui ?  M. Mothersbaugh




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Si -et c’est bien entendu un euphémisme!- la parodie fantsy du papa des Simpsons n’a pas eu le succès de sa cultissime ainée, elle a tout de même eu droit à 3 saisons sur Netflix.

 

Mark Mothersbaugh, responsable de la musique, s’est clairement fait plaisir en  détournant à loisir des canons musicaux du genre qu’il panache de touches humoristiques bien tournées.

 

 

 

Ses arrangements sont variés, son utilisation des instruments (pas toujours réels mais peu importe) intelligente dans le sens qu’elle lui permet de passer d’un thème épique grandiloquent à une ritournelle plus mélancolique voire à un air plein de bonhomie communicative.

 

 

 

Cuivres, cloches, accordéon, piano et j’en passe, le compositeur américain conjugue fantasy, animation, cirque, musique folklorique…le résultat est enthousiasmant et colle plutôt bien à l’ambiance de ce second volet de l’Ecuyer et son chevalier.

 

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8 janvier 2025 3 08 /01 /janvier /2025 10:48

 




 

LA BD:





 

C'est quoi ? GONE WITH THE WIND




 

C'est de qui ? Alary



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Rue de Sèvres




 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Prête à tout pour sauver Tara, la propriété familiale, Scarlett est retournée dans une Atlanta ravagée par les conséquences de la Guerre de Sécession.

L’intriguante ne va pas hésiter à se faire épouser par l’ancien soupirant d’une de ses soeurs et à se lancer dans le commerce afin de gagner assez d’argent pour reconstruire sa demeure.

 

Mais l’existence de Scarlett, dirigée par son amour pour l'inatteignable Ashley Wilkes et sa passion matinée de haine pour l’infréquentable Rhett Butler, tourne inlassablement à la tragédie et il faut toute la force de caractère de la jeune femme (et dieu sait qu’elle en a !) pour lui permettre de ne jamais complètement sombrer.



 

A la sortie du premier volet de cette flamboyante adaptation d’Autant en emporte le vent, j’écrivais que le pari lancé par le doué Pierre Alary était audacieux, au vu de la version réalisée pour le grand écran par Hollywood qui, aujourd’hui encore, passe pour un film culte.



 

Et bien je n’ai pas peur d’affirmer après la lecture de cette seconde partie que le scénariste-dessinateur a su avec brio, sur un plan scénaristique, narratif et visuel,  faire sien le matériau d’origine et que sa BD dépasse même à mon sens le long métrage sur bien des points. A commencer par ses deux principaux protagonistes, auxquels il donne une épaisseur et des personnalités fortes attachantes, et ce malgré leurs nombreux défauts; rarement anti-héros auront autant emportés l’adhésion, sa Scarlett O’Hara et son Reth Butler sont à la fois plus beaux  et tragiques que les cabotins Vivien Leigh et Clark Gable. 


 

Et que dire des décors superbement détaillés, des choix de colorisations savamment étudiées et des découpages sciemment pensés!?



 

Rarement adaptation littéraire, surtout d’une oeuvre à laquelle je ne suis pas particulièrement sensible à la base, pour le 9° art m’aura autant emballé; une lecture de début d’année qui place celle-ci sous les meilleurs auspices et fait se souvenir pourquoi on aime la bande dessinée!










 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : SOLDAT BLEU



 

C'est de qui ? R. Budd




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Pour un début dans le monde de la B.O, Roy Budd ne pouvait espérer mieux. Musicien de jazz reconnu, Budd compose une musique à mi-chemin entre celles en vogue dans le western spaghetti en vogue à l'époque, et la classe britannique de ses pairs.

 

 

 

Ainsi les thèmes sont vivifiants sans être trop grandiloquents, les cuivres sont mis en avant sans pour sonner fanfare pour autant et la partition oscille entre le classicisme du genre et une noirceur plus prononcée, due au scénario qui, s'il a marqué les esprit lors de sa sortie dans les années 70 se révèle assez soft par rapport aux standards d'aujourd'hui.

 

 

 

A une exception près, (Catlow) Budd n'aura pas l'occasion de se frotter à nouveau au genre dans une carrière pourtant riche mais interrompue par une mort prématurée



 

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20 septembre 2024 5 20 /09 /septembre /2024 07:38

 

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? D’OR ET D’OREILLERS




 

C'est de qui ? M. Goust & F. Vesco




 

La Couv':



 






 

C’est édité chez qui? Rue de Sèvres



 

Déjà croisées sur le site? Oui pour Mayalen Goust.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Le jeune lord du coin a décidé de se marier mais, pour ne pas faire simple, souhaite que sa future épouse passe d’abord une nuit dans une chambre de son manoir.

Stop! Vous pensez connaître déjà cette histoire à base de princesse, de plus de matelas que chez Dunlopillo et d’un petit pois? Et bien détrompez vous, nous ne sommes pas là dans un conte pour enfants.

 

En fait nous sommes bien dans un conte mais il est ici habilement détourné par Flore Vesco, autrice jeunesse dont le roman à l’origine de cette adaptation accomplie a reçu une poignée de prix mérités.

 

Foin d’amour à sens unique, de pseudo héroïne dérangée par l’inconfort d’une couche mais aveugle à la prétention de son futur époux, de morale repassée… dans D’Or et D’Oreillers, Sadima, la principale protagoniste, est une sorte de Cendrillon le côté nunuche en moins.

Si elle est bien au service d’une acariâtre bourgeoise et de ses trois frivoles filles, notre servante ne s’en laisse pourtant pas conter fleurette et, après l'échec successifs de ses maîtresses va relever le défi du riche héritier et de sa lugubre bâtisse, quitte à découvrir de bien sombres secrets et, surtout, à se découvrir elle même.

 


 

Flore Vesco propose donc une relecture inspirée et féministe des contes poussiérieux (on a aussi ici un soupçon de Barbe Belue) dont elle s’inspire dont  Mayalen Goust  s’est emparée avec brio pour en donner une version en bande dessinée qui est tout bonnement, n’ayons pas peur des mots, ma-gni-fique!



 

Dans de chatoyantes couleurs, en empruntant à la fois au symbolisme et à l’art nouveau, et en jouant avec les codes de la narration graphique, passant sans faillir d’un gaufrier classique à de grandes compositions picturales en pleine page et doubles pages, la dessinatrice s’approprie l’histoire et en exacerbe avec un talent manifeste tout le côté gothique et symbolique.

 


 

Vous l’aurez compris, moi qui devient de plus en plus difficile au fil des années et des lectures et qui ne cesse de pester sur l’aspect passe-partout et répétitif de pas mal de sorties, j’ai été clairement emballé par cet album dont on peut dire sans mal qu’il est l’un des meilleurs de cette rentrée, voire même de l’année 2024!






 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? SAINT ANGE

 

 

C'est de Qui ?   J. Lo Duca

 

 

La couv' 


 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?   Joseph Lo Duca, après un (long !) intermède essentiellement dédié à de la fantasy télévisée fun, revient à ses premiers  amours, le genre sur lequel il a débuté : le fantastique.

 

Mais si les Evil Dead, sans prétentions aucunes, devinrent les films cultes que l’on sait, gageons que jamais Saint Ange ne s’approchera de près ou de loin de ce statut.

 

Tentant de renouer avec les films d’épouvante d’antan, et sur le principe Ô combien porteur (mais aussi Ô combien casse-gueule) de la maison hantée, le film produit par Christophe « j’ai fait un Pacte avec les loups » Gans est quasi totalement miné par le jeu de ses deux principales interprètes.

 

Lo Duca de son côté s’en tire lui avec les honneurs ; n’hésitant pas à panacher les passages de tension horrifique attendus, à grands renforts de cordes survoltées, par des mélodies au piano et violons plus romantiques (qui sont cela dit souvent à un cheveu de tomber dans le mélo sirupeux), il propose une B.O gothique à souhait, variée et riche ; ce qui, vous l’aurez compris, est tout à fait dans l’esprit de cette superbe relecture de contes!

 

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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 10:28

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA CUISINE DES OGRES




 

C'est de qui ? Vehlmann & Andreae




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Rue de Sèvres





 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dans une ville médiévale, une créature enlève des enfants pour les revendre au marché des ogres, qui les cuisinent de mille et une façon.

Une fillette enlevée avec ses compagnons parvient néanmoins à tromper les monstres à 3 reprises et va même prendre les ogres à leur propre jeu afin de parvenir à sauver ses camarades.

 

L'association de Fabien Vehlmann et Jean Baptiste Andreae semblait évidente à la lecture de cette Cuisine, tant le  scénario du premier se prête au trait si personnel du second.

 

Le bestiaire est fantastique, au sens propre comme au figuré et  les décors sont fouillés et de toute beauté, apportant à ce conte, aux ingrédients certes assez classiques dans l’ensemble, un fumet et une saveur tout particuliers.

 

Lecture multi-générationnelle, l’album du duo magique est une des sorties marquantes de ce printemps, à n’en pas douter.


 



 

 
 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : L’EPEE ENCHANTEE



 

C'est de qui ? Markowitz



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans les années 60 mine de rien, les films de fantasy n'étaient pas légion ; d'aucun diraient (probablement à raison) que c'est à l'aube des années 80, avec l'adaptation du Conan de Milius, que le genre a vraiment décollé.

 

 

 

Cette version de l'affrontement entre St Georges et le Dragon, plutôt axée jeunesse, tire plus du Merlin version Disney que du Jason et les Argonautes qui sortira l'année d'après.

 

 

 

Cela s'entend assez clairement dans la musique de Markowitz pour qui le genre est une nouveauté et qui recycle les gimmicks du score de films d'aventure plutôt que de s'inspirer, comme le fera assez outrageusement Basil Poledouris par exemple, d’œuvres classiques plus épiques.

 

 

 

C'est plus vers les travaux d'Herrman et de Rozsa qu'il faut chercher les influences, avec des thèmes hauts en couleur qui fleurent bon les classiques de l'Age d'Or d'Hollywood à grands renforts de cuivres et de cordes. Ambiance qui, cela étant, est plutôt de rigueur ici.

 






 

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 08:07

 

LA BD:




 

C'est quoi ? L’ECUYER ET LE CHEVALIER



 

C'est de qui ? S. Chantler



 

La Couv':

 



 

C'est édité chez qui? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Non


 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un chevalier vantard et son jeune et pragmatique écuyer arrivent dans une bourgade sous la coupe d’un dragon qui a brisé leur pont, les empêche d’aller récolter leurs semences et à qui ils offrent régulièrement en sacrifice une paire de moutons.


 

Emporté par sa mythomanie galopante, le chevalier leur promet de les débarrasser de la créature et part à sa poursuite, laissant son écuyer au village.


 

Au fil des jours, alors que personne n’a de nouvelles du chevalier, l’écuyer fait des recherches à la bibliothèque, glane des informations de ci de là et commence à penser que le dragon n’est peut être pas la seule malédiction qui pèse sur le hameau.

 

Il part alors à la recherche de son fanfaron de seigneur.


 

Voici un récit médiéval tout public fort sympathique, avec son lot de rebondissements et d’humour bien dosés, dessiné dans un style jeunesse à l’américaine (on pense parfois à Courtney Crumrin) agréable et accrocheur.


 

On appréciera le bestiaire original et où l’on reconnaît sans peine quelques influences de l’auteur (Merlin l’Enchanteur pour le duo formé par le chevalier niais et son écuyer finaud, le dragon de la Belle au bois dormant)









 

 


 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : L’APPRENTI DE MERLIN


 

C'est de qui ? L. Shrage


 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Il y a fort à parier que cette suite a plus étéguidée par un soucis de capitaliser sur le succès de la série d’origine que par un véritable élan créatif et la performance cabotine de Sam Neil n’arrange rien à l’affaire, loin s’en faut.

 

Coté B.O on se retrouve avec une partition disons… « inspirée » - notamment par le Conan de Poledouris- qui réserve cependant de bons moments épiques comme romantiques.

 

On reprochera peut être au compositeur canadien d’avoir utilisé essentiellement des instruments virtuels par dessus sa section de cordes et ses solistes, le tout sonnant parfois assez bancal dans l’unité mélodique.

 

Néanmoins l’esprit aventureux bon enfant qui se dégage de l’ensemble colle plutôt pas mal à ce premier volet de l’Ecuyer et le Chevalier.


 

 

 





 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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