26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 10:28

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA CUISINE DES OGRES




 

C'est de qui ? Vehlmann & Andreae




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Rue de Sèvres





 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dans une ville médiévale, une créature enlève des enfants pour les revendre au marché des ogres, qui les cuisinent de mille et une façon.

Une fillette enlevée avec ses compagnons parvient néanmoins à tromper les monstres à 3 reprises et va même prendre les ogres à leur propre jeu afin de parvenir à sauver ses camarades.

 

L'association de Fabien Vehlmann et Jean Baptiste Andreae semblait évidente à la lecture de cette Cuisine, tant le  scénario du premier se prête au trait si personnel du second.

 

Le bestiaire est fantastique, au sens propre comme au figuré et  les décors sont fouillés et de toute beauté, apportant à ce conte, aux ingrédients certes assez classiques dans l’ensemble, un fumet et une saveur tout particuliers.

 

Lecture multi-générationnelle, l’album du duo magique est une des sorties marquantes de ce printemps, à n’en pas douter.


 



 

 
 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : L’EPEE ENCHANTEE



 

C'est de qui ? Markowitz



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans les années 60 mine de rien, les films de fantasy n'étaient pas légion ; d'aucun diraient (probablement à raison) que c'est à l'aube des années 80, avec l'adaptation du Conan de Milius, que le genre a vraiment décollé.

 

 

 

Cette version de l'affrontement entre St Georges et le Dragon, plutôt axée jeunesse, tire plus du Merlin version Disney que du Jason et les Argonautes qui sortira l'année d'après.

 

 

 

Cela s'entend assez clairement dans la musique de Markowitz pour qui le genre est une nouveauté et qui recycle les gimmicks du score de films d'aventure plutôt que de s'inspirer, comme le fera assez outrageusement Basil Poledouris par exemple, d’œuvres classiques plus épiques.

 

 

 

C'est plus vers les travaux d'Herrman et de Rozsa qu'il faut chercher les influences, avec des thèmes hauts en couleur qui fleurent bon les classiques de l'Age d'Or d'Hollywood à grands renforts de cuivres et de cordes. Ambiance qui, cela étant, est plutôt de rigueur ici.

 






 

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 08:07

 

LA BD:




 

C'est quoi ? L’ECUYER ET LE CHEVALIER



 

C'est de qui ? S. Chantler



 

La Couv':

 



 

C'est édité chez qui? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Non


 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un chevalier vantard et son jeune et pragmatique écuyer arrivent dans une bourgade sous la coupe d’un dragon qui a brisé leur pont, les empêche d’aller récolter leurs semences et à qui ils offrent régulièrement en sacrifice une paire de moutons.


 

Emporté par sa mythomanie galopante, le chevalier leur promet de les débarrasser de la créature et part à sa poursuite, laissant son écuyer au village.


 

Au fil des jours, alors que personne n’a de nouvelles du chevalier, l’écuyer fait des recherches à la bibliothèque, glane des informations de ci de là et commence à penser que le dragon n’est peut être pas la seule malédiction qui pèse sur le hameau.

 

Il part alors à la recherche de son fanfaron de seigneur.


 

Voici un récit médiéval tout public fort sympathique, avec son lot de rebondissements et d’humour bien dosés, dessiné dans un style jeunesse à l’américaine (on pense parfois à Courtney Crumrin) agréable et accrocheur.


 

On appréciera le bestiaire original et où l’on reconnaît sans peine quelques influences de l’auteur (Merlin l’Enchanteur pour le duo formé par le chevalier niais et son écuyer finaud, le dragon de la Belle au bois dormant)









 

 


 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : L’APPRENTI DE MERLIN


 

C'est de qui ? L. Shrage


 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Il y a fort à parier que cette suite a plus étéguidée par un soucis de capitaliser sur le succès de la série d’origine que par un véritable élan créatif et la performance cabotine de Sam Neil n’arrange rien à l’affaire, loin s’en faut.

 

Coté B.O on se retrouve avec une partition disons… « inspirée » - notamment par le Conan de Poledouris- qui réserve cependant de bons moments épiques comme romantiques.

 

On reprochera peut être au compositeur canadien d’avoir utilisé essentiellement des instruments virtuels par dessus sa section de cordes et ses solistes, le tout sonnant parfois assez bancal dans l’unité mélodique.

 

Néanmoins l’esprit aventureux bon enfant qui se dégage de l’ensemble colle plutôt pas mal à ce premier volet de l’Ecuyer et le Chevalier.


 

 

 





 

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 09:20

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? CLOVD



 

C'est de qui ? F. Maudoux



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?L’Homme a fini par arriver à ses fins et a causer sa propre perte à force de consumérisme et de saccage de la planète.

Celle ci est dorénavant quasiment privée de ressources naturelles ou autre, exit internet, la majorité des véhicules et de  l'électricité…

 

Pour couronner le tout un brouillard nauséabond plane à la surface de la planète et a engendré des créatures agressives aussi diverses que variées qui considèrent les humains restant comme leur garde-manger.


 

Au milieu de ce chaos ambiant, Pretorius, un être immortel au visage affreusement balafré  erre tentant de survivre; il fait la connaissance de Isatis et Xantia, une femme et une centaure qui font partie d’un convoi sur rail que Pretorius va rejoindre.

 

A son bord, la vie s’est organisée et on tente de récolter et conserver les livres de l’ancienne civilisation.

 

 

Nouvelle série “spin-off” de Freak’s Squeele, et de Funérailles, ce Clovd en reprend quelques protagonistes mais dans un autre environnement.

 

Ayant lu (et adoré) Funérailles mais pas Freak's Squeele je vous avoue que j’aurais du mal à placer ce Clovd dans la temporalité.

 

Reste que ce premier volet installe un univers post-apo qui, s’il ne transcende pas le genre (mais en même temps ce dernier a tellement été exploité ces dernières années dans la mouvance des Walking Dead et autre Last of Us), s’en tire fort bien dans son lore, avec des éléments narratifs intéressants, à commencer par cette réflexion juste et simple (sans être simpliste) sur la situation que nous connaissons actuellement de surconsommation de biens comme de données alors que l’on sait que l’on va dans le mur.


 

Casting accrocheur, bestiaire bien campé, décors détaillés, Florent Maudoux sait poser une ambiance et son trait se bonifie au fil des années. 



 

Que demander de plus que ce bon premier volet qui se lit très agréablement et, comme cela se profile, sera une des bonnes  lectures de cette toute fin d’année 2024.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : PLAGUE



 

C'est de qui ? E. Robertson



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ?  Film visionnaire que ce Plague puisqu’en 1979 il imaginait déjà un scientifique au sein d’un laboratoire créant un virus mortel qui allait décimer à la vitesse grand V toute une partie de la population. Néanmoins le réal’ s’est peut-être un peu trop pris au sérieux et ce qui aurait pu être une série B fun à regarder s’avère être un nanar qui se prend pour ce qu’il n’est pas.

 

 

L’écossais Eric Robertson, compositeur exilé au Canada et ayant œuvré sur des choses quasi inconnues de par chez nous,  imagine une B.O très inventive où le piano joue des notes éparses déroutantes, entrecoupées de percussions qui résonnent, de montées et descentes de gammes à la harpe qui s’entrelacent à des courtes phrases stridentes de violons.

 

Rajoutez à cela quelques pistes qui jouent la carte du crescendo typique dans l’épouvante et vous obtenez un magma plus sonore que musical, loin de toute mélodie structurée mais dont le but- créer un malaise chez l’auditeur- est largement atteint.

 

 

Si, une fois n’est pas coutume, ce score est quasi inécoutable, ou tout du moins appréciable, en tant que tel, sur le premier tome de Clovd il ajoute au décalage assumé de l’album.







 

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26 novembre 2023 7 26 /11 /novembre /2023 15:49

 

LA BD:




 

C'est quoi ? LA BRUTE ET LE DIVIN


 

C'est de qui ? L. Chemineau


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Rue de sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Je l’ai peut-être déjà écrit mais, dans une autre vie, si je n’avais pas eu d’enfants par exemple, j’aurais probablement été éco-terroriste.

Cela étant, je suis hélas bien conscient que, malgré tous les efforts que l’on pourra faire à notre simple niveau de citoyen, écolo-concerné plus ou moins engagé, la situation catastrophique de la planète n’ira pas vers le mieux tant qu’il n’y aura pas d’action de grande envergure de la part des grandes puissances, financières comme gouvernantes (qui bien souvent sont -trop- étroitement liées).


 

C’est le constat auquel Eva, jeune ingénieure un peu bobo-idéaliste sur les bords, n’est probablement pas arrivé puisque la voilà qui plaque sa bonne situation dans une boite importante pour atterrir sur une île déserte, ancienne station météo qu’elle est chargée, par le Ministère de la Transition Écologique (la bonne blague ce ministère là!), de remettre en état et sur laquelle, accessoirement, elle est supposée survivre en autarcie durant quelques mois.


 

Si au début ce job de rêve satisfait notre héroïne concernée, au bout de quelques temps (et une vilaine blessure) elle commence à déchanter face aux conditions naturelles diverses et variées du Pacifique Sud.


 

Alors que son sort semblait scellé, après maints déboires, elle est secourue par le bateau  d’une société venue faire des repérages pour exploiter les ressources du coin.

 

Évidemment les travaux de l’équipe sont catastrophiques pour l’écosystème et Eva prend l'initiative de s’opposer au goliath du “progrès”.


 

Intéressante réflexion que ce one-shot, mûri sur plusieurs années, de la part de Chemineau, sur le rôle de l’homme dans la destruction de son environnement, poussé par le refus de modifier son niveau de vie et de “progrès” (au moment où je tape ces lignes une grande partie d’entre vous n’a t-elle pas par exemple dores et déjà rempli son panier virtuel de maints objets inutiles pour “profiter” du black friday, sans se soucier un instant de son bilan carbone et autres joyeusetés énergivores!?).


 

Si le scénario n’échappe pas à quelques écueils un brin optimistes à mon goût, il a le mérite de présenter une situation très -trop- complexe, à l’image de ce que nous sommes en train de subir, et, pour ne rien gâcher, d’être superbement mis en images dans un style semi-réaliste aux belles couleurs pastels.


 

Pour une première expérience en solo, Léonard Chemineau transforme l’essai haut la main!






 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi :ENDER’S GAME


 

C'est de qui ? S. Jablonsky


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? On ne sera jamais à quel point la B.O de ce film aurait pu être plus réussie, et aurait pu, de fait, apporter une dimension supérieure aux images, si, comme c’était prévu au départ, elle avait été composée par james Horner.

 

Car s’il a eu de trop rares éclairs de génie, Steve Jablonsky, pur produit de l’écurie Remote Control de Hans Zimmer, s’est ensuite enfoncé dans les ersatz de scores de son ex mentor (déjà peu reluisants).

 

Ender’s Game ne redorera pas son blason même si une paire de thèmes sortent du lot, avec des montées en mineurs et des ostinatos moins hystériques que sur la plupart des pistes.

Sur un orchestre assez classique et souvent sous utilisé, il rajoute des riffs de guitare dont on se serait bien passé et martèle le suspense et l’action avec une emphase rare.

Néanmoins, les ambiances sont assez marquées et l’émotion puissante pour appuyer le propos oscillant entre réalisme pessimiste et fol espoir de l’album  du jour.




 

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13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 10:35

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MIROIR DE NOS PEINES



 

C'est de qui ? De Metter



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Je me demandais il y a presque 3 ans de ça, lors de la sortie de Couleurs de l’incendie version De Metter si ce dernier adapterait également la 3° partie des Enfants du Désastre, trilogie comprenant le multi-récompensé Au Revoir Là Haut et sa suite - historique à défaut d’être vraiment narrative- Couleurs de l'Incendie.

 

C’est chose faite ce mois-ci avec ce Miroir de nos peines où l’on suit, là encore, plusieurs destins croisés alors que l’Europe est sur le point de sombrer dans la Seconde Guerre mondiale.

 

Celui de Louise, transfuge du premier volet qui est devenue adulte et institutrice et dont la vie va être chamboulée quand un docteur lui propose une énorme somme d’argent pour la voir nue et se suicide dans la foulée, lançant notre infortunée héroïne dans le plus simple appareil dans la rue  et dans le pétrin qui va la pousser sur les routes, en compagnie d’un ami patron de café, à la recherche de ses origines.

 

Celui de deux soldats, Gabriel un idéaliste qui va comprendre à ses frais que la période n’est pas tendre pour les braves gars, et Raoul un escroc à la petite semaine qui ne peut s’empêcher de tirer profit de toutes les situations.

 

Celui également de Désiré, bonimenteur et arnaqueur qui n'hésite pas à endosser différentes identités selon le besoin et faire croire plus ou moins ce qu’il veut à son entourage.

 

Dans le chaos de l’invasion allemande, de la débâcle de l’armée française et de l’Exode qui s’ensuit, tout ce petit monde va se croiser, se percuter, se fuir…



 

Je dois avouer que j’ai été moins convaincu par cette troisième adaptation que par les précédentes. Si graphiquement De Metter apporte toujours, via sa peinture expressive réaliste, un supplément d’âme non négligeable à la prose de Lemaître, je pense que le choix de ne faire qu’un one-shot, même de plus de 180 pages, oblige l’artiste à opérer certaines coupes qui n’aident pas toujours à s’attacher à certains protagonistes qui, pour le coup, se retrouvent peut être plus antipathiques que leur version dans le roman.



 

Néanmoins si cette version en BD donne envie à certains de lire le roman original ce sera déjà une très bonne chose. 









 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :CONVERSATION SECRETE



 

C'est de qui ? D. Shire



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?  Capable d’alterner projets pharaoniques et films plus intimistes, le grand Francis Ford Coppola collabore pour la première fois avec le compositeur David Shire - son  beau-frère à l’époque- sur ce Conversation Secrète .



 

Cela étant,  devant les exigences du réalisateur, le compositeur a dû rapidement déchanter et on ne peut que lui tirer notre chapeau de livrer une partition aussi aboutie que loin de ce qu’il proposait alors.

 

En effet la B.O de The Conversation est d’un dénuement  assez appuyée, quasiment jouée au piano solo tout du long, avec des motifs à peu de notes, le tout pour ne pas parasiter un film qui fonctionne beaucoup sur le son.

 

 

Une poignée de pistes se détache néanmoins du lot, celles axées sur le suspense où Shire malmène son instrument en jouant sur l’intensité du jeu, sur les assonances et autres notes tendues que n’aurait as reniées un Penderecki.

 

 

Les deux hommes ne retravaillerons ensemble qu’une seule fois, pour le score d’Apocalypse Now que Coppola décidera au final de ne pas utiliser.

 

Celui de The Conversation apporte une touche légèrement décalée à cette conclusion de cycle.







 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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