16 septembre 2019 1 16 /09 /septembre /2019 07:16
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MEDEE. LA CHAIR ET LE SANG

 

 

C'est de qui ? N. Pena & B. Le Callet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà lues chez nous? Oui, sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Chassés d’Iolcos suite à la mort du Roi (à laquelle notre héroïne n’est pas étrangère), Médée et Jason trouvent refuge à Corinthe.

Là, si son époux trouve grâce aux yeux du souverain en lui construisant une flotte révolutionnaire, Médée se sent, à nouveau, prisonnière des lois des hommes.

 

Les jumeaux auxquels elle va donner naissance lui ramèneront un peu de joie de vivre mais seront également la source de sa plus grande folie, de sa plus grande douleur.

Trahie à nouveau, la magicienne s’enfuit pour Athènes où hélas ses déboires ne sont pas terminés.

 

Dernier tome de la réhabilitation de cette figure mythologique on ne peut plus tragique, La Chair et le sang est particulièrement chargé d’émotion, de drame et de scènes fortes avec, fil conducteur en place depuis le début, un discours féministe certain mais subtil et bienvenu.

 

La passion et la furie indissociablement liées à l’histoire de Médée (que je me souviens avoir découvert, adolescent, dans la version baroque de Pasolini avec La Callas dans son seul rôle au cinéma, et quel rôle !) sont à nouveau bien rendues par le trait caractéristique de Nancy Pena, aussi à l’aise dans les expressions des visages que dans les décors bucolique ou maritimes.

 

Une série qui, à n’en pas douter, restera une référence du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GOLIATH AND THE VAMPIRES

 

 

C'est de qui ? A. Lavagnino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Plus encore que le western ou le giallo, le genre qui aura été le plus malmené par nos cousins transalpins est probablement le péplum.

Dans la foulée d’une poignée de titres décents, pléthore de suites plus farfelues les unes que les autres ont vu le jour, avec une qualité souvent faiblarde.

 

Ainsi Maciste, renommé indifféremment Goliath ou Hercules pour le public anglo saxon, a pu croiser sur grand écran des personnages aussi surréalistes que Gengis Khan, le Tzar de Russie ou encore…Zorro !

 

On ne s’étonnera pas outre mesure qu’il ait eu à faire à des vampires. Nonobstant le contexte du scénario, la musique de Lavagnino, qui après avoir commencé par Les Derniers Jours de Pompéi, écrira des dizaines de scores de péplum de seconde zone durant cette décennie, reste de qualité avec un juste équilibre entre thèmes romantico-héroiques lorgnant vers la musique classique à base de cordes douces,  et pistes dédiées au suspense et à l’action où les cuivres occupent le devant de la scène.

 

Si parfois peut être un peu obsolète sur cette nouvelle version du mythe de Médée, la B.O du jour reste néanmoins dans une certaine mesure, dans le contexte de l’histoire.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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14 septembre 2019 6 14 /09 /septembre /2019 12:57

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE ROI DES BOURDONS

 

 

C'est de qui ? D. De Thuin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? Oui, déjà chez Glénat.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comme Chattertown a deux maisons d'éditions de BD elle aura aussi dorénavant deux justiciers masqués. En plus de Hyperclébard, voilà un nouveau venu en la personne du Roi des Bourdons, super héros la nuit et aspirant auteur de BD le jour.

 

Entre sa vie compliqué -sa mère est à l’hôpital, son frère qui glande et se saoule dans leur appartement commun- et ses projets BD qui ne décollent pas, Zola subit son existence. Jusqu'au jour où il sauve un bourdon tombé dans un seau d'eau et qu'une nuée de ces insectes vient en récompense lui offrir du nectar magique et l'entourer pour lui permettre de voler. Son existence prend alors un tournant inattendu !

 

Inattendu ou...irréel ?

 

Le Roi des Bourdon est paru il y a quelques années sous forme de feuilleton en 6 parties. Pour ce passage dans la cour des grands David De Thuin a revu sa copie qu'il a même enrichie d'une conclusion qu'envierait un M. Night Shyamalan ou le David Fincher de Fight Club.

 

Dans son style épuré dont la filiation avec celui de Lewis Trondheim est manifeste, il marie forme et fond en évoquant, sous couvert d'une histoire de super héros surréaliste, la situation préoccupante du petit monde de la B.D sur lequel il tire à boulet rouge.

 

Si son récit part parfois un peu dans tous les sens il n'en reste pas moins réussi et des plus originaux.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LA SCIENCE DES REVES

 

 

C'est de qui ? J. M. Bernard

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Michel Gondry est clairement un cinéaste à part dans le paysage audiovisuel international. Si ses clips sont souvent des bijoux (ne serait-ce que certains de ceux qu'il a réalisés pour Bjork) sur ses longs métrages sa vision fonctionne à mon avis moins bien.

 

Néanmoins le décalage constant de ses réalisations appelle un accompagnement musical adéquat. Pour La Science des rêves Gondry fait appel à Jean Michel Bernard, instrumentiste compositeur a la carrière florissante dans le jazz comme dans le show-bizz, qui va lui écrire une partition chamarrée voire baroque où les instruments à cordes accompagnent le piano et la guitare en soliste passant d'un underscoring atmosphérique old school à un rock énervé, samplant des morceaux connus sur lesquels se superposent divers sons organiques et extraits sonores du film.

 

Un patchwork audacieux qui vaudra à son auteur quelques récompenses et une reconnaissance internationale et donnera une identité marquée au film, tout comme elle a apporté une couche supplémentaire d'originalité à l'album de De Thuin, pourtant déjà pas mal barré !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 13:01
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  #NOUVEAUCONTACT_

 

 

C'est de qui ? B. Duhamel

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà lu sur B.O BD ? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Doug est un photographe renfrogné et misanthrope qui vit reclus dans la lande écossaise à côté du Loch Ness. Cela étant, parfois, il partage un cliché sur Twister, célèbre réseau social ; comme celui de l’immense créature transparente qu’il a vu sortir du lac… !

Mais bien mal lui en a pris, voilà sa tranquille retraite littéralement envahie de curieux, de journalistes, d’altermondialistes, de fachos, de féministes, d’extrémistes religieux, j’en passe et des meilleurs.

Et quand les photos érotiques de son ex-femme apparaissent sur la toile et que l’armée s’en mêle, Doug se dit que vraiment il aurait mieux fait de s’abstenir !

 

#NouveauContact_ est une comédie acerbe comme Bruno Duhamel en a le secret qui allie le fond –une critique appuyée et juste des réseaux sociaux et leurs abus- et la forme –un trait cartoony et coloré aussi fun que soigné- le tout agrémenté de dialogues fort drôles et de scènes cocasses qui s’enchainent sans perte de rythme !

 

Décidément cette rentrée 2019 se révèle être un bon cru à bien des niveaux, le nouvel album de Bruno Duhamel trustant celui de l’humour !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :PILLOW TALK

 

 

C'est de qui ? F. De Vol

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Enfant de la balle s’il en est, Frank de Vol va devenir durant les années 40 l’arrangeur jazz et soul que la profession s’arrache.

De ces riches années d’expérience il va développer un sens de l’écriture d’une redoutable efficacité qui feront de lui, durant les deux décennies suivantes, un compositeur de choix pour hollywwod.

 

Si on a pu le croiser sur des genres aussi divers que le western (Cat Ballou) ou le fil de guerre (les 12 Salopards) c’est néanmoins dans la comédie romantique qu’il excellera.

 

Pillow Talk en est un exemple type, avec ses arrangements soignés, ses mélodies riches et son thème catchy ; agrémenté d’une paire de chansons (que l’on zappera cela dit à la lecture de l’album du jour histoire de ne pas être trop décalé coté époque) c’est un score léger mais qui ne tombe jamais dans la facilité.

Que ce soit dans son utilisation des cuivres ou du piano, mariés de façon parfois surprenante, ou de l’incursion de percussions et de cordes pincées dignes des bonnes B.O des Disney d’antan, la partition de De Vol est un sans faute qui agrément comme il faut #NouveauContact_

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 14:17
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  IL ETAIT 2 FOIS ARTHUR.

 

 

C'est de qui ? Antico & Carlé

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis - Aire Libre

 

 

Déjà croisés sur le site? Non.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ma première rencontre avec Jack Johnson remonte à mes seize ou dix-sept ans, à l’époque où ma culture musicale s’étend exponentiellement et où je tombe dans la période jazz dite « fusion » de Miles Davis. Après la claque Bitches Brew, je découvre A Tribute to Jack Johnson, sorte de B.O pour un documentaire sur le premier grand boxeur noir, véritable personnage plus grand que nature pour lequel Miles Davis et un combo de folie (Mc Laughlin, Herbie Hancock, Chick Corea, De Johnette et j’en passe) livre une poignée de titres à la croisée des styles qui déboitent l’auditeur.

 

Symbole d’une ségrégation fort tenace dans une Amérique sur laquelle, au début du siècle dernier, plane encore le spectre de l’esclavage, Jack Arthur Johnson devient boxeur par hasard mais se révèle vite un prodige du noble art.

Enchainant les victoires et menant grand train il va déranger la société blanche bien établie, vivant avec des femmes blanches, défrayant la chronique et, surtout, gagnant insolemment tous ses combats.

 

Cette légende vivante finit par rencontrer un adversaire aussi inattendu que surréaliste en la personne d’Arthur Cravan, poète bohème, lointain parent du grand Oscar Wilde, déserteur par conviction, boxeur à ses heures et collectionneur de femmes.

Ce dernier est d’ailleurs passé l’an dernier par le prisme de la bio en BD chez Grand Angle.

 

 

Dans Il était 2 fois Arthur, Nine Antico évoque avec force ces deux destins hors du commun en passant de l’un à l’autre à mi-parcours, couvrant ainsi des thématiques aussi variées que le racisme, le background historico politique mais aussi culturel d’une époque charnière s’il en est.

 

Le trait atypique de Grégoire Carlé, qui panache les techniques, finit de rendre la lecture de ces bio croisées très prenante, via un dessin en niveau de gris aussi sauvage que Johnson et libre que Cravan, avec des choix graphiques réussis, notamment les doubles pages de combat de boxe.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LIVE - EVIL

 

 

C'est de qui ? M. Davis

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la foulée de In a Silent Way et des deux albums cités plus haut, Miles Davis souhaite pousser un peu plus loin son concept de fusion entre jazz et électricité et explorer plus avant les possibilités de liberté que permettent ces nouvelles contrées musicales.

 

Il réunit donc tout un panel de musiciens prestigieux, de ceux qui ont participé aux trois opus précédents et des petits nouveaux et se lancent dans de longues improvisations instrumentales, de jam vertigineux et autres canons libres mais toujours en adéquation ; le tout sur une base rythmique aussi inventive qu’ultra solide.

 

La quintessence du jazz rock en gros, et ça ce n’est que sur la partie concert de l’album (Live donc), le reste étant des interprétations de morceaux de Hermeto Pascoal, autre défricheur en série de musique, compositeur et multi instrumentiste brésilien.

 

De la musique aussi novatrice, libre et originale que les deux Arthur !

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 08:33

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NEZ DE CUIR

 

 

C'est de qui ? Terpant & Dufaux

 

 

La Couv':

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Dufaux oui, Terpant aussi je dirais.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Suite à une sanglante bataille contre les troupes cosaques, Roger de Tainchebraye est défiguré à jamais.

Dorénavant il portera un masque qui lui vaudra le surnom de Nez de Cuir et qui ne l’empêchera pas, bien au contraire, de vivre une vie de libertin débauché et cynique.

Jusqu’à ce qu’il rencontre Judith de Rieuses, jeune femme pure et vraie dont il tombe amoureux, pour leur plus grand malheur à tous les deux.

 

Jean Dufaux trouve dans le texte de De la Varende terreau fertile à sa verve romantique, le background napoléonien permettant à Jacques Terpant de réaliser de superbes planches que ce soit dans les paysages bucoliques, les intérieurs riches ou encore une belle galerie de personnages.

 

On regrettera peut être que ce Barry Lyndon à la française n’ait pas plus de pages qui auraient donné plus de matière épique ou aventureuse mais on ne pourra reprocher aux auteurs d’avoir su faire souffler l’esprit passionné  du roman.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : JANE EYRE

 

 

C'est de qui ? D. Marianelli

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Je reste persuadé qu’aujourd’hui, peu de compositeurs ont réellement l’occasion de s’exprimer, de faire montre de leur talent, ceci du en grande partie au fait d’une production de plus en plus formatée qui attend des partitions lambda qui rentrent dans des carcans musicaux.

 

Heureusement Dario Marianelli, au fil d’une carrière parcourue de projets parfois risqués parfois balisés, a su développer une vraie identité d’écriture notamment sur des films où la romance est souvent le maître mot.

 

Sur cette récente adaptation du Jane Eyre de Charlotte Brönte, il livre une suite de thèmes aux tessitures riches, dominés par un violon soliste inspiré et, surtout, exploité sur une large échelle.

Marianelli retranscrit également l’aspect dramatique et gothique de l’histoire via l’intervention de la harpe et du piano ainsi que, dans une moindre mesure, les instruments à vents.

 

Si cette B.O sonne plus classique que certains des grands scores de son auteur (Agora, V pour Vendetta, …) il n’en possède pas moins cette classe romantique indéniable qui est la marque des grands.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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