21 août 2021 6 21 /08 /août /2021 16:51

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MARQUE PAR LE DIABLE.

 

 

C'est de qui ? Corteggiani & Tisselli

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble d'ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un agent de la police montée canadienne part sur les traces d’une jeune indienne disparue dans les montagnes. Rapidement notre homme va découvrir qu’il est sur la piste sanglante laissée par une bande d’illuminés menés par un pasteur fanatique qui enlève de jeunes femmes afin de leur faire subir les pires sévices.

Dans les hauteurs glacées c’est la poudre qui fait loi.

 

Dans la lignée des Tex édités ces dernières années, Mosquito nous propose ce récit âpre et sans concessions qui emprunte autant au code du western que du road movie et dont la partie graphique, signée Tisselli, est assez époustouflante, toute en couleur directe, avec de magnifiques paysages enneigés qui contrastent avec le gore de certaines scènes de fusillades.

 

Un bel album pour clore ce cylce, qui ravira les amateurs de western  et de beau dessin.

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi : PISTOLS DON'T ARGUE

 

 

C'est de qui ? E. Morriconne

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Très souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Juste avant de devenir le maître étalon de la B.O de western spaghetti (et pas que), Ennio Morriconne met en musique ce film de seconde zone qui lui permet, comme ce sera souvent le cas sur des dizaines de séries B de genre, d’expérimenter à loisir sur sa partition.

 

Si le générique est assez lambda et porte la marque indélébile de son auteur, le reste est quasiment toujours à contrepied des figures imposées. Le piano joue sur des rythmiques aussi inattendues que changeantes, l’harmonica est complètement en retrait avec des apparitions sporadiques et stressantes, les incursions dans le registre atonal mettent l’auditeur mal à l’aise tant elles semblent sorties de nulle part…

 

Et pourtant l’ensemble fonctionne fort bien, installant une ambiance aussi sombre que celle du Marqué par le Diable de Corteggiani et Tisselli , finissant de faire de la lecture de ce premier western de 2021 une franche réussite.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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23 décembre 2020 3 23 /12 /décembre /2020 18:00
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DYLAN DOG. LE POINT DE VUE DES ZOMBIES.

 

 

C'est de qui ? Scalvi & Cavenago

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme mû par une force surnaturelle notre détective de l’occulte beau gosse entre dans une boutique d’antiquité où l’étrange propriétaire lui vend un livre intitulé Contes du Lendemain.

De retour chez lui, Dylan, en compagnie de son inséparable assistant, découvre que les pages sont blanches mais, bientôt, des histoires commencent à s’écrire toutes seules !

 

Sur le mode des récits courts type Creeepy et autre Contes de la crypte, Tiziano Scalvi, le papa de Dylan Dog, imagine des scénarios post apocalyptiques assez éloignés des aventures classiques de son héros sans pour autant perdre l’atmosphère si particulière de la série.

 

 

L’originalité de cet album vient surtout de sa partie graphique, réalisée par le transalpin Gigi Cavenago qui a fait ses armes sur une poignée de séries Bonelli (l’éditeur italien historique de Tex, Dylan Dog, etc…) avant de se frotter à Dylan Dog.

La nouveauté vient de la couleur, aspect assez rare dans le genre, souvent réservée aux albums hors-série. Et ici c’est un véritable travail d’orfèvre qui embellit le trait semi réaliste anguleux et détaillé du dessinateur et enrichit des compositions déjà foisonnantes !

 

Cerise sur le gâteau, la couverture est superbe, avec une maquette dans l’esprit des graphismes de Cavenago ; Mosquito, qui propose là son sixième album de Dylan Dog, permettant au public français de découvrir des choses qui nous seraient restées inconnues autrement, a, comme d’habitude, soigné sa copie et prouve une fois encore qu’elle est une maison d’édition importante dans le paysage de la BD franco-belge qui mérite qu’on la soutienne (en achetant ses ouvrages!), surtout en cette période houleuse.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LIZARD IN A WOMAN SKIN

 

 

C'est de qui ? E. Morriconne

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ah les années 70 et leur cohorte de giallo fourre tout où des réals en passe de devenir cultes s’essayaient à tous les mélanges, osaient tous les excès !

Si aujourd’hui ces séries b (voire Z) du cinéma transalpin sont pour la plupart complètement inregardables on peut toujours apprécier à leur juste valeur leurs B.O dont toute une ribambelle sont l’œuvre du génial Morriconne, jamais meilleur que quand il a le champ libre.

 

J’en veux pour preuve la partition de ce film erotico-fantastique sommet d’expérimentation sonore stressante à base de cordes frottées pleines de reverb, de sifflements électroniques, de morceau de jazz rock dans l’ère du temps et autres thèmes romantico dramatiques hypnotiques.

Un cocktail des plus appréciables aux ambiances toutes aussi chamarrées que les contes du lendemain du livre magique de notre cher Dylan Dog !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 20:00
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  KING OF NEKROPOLIS

 

 

C'est de qui ? D. Zezelj

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ras, traumatisé par la mort de sa mère et par son expérience au front en Irak, s’est reconverti en privé. Réputé pour pouvoir dénicher n’importe qui il est engagé par un vieil homme qui veut retrouver la trace d’un scientifique aussi génial qu’énigmatique.

Notre privé paumé va vite se rendre compte que le job est probablement trop grand pour sa carrure, le poussant dans des retranchements qu’il aurait préféré éviter.

 

Daniel zezelj, fort d’une carrière internationale et d’une expérience à la hauteur de ses influences multiples, se pose un peu comme l’héritier des grands artistes expérimentateurs du medium en noir et blanc. Dans son trait, sa façon d’encrer et, surtout, de travailler les ombres, les matières et les effets, on sent l’ombre des Battaglia, Breccia, Toppi ou encore –pour passer de l’autre côté de l’Atlantique, d’un Miller ou d’un Eisner, excusez du peu !

Mais la grande force de l’artiste croate est d’avoir toujours su garder ce qui fait son originalité : un trait sauvage, quasi écorché, des compositions riches et puissantes qui savent rester lisibles même quand il les charge.

 

 

King of Nekropolis lui donne l’occasion, une fois encore, de se frotter à un paysage urbain dans lequel il peut faire montre de l’étendue de son talent.

Le scénario n’est pas en reste avec cette quête maudite emprunte d’un tragique qui prend aux tripes, qui n’est pas sans faire penser à des choses comme l’excellent Angel Heart d’Alan Parker où Mickey Rourke, lui aussi perdant magnifique, jouait un privé dindon de la farce.

 

Un des albums les plus aboutis d’un artiste qui a toujours su mettre la forme au profit du fond et qui, à mon goût, se fait bien trop rare !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MOTHERLESS BROOKLYN

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si son talent d’acteur n’est plus à démontrer, Edward Norton semble se débrouiller plutôt pas mal derrière une caméra comme l’atteste Motherless Brooklyn, film noir qu’il a réalisé l’an passé.

 

Norton a eu du nez en faisant appel à Daniel Pemberton, l’un des plus intéressants compositeurs actuels qui, comme il le fait ici, a déjà démontré qu’il avait fort bien saisi l’intime relation entre jazz et B.O de cinéma.

 

Il a donc choisi, en accord avec son réal’, d’utiliser une poignée d’instruments typiques du genre à l’époque pour écrire son score (instruments que l’on croise d’ailleurs dans le film puisque pas mal de séquences se passent dans un club et que l’un des personnages est musicien). Trompette, saxo, contrebasse piano et batterie sont donc les éléments majeurs entendus sur les pistes de Pemberton qui a la bonne idée (et pas la prétention) de tenter de rivaliser avec la musique diégétique du film où l’on retrouve une poignée de  standards de jazz.

 

Cela étant on est bel et bien dans de la musique de film avec entre autre les passages dédiés au suspense où le compositeur opte pour une approche radicalement moderne de l’instrumentation. Le résultat est étonnant d’efficacité et de fraicheur, Pemberton excellant dans le mariage expérimental de « comment fire du neuf avec du vieux ».

 

Une B.O aux accents noirs et mélancoliques totalement en phase avec le one-shot de Zezelj.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 12:52
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  20 000 LIEUES SOUS LES MERS

 

 

C'est de qui ? G. Gianni

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Déjà croisé sur le site? Probable

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Garry Gianni, artiste de formation classique qui a débuté comme illustrateur pour la presse, s’est frotté aux plus iconiques personnages du comics, dés les années 90, de Batman à Hellboy avant de devenir, pendant presque un décennie, le repreneur officiel de l’un des titres les plus marquants du 9° Art : Prince Valiant.

 

Avec son style graphique old school précis et expressif, hérité des grands de l’illustration, il n’est pas étonnant que, quand il décide de s’orienter vers le comics, il débute par l’adaptation d’un classique de la littérature d’aventure ; le 20 000 Lieues sous les mers de Jules Verne.

 

 

Terrain de jeu idéal pour le crayon de l’artiste américain – fort bien réhaussé par les couleurs du couple Keegan - qui rappelle fortement les livres d’époque, ornés de dessins de Gustave Doré et ses pairs, le texte de Verne retrouve, un peu paradoxalement, une seconde jeunesse avec cet album que tout amateur de BD, tous genre confondus, se doit de (re)découvrir !

 

C’est cette version puissante et évocative que Mosquito a décidé de traduire en VF il y a une paire d’années, après avoir proposé au public francophone le très réussi Corpus Monstrum.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ORCA

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si, forcément, en écrivant des dizaines de scores par années Morricone prenait le risque de s’auto citer voire, dirons les mauvaises langues, de se parodier, la B.O d’Orca, sa seule collaboration avec le réal’ Michael Anderson, échappe à la critique.

 

Certes on y retrouve une voix féminine haut perchée et lyrique qui n’est pas sans rappeler les grands thèmes westerns de l’italien, mais le reste de la musique du film tend plutôt pour des compositions mélodramatiques aux notes qui durent.

Le motif récurrent aux vents est souvent accompagnée de parties de cordes qui virevoltent, rappelant un peu certains passages de Once Upon A Time in America mais en moins marqués.

 

Il aurait peut-être fallu un peu plus de pistes dédiées à l’action ou au suspense pour que cette B.O soit parfaite avec la version du roman de Verne par Gianni mais, en l’état, c’est déjà une très belle musique d’accompagnement où l’ambiance d’aventure quasi héroïque est très agréable sur la vision de l’artiste.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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22 juin 2019 6 22 /06 /juin /2019 12:50
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  QUARANTE CERCUEILS

 

 

C'est de qui ? Jok & Santullo

 

 

La Couv':

 

En mer avec...Dracula!  / 40 Cercueils  Vs.  The Crater Lake Monster

 

Déjà lus sur B.O BD? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Une planche:

 

En mer avec...Dracula!  / 40 Cercueils  Vs.  The Crater Lake Monster

 

Ca donne Quoi ? Le Dracula de Bram Stoker est un roman épistolaire, composé exclusivement d’extraits de journaux intimes, de correspondances et autres rapports médicaux. Si certaines parties sont plutôt bien dévelloppées, d’autres sont plus survolées.

C’est notamment le cas du voyage du Comte entre le continent et l’Angleterre à bord du Demeter qui est raconté par le biais du journal de bord du commandant.

 

Les auteurs de Quarante Cercueils ont décidés de raconter plus en détail ce passage durant lequel les marins vont vivre un véritable enfer et succomber les uns après les autres à la soif sanguinaire du vampire.

 

Huis clos par excellence (allez d’accord avec l’île déserte et le vaisseau perdu dans l’espace) le navire en pleine tempête (crée par le Comte en personne) donne à Jok l’opportunité de faire montre de son talent.

Dans des tons sombres, le dessinateur livre des planches très gothiques, aux cadrages pensés pour rendre l’angoisse de la situation à bord du Déméter.

 

Un ajout original à un monument de la littérature fantastique !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE CRATER LAKE MONSTER

 

 

C'est de qui ? W. Zens

 

 

La Couv':

 

En mer avec...Dracula!  / 40 Cercueils  Vs.  The Crater Lake Monster

 

Déjà croisé dans le coin? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Ah les bonnes vieilles sériez Z en stop motion des années 50 à 70, quelle naïveté, quelle mélancolie… sauf que dans le cas du film ici présent non ; c’est juste un navet où quasi rien n’est à sauver si ce n’est la musique de Zens.

 

Véritable couteau suisse du cinéma bis américain de son époque, Zens a tenu tous les postes ou presque : réalisateur, scénariste, producteur, caméraman et, last but not least, compositeur.

 

Sur The Crater Lake Monster c’est la seule casquette qu’il porte et c’est pas plus mal. Sa partition est assez lambda, dans la tradition du genre avec des pistes tout de même bien gratinées coté action et épouvante où, sur un orchestre réduit, il place des effets électroniques étranges voire impromptus.

 

Juste ce qu’il faut d’horreur surannée pour le voyage mouvementé du Déméter version Jok et Santullo.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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