LA BD:
C'est quoi ? EPIPHANIA 2
C'est de qui ? L. Debeurme
La Couv':
Ca donne Quoi ? Kodji prend en main sa destinée en suivant le groupe d’Epiphanians qui les ont agressé, son père et lui.
Une vie de guérilla et d’actions terroristes s’ouvre alors à lui et sa nouvelle famille qui entend bien punir l’homme des traitements reçus.
Ils découvrent le site où sont tombées les météorites responsables de leur venue su Terre et pas mal de réponses à leur questions.
Si notre héros va également découvrir l’amour, dans un monde destiné à la destruction, cela ne lui sera peut-être pas d’un grand secours.
Le ton monte d’un sérieux cran dans ce second volet d’Epiphania où Debeurme délaisse quelque peu l’étrangeté à la Burns pour toucher plus précisément du doigt des thématiques terriblement d’actualité : l’écologie, le terrorisme, le racisme, les émeutes… l’ambiance est forcément sombre et pessimiste et le suspense quasi constant !
La partie graphique développe les particularités qui faisaient déjà l’originalité du tome précédent : couleurs flashys inattendues, personnages à la limite de la caricature voire du grotesque et semi réalisme stylisé.
Epiphania s’impose comme l’œuvre de la maturité pour son auteur et comme l’un des titres les plus emballants de ce premier semestre !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LEGION SEASON 2
C'est de qui ? J. Russo
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Legion, série dédiée au mutant du même nom, (fils du Professeur Xavier pour info) n’a de Marvel quasiment que le nom vu que l’on dirait un trip sous acide de David Lynch s’essayant à un exercice de style improbable.
Conceptuelle, aux effets visuels parfois cheap mais ingénieux, à l’ambiance assez unique et au casting quasi impeccable, elle souffre néanmoins, comme certaines de ses consœurs à succès, d’être victime de son succès et d’avoir du mal à tenir sur la longueur.
Je la classerai dans cette catégorie, où se trouvent des choses très surfaites comme Westworld et American Gods, de séries hype, à l’esthétique léchée et à la prod clinquante mais qui s’éternisent dans des scènes de dialogues interminables voire soporifiques qui ne font pas avancer l’intrigue (ou si peu) et découragent parfois leurs spectateurs.
Côté musique par contre on ne se plaindra pas puisque outre quelques morceaux pop/rock bien placés et plus ou moins rares (avec là aussi des fautes de gouts comme le Heroin du Velvet, flingué par Oliver Stone en son temps), le score de Legion est aussi varié qu’inattendu avec des passages expérimentaux qui voguent d’une ambiance à une autre, pouvant passer de la mélancolie décalée à la tension chirurgicale.
Avec son bagage rock et ses travaux divers et variés pour le petit écran Russo s’inspire tout autant des Pink Floyd Psychés rock que de l’électro actuelle, avec des astuces pour garder continuellement l’auditeur dans l’inconnu : rythmiques hors tempo, alternance continuelle entre tout électronique et acoustique, nappes de sons éthérées ou cordes violentées ; bref un cocktail parfois déroutant mais qui ne dénote pas avec cette suite plus engagée – à plus d’un titre !- d’Epiphania.
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Une Chronique de Fab