LA BD:
C'est quoi ? REVOLUTIONS. QUAND L'HISTOIRE DE FRANCE A BASCULE, 18 BRUMAIRE.
C'est de qui ? Pécau & Marinetti.
La Couv':
Ca donne Quoi ?
Jean Pierre Pécau délaisse (pour un temps gageons le) ses multiples uchronies pour s’intéresser en trois tomes (et plus si affinités?) à des moments clés de l'Histoire de France.
Dans ce premier volet c'est de Bonaparte, pas encore Napoléon (enfin si mais vous m'avez compris) qu'il est question et de son retour triomphal d’Égypte alors que la France s'enlise dans un Directoire mourant et que les têtes pensantes cherchent tous à récupérer une part du gâteau.
Si le récit et les événements historiques sont bien menés et clairement expliqués ; que le trait réaliste du dessinateur italien remplit bien son office (quelques faciès trop ressemblants mis à part), le bât blesse quelque peu au niveau de l'intrigue en parallèle.
En effet, en scénariste chevronné Pécau sait que pour bien rendre l'Histoire avec un grand H rien ne vaut l'incursion d'une avec un petit (...un petit h pour ceux que mes phrases trop longues ont tendance à perdre). Ici on a droit à la destinée de deux jeunes héros assez ressemblant (il a même fallu que j'opère un retour en arrière au début pour les différencier!) qui vont prendre part plus ou moins malgré eux au triomphe du Corse. Un peu embrouillée, pas forcément passionnante, cette double intrigue par dessus le fil historique ne fonctionne pas toujours comme il faudrait à mon goût.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE DUELLISTS
C'est de qui ? Howard Blake
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avec un thème des plus flexible, décliné à plusieurs reprises tout au long du score, poignant s'il en est malgré l'utilisation d'un nombre conséquent d'instruments, The Duellists est une B.O qui, comme le film de Scott d'ailleurs (son premier), mérite d'être (re) découvert.
Si les influences sont à chercher du coté de la musique d'époque, il faut reconnaître à Blake une volonté de varier son instrumentation au gré des scènes et atmosphères. Certaines des pistes sont exclusivement jouées aux cordes, d'autre font la part belle au piano, sans pour autant que l'unité de l'ensemble en souffre, et pourtant le compositeur donne aussi dans les dissonances lors des chevauchées, les percussions figuratives des pistolets, voire dans une harpe soliste inattendue lors du dernier duel par exemple.
Une musique d'une grande richesse qui n'en fait pourtant jamais trop et qui a fait beaucoup de bien à ce 18 Brumaire.
---------------
Une Chronique de Fab