10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 13:27

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LA LOTERIE

 


C'est de qui : M. Hyman

 

 

La Couv':

Le Gros Lot?  /  La Loterie  Vs.  Despite the falling snow

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Une petite ville rurale du nord est des Etats Unis, la fin des années 40, par un jour de juin ensoleillé toute la communauté s’est réunie sur la place afin de participer à une étrange loterie, préparée la veille au soir par deux hommes. Chacun à son tour, les habitants viennent tirer un petit bout de papier plié, en semblant redouter celui qui ne sera pas vierge.

 

Je ne vous dévoilerai pas ce qu’on « gagne » à cette étrange loterie que Miles Hyman (qui adapte ici une nouvelle de sa propre grand-mère) nous décrit dans le détail, s’arrêtant sur une expression faciale, un mouvement de main, sur une devanture ou un bout de paysage via de grandes cases aux couleurs vives qui ne sont pas sans faire penser à de l’illustration voire de véritables tableaux comme ont pu en produire ses compatriotes.

 

 

Si le rythme de narration pourra paraître très posé à certains, il construit lentement la tension présente tout au long du récit, amenant inexorablement et par des moyens détournés (la fausse tranquillité apparente de la vie des habitants en ce jour de loterie) au climax du scénario.

 

Dans la lignée de ses adaptations  de grands romans noirs Miles Hyman livre une étonnante version du texte de son aïeule auquel il donne une identité graphique intéressante.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? DESPITE THE FALLING SNOW

 

 

C'est de Qui ? R. Portman

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendue sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si la période historique correspond à peu près, l’action de Despite the falling snow, adapté de son propre roman par Shamim Sarif, se déroule en Union Soviétique.

 

 Si l’on pourrait se dire qu’une B.O de film d’espionnage en pleine Guerre Froide ne semble pas de prime abord tout désigné pour accompagner un récit aussi contemplatif que psychologique, il s’avère que Rachel Portman a eu la bonne idée d’éviter l’écueil de la musique trop marquée folkloriquement.

 

Dominée par un piano sobre et efficace, qui passe de la mélancolie au suspense sans prévenir, sa partition flotte entre les genres, flirtant avec l’underscoring sauf quand les cordes, notamment le violoncelle, s’invitent sur des passages plus orchestraux.

 

Portman travaille à l’économie, dans le bon sens du terme, et sa B.O des plus éthérée appuiye bien la lenteur relative de l’adaptation d’Hyman.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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1 octobre 2016 6 01 /10 /octobre /2016 07:13

 

 

 

Un week-end "victorien" sur B.O BD avec deux séries qui sont de belles variations sur le thème du détective le plus célèbre de l'époque (en littérature).

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi ? CLUES

 

 

C'est de qui :  Mara

 

 

La Couv':

Indices...de der!  /  Clues  Vs.  The Testament Of Sherlock Holmes

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Une jeune femme fait équipe avec un inspecteur dur à cuire, peu enchanté de cette association, afin de venger la mort de sa mère, meurtre lié à un terrible gang faisant régner la peur sur le Londres Victorien.

Suspense, aventure  et humour sont au rendez-vous de cette série au style graphique anguleux et coloré des plus disneyens (influence flagrante confirmée par les cahiers de croquis qui accompagnent et chacun des 4 tomes).


L'étau et les relations entre nos protagonistes se resserrent dés le second volet riche en course poursuite, attentats et autres révélations.
Le troisième tome revient quant à lui sur la jeunesse de l'inspecteur Hawkins , jeune policier féru de sciences criminelles, en faisant un alter-ego d'un autre célèbre détective londonien, et sur sa rencontre avec Mylena, la mère de notre héroïne, chef avérée du gang des Red Arrows. 

 

 


Changement de technique graphique pour le tome de conclusion, qui tranche nettement avec le reste mais sans que cela ne soit dérangeant non plus (et le résultat m'a bien plus plu d'ailleurs). Un dernier volet, placé sous le signe des révélations et des règlements de comptes, mené tambour battant (un peu vite même parfois mais rien n'est laissé en plan). 

 


Mara s'est révélé être une artiste complète avec sa série victorienne et a plutôt confirmé sur le dernier Sept en date, et l'on attend ses prochaines productions avec impatience!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE TESTAMENT OF SHERLOCK HOLMES

 

 

C'est de Qui ? Oleksandr Dudko

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD ? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Dieu sait que le héros de Sir Arthur Conan Doyle a été arrangé à toutes les sauces depuis sa création, tout média confondus. Un nouvel exemple avec ce jeu vidéo d’aventures alternant enquêtes et d’énigmes où le détective penche dangereusement vers le coté obscur.

 

Oleksander Dudko s’est déjà frotté à Sherlock Holmes une paire de fois avant de composer cette B.O mais semble préférer les ambiances sombres à la limite du film d’épouvante (il a également une poignée de Dracula vidé-ludiques à son actif) aux influences victoriennes.

 

Qu’à cela ne tienne, avec forces cordes virevoltantes, piano menaçants et autres chœurs éthérés (le tout probablement interprété par des claviers mais passons) le compositeur écrit quelques pistes intéressantes et variées. Même si l’ensemble fait tout de même très « déjà vu », c’est une galette tout à fait en concordance avec la série de Mara.

 

 

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Une chronique de Fab

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 16:24

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : MAGGY GARRISON. JE VOULAIS PAS QUE CA FINISSE COMME CA.

 


C'est de qui : Trondheim & Oiry

 

 

La Couv':

Dernier tour de piste pour Miss Maggy?  /  Maggy Garrison  Vs.  Harry in Your Pocket

Déjà lus sur B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Loin des clichés des héroïnes sexy et rentre dedans, la Maggy Garrison de Trondheim et Oiry est une sorte de Daria adulte, qui, entre son mec, malfrat baltringue plein de plans bidons, et son « patron », détective privé à la petite semaine, a heureusement pour elle son sens de la répartie cinglant et sa débrouillardise pour garder la tête hors de l’eau.

 

Mais ne vous fiez pas à son allure bonhomme, c’est le genre de fille qui n’hésite pas à planquer un flingue dans le bac à légume, à faire passer une flic ripou au travers de son pare-brise ou à planquer une dent en or dans la bouche d’un macchabé.

 

C’est à ce genre de situations surréalistes et plutôt fun qu’elle est confrontée dans ce troisième album (le dernier semble-t-il), toujours dans cette ambiance grisâtre réaliste bienvenue ; pour être allé à Londres une paire de fois, j’apprécie particulièrement la façon dont Oiry dépeint la capitale britannique, loin du glamour que l’on peut voir parfois.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? HARRY IN YOUR POCKET

 

 

C'est de Qui ? Lalo Schifrin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site?  Pas mal de fois même.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la plus pure tradition de ses grands succès où le jazz groovy côtoie un suspense au cordeau, de Bullit à la série des Dirty Harry, la B.O de ce film de 73 brille par sa variété autant que par sa qualité.

 

Au milieu de pistes essentiellement dédiées à une ambiance lounge, Schifrin place un brûlot funky, un thème sur vitaminé qui ne démériterait pas dans un film de Van Peebles ou encore un peu de romance sexy.

 

En 1 grosse heure et plus de 30 morceaux on a largement de quoi piocher pour bien accompagner notre troisième Maggy Garrison, sans problèmes.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 07:45

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : KARMA CITY.

 


C'est de qui : Gabrion.

 

 

La Couv':

Future? No Future?  /  Karma City   Vs.  Ex-Machina

Déjà croisé chez nous ? Non

 

 

C’est édité par ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? J’évoquais encore il y a peu avec Lio la difficulté de choisir les B.O pour certains albums.

 

Karma City, malgré ses apparences évidentes, fait partie de ceux ci. Pourquoi me demanderez-vous ? Car sous sa couverture au look clairement SF, ce généreux premier tome s’apparente rapidement plus à un récit noir d’enquête qu’à de l’anticipation pure.

 

Alors attention, nous sommes bien dans un monde post-apocalyptique, avec une société quelque peu futuriste dirigée par le respect du « karma » de ses habitants, sorte de baromètre indiquant et garantissant le bon fonctionnement du système. La mégapole surpeuplée (notamment de véhicules  assez similaires à ceux d’aujourd’hui) est entourée d’un no man’s land désertique, habité essentiellement par des travailleurs ou des personnes dont le karma n’est pas assez élevé pour l‘harmonie de la société.

 

Néanmoins, pour le reste, cette série d’abord parue en ligne (et en pré-publication dans Spirou) dont on peut d’ailleurs lire les premiers épisodes sur le site dédié, m’a beaucoup plus fait penser à du polar.

 

 

 

Les principaux protagonistes sont d’ailleurs un trio de flics bien campés même si un peu traditionnels (le vieux briscard monolithique, la jeune recrue fraichement sortie de l’académie, l’équipier déconneur), amenés à enquêter sur un accident de la route qui va vite se révéler avoir des ramifications importantes avec  une suite de morts suspectes reliées au karma.

 

L’épilogue de ce premier volet dévoile les origines de la cité et promet une suite probablement plus axée sur l’aspect science fiction de la série.

 

 

La grande force de Karma City, outre un univers maîtrisé, c’est sans conteste sa partie graphique et narrative, proche du comics, que ce soit dans son style artistique, son découpage ou ses cadrages, qui n’est d’ailleurs pas sans faire penser par moments au regretté Darwyn Cooke.

 

Pierre-Yves Gabrion, absent du paysage franco-belge depuis pas mal d’années, revient en force avec une œuvre aboutie et à part qui sait bien jouer de codes pourtant éculés et en tirer une vraie personnalité.

 

 

 

 

LA MUSIQUE   

 

 

 

C'est Quoi ? EX-MACHINA

 

 

C'est de Qui ? Barrow & Salisbury

 

 

La couv'

 

 

Déjà vu chez nous ? Oui et non.

 

 

On peut écouter ?  

 

 

Ça donne quoi? : Si j’ai donc rapidement réalisé que je n’étais pas en train de lire de la SF au sens où je l’entends traditionnellement, je suis néanmoins resté sur mon choix premier et la B.O du film d’Alex Garland sur les dangers de l’Intelligence Artificielle, choisi plus sur le nom de ses auteurs que sur le film lui même.

 

En effet, les amateurs de musique électro auront reconnu dans Geoff Barrow le producteur de Portishead, responsable du son et –en grande partie- du succès du groupe. Il retrouve Ben Salisbury avec lequel il s’était amusé à écrire une B.O pour un film imaginaire sur Judge Dredd (le personnage de comics pas la version foireuse avec Stallone) et ensemble ils composent un patchwork de sonorités atmosphériques et rythmiques, explorant diverses ambiances selon les instruments utilisés, qui vont de vieilles choses vintages aux derniers effets en date.

 

L’ensemble est essentiellement flippant, les quelques passages nostalgiques n’égayant pas une noirceur manifeste mais bien menée, aussi conceptuelle qu’aboutie.

 

Une fois encore Ex-Machina est une B.O de son époque, pas sur qu’elle passe bien l’épreuve du temps, mais elle est cela dit fort intéressante sur ce Karma City hybride.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 06:52

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : MORT AUX VACHES

 


C'est de qui : Ducoudray & Ravard

 

 

La Couv':

22 les v'la!  /  Mort Aux Vaches Vs. Mannix

Déjà croisé sur le site? Ouaip

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je me faisais la remarque, en lisant la dernière création en date de ted Naifeh, le bonhomme derrière Polly and the Pirates, Courtney Crumrin ou encore Princess Ugg, que certains scénaristes sont bons dans un domaine mais semblent destinés à le décliner à toutes les sauces.

 

Aurélien Ducoudray ne fait clairement pas partie de cette catégorie, lui il est capable avec le même talent de réinventer la légende de  la Bête du Gévaudan,  d’imaginer l’épopée de trois robots responsables d’un bébé ou de raconter une histoire d’amour interraciale dans l’Amérique des 60’s (et encore, n’est-ce pas, je n’évoque que certains des titres que j’ai lus et chroniqués ici).

 

Alors quand il rend hommage aux comédies de casse/de gangsters d’Après-Guerre y a plus qu’à s’asseoir bien tranquillement avec le casque sur les oreilles et à déguster.

 

Ferrant, vieux briscard du braquage, monte un coup avec son amant et deux acolytes : un gros baraqué pas bien malin et une allumeuse grande gueule de première. Si à la banque tout va comme sur des roulettes, la planque chez le tonton et son fils, éleveurs bas du front dans la France profonde, y avait probablement mieux comme idée.

 

 

 

Entre les prises de bec de l’équipe, les vieilles rancœurs familiales, un réseau de marieuses de l’Est, la police locale et la crise de la vache folle, la situation va rapidement partie à vau-l’eau, pour notre plus grand plaisir de lecteur !

 

Ah, oui, j’oubliais, Ducoudray, en plus, sait fort bien s’entourer coté dessinateurs, Mort Aux Vaches bénéficie du trait cartoony caricatural d’un Ravard qui a énormément évolué depuis Hamlet 77 (titre que l’on a chroniqué chez nous …deux fois ! Si, si !). Dans un noir et blanc tranché très en phase avec l’ambiance du scénario, il donne une vraie personnalité au récit.   

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? MANNIX

 

 

C'est de Qui ? Lalo Schifrin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si vous avez moins de 30 ans il y a de fortes chances que la série Mannix ne vous dise rien, cela étant avec presque 200 épisodes au compteur, elle a permis à Lalo Schifrin de se faire la main et de développer ce qui deviendra sa marque de fabrique : mélange sur vitaminé de jazz funky axé 60’s, d’influences sud-américaines bien placées et de suspense tendu de temps à autre.

 

Les cuivres sont bien évidement à la fête- bien secondés par le piano - et la galette alterne entre pistes d’ambiance cool et thèmes aux mélodies catchy au possible dans une véritable fanfare groovy noire mais fun qui se marie bien avec cet hommage cocasse aux comédies d’antan!

 

 

 

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Une chronique de Fab

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