Et soudain surgit face au vent! / Bob Morane Renaissance Vs. Sicario

LA BD:

C'est quoi : BOB MORANE. RENAISSANCE.

C'est de qui ? Brunschwig, Ducoudray et Armand

La Couv':

Déjà lus chez nous?Oui, sauf le dessinateur.

C’est édité chez qui ? Le Lombard, un lien vers le site :

http://www.lelombard.com/albums-fiche-bd/bob-morane-renaissance/terres-rares,3168.html

Une planche:

Ca donne Quoi ? Ressusciter Bob Morane en 2015 tenait de la gageure tant le personnage, si présent dans l’imaginaire collectif, est tout de même pas mal associé à une époque, une série de romans et de BD par Henri Vernes, son créateur. Il fallait bien les talents conjugués de Luc Brunschwig (auteur d’un Holmes prenant - et toujours en cours- chroniqué par ici) et d’Aurélien Ducoudray (à qui l’on doit entre autres excellents choses les récents et aux antipodes Amère Russie ou La Malbête) pour relever le défi. Le point fort essentiel de cette reprise, outre un dessin semi-réaliste soigné et dynamique, est clairement l'actualisation du concept. A l'instar du Iron Man version cinéma (premier du nom) qui remplaçaient les méchants Viêt-Cong communistes du comics par de méchants afghans terroristes, les scénaristes placent leur héros dans un contexte géopolitique de crise en Afrique de nos jours (puis dans un futur proche) avec, en background, évolution technologique, luttes de pouvoir et  trahisons à grands renforts d'attentats et autres course poursuites pyrotechniques. Tous les personnages emblématiques sont bien là, souvent remaniés pour mieux correspondre à la nouvelle atmosphère de ce reboot réussi, qui prend des allures de grand spectacle  certes calibré mais de qualité. 

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? SICARIO

C'est de Qui ? Jóhann Jóhannsson

La couv' 

Déjà entendu sur B.O BD? Non je crois.

On peut écouter?

Ca donne Quoi ? On parlera en fait plus d’illustration sonore que de réelle mélodie pour la B.O de Sicario. Jóhann Jóhannsson, en accord avec le réalisateur, a composé des morceaux  à base de cordes triturées afin de les faire sonner comme des drones menaçants, explorant les possibilités rythmiques voire percussives d’instruments habituellement dédiés à la mélodie. Le reste de la soixantaine d’instruments utilisés n’est pas en reste cela dit, et l’ambiance générale reste sombre, voire carrément brutale par moments. Le compositeur islandais fait preuve d’une originalité et une efficacité exemplaires qui font défaut à pas mal de compositeurs américains aujourd’hui, notamment les élèves trop appliqués du Remote Control de Zimmer, qu’on aurait pu craindre sur un tel projet. Une B.O parfois en décalage avec  ce nouveau Bob Morane mais qui du coup lui apporte un vrai plus. 

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Une chronique signée Fab.