LA BD:
C'est quoi : MORT AUX VACHES
C'est de qui : Ducoudray & Ravard
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Ouaip
C’est édité chez qui ? Futuropolis
Une planche:
Ca donne Quoi ? Je me faisais la remarque, en lisant la dernière création en date de ted Naifeh, le bonhomme derrière Polly and the Pirates, Courtney Crumrin ou encore Princess Ugg, que certains scénaristes sont bons dans un domaine mais semblent destinés à le décliner à toutes les sauces.
Aurélien Ducoudray ne fait clairement pas partie de cette catégorie, lui il est capable avec le même talent de réinventer la légende de la Bête du Gévaudan, d’imaginer l’épopée de trois robots responsables d’un bébé ou de raconter une histoire d’amour interraciale dans l’Amérique des 60’s (et encore, n’est-ce pas, je n’évoque que certains des titres que j’ai lus et chroniqués ici).
Alors quand il rend hommage aux comédies de casse/de gangsters d’Après-Guerre y a plus qu’à s’asseoir bien tranquillement avec le casque sur les oreilles et à déguster.
Ferrant, vieux briscard du braquage, monte un coup avec son amant et deux acolytes : un gros baraqué pas bien malin et une allumeuse grande gueule de première. Si à la banque tout va comme sur des roulettes, la planque chez le tonton et son fils, éleveurs bas du front dans la France profonde, y avait probablement mieux comme idée.
Entre les prises de bec de l’équipe, les vieilles rancœurs familiales, un réseau de marieuses de l’Est, la police locale et la crise de la vache folle, la situation va rapidement partie à vau-l’eau, pour notre plus grand plaisir de lecteur !
Ah, oui, j’oubliais, Ducoudray, en plus, sait fort bien s’entourer coté dessinateurs, Mort Aux Vaches bénéficie du trait cartoony caricatural d’un Ravard qui a énormément évolué depuis Hamlet 77 (titre que l’on a chroniqué chez nous …deux fois ! Si, si !). Dans un noir et blanc tranché très en phase avec l’ambiance du scénario, il donne une vraie personnalité au récit.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? MANNIX
C'est de Qui ? Lalo Schifrin
La couv'
Déjà entendu sur le site? Pas mal oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si vous avez moins de 30 ans il y a de fortes chances que la série Mannix ne vous dise rien, cela étant avec presque 200 épisodes au compteur, elle a permis à Lalo Schifrin de se faire la main et de développer ce qui deviendra sa marque de fabrique : mélange sur vitaminé de jazz funky axé 60’s, d’influences sud-américaines bien placées et de suspense tendu de temps à autre.
Les cuivres sont bien évidement à la fête- bien secondés par le piano - et la galette alterne entre pistes d’ambiance cool et thèmes aux mélodies catchy au possible dans une véritable fanfare groovy noire mais fun qui se marie bien avec cet hommage cocasse aux comédies d’antan!
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Une chronique de Fab