9 octobre 2022 7 09 /10 /octobre /2022 08:16

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? L’IMPUDENCE DES CHIENS

 

 

C'est de qui ? Ducoudray et Dumotheuil

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, mais pas ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au siècle des Lumières, un nobliau est accusé par sa femme d’impuissance, la couche de cette dernière n’ayant point été honorée et faisant souhaiter à icelle divorce et pactole.

 

Un ami du malheureux mari, amateur de la bagatelle et fort bien pourvu par Dame Nature, lui vient en aide essayant par maints procédés de réveiller la libido en berne puis de découvrir la raison du problème.

 

 

Aurélien Ducoudray, fidèle à ses habitudes, aime surprendre ses lecteurs en sautant du coq à l’âne dans les sujets qu’il aborde.

Nous le retrouvons donc ici sur une truculente farce grivoise et maline pour laquelle il a même poussé le vice (la vertu ?) à faire rimer ses dialogues.

 

 

Dans une sorte de pastiche des farces théâtrales du XVII° siècle il prend un malin plaisir à jouer d’un érotisme léger, brocardant hommes et femmes et leur relation à la chose.

 

Pour mettre en image cette comédie enlevée il s’est associé à Nicolas Dumotheuil, lui aussi auteur aux choix variés, qui, fidèle à son habitude, soigne ses décors dans lesquels il fait évoluer toute une galerie de « gueules » dans son style graphique si particulier qui emprunte un peu à la caricature d’antan.

 

La première bonne surprise de cette rentrée.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE BON ROI DAGOBERT

 

 

C'est de qui ? De Angelis

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelques fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec une carrière essentiellement tournée vers les satires sociales et autres comédies acerbes, Dino Risi, au mitan des années 80, profite de la célébrité de Coluche pour tourner cette farce historique où, à la tête d’un casting quasi exclusivement italien, cabotinent une poignée de stars françaises de l’époque.

 

Si le long métrage n’est pas un des meilleurs des carrières respectives de  ses protagonistes il réserve tout de même quelques bonnes surprises, à commencer par sa musique, signée de frères De Angelis.

 

 

Abonnés aux films de genre, alors tournés au kilomètre de l’autre coté des Alpes, les De Angelis ont peu eu l’occasion de faire montre de leur culture musicale et de leur savoir faire.

Ici, allez savoir si ils ont eu carte blanche ou s’ils ont réussi à convaincre la production de les laisser faire mais ils mélangent des chants grégoriens, des influences médiévales et autres instruments plus ou moins d’époque avec orchestration et thématiques anachroniques.

 

 

Le résultat est parfois loin de ce que l’on pourrait s’attendre à entendre sur un film consacré au Roi Dagobert mais est pétri de qualités et d’originalité.

Il aurait été dommage que la B.O tombe dans les limbes où l’échec (mérité ?) du film l’avait plongé, surtout qu’avec cette Impudence des Chiens il sonne souvent juste ce qu’il faut de décalé !

 

 

 

 

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 09:21

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BETTIE HUNTER 1.

 

 

C'est de qui ? Ducoudray & Lechuga

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, le scénariste come le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Recalée de son diplôme -qu’elle aurait dû avoir haut la main- parce qu’elle est humaine (et encore, comme elle n’hésites pas à le rappeler, elle n’est même pas née sur Terre !), Bettie en est réduite à faire chasseuse de primes intergalactique.

 

Et même si sa connaissance étendue des races extraterrestres est un vrai plus, le métier ne paye pas comme il faut, surtout quand l’appartement qu’elle partage avec son robot est saccagé par un visqueux revanchard.

Du coup le nouveau job que vient lui proposer une jeune humanoïde à la recherche de sa sœur, rétribué à pris d’or, tombe super bien.

 

Sauf que la mission va se révéler plus ardue que prévue, sur fond de trafics de bestioles, guerres inter raciales et autres fantômes du passé !

 

 

Dans la veine de son déjà fort fun  Bots, Aurélien Ducoudray repart dans le futur avec cette parodie de SF grand guignolesque à souhaits où le scénariste se lâche pas mal, bien accompagné par Marc Lechuga que nous avions laissé dans les contrées vikings et que l’on retrouve avec plaisir sur ce space-opéra qui lui permet de montrer une autre facette de son talent avec un trait certes plus délié mais bien adapté à l'atmosphère générale.

 

Un premier tome de diptyque débridé dont la lecture fait du bien en cette rentrée morose !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SUICIDE SQUAD

 

 

C'est de qui ? S. Price

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le film qui devait réunir le gratin des méchants de chez DC se révéla vite un échec de plus dans la longue série du passage sur grand écran des personnages de comics, surtout après le succès de Deadpool qui incita la prod de Suicide Squad à un remontage sauvage confié à…une société spécialisée dans les bandes annonces !

 

Bref, intéressons-nous plutôt à la B.O, signée Steven Price, tout juste auréolé d’une pluie de prestigieuses récompenses pour son travail sur Gravity.

Pensée de façon thématique avec des pistes dédiées aux principaux protagonistes du film, elle s’inscrit dans la lignée des scores de super héros, avec passages pleins d’emphase et moments de gloire pyrotechniques, le tout joué par un orchestre symphonique chargé.

 

Si la partition de Price respect donc le cahier des charges du genre elle ne fonctionne pas toujours bien avec le long métrage qui se veut plus léger que prévu (les studios auront retenu la leçon pour les pseudos suites du film, à savoir, Birds of Prey et The Suicide squad, suite déguisée que nous avons évoqué plus tôt ce mois ci) ; l’ensemble créant un décalage parfois indigeste.

 

Décalage qui fonctionne mieux sur le premier tome de Bettie Hunter qui n’a pas la prétention de Suicide Squad et s’apprécie bien mieux d’ailleurs.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 12:38

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? CAMP POUTINE 2

 

 

C'est de qui ? Anlor & Ducoudray

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nos trois lascars fuyant la jalousie dangereuse d’Anton envers Katyusha se retrouvent au milieu de nulle part avant de tomber sur un cimetière d’un autre âge gardé par un ancien combattant et son ours savant. Celui-ci a un passé commun avec Ryabkhov et va donner un coup de main (façon de parler !) notre trio.

 

Entre un unijambiste mytho, un manchot comédien, un ours enrhumé et une poignée de gamins endoctrinés jusqu’au cou, le tout balancé dans une sorte de parcours du combattant à la gloire de Poutine, l’ambiance de cette suite et fin est, vous vous en seriez douté, des plus surréalistes !

 

Ducoudray joue sur du velours dans un registre d’humour décalé qu’il affectionne et son scénario bien barré est toujours superbement servi par le style hybride d’Anlor avec son casting plus grand que nature aux faciès taillés à la serpe qui empruntent certaines expressions au  manga.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :A CLOSE SHAVE

 

 

C'est de qui ? J. Nott

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, il y  a peu même.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Troisième collaboration entre le compositeur Julian Nott et Nick Park sur autant d’épisodes de Wallace et Groomit, série que d’aucuns considèrent comme un petit bijou d’animation en stop-motion (à raison je dirais).

 

Nonobstant une expérience finalement encore peu révélatrice à l’époque (1995 et une petite dizaine de musiques de courts métrages en quasiment autant d’années) Nott peut s’appuyer sur un bagage d’études musicales solide et quelques incursions dans le documentaire

 

Si l’orchestration est assez classique, on apprécie l’originalité de certains ajouts, ainsi sifflets et autres cloches s’intègrent à merveille dans l’ensemble, rendant certaines parties quasiment diégétiques. Les ambiances sont variées et la bonne humeur générale est de mise.

 

Nott a clairement tout compris de la musique d’animation de qualité (héritée des Disney et autre Hanna Barbera) et a su y insuffler une vision moderne bienvenue.

 

Un score qui amène une touche supplémentaire de loufoquerie à cette fable soviétique déjà bien fun !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 17:35

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BOTS 3

 

 

C'est de qui ? Ducoudray & Baker

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nos deux compères devenus parents improvisés du dernier homme sur Terre (enfin bébé sur Terre pour le moment!) sont tombés de Charybde en Scylla, s'évadant du pénitencier où ils étaient incarcérés pour se retrouver piégés au sein d'une secte de bots cherchant à rebooter l'humanité via un niveau souterrain secret au fond d'un supermarché désaffecté envahi de robots zombis !

Rip-R et War-Hol vont devoir se lever les boulons de la carte mère pour sauvegarder l'élu en couches culottes !

 

Ce troisième et dernier tome de la trilogie Bots est à l'image des précédents : une aventure aussi délirante que réussie qui brocarde tout un pan de la SF à grands coups de références bien placées, de répliques qui font mouche et autre clins d’œils jouissifs à tout un pan de la culture ciné et BD des 3 dernières décennies.

 

Cerise sur le gâteau le graphisme cartoony coloré de Steve Baker est le compagnon idéal au scénario du prolifique et inspiré Aurélien Ducoudray !

 

(ah, non, la vraie cerise sur le gâteau c'est, comme dans les long métrages Marvel, la scène « post-générique » qui vaut son pesant de circuits imprimés!)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BLACK SITE

 

 

C'est de qui ? M. Sweiry

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Difficile de passer au travers de ce revival aussi lourdingue qu'inutile des années 80, pourtant l'une des pire décennie qui soit du siècle dernier et à bien des niveaux (rien que vestimentaire et musicalement déjà on atteint des sommets), entre le succès de Stranger Things, celui – plus mérité déjà de Dark ou encore celui à venir du prochain Wonder Woman.

 

Max Sweiry et le réalisateur de Black Site ayant déjà oublié que des films comme The Keep ou le 6° Sens (celui de Michael Mann) sont aujourd'hui inregardables à cause de leur musique, ont donc néanmoins joué la carte de la hype en choisissant une partition tournée vers les synthés new age à fond, heureusement renforcé de ci de là par des effets électroniques de post prod plus contemporains.

 

Après, que ce soit coté suspense ou action énervée, les pistes du compositeur britannique font le job, mais avec cette conclusion de Bots c'est plutôt le coté décalé qui joue a fond, rendant l'histoire encore plus loufoque.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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18 mai 2019 6 18 /05 /mai /2019 15:12
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CAMP POUTINE 1

 

 

C'est de qui ? Anlor et Ducoudray

 

 

La Couv':

 

Si Vladimir m'était conté  /  Camp Poutine  Vs.  The River King

 

Déjà lus chez B.O BD? Oui, ensemble même.

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle.

 

 

Une planche:

 

Si Vladimir m'était conté  /  Camp Poutine  Vs.  The River King

 

Ca donne Quoi ? Dans la Russie du tsar Poutine un groupe de préados soviétiques participe à un camp de vacances perdu au milieu de la nature qui ressemble plus à un entrainement militaire qu’autre chose, avec son lot d’épreuves corsées et autres privations et engueulades supposées les endurcir.

A la clé pour le meilleur du camp, la rencontre avec le dirigeant suprême en personne.

Mais dans l’adversité les alliances et affinités naissent et bientôt nos jeunes russes réalisent qu’ils ne sont peut-être pas tombés où ils pensaient mais plutôt dans une sorte de guet-apens à l’issue incertaine. 

 

Aurélien Ducoudray est décidément comme le vin fin, il se bonifie avec l’âge (loin de moi l’idée de dire qu’Aurélien soit vieux vu qu’on est quasiment du même millésime !). Le mois dernier on avait eu droit à un fort sympathique premier volet de Maïdan Love, le voici qui revient avec ce Camp Poutine, aux côtés d’Anlor dont on avait beaucoup apprécié le trait anguleux semi réaliste sur Amère Russie (déjà avec Ducoudray).

 

Certains des thèmes chers au scénariste sont à nouveaux fort bien abordés dans ce huis-clos/battle royale toujours à la frontière entre le rire et les larmes dans une micro-société que l’on imagine à l’image de la Russie actuelle, sous le gouvernement d’une figure qui n’a pas grand-chose à envier à certains de ses sinistres prédécesseurs mais reste adulé par toute une frange de la population.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE RIVER KING

 

 

C'est de qui ? S. Boswell

 

 

La Couv':

 

Si Vladimir m'était conté  /  Camp Poutine  Vs.  The River King

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour cette nouvelle collaboration avec le réalisateur Nick Willing, Simon Boswell, qui vient de loin vu qu’il a tout de même commencé sa carrière en mettant en musique des giallo de seconde zone, sort le grand jeu et opte pour une approche mélancolique, voire parfois contemplative là où on ne l’attendait pas.

 

La distance qui s’installe avec un sujet aussi grave qu’intelligemment abordé (la mort d’un adolescent sujet à des brimades de camarades) renforce le propos et crée une ambiance parfois malaisante à l’image du thème principal, où l’on entend de la harpe, du banjo et même du ukulélé, et qui est à l’image du reste d’une partition originale au point de souvent prendre son auditeur au dépourvu.

 

Un goût de doux-amer qui sied, je trouve, plutôt bien à ce premier Camp Poutine.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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