16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 14:04

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GUNNING FOR HITS

 

 

C'est de qui ? Rougvie & Moritat

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Akiléos

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Rêvant de produire son idole de toujours, Brain Slade, rock star has been des 60’s-70’s, Martin Mills signe un jeune groupe prometteur afin d’attirer l’attention de l’ex star. Mais rapidement les choses se gâtent, entre égos surdimensionnés, drogue dure, et autres fantômes du passé qui ressurgissent.

Heureusement pour Mills que son passé de tueur à gage –si, si ! –lui a appris à gérer des situations plus compliquées !

 

Jeff Rougvie, entre autres activités dans le showbizz, a été un producteur de talent qui a bossé avec pas mal de pointures du rock et de la pop. Fan de comics il murissait depuis pas mal d’années ce projet qui mélange des éléments de son expérience professionnelle – celle avec David Bowie surtout- et roman noir parsemé d’un humour de la même teinte.

 

Le résultat est savoureux pour tout afficionado de musique qui se respecte, c’est un témoignage de l’état de l’industrie musicale à une époque clé – les années 80 et la naissance du CD et du formatage de la musique – vue de l’intérieur et rendue avec autant d’acidité que de cynisme.

Les amateurs de BD bien rythmée et fun à lire ne seront pas en reste car pour ne rien gâcher les dessins sont signés par Moritat, artiste américain dont le style graphique est dans la lignée du regretté Darwyn Cooke et du talentueux Wes Craig, avec des petits effets de narration qui servent bien le propos.

Pour aller plus loin le scénariste livre un peu de ses secrets dans l'avant propos et les notes en fin d'album et a même crée un site internet dédié à la série et un faux compte tweeter pour son héros !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KISS KISS BANG BANG 

 

 

C'est de qui ?J. Ottman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec deux cabotins comme Kilmer et Downey Jr dans les rôles principaux, nul doute que cet hommage fun aux films noirs fleurait bon la comédie qui ne se prend pas la tête.

C’est le cas et la réussite du film est en partie due à la musique de John Ottman qui propose des thèmes légers voire impertinents, aux composantes variées parfois empruntées un peu à droite et à gauche, du funk américain des années 70 (pour la wah-wah discrète mais efficace), au jazz suave (le saxo et les cuivres) en passant par le folklore sud-américain sur quelques rythmiques.

 

Ottman, souvent cantonné aux B.O de blockbuster super héroïques ou aux films d’épouvante de seconde zone, prouve ici qu’il excelle dans ce genre de thriller décalé. Il fait étal de son savoir-faire sur les arrangements, très classes, qui portent sa partition aux cotés d’autres réussites du genre signées Goldsmith ou Barry.

 

De l’humour, du suspense, un sens de la dérision malin sont les ingrédients de ce score qui a bien vieilli et apporte une touche supplémentaire d’originalité à Gunning for Hits.

 

Mais, si vous préférez, l’auteur a dressé une playlist spotify de morceaux de tous horizons, plus ou moins connus, qu’il a écouté ou qu’il apprécie. C’est vous qui voyez.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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19 mai 2020 2 19 /05 /mai /2020 14:26
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MOONSHADOW

 

 

C'est de qui ? De Matteis, Muth, Williams, Pratt…

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Akiléos

 

 

Déjà croisés sur le site? Certains oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Lors d’un flashback aux dimensions cosmiques, un narrateur au crépuscule de sa vie nous narre sa vie, né d’une mère toujours sur le fil de la folie et d’un père entité extraterrestre, il a voyagé aux côtés d’un compagnon poilu ivrogne et obsédé.

En quête continuelle d’une figure tutélaire qui prendrait la place d’un géniteur absent et d’une mère dans son propre monde, Moon à la manière d’un Petit Prince S.F, va vivre un parcours initiatique riche et bariolé.

 

Moonshadow est une œuvre foisonnante, que l’on pourrait qualifier parfois d’exigeante même, même si les références dont elle se nourrit sont loin, à l’inverse d’un Alan Moore sur ses derniers opus par exemple, d’handicaper le lecteur qui ne les connaitrait pas (il faut aussi reconnaître qu’elles sont moins pointues voire obscures que celles du vieux Barbu de Nothampton).

 

 

Si, dans l’absolu, la notion de « définitive » me gêne un peu, il faut reconnaître qu’il y a peu de chances que Moonshadow ait droit à l’avenir à une édition aussi soignée que celle proposée par Akiléos ici.

L’ouvrage est massif, la reliure et la qualité du papier assez remarquable, permettant d’apprécier à leur juste valeur les planches à la peinture directe de Muth (et des autres artistes présents sur la série) et comporte une poignée de bonus très intéressants.

 

Conte sans époque destiné à l’enfant qui sommeille en chacun de nous, cette œuvre définitivement à part, marie le fond et la forme avec une réussite indéniable et procurera au lecteur qui se laissera happer par sa poésie baroque de longues heures de lecture et de rêverie.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LIFE OF EARTH

 

 

C'est de qui ? R. Blair Oliphant

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pas évident de trouver une B.O à la (dé)mesure de l’épopée onirico-space-opera de De Matteis. Après quelques tentatives peu concluantes, c’est sur la musique de ce documentaire que j’ai jeté mon dévolu.

 

Si on en rencontre assez peu chez nous, on sait pourtant que bon nombre de partitions écrites pour le genre permettent de faire de belles découvertes selon les sujets abordés. Ici c’est de la naissance et de l’évolution de notre Planète Bleue qu’il s’agit, ce qui a permis au compositeur Richard Blair Oliphant - déjà bien rodé aux documentaires dans des domaines aussi variés que les missions spatiales, les élections ou encore le dinosaures et les…sirènes – d’écrire des thèmes qui naviguent entre l’héroïque bon enfant d’un James Newton Howard, l’émotion d’un James Horner en passant par l’épique à la John Williams, le tout avec un sens inné du spectacle, de la mélodie catchy et de l’efficacité mélodique.

 

Alors certes la plupart des pistes sonnent assez conventionnelles, mais la qualité est au rendez-vous tout comme l’invitation au voyage et à la rêverie grandeur nature, ce qui en fait un compagnon agréable à Moonshadow !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 07:09

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BUYAN L'ILE DES MORTS

 

 

C'est de qui ? Etxeberria, Trueba.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Non.

 

 

C’est édité chez qui ? Akiléos

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la Russie du XIII° Siècle, alors que Alexandre Nevski lutte d'un coté contre les chevaliers teutoniques et de l'autre contre la Horde de Batu Khan, un chasseur nomade dont l'épouse a été assassinée dans l'attaque de son village, cherche à se rendre sur l'Ile des Morts accompagné de son imposant chien blanc.

Sur sa route il va croiser un étrange troubadour qui va l'accompagner dans sa quête.

 

Album dépaysant de par l'époque évoquée, et son background géopolitique Buyan L'Ile des Morts, présente des protagonistes marquants, héros vivant leur histoire avec un petit h au sein de celle avec un grand, on se laisse emporter avec eux dans les paysages enneigés des toundras russes originalement rendu par le trait atypique et anguleux de Aritz Trueba.

 

Ce qui pourra surprendre c'est l'intervention du fantastique vers la fin du récit qui fait quelque peu basculer ce dernier dans l'onirique, alors qu'on aurait plutôt pu s'attendre à un développement (sur plusieurs tomes?) de la situation historique.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HIS DARK MATERIALS

 

 

C'est de qui ? Lorne Bafle

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? On pouvait redouter que confier la B.O de l'adaptation des romans de Pullman en série tv à un des élèves les moins doués de Hans Zimmer (bon pas qu'il y en ait de particulièrement doués mais passons) soit une fausse bonne idée.

Pourtant, je ne sais pas si c'est l'expérience aidant ou la nature du projet mais Bafle m'a agréablement surpris sur ce coup là (bien plus que la dite série TV d'ailleurs que j'ai trouvé bien « sage »). Plutôt que de suivre à la trace son peu subtil mentor, le compositeur lorgne plutôt du coté de Goldsmith et de Newton Howard, empruntant le sens symphonique du premier sur lequel il adapte les tics minimalistes du second.

 

Si le maître mot est tout de même le fantastique bon ton (comprendre « à la Disney ») le compositeur propose quelques passages plus sombres où le suspense est palpable. Si l'on regrettera l'utilisation de l'électronique de ci de là, pas toujours agréable comparé au reste de l'orchestration, on ne va pas non plus cracher dans la soupe et apprécier cette évolution salvatrice qui, d'ailleurs, est de bon aloi avec le one-shot du jour !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 14:31
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BRINK

 

 

C'est de qui ? Abnett & Culbard

 

 

La Couv':

 

Un éternel recommencement  /  Brink  Vs.  Fear in a hadfull of dust

 

Déjà lus sur le site? Oui pour Culbard

 

 

C’est édité chez qui ? Akileos

 

 

Une planche:

 

Un éternel recommencement  /  Brink  Vs.  Fear in a hadfull of dust

 

Ca donne Quoi ? A la fin de notre siècle, alors que nous avons réussi à rendre la Terre complètement inhabitable, l’humanité vit dorénavant dans  d’immenses vaisseaux spatiaux sur lesquels, bien entendu, les travers propres à notre race se répètent fatalement.

 

Bridget, agent de la Division de la sécurité de l’Habitat, enquête avec son partenaire sur une affaire d’homicide qui, de fil en aiguille, va lui réveler qu’une secte néfaste sévit aussi dans l’espace avec un but aussi inavouable que peu éthique.

 

Au fil de trois affaires plus dangereuses les unes que les autres, notre héroïne va risquer sa vie pour déjouer les plans de ces gens de l’ombre.

 

Si en SF, comme en fantasy par exemple, tout a été fait ou presque, il est toujours rafraichissant de lire une variation inspirée et bien menée.

C’est le cas de Brink avec ses protagonistes aussi crédibles que bien campés, son intrigue angoissante et ses changements de background qui gardent le lecteur en tension (même si les transitions auraient pu être mieux amenées entres les 3 parties peut être).

 

Culbard quand à lui, que l’on avait croisé chez nous sur d’intéressantes adaptations de textes fantastiques, se frotte avec une certaine réussite à la SF ; avec un trait moins cartoony que sur ses précédents boulots, une colo qui rend bien l’atmosphère oppressante des gigantesques vaisseaux où se déroulent les enquêtes.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : FEAR IN A HANDFUL OF DUST

 

 

C'est de qui ? Amon Tobin

 

 

La Couv':

 

Un éternel recommencement  /  Brink  Vs.  Fear in a hadfull of dust

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui mais c’était il y a fort longtemps.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? 8 ans, dans le monde de la musique aujourd’hui c’est, au choix, un suicide commercial ou la preuve d’une volonté de rester fixé sur une ligne de conduite/artistique qui impose le respect.

 

Ici on est évidement dans le second cas de figure, avec un artiste protéiforme touche à tout, génial défricheur de champs sonores et autres bricolages (titre de l’un de ses opus d’ailleurs) électro acoustiques.

Amon Tobin revient dans après presque une décennie d’absence, ce qui fut fort long pour les amateurs (comme votre serviteur) qui ont autant apprécié ses albums solos (le génial Foley Room) ou ses bandes sons (le jeu Splinter Cell par exemple).

 

Fear in a hadfull of dust reprend peu ou prou les choses là où l’artiste d’origine brésilienne les avait abandonnées.

Mélodies rythmiques tournoyantes, effets hypnotiques, atmosphères lourdes de menaces et autres production hyper léchée font de cette nouvelle galette une somme conceptuelle proche d’une B.O de SF décalée et évocative.

 

Du grand art qui a enrichi la lecture de Brink !

 

 

 

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27 juin 2019 4 27 /06 /juin /2019 08:53

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  N°1 WITH A BULLET

 

 

C'est de qui ? Semahn & Corona

 

 

La Couv':

 

Réseaux sociaux fatals  /  N°1 With a bullet  Vs.  Skelektikon

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Akileos

 

 

 

Une planche:

 

Réseaux sociaux fatals  /  N°1 With a bullet  Vs.  Skelektikon

 

Ca donne Quoi ? L'existence fun et décomplexée de Nash vire au cauchemar quand ses ébats avec son patron, filmés par ce dernier, fuitent sur la Toile.

Sa copine la quitte, les réseaux sociaux se déchaînent sur elle, elle perd son job et sa vie sociale.

 

Par dessus tout ça la voilà qui commence à voir des choses qui n'existent pas et sa santé décline, les nouvelles lentilles révolutionnaires qu'elle a testé et ses propres lentilles semblent avoir quelque chose à voir avec ces problèmes.

 

N°1 with a bullet est un album en miroir de notre société actuelle ou à venir mais genre rapidement.

L'omniprésence des réseaux sociaux, leur place pernicieuse et envahissante dans notre quotidien, leur pouvoir destructeur aussi rapide qu'intégral... le duo d'auteurs a bien saisi le phénomène et l'adapte à un scénario anxiogène au possible via une alliance du fond et de la forme maîtrisée.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SKELEKTIKON

 

 

C'est de qui ? M. Fjellstrom

 

 

La Couv':

 

Réseaux sociaux fatals  /  N°1 With a bullet  Vs.  Skelektikon

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? 6 Ans après un album salué par la critique - et l’écriture d’un opéra dans l’intervalle- Marcus Fjellstrom revient sur le devant de la scène électro en 2017 avec cet album aux ambiances moites, souvent glaciales, clairement évocatif à la manière d’un score de cinéma.

 

Mais pas n’importe quel cinéma, du noir décalé et dérangeant, où la frontière entre onirisme ouaté et cauchemar suant est infime et souvent, très souvent, franchise.

 

L’artiste suédois basé à Londres manie les influences natives comme adoptées, avec un brio stressant. Skelektikon sonne comme si Massive Attack -période Mezzzanine – mettait en musique le Vampyr de Drier, à grands renforts de sonorités inattendues ; des clochettes aux sirènes en passant par les effets de vynil qui craque et autres électronique classe.

 

Un disque au moins aussi flippant que le comics auquel il est marié aujourd’hui.

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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