24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 10:02

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE ROYAUME TOME 7.



 

C'est de qui ? B. Féroumont



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Réjouissez-vous faquins, la virevoltante Anne est de retour pour un septième tome du Royaume!

 

Bon ne vous enflammez pas, ce n’est pas une suite de la série mais des récits courts et pages de gags précédemment parus dans Spirou Magazine.



 

C’est tout de même avec grand plaisir que l’on retrouve l’univers de la série de Benoit Féroumont épaulé ici sur certaines historiettes par notamment la toujours caustique Maïa Mazurette (qui s’amuse beaucoup avec la running joke des propositions de mariage) , ses oisillons farceurs, sa reine acariâtre, son ferronnier benet et, last but not least, Anne donc, pâtissière émérite prête à tout les risques pour trouver de la cannelle, à toutes les ruses pour refaire ses WC à moindre frais ou encore pour s’enrichir sur le dos -et les muscles-  de François. Et gare à celle qui ose s’opposer à elle sur le terrain de la pâtisserie ou à ce ménestrel guindé qui se croit trop bien pour son auberge.



 

Le trait cartoony et la colo pétante font toujours leur petit effet et cette “conclusion” du Royaume peut même se savourer si on ne connaît pas la série, voire y être une porte d’entrée! alors ne boudez pas votre plaisir.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : EL QUIJOTE



 

C'est de qui ? L. Schifrin



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Produit pour une mini série TV du début des années 90, le score de Schifrin, orchestral et épique tout en restant très mélodique ferait presque penser à du Rozsa ou du Herrmann dans l’esprit même si l’on y retrouve un peu le coté expérimental qui fera les grandes (et petites) heures d’Ennio Morricone dans sa période la plus riche en créativité: les années 70.

 

Schifrin oppose par exemple musique aux accents épico-aventureux pour le héros et sons exclusivement naturels pour son serviteur, sans que l’unité de l’ensemble ne s'en ressente, le tout dans une bonne humeur manifeste.



 

Interprété avec grandeur par l'orchestre symphonique de Madrid, ce travail peu connu du célèbre compositeur argentin qui aimait à dire que 70% de la réussite d ‘un film vient de sa musique, est une petite merveille, où l'humour et l'inventivité font bon ménage, comme dans ce tome bonus du Royaume!





 

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5 février 2023 7 05 /02 /février /2023 07:45


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? INGUINIS ORIGINES



 

C'est de qui ? Even & Guenet



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Tabou BD

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Chrysante est une esclave dans la Rome Antique; elle s'occupe de la fille d’un sculpteur le jour et danse - et plus si affinités- pour les nobles romains la nuit.

 

Désireuse d’être affranchie afin de devenir rethor, elle espère que son maître accédera à son souhait mais c’est sans compter sans les vues du sculpteur et, en coulisses, des intrigues politiques et un sombre traffic de jeunes filles.



 

Nouveau diptyque de la série historico-érotique Inguinis avec ce Origines, qui, comme son nom l’indique, se déroule avant les deux déja parus.

 

Si la qualité de l’ensemble est toujours au rendez-vous, j’ai trouvé que les nombreuses scènes érotiques parasitaient peut être un peu plus le scénario que sur les précédents volets, même si l’on saisit la trame sans trop de peine, on a parfois du mal à se “concentrer” sur le noeud de l’intrigue - à savoir le pourquoi des enlèvements- et je suppose que tout sera donc dévoilé dans le second et dernier tome, au risque que ce dernier soit peut être un peu déséquilibré.

 

Mais je ne demande qu’à être agréablement surpris.



 

Quant à Nicolas Guénet il cultive sa filiation assumée et maîtrisée avec le maître Richard Corben, et livre une copie sans fautes où la richesse des reconstitutions historiques n’a d’égale que la volupté des corps féminins, montrés sous toutes leurs coutures dans des situations et étreintes fort hot.



 

Avec ce nouvel épisode Inguinis confirme son statut de “BD de cul avec un scénario” qui allie le fond et la (les!) forme (s).







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : ANNO DOMINI



 

C'est de qui ? L. Schifrin



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ?  Difficile de retrouver la patte du maestro sud américain dans le score de cette série made in BBC, se déroulant à  Rome juste après la Crucifixion. 



 

Il faut dire qu’on est loin des cocottes funky des longs qui ont fait sa renommée.

Pourtant Schifrin maîtrise son sujet et livre une musique bien en accord avec le scénario, à l’emphase certaine, naviguant entre le romantisme sirupeux et l’héroïsme épique. 



 

Un travail solide mais qui déçoit un peu par son aspect passe-partout surtout de la part d’une légende comme Schifrin, mais qui remplit bien son office sur ce premier volet d’Inguinis Origines.





 

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 13:26

 

LA BD:





 

C'est quoi ? CHERCHEZ CHARLIE



 

C'est de qui ? Moynot



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Sarbacane

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?C’est l’histoire d’une malette de laquelle un livret de comptes appartenant à un caid de la pègre va tomber, causant une réaction en chaine dans laquelle sont impliqués un débutant du FBI, une bande de hippies pickpocket, un bad boy latino dangereux, un transsexuel, un mac afro americain chauffeur de taxi à ses heures, la mafia et, last but not least, le Charlie du titre, bagman malchanceux et pas très futé (quoique!).



 

Tout ce petit monde va jouer au jeu du chat et de la souris sanglant dans le New York de la fin des années 60 et peu d’entre eux vont en tirer leur épingle.



 

S’il reste dans le Noir, Moynot nous en livre cette fois çi un récit fort coloré avec cette course poursuite à la narration multiple imbriquée et maline, dans une Grosse Pomme résolument psychédélique dont il rend cependant bien le fourmillement d’alors.



 

Son style semi réaliste et - donc- les couleurs bigarrées, atténuent le violence du récit, que certains auraient pu définir -par paresse ou manque de références- de tarantinien, mais que je rapprocherai plus des polars U.S des années 70/80, de Don Siegel à Scorcese, et font de ce one-shot une lecture originale.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HARRY GENTLEMAN PICKPOCKET



 

C'est de qui ? L. Schifrin



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Dans la plus pure tradition de ses grands succès où le jazz groovy côtoie un suspense au cordeau, de Bullit à la série des Dirty Harry, la B.O de ce film de 73 brille par sa variété autant que par sa qualité.

 

Au milieu de pistes essentiellement dédiées à une ambiance lounge, Schifrin place un brûlot funky, un thème sur vitaminé qui ne démériterait pas dans un film de Van Peebles ou encore un peu de romance sexy.

 

En 1 grosse heure et plus de 30 morceaux on a largement de quoi piocher pour bien accompagner la recherche de Charlie dans New York!





 

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14 mai 2022 6 14 /05 /mai /2022 08:24

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA CHUTE DE DANTE

 

 

C'est de qui ? M. Carot

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Torturé par les affres des troubles de la création (et de l’érection ?!) un jeune peintre, Dante, prénom ô combien prémonitoire, fait la connaissance un soir de Judith, une superbe femme qui va devenir sa mécène, sa muse…et sa perte !

 

Rejetant amis et fiancée, notre artiste soudain galvanisé va s’apercevoir, mais trop tard peut être, que Judith n’est pas exactement ce qu’elle prétend.

 

Le mythe de Faust, revu et corrigé par la plume et le crayon de Manolo Carot, qui revient ici à ses premiers amours, la BD érotique, avec cette variation plutôt classique d’une histoire qui ne l’est pas moins, mais rendue piquante par une poignée de scènes fort explicites.

 

L’originalité de ce nouvel album de la collection coquine de chez Glénat réside dans sa partie graphique via le style anguleux et expressif de l’artiste espagnol.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE EXORCIST - REJECTED

 

 

C'est de qui ? L. Schifrin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’un des films d’épouvante les plus connus du genre doit une partie de son succès au Tubular Bells de Mike Oldfields, la partition d’origine avait été confiée à Lalo Schifrin qui s’était fendue d’un travail tout bonnement effrayant.

 

Pourtant une première bande annonce ayant eu des conséquences désastreuses sur l’audience (mais la cause en était plus probablement la suite d’images stroboscopiques choisies par le réal ; je pense que l’on peut dire que les spectateurs des années 70 étaient des petites natures), Friedkin, le réalisateur, mit en cause la musique de Shifrin et, malgré que ce dernier ait écrit du matériel plus conséquent pour le reste du long métrage, verra son travail refusé par Friedkin qui préfèrera utiliser des morceaux de musique préexistants, notamment de la musique sérielle et du Penderecki, pour un résultat certes efficace mais, à mon humble avis, à des années lumières de ce qu’avait proposé Schifrin.

 

Cordes glissées, tapotées et triturées, mises en contrepoint par un piano jouant dans les graves sont le sel de thèmes tout bonnement déstabilisants, où l’atmosphère peut changer drastiquement d’un instant à l’autre.

 

La Chute de Dante n’a été que plus vertigineuse accompagnée par les expérimentations horrifiques de l’un des plus brillants compositeurs de sa génération qui avait coutume de dire que 70% de la réussite d’un film est due à sa B.O…et dire que l’Exorciste aurait pu être encore plus culte !

 

 

 

 

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5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 15:44

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  RHAAL-HAN LE FILS DES AGES DES FILLES PAS FAROUCHES.

 

 

C'est de qui ? H. Mc Cock

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui, dans le même registre d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Vous l’aurez compris dés le titre de l’album, nous sommes ici en présence d’une parodie légère du Rahan de Chéret…mais pas que.

 

Il faut voir ce one shot plutôt comme un hommage, une lettre d’amour à une série qui a bercé l’enfance de générations de lecteurs dont font partie entre autre votre serviteur et l’auteur de Rhââl-Han.

 

Ainsi les amateurs reconnaîtront certains des récits fondateurs de la série, mais aussi des bons gros clins d’œil à d’autres icones de la BD (Blake et Mortimer, la Famille Pierrafeu) mais pas que puisue l’on croise même notre cher…président !

 

 

Coté intrigue, parce qu’il y en a bel et bien une, le fils de Crado (sic !) croise la route d’une belle femme peu farouche avec qui il copule joyeusement avant de découvrir qu’elle a un rejetton et qu’elle et sa tribu ont été maudits.

 

Dés lors Rh^âl-Han n’aura de cesse, entre deux saillies passionnées, de protéger l’ enfant et sa mère jusqu’au déces de celle ci. Notre héros aux cheveux de feu décidera alors d’aller confier le petit d’homme à une tribu amie (nons sans croiser un homme du futur et quelques dinosaures).

 

Coté graphismes les décors sont aussi détaillés que colorés et les personnages sont volontairement caricaturaux, avec des hommes aux corps musclés et aux tronches démesures et des femmes aux atouts assez dantesques.

 

Un album fun dont les scènes de sexe, relativement sages au final,  ne sont donc clairement pas le seul intérêt.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CAVEMAN

 

 

C'est de qui ? L. Schifrin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La parodie est un genre hautement casse gueule et ne sont pas les frères Zucker ou Wayans qui veut. Ainsi, surfant sur la vague d’une poignée de films préhistoriques pondus par la Hammer, ce long métrage des années 80 n’arrive jamais à décoller malgré la présence de Ringo Starr et de la superbe Barbara Bach au générique.

 

Parlons en du générique -et du reste de la B.O- d’ailleurs car c’est bien tout ce qu’il y à a sauver ici, et pas qu’un peu puisque c’est le talentueux Lalo Schifrin qui en est responsable. Le compositeur s’en donne à cœur joie en singeant avec humour et ambition les scores de l’Age d’Or hollywoodien auxquels il insuffle une énergie communicative, une petite dose de suspense léchée et, cerise sur un gâteau déjà fort apetissant, des arrangements quasi funkys dont il a le secret et qui ont fait la réussite de scores comme Bullit, Dirty Harry ou encore Enter the Dragon.

 

C’est donc la bonne humeur potache que se termine ce cycle bd érotique de la rentrée !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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