4 octobre 2019 5 04 /10 /octobre /2019 08:40

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  KARMA CITY 2. LE JOUR DES FOUS.

 

 

C'est de qui ? Garbrion

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui, sur le précédent.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nous avions laissé nos enquêteurs face à une machination qui les dépassait, au sein de Karma City concept remis en cause par l’action même de certains de ses plus hauts dignitaires.

 

Séparés, ils vont tenter de faire éclater la vérité, face à une riposte armée, des ennemis dans tous les coins et, surtout, une intelligence artificielle absolue qui maîtrise la physique quantique et les réalités parallèles !

Le premier et enthousiasmant tome de Karma City, paru il y a déjà trois ans, s’apparentait à une sorte d’enquête d’anticipation sur un fond d’utopie sociétale, avec un casting attachant et bien campé. Cette suite vire plus métaphysique avec un développement des pistes quantiques amorcées dans le précédent.

 

Si le scénario aurait à mon sens gagné à être un peu allégé sur les explications scientifiques plus ou moins réalistes, l’action est néanmoins souvent au rendez-vous et ce cocktail SF donne l’occasion à Garbrion de proposer des compositions graphiques souvent à la limite de l’expérimental dans un genre que ne renierait pas un Dave Mc Kean ou le J.H. Williams III de Prométhéa.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : AVALON

 

 

C'est de qui ? K. Kawai

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé dans le coin? Pas sur

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après le succès de Ghost in the shell, les producteurs français se sont dit qu'il serait probablement rentable de distribuer Avalon, la réalisation suivante de Mamoru Oshii, dans le réseau hexagonal.

 

Je ne sais si bien leur en a pris, toujours est-il que les deux long métrages sont fort différents et que le je me souviens avoir été plutôt hermétique au second.

 

Point commun des deux films : leur compositeur. Kenji Kawai collabore ici pour la troisième fois avec Oshii qui, contrairement à Ghost in the shell, lui demande d'utiliser un orchestre classique ainsi que des choeurs lyriques.

Kawai n'en délaisse pas moins les percussions folkloriques éparses et asynchrones et une basse omniprésente que viennent renforcer des éclats d’électronique aussi étranges que décalés.

 

On notera par exemple ce même thème joué tantôt par une section de cordes tantôt au synthétiseur pour un résultat étonnant.

 

La B.O d'Avalon fait la part belle à l'introspection, l'atmosphérique, avec une certaine froideur assumée, sans pour autant manquer de passages plus enlevés ; le tout est fort intéressant en accompagnement de cette suite de Karma City.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 07:45

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : KARMA CITY.

 


C'est de qui : Gabrion.

 

 

La Couv':

Future? No Future?  /  Karma City   Vs.  Ex-Machina

Déjà croisé chez nous ? Non

 

 

C’est édité par ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? J’évoquais encore il y a peu avec Lio la difficulté de choisir les B.O pour certains albums.

 

Karma City, malgré ses apparences évidentes, fait partie de ceux ci. Pourquoi me demanderez-vous ? Car sous sa couverture au look clairement SF, ce généreux premier tome s’apparente rapidement plus à un récit noir d’enquête qu’à de l’anticipation pure.

 

Alors attention, nous sommes bien dans un monde post-apocalyptique, avec une société quelque peu futuriste dirigée par le respect du « karma » de ses habitants, sorte de baromètre indiquant et garantissant le bon fonctionnement du système. La mégapole surpeuplée (notamment de véhicules  assez similaires à ceux d’aujourd’hui) est entourée d’un no man’s land désertique, habité essentiellement par des travailleurs ou des personnes dont le karma n’est pas assez élevé pour l‘harmonie de la société.

 

Néanmoins, pour le reste, cette série d’abord parue en ligne (et en pré-publication dans Spirou) dont on peut d’ailleurs lire les premiers épisodes sur le site dédié, m’a beaucoup plus fait penser à du polar.

 

 

 

Les principaux protagonistes sont d’ailleurs un trio de flics bien campés même si un peu traditionnels (le vieux briscard monolithique, la jeune recrue fraichement sortie de l’académie, l’équipier déconneur), amenés à enquêter sur un accident de la route qui va vite se révéler avoir des ramifications importantes avec  une suite de morts suspectes reliées au karma.

 

L’épilogue de ce premier volet dévoile les origines de la cité et promet une suite probablement plus axée sur l’aspect science fiction de la série.

 

 

La grande force de Karma City, outre un univers maîtrisé, c’est sans conteste sa partie graphique et narrative, proche du comics, que ce soit dans son style artistique, son découpage ou ses cadrages, qui n’est d’ailleurs pas sans faire penser par moments au regretté Darwyn Cooke.

 

Pierre-Yves Gabrion, absent du paysage franco-belge depuis pas mal d’années, revient en force avec une œuvre aboutie et à part qui sait bien jouer de codes pourtant éculés et en tirer une vraie personnalité.

 

 

 

 

LA MUSIQUE   

 

 

 

C'est Quoi ? EX-MACHINA

 

 

C'est de Qui ? Barrow & Salisbury

 

 

La couv'

 

 

Déjà vu chez nous ? Oui et non.

 

 

On peut écouter ?  

 

 

Ça donne quoi? : Si j’ai donc rapidement réalisé que je n’étais pas en train de lire de la SF au sens où je l’entends traditionnellement, je suis néanmoins resté sur mon choix premier et la B.O du film d’Alex Garland sur les dangers de l’Intelligence Artificielle, choisi plus sur le nom de ses auteurs que sur le film lui même.

 

En effet, les amateurs de musique électro auront reconnu dans Geoff Barrow le producteur de Portishead, responsable du son et –en grande partie- du succès du groupe. Il retrouve Ben Salisbury avec lequel il s’était amusé à écrire une B.O pour un film imaginaire sur Judge Dredd (le personnage de comics pas la version foireuse avec Stallone) et ensemble ils composent un patchwork de sonorités atmosphériques et rythmiques, explorant diverses ambiances selon les instruments utilisés, qui vont de vieilles choses vintages aux derniers effets en date.

 

L’ensemble est essentiellement flippant, les quelques passages nostalgiques n’égayant pas une noirceur manifeste mais bien menée, aussi conceptuelle qu’aboutie.

 

Une fois encore Ex-Machina est une B.O de son époque, pas sur qu’elle passe bien l’épreuve du temps, mais elle est cela dit fort intéressante sur ce Karma City hybride.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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