29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 16:10

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : SNAERGARD.

 


C'est de qui : V. Wagner

 

 

La Couv':

 

Une saga des pays du feu et de la glace  /  Snaergard  Vs.  Odin, from the land of ice and fire

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec.

 

 

Une planche:

 

Une saga des pays du feu et de la glace  /  Snaergard  Vs.  Odin, from the land of ice and fire

 

Ca donne Quoi ? Le moins que l’on puise dire c’est que Pelle, jeune prince dans la Norvège du XIII° siècle, ne partage pas grand chose avec son royal géniteur, homme brutal et cruel. Lorsque l’occasion se présente de s’éloigner de l’étouffante vie au château, à la poursuite d’un énorme loup blanc terrorisant la population, notre héros saute dessus.

 

En chemin il va faire la connaissance de Njal, un étranger qui prétend parcourir le monde. Plus tard, alors revenu au château, Pelle apprend que Njial a été attaqué par le loup, à l’auberge. Sur place pourtant, si la bête est bien là, aucune trace du jeune homme que Pelle retrouvera plus tard tapi dans la nature avec la même blessure que la flèche du prince a affligé à l'animal.

 

Les destinées des deux jeunes gens vont s’avérer intimement liées et Pelle n’hésitera pas à partir avec Njial à la recherche de sa sœur jumelle, elle aussi frappée d’une malédiction dans laquelle est impliqué le propre sorcier du père de Pelle. 

 

 

Une saga des pays du feu et de la glace  /  Snaergard  Vs.  Odin, from the land of ice and fire

 

Après avoir touché un peu à des genres aussi différents que le western ou le polar victorien, principalement  avec son compère Roger Seiter au scénario, et s’être essayé – avec réussite-  à la bd muette  en ombres chinoises pour enfant, Vincent Wagner saute le pas et propose, pour sa première expérience en solo, une saga nordique diablement maîtrisée, parcours initiatique à la fois sombre et  plein d’espoir où les vieilles croyances sont le sel de ce récit d’aventure plein de suspense. L'auteur a même puisé dans ses propres recherches "sur place" pour donner plus de réalisme à son background.

 

Coté ambiance, on pense à des choses comme Galkidek de Giroud et Grella ou l’Ombre Blanche d’Ozanam et Carrion : des récits originaux à plus d’un titre qui, tout en s’inspirant de choses existantes savent garder une part de nouveauté et une vraie personnalité sur un créneau pourtant très couru.

 

Au dessin  Wagner fort donc des expériences précédentes, conjugue les styles pour mieux illustrer cet album généreux (170 pages !) dans des tons de bleus, de noirs et de rouges du plus bel effet, des réminiscences de Breccia ou encore d’Alfonso Font apparaissent même de ci de là.

 

Allez, si je n’aurai qu’un petit reproche à faire à Snaergard ce serait une toute fin un brin abrupte mais rien qui ne vienne ternir le beau tableau de mon coup de cœur du mois !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? ODIN, FROM THE LAND OF FIRE AND ICE

 

 

C'est de Qui ? A. Butterworth

 

 

La couv'

 

Une saga des pays du feu et de la glace  /  Snaergard  Vs.  Odin, from the land of ice and fire

 

Déjà entendu chez nous ? Non.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ?   Œuvre « jeune » si on la compare au répertoire dont elle fait partie (la musique classique dans son ensemble), Odin, from the Land of Fire and Ice vient de fêter son trentième anniversaire.

 

Composée pour un ensemble de cuivres par le britannique Arthur Butterworth dont l’inspiration –de son propre aveu- émane principalement des contrées nordiques, de leur sauvagerie, leur primalité et, vous vous en doutiez au vu du titre de cette pièce, ses légendes, elle fait partie des plus techniques mais également des plus riches écrite pour cette famille d’instruments.

 

Le principal protagoniste de la mythologie nordique ne pouvait trouver meilleure couleur que celle des cuivres pour l’évoquer comme il se doit ; ici donc, en trois mouvements distincts, ils sont simplement (mais efficacement !) accompagnés de percussions, mais sur une partition pourtant pensée comme une véritable symphonie à l’imagerie grandiose et très imagée.

 

C’est à la lecture du préambule de Vincent Wagner que j’ai opté pour Odin au détriment du Roi d’Ys de Lalo que j’avais d’abord choisi (et que je vous garde pour plus tard), et le mariage s’est révélé enthousiasmant.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 13:49

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : PAPER GIRLS

 

 

C'est de qui : Brian K. Vaughan & Cliff Chiang

 

 

Une Couv':

 

Des Choses Plus Étranges  /  Paper Girls  Vs.  The Lost Boys

 

Déjà lus sur le site? Oui pour Vaughan.

 

 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Une planche:

 

Des Choses Plus Étranges  /  Paper Girls  Vs.  The Lost Boys

 

Ca donne Quoi ? C’est l’histoire de quatre filles, ados des années 80, dans la banlieue de Cleveland, qui distribuent des journaux sur leurs Bmx pour gagner un peu d’argent de poche. Pourtant, en ce lendemain d’Halloween, pas mal de choses ont changé.

 

Tout commence par la rencontre avec un groupe d’encapuchonnés à la langue bizarre, et pas vraiment amicaux avant de se compliquer sérieusement quand notre quatuor découvre un étrange aéronef dans une cave, voyagent dans le futur où elles rencontrent l’une d’elles en plus vieille, sont attaquées par des créatures géantes et que des êtres d’un lointain futur semblent les observer avec une malsaine attention.

 

La dernière série en date de Vaughan passe encore un cap dans le mélange des genre, avec Paper Girls il exploite à fond, et même un peu plus, le concept du voyage spatio-temporel que, comme à son habitude, il agrémente de références bienvenues à la culture pop.

 

Le dessin est dynamique et agréable, un peu dans l’esprit de celui de Terry Moore même si moins précis.

 

L’ensemble fait parfois un peu fourre-tout, voire paraître partir dans tous les sens, mais faisons confiance au créateur de séries aussi réussies que Y Le Dernier Homme ou The Private Eye pour savoir où il nous emmène.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE LOST BOYS

 

 

C'est de Qui ? T. Newman

 

 

La couv'

 

Des Choses Plus Étranges  /  Paper Girls  Vs.  The Lost Boys

 

Déjà entendu chez nous?  Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Comme beaucoup de films à succès des années 80, Génération Perdue possède une bande son composée de morceaux pop-rock de l’époque qui, bien évidement ont pour la plupart fort mal vieillis aujourd’hui (on gardera éventuellement la reprise du People are Strange des Doors par Echo and the Bunnymen et le gothique Cry Little Sister).

 

Néanmoins oublier la –courte-  partition que Thomas Newman a écrite pour cette variation plutôt réussie du film de vampires avec ados serait dommage.

 

Orchestration sombre et très rythmée sur les passages d’action, ponctuée de phrases à l’orgue histoire d’enfoncer le pieu, si elle est parfois alourdie de synthés craspecs et autres effets datés, elle excelle dans l’évocation de l’horreur et du suspense.

 

Si quelques passages sont un peu exagérés pour bien coller avec Paper Girls, l’ambiance 80’s et la tension constante de la B.O en font une compagne originale du comics de Vaughan et Chiang.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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23 mars 2017 4 23 /03 /mars /2017 08:36

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : INFINTY 8. L’EVANGILE SELON EMMA.

 


C'est de qui : Vehlmann, Trondheim & Balez.

 

 

La Couv':

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour les deux scénaristes.

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.

 

 

Une planche:

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Ca donne Quoi ? Dans ce nouveau tome on suit donc une nouvelle héroïne, l’Emma du titre, qui, après s’être débarrassé du commandement du vaisseau mère, va partir dans la nécropole flottante (fil rouge de la série jusqu’à présent) avec une poignée de passagers ayant chacun l’objectif d’y récupérer quelque chose. Les intérêts personnels vont rapidement prendre le dessus et faire éclater (littéralement !) le petit groupe, obligeant notre Emma a essayer de réparer les pots cassés.

 

Troisième fournée de la série concept Infinty 8 (qui comportera donc…8 tomes, oui, bien vu), l’Evangile selon Emma, marque un changement notable à mon sens avec les précédents (surtout avec le premier), à savoir que l’on entre vraiment dans le registre hommage à une certaine SF de série B et moins dans l’aspect « Donjon dans l’Espace » que j’avais pu trouver auparavant.

 

L’humour est certes encore présent de ci de là mais n’est plus la dominante. L’arrivée de Fabien Vehlmann au sein de l’écurie Infinity 8 explique peut être cela, pas que l’auteur de Green Manor n’aime pas la déconne mais, on l’a vu sur des choses comme Satanie, Des lendemains sans nuages ou encore Jolie Ténèbres, il peut et sait aussi proposer des scénarios fouillés et aux parts sombres évidentes.

 

Ici le thème religieux entre en jeu, de façon intéressante, entremêlé aux clins d’œil à quelques classiques du genre, que ce soit dans le look des robots (on pense notamment au Trou Noir de chez Disney) ou leur comportement (2001, HAL version basique).

 

Finissons en évoquant (tout de même !) la partie dessin et colo, si je suis moins fan du style de Balez que de ceux de ses prédécesseurs, il faut reconnaître que le coté graphique reste néanmoins dans cet esprit faussement suranné assumé qui donne son identité à la série pour l’instant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? YOR THE HUNTER FROM THE FUTURE.

 

 

C'est de Qui ? J. Scott (mais pas que)

 

 

La couv'

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Déjà entendu chez nous ? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Après des débuts remarqués dans le jazz et comme musicos de studio (il a entre autre bossé avec les Fab Four) des collaborations avec  Mancini et John Barry orientent John Scott vers la musique pour grand écran où il va écrire pas loin d’une centaine de B.O.

 

Parmi quelques perles, on trouve dans sa discographie des choses plus confidentielles, mais toujours intéressantes, comme notre perle du jour (hum !)

C’est le cas de  l’adaptation internationale de ce comics sud-américain qui a vu le jour -le film- via  la volonté des studios de surfer sur le succès du Conan de MiIllius sorti l’année précédente. Si Yor pioche allègrement dans ce dernier tout en lorgnant vers Star Wars, il est à des années lumières (c’est le cas de le dire) de ses imposants modèles.

 

Coté B.O là aussi on frôle des sommets de ridicule. La faute n’en revient pas à Scott, loin de là, qui a composé une musique symphonique de haut vol pleine d’allant, flirtant avec les canons du genre (Williams en tête, mais pas que) et où cuivres sont à la fête, bien secondés par des cordes parfois un brin trop enthousiastes (on dirait presque du Disney sur certains passages, c’est dire !), le tout étant bien amusant avec le troisième volet d’Infinty 8. La production étant au départ plus qu’enthousiaste sur l’éventuel réception du public, les frères  De Angelis sont commissionnés pour rajouter du matériau.

 

Fort mauvaise idée puisque les deux transalpins vont s’en donner à cœur joie dans le registre électronique embarrassant, saupoudré d’arrangements pop malvenus.

 

Inutile de dire que le résultat final, mélange hasardeux des deux B.O tronquées et mixées à qui mieux-mieux, n’arrangera en rien un  long métrage déjà voué à l’échec.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 08:23

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : SORTILEGES ET MECHANTERIES

 


C'est de qui : Hausman et Yann

 

 

Une Couv':

 

Contes ensorceleurs pour petits...et surtout grands! /  Sortilèges et Méchanteries  Vs.  The Lady and the Unicorn

 

Déjà croisé sur le site? Oui, les deux.

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis.

 

 

Une planche:

 

Contes ensorceleurs pour petits...et surtout grands! /  Sortilèges et Méchanteries  Vs.  The Lady and the Unicorn

 

Ca donne Quoi ? Décidément c’est la saison des (re)découvertes via les éditions en intégrale de fort bons albums de BD franco-Belge. Après la mythologie version Rossi-Le Tendre de la semaine passée c’est les contes traditionnels qui sont revisités ici par un duo d’auteurs non moins mythiques, à savoir Yann et le regretté René Hausman.

 

Visiblement inspiré par le talent de son dessinateur/peintre, le scénariste, qui a eu pas mal tendance ces derniers temps a en faire des tonnes dans pas mal de domaines, reste ici très respectueux de sa « thématique », s’inspirant de grands classiques pour les ressortir à sa sauce tout en gardant une certaine originalité, une fraicheur même, n’hésitant pas à aller piocher dans la fantasy au besoin.

 

Mais, vous vous en doutiez, ce qui m’a attiré sur cet album c’est bien entendu le trait d’Hausman, son coup de pinceau, ses couleurs chatoyantes, en orfèvre de la case comme le médium en a peu connu, chacune –de ses cases- est une œuvre à part entière (on en vient même à regretter que ce genre de bd ne soient pas disponibles dans des versions agrandies, à la manière des Artist Edition et consorts d’Outre Atlantique).

 

Son bestiaire est tout bonnement extraordinaire, ses personnages sont expressifs au possible et ses décors sont enchanteurs, que demander de plus?!

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est Quoi ? THE LADY AND THE UNICORN.

 

 

C'est de Qui ? J . Renbourn

 

 

La couv'

 

Contes ensorceleurs pour petits...et surtout grands! /  Sortilèges et Méchanteries  Vs.  The Lady and the Unicorn

 

Déjà croisé sur B.O BD?  Deux fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne quoi? En marge de Pentangle, le guitariste John Renbourn s’est essayé à l’expérience d’albums solos et, entre autre, à la musique instrumentale. Le répertoire des dits albums se prête plutôt bien aux ambiances de contes comme Yann et Hausman en proposent ici.

 

Ainsi on assiste ici à une rare alchimie entre folk rock (hum, rock vite fait hein !) et musique d’influence médiévale, territoire quasi vierge à l’époque où seuls des gens comme Led Zepelin ou Bert Jansch ont tenté de s’aventurer sans pour autant y mettre vraiment les pieds.

 

Renbourn, a la guitare, est accompagné de deux flûtes et deux violons ainsi, sur certains morceaux, d’un concertina (sorte de mini accordéon). Avec cet ensemble restreint il arrange et adapte quatre pièces instrumentales tirées   d’un manuscrit datant du 14° siècle auxquelles il ajoute des reprises de morceaux folkloriques traditionnels bien plus récents qu’il joue cependant à la façon des morceaux médiévaux. L’ensemble sonne pour le coup aussi unifié qu’original et The Lady and the Unicorn est un album hors du temps et des modes à écouter sans modération surtout quand il s’agit de BD du genre de Sortilèges et Méchanteries.

 

 

 

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Mais, vu que c'est mercredi, voilà pour les plus petit :

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’ENFANT FLEUR

 

 

C'est de qui : Domas

 

 

 

Contes ensorceleurs pour petits...et surtout grands! /  Sortilèges et Méchanteries  Vs.  The Lady and the Unicorn

 

Déjà lus sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Bamboo

 

 

Ca donne Quoi ? Vivant avec ses parents au milieu de la nature, isolée s’il en est, Candice s’ennuie ferme. Elle voudrait bien avoir un copain ou une copine mais c’est pas gagné. Jusqu’au jour où une cigogne, venue manger la part de tarte offerte par la fillette, oublie une graine étrange.

 

Candice va la planter et découvrir, à sa  grande joie, que la fleur qui en sort est affublée d’un visage, de bras et de jambes ! Son vœu est exaucé, mais, quand Nour –c’est le prénom de la fleur- veut venir jouer avec sa nouvelle amie, sa tige l’en empêche !

 

Comment faire ? Heureusement papa est là mais il n’est pas au bout des ses peines ou de ses surprises !

 

Après avoir adapté avec talent quelques uns des titres de la collection « Ma Première BD », Domas (que j’ai souvent –quand je les faisais encore- croisé en festival, nous sommes quasi voisins) s’essaye au récit original dans le registre.

 

Empruntant un peu aux classiques (on pense par exemple au Haricot Magique), il livre une très jolie histoire aux thématiques prisées du genre : l’enfance l’amitié, la famille. Très accessible, joliment illustré, l’Enfant Fleur trouve naturellement sa place dans la collection et a subjugué mon plus jeune (2 ans et des poussières) : signe de réussite s’il en est !

 

 

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Deux chroniques de Fab

 

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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 07:50

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : NATURES MORTES

 

 

C'est de qui : Zidrou et Oriol

 

 

La Couv':

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Déjà lus sur le site? Oui, ensemble même !

 

 

C’et édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Ca donne Quoi ? Les deux précédentes collaborations du scénariste et du dessinateur de Natures Mortes m’avaient enchanté, c’est donc avec beaucoup d’attente que j’ai ouvert ce bel album à la couverture façon toile de peintre (de visu comme au toucher) qui raconte  la vie – fantasmée- de Vidal Balaguer, artiste espagnol méconnu et pourtant talentueux.

 

Outre sa personnalité renfermée Balanguer est triste, Mar, belle jeune femme qui lui servait de modèle, a disparu le laissant malade d ‘amour et déprimé, ajoutons au tableau (facile) qu’il  a également beaucoup de mal à se séparer de certaines de ses œuvres, ce qui n’aide pas ses finances chancelantes, au grand dam de son créancier.

 

Alors qu’un inspecteur de police vient l’interroger sur la disparition de sa « muse », notre artiste maudit va réaliser que les sujets de ses derniers tableaux, qu’ils soient vivants ou non, disparaissent mystérieusement après avoir été peints. Il lui vient alors une idée stupéfiante.

 

Natures Mortes est, d’un point de vue graphique, une vraie réussite. Oriol modifie son style en fonction des scènes, avec plus ou moins de réalisme qu’il s’agisse du récit, des tableaux ou des « disparus » ; je trouve que le dessinateur/peintre a encore franchi un cap dans la maîtrise de son art.

 

Coté scénario, si l’idée est intéressante à plus d’un titre et que les spectres de Maupassant, Poe ou encore Perez-Reverte planent sur l’histoire, j’aurais peut être aimé que la partie fantastique/policière prenne justement plus le pas sur l’aspect romantique et artistique. Cela étant, comme avec leurs deux œuvres précédentes, Oriol et Zidrou réalisent encore un album aussi original que beau.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? MODIGLIANI

 

 

C'est de Qui ? Guy Farley

 

 

La couv'

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Mine de rien, il fallait que ce soit dit,  Andy Garcia a raté sa carrière. Bien parti sur la première décennie de cette dernière, quelques choix de tournages hasardeux l’ont  ensuite cantonné à des rôles sans saveurs et répétitifs.

Mais le bonhomme reste un bon acteur quand il est bien dirigé et qu’il trouve composition à sa mesure. J’en veux pour preuve cette bio de Modigliani où, loin des gangsters et autres mafieux, il propose une interprétation habitée du peintre.

 

Bon, c’est bien joli tout ça, mais la musique me demanderez-vous ? (parce que tout de même c’est un peu pour ça qu’on est là).

 

Et bien c’est probablement l’effort le plus notable et réussi du britannique Guy Farley qui s’est imprégné de l’époque et de l’ambiance du scénario pour composer sa partition. Les thématiques, si parfois un peu attendues, sont néanmoins distinctes et soignées.

 

Au sein d’un score riche de belles compositions symphoniques, les passages plus dépouillés, notamment les soli de violons, avec une touche très Europe de l’Est par moments, sont du plus bel effet dans un registre dramatique certes un peu appuyé mais efficace. L’atmosphère générale de la musique de Modigliani a probablement renforcé le sentiment que j’évoquais à la fin de la chronique de la BD sur les genres abordés, mais je ne pouvais pas décemment vous proposer une B.O de film noir pour cet album !

 

 

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Une chronique de Fab

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