3 septembre 2017
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07:37
LA BD:
C'est quoi : ON MARS
C'est de qui ? S . Runberg & Grun
La Couv':
Ca donne Quoi ? Suite à une bavure qui a couté la vie à la fille d’un politique haut placé, Jasmine Stenford, femme flic, est envoyée en prison sur Mars dont les humains ont enfin réussi à commencer l’exploitation en vue de la coloniser.
Là elle va vite se rendre compte que la vie des prisonniers en travaux forcés ne tient qu’à un fil. Fil qui peut être renforcé semble t-il si l’on adhère à un culte nouveau des plus louches.
Hasard amusant des congés d’été j’ai découvert quasi en même temps le premier tome de On Mars du duo Runberg-grun et le dernier épisode (en date je présume) de la franchise Alien, par Scott lui-même ; qui se passent tous deux à la même « époque ».
Si le second est une franche déception à bien des niveaux et un bel exemple de comment tirer une balle dans le pied d’une série déjà dangereusement vacillante, le premier, s’il ne fait pas preuve de la plus grande originalité dans ses ingrédients, se défend plutôt pas mal dans un genre pourtant très exploité grâce à une narration solide (on sent le scénariste chevronné) et un dessin réaliste précis et détaillé très réussi.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? PANDORUM
C'est de Qui ? M.Britsch
La couv'
Déjà entendu chez nous? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Huis-clos angoissant par excellence, le vaisseau perdu dans l’espace infini infesté par de vilaines bestioles est limite devenu un poncif du genre tellement il a été exploité dans le genre. Mais pour un Alien (tiens, encore !) ou un Pitch Black, combien de ratés, comme ce Pandorum ?
Premier film en anglais pour le réal teuton Christian Alvart qui a emmené à bord (du vaisseau) son collaborateur au pupitre, Michael Britsch.
Ce dernier déploie une batterie de sons électroniques et autres percussions marteau piqueur sur une grosse partie de la B.O (tant et si bien qu’il a fallu parfois « sélectionner » les pistes lors de la lecture du tome 1 d’On Mars, moins bourrin que la musique de Britsch) et, quand il fait appel à de vrais instruments les dissonances et autres envolées pyrotechniques ne tempèrent pas vraiment le propos.
On apprécie du coup les rares moments plus calmes, avec des passages vocaux intéressants et dune utilisation originale des cordes.
On reconnaîtra au composteur allemand la réussite dans l’installation d’une atmosphère des plus oppressantes (qui a dit fatigante ?) même s’il aurait probablement fallu choisir quelque chose de moins extrême pour bien accompagner notre lecture du jour.
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Une Chronique de Fab
1 septembre 2017
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07:19
LA BD:
C'est quoi : ROSE. TOME 2
C'est de qui ? Vernay, Alibert et Lapière
La Couv':
Déja lus chez nous ? Oui sur le tome 1.
C’est édité chez qui ? Dupuis.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Notre héroïne, qui, rappelons le, a la faculté de sortir de son corps et, ce faisant, de voir les morts, a appris que son défunt père est coupable d’un assassinat, celui d’un tueur en série qui serait responsable de la mort de la mère et de la sœur jumelle de Rose. (vous noterez au sein de cette phrase pourtant courte la belle exploitation du champ sémantique!)
Viens s’ajouter à tout ça un scandale pharmaceutique de grande ampleur dans lequel le père de Rose était également plus ou moins impliqué via ses fréquentations.
Entre flics véreux, fantômes retors, légendes de sorcières, vieux démons et autres tableaux témoins, le scénario de ce tome 2 aurait tendance à un peu trop s’épaissir, quitte à perdre son lecteur dans le foisonnement des pistes et des genres. Il aurait peut être été intéressant de garder quelques trames pour d’éventuelles suites, notre Rose étant, dans le cas d’un succès de la trilogie, toute destinée, grâce à son don, à succéder à son père et de fait à avoir sa série à elle.
Coté dessin l’originalité et le mélange sont toujours au goût du jour et fonctionnent bien même si j’ai trouvé parfois certaines cases un peu floues.
Curieux de voir comment tout ceci va se démêler, mais pour cela il faudra attendre l’année prochaine.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? SUPERNATURAL
C'est de Qui ? C.Lennertz
La couv'
Déjà croisés par ici ? Possible
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Treize Saisons ! On peut dire que les frangins Winchester ont la peau aussi dure que le cuir de leurs blousons et que les hordes de créatures surnaturelles qu’ils ont du affronter depuis 2005 n’ont probablement pas réussi à venir à bout de leur détermination (à défaut de celle des acteurs qui interprètent les personnages!)
On ne pourra pas en dire autant de la mienne puisque j’ai du tenir trois saisons et demi à tout casser, la série m’ayant définitivement perdu quand tout le pataquès religieux avec archanges et autres bondieuseries est devenu trop omniprésent.
Une chose que j’avais trouvée particulièrement réussie dans Supernatural c’est la musique. Que ce soit les illustrations à base de rock classique des seventies ou le score hanté de Christopher Lennertz, il est indéniable que la B.O de la série est un élément déterminant de sa réussite.
Guitariste de formatons, Lennertz s’est vite retrouvé plongé dans la musique de film par gout personnel.
Si sa filmo n’est pas des plus reluisante, c’est pour le petit écran qu’il a prouvé sa valeur, remplaçant les moyens et délais d’un long métrage par l’inventivité et la déclinaison de thèmes.
Pour Supernatural, ses pistes oscillent souvent entre la mélancolie discrète (pas mal de piano solo) et l’épouvante grondante à bases de cordes survoltées, le tout contrebalancé par un suspense bien ménagé; tout juste ce qu’il fallait à ce second volet de Rose.
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Une Chronique de Fab
27 août 2017
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16:56
LA BD:
C'est quoi : DYLAN DOG. GOLIATH.
C'est de qui ? Mari & Ruju
La Couv':
Ca donne Quoi ? Le lieu plus ou moins complètement isolé où un ou plusieurs protagonistes se retrouvent face à une menace est un classique dans le récit fantastique. Que ce soit un vaisseau dans l’espace, une île déserte ou encore un sous-marin, le huis-clos fonctionne en général fort bien.
Pour cette nouvelle aventure du détective transalpin Dylan Dog, c’est sur une plate-forme pétrolière gigantesque que Pasquale Ruju choisit de situer son intrigue.
N’ayant plus reçu de nouvelles depuis plus de 3 jours, et ces dernières étant pour le moins alarmante (équipage terrifié, panique à bord, tentacules étranges) la compagnie propriétaire du Goliath missionne Dylan Dog (et un trio de mercenaires lourdement armés) afin de découvrir ce qu’il s’est passé.
Entre un accostage risqué en pleine tempête, la perte du bateau supposé ramener notre équipe, et la découverte de rescapés pour le moins effrayants, l’opération bascule rapidement dans l’horreur.
Les habitués de la série Dylan Dog l’auront compris, c’est une aventure pour le moins inhabituelle qu’ils vont pouvoir découvrir ici. Le flegme de notre enquêteur va être bien mis à mal dans ce scénario à cent à l’heure de film catastrophe qui emprunte aux grands classiques du genre.
Le trait nerveux de Nicola Mari (dont c’est le troisième Dylan Dog paru en VF chez Mosquito) avec ses masses de noir et son travail sur les ombres, est d’une efficacité redoutable ici même s’il n’est parfois pas sans faire penser à celui de Mignola surtout sur ce récit aux évidentes réminiscences Lovecraftiennes.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? OUTLAND
C'est de Qui ? J. Goldmsith
La couv'
Déjà croisé sur B.O BD? Fort souvent.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Vous le savez si vous êtes amateur de musique de film ou si vous venez un temps soit peu fureter chez nous, Jerry Goldsmith, l’un des plus grands compositeurs de sa génération (voire toutes confondues) est un expérimentateur hors-pair.
Ce sont ses B.O qui ont indubitablement participé à la réussite de films comme La Planète des Singes, Alien ou encore Chinatown.
Dans la veine de ses scores de SF précédents, avec une certaine tendance à la montée d’adrénaline sévère, il compose au tout début des années 80 la musique de ce western futuriste où le « sheriff » Sean Connery enquête sur les malversations d’une entreprise minière droguant ses employés.
Cependant Outland est moins caractéristique du talent de Goldsmith que nombre de ses succès de l’époque. Basé sur des phrasés très rythmiques interprétés par les instruments aux registres les plus bas de l’orchestre (même si une poignée de cordes s’échappe avec véhémence de temps à autre) il joue beaucoup sur l’action et le suspense poussés et en devient assez éprouvant écouté seul.
Par contre, en « B.O » du survival maritime de notre Dylan Dog, c’est une dose supplémentaire de tension non négligeable et d’autant plus percutant.
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Une Chronique de Fab
26 août 2017
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08:21
LA BD:
C'est quoi : 7 MACCHABEES
C'est de qui ? Meunier & Le Roux
La Couv':
Déja lus chez nous? Oui pour les deux.
C’est édité chez qui ? Delcourt.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Prêt à tout pour poser leur drapeau les premiers en Antarctique les autorités britanniques donnent le feu vert à un projet aussi fou que glauque : envoyer sept agents ressuscités via les compte rendus d’expérience du baron Victor Frankenstein récupérés des décennies plus tôt.
Mais entre la disparité des sujets retenus, la difficulté de l’expédition et, surtout, l’inconnu des conséquences de l’expérience, la mission va s’avérer bien compromise.
Si l’album d’hier évoquait le Dracula de Stoker, ce nouveau tome de la série concept Sept puise lui son inspiration dans un autre roman culte de la littérature gothique : Frankenstein de Shelley.
Dans un environnement aussi anxiogène que les étendues désolées du continent Austral, le scénariste trouve un terrain de jeu idéal pour proposer une histoire angoissante et menée tambour battant.
Le trait semi réaliste très personnel d’Etienne Le Roux, qu’on est heureux de retrouver chez nous d’ailleurs, est un fort bon vecteur à cet ultime ( ?) Sept, qui se place pour le coup, parmi les réussites des trois saisons.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? SEARCH FOR THE GODS
C'est de Qui ? B. Goldenberg
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Je dirais que oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? En 1975, un tout jeune Kurt Russel est à la recherche des pièces d’un artefact qui prouverait que les ET sont un jour venus sur Terre pour nous léguer leur technologie.
Si cette série B, au départ prévue pour être le pilote d’une série TV, a bien trop vieillie pour être regardable aujourd’hui sans sourire au mieux et bailler au pire, sa musique, signée par Billy Goldenberg, se défend encore pas mal.
Goldenberg n’en n’est pas à ses premières armes dans le domaine du fantastique et du suspense puisqu’il est responsable, entre autres dizaines de téléfilms, des B.O du Duel de Spielberg, et de l’intégralité de la série Ghost Story.
Avec des montées en puissances en staccato de cordes, des thèmes joués par des vents solistes, mélodiques mais souvent menaçants, des chœurs féminins hystériques et quelques arpèges de harpes bien placés en fond, la musique de Goldenberg, si essentiellement illustrative (on sent l’habitude du travail pour le petit écran et ses B.O de « remplissage ») s’avère des plus cinématique et fonctionne à merveille avec ces 7 Maccabées et leur épouvante glacée.
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Une Chronique de Fab
25 août 2017
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09:16
LA BD:
C'est quoi ? SILVER
C'est de qui ? S. Franck
La Couv':
Déjà croisé dans le coin? Non
C’est édité chez qui ? Glénat
Une planche:
Ca donne Quoi ? USA, années 30. Après ce qui était censé être son ultime coup mais qui a lamentablement foiré, James Finnigan, pour se remettre en selle (et éviter de se faire écharper par ses acolytes !), se lance sur la piste d’un trésor supposé vertigineux dont il a trouvé la piste grace à un lingot d’argent et au journal d’un certain…Jonathan Harker.
Le fait que de drôles de créatures aux dents longues assoiffées de sang soit impliquées dans l’histoire ne semble pas l’inquiéter outre-mesure…jusqu’à ce que…
Ce sont tout d’abord les graphismes en noir et blanc, pas parfois sans rappeler un certain Mike Mignola, qui m’ont attiré vers ce gros bouquin sous couv’ souple paru chez Glénat qui, ces derniers mois, semblent mettre un point d’honneur à sortir des traductions de comics que l’on pourrait considérer comme plus ou moins confidentiels de ce coté ci de l’Atlantique.
Etant un fan inconditionnel du Dracula de Bram Stoker, je suis en général assez frileux quand il s’agit de variations et autres exercices de style du matériau d’origine. Néanmoins il faut reconnaître à Silver un pitch assez original puisqu’il mélange allègrement le récit de cambriole au fantastique.
Evitant l’écueil de l’histoire de vampire lambda, il déroule son intrigue à toute allure, avec un découpage parfois (un peu trop) vertigineux, sa brochette de personnages est plutôt accrocheuse et les influences sont pas mal digérées…pourtant y a un petit truc, sur lequel je n’arrive pas vraiment à mettre le doigt, qui fait que j’ai eu un peu de mal à vraiment accrocher. Divertissant mais un peu too much.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE MUMMY’S SHROUD
C'est de qui ? Don Banks
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Comme ils avaient pu le faire pour Dracula, ou Frankeinstein, les studios de la Hammer usèrent le filon de la Momie jusqu’à la corde.
J’en veux pour preuve ce troisième film, fort loin du premier, qui surfe sans vergogne et sans beaucoup d’intérêt sur la vague de popularité déjà mourante de la franchise.
C’est à l’australien Don Banks qu’est confié la mise en musique de cette suite ; les cadors de la Hammer, James Bernard en tête, étant assigné à des projets plus bankable.
Si Banks jazzman de formation, s’intéresse déjà à l’époque à la musique sérielle ; pourtant, dans sa B.O rien de bien original à se mettre sous la dent.
On est dans du score made in Hammer lambda, avec peu d’instruments, essentiellement des cordes et des cuivres, certes pas trop mal utilisés mais sans grande originalité.
Question peut être de rendement le compositeur accouche d’une partition efficace mais loin d’être inoubliable dont néanmoins l’atmosphère générale d’horreur parfois lyrique, et l’ étrange absence de motifs en rapport avec la Momie du titre, sont tout désignés pour aller avec notre BD du jour à laquelle ils ajoutent une couche de plus de mélange !
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Une Chronique de Fab