29 juin 2019
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13:12
LA BD:
C'est quoi ? DRÔLES DE GENRES
C'est de qui ? L. Cornillon
La Couv':
Déjà lu chez B.O BD? Non
C’est édité chez qui ? Le Long Bec
Une planche:
Ca donne Quoi ? Si des noms illustres comme Serge Clerc ou Chaland viennent en tête quand on évoque les héritiers d’Hergé dans le style Ligne Claire, il serait dommage d’omettre Luc Cornillon, qui sévit avec les deux auteurs cités ci-dessus dans les Pages du mythique Métal Hurlant.
On pourra compter sur les toujours étonnantes éditions du Long Bec qui viennent de réunir certaines des œuvres de l’auteur dans ce Drôles de Genres où l’on pourra lire des adaptations assez sages d’Oscar Wilde ( Le Fantôme de Canterville, Le Crime de Lord Arthur Saville) mais aussi des choses plus personnelles comme de petits récits humoristiques (parfois anecdotiques) ou encore une bd d’aventure/espionnage dont les graphismes en noir et blanc s’éloignaient déjà un peu plus de cette dite ligne claire (à laquelle l’auteur n’appréciait pas plus que ça d’être assimilé d’ailleurs) pour se rapprocher des comics d’Outre Atlantique.
Une redécouverte agréable d’un auteur qui le méritait.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : TALES OF THE UNEXPECTED
C'est de qui ? R. Gainer
La Couv':
Déjà entendu dans le coin? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si elles connaissent aujourd'hui un engouement croissant et une quantité exponentielle (à défaut de qualité toujours présente, mais ça, nous, amateurs de BD, on connaît bien), les séries TV à succès ne datent pas d'hier.
Cette série d'anthologie mélangeant fantastique, thriller et comédie très noire est, en partie, composée d'adaptations des écrits de Roald Dahl, présentées d'ailleurs par l'écrivain en personne- à la manière des Alfred Hitchcock Present- dans les premières saisons.
Les musiques de Tales of the unexpected sont confiées à Ron Gainer, australien installé en Angleterre et qui a essentiellement œuvré sur des séries TV dans un registre on ne peut plus large qui va de Maigret au Prisonnier en passant par Dr Who.
Le compositeur maîtrise donc la plupart des genres et même s'il ne bénéficie pas de moyens importants, sait rendre ses scores aussi variés que ciblés. La musique a une place assez prépondérante dans la plupart des épisodes où elle installe les ambiances.
Un vivier riche dans lequel il n'y a qu'à se pencher et piocher une poignée de perles qui iront sans fautes de goût avec ces Drôles de genres.
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Une Chronique de Fab
27 mars 2019
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14:24
LA BD:
C'est quoi ? AUJOURD’HUI EST UN BEAU JOUR POUR MOURIR
C'est de qui ? Colo
La Couv':
Déjà lu dans le coin? Non
C’est édité chez qui ? Le Long Bec
Une planche:
Ca donne Quoi ? Bien, commençons par dire que, si vous n’avez pas le moral, si vous vous sentez un peu dépressif, ce n’est peut être pas le bon jour pour entamer la lecture de cet album de Colo qui, d’une certaine façon, a crée là son From Hell à lui.
En effet si les deux œuvres ont des sujets et des portées fort éloignés, ils n’ont pourtant pas en commun que leur poids et leur généreuse pagination.
Noirceur du ton, originalité de la partie graphique, fond au service de la forme… nul doute qu’à l’instar d’un Allan Moore, Colo, auteur complet d’Aujourd’hui est un beau jour pour mourir, a crée là une œuvre qui sera marquante dans sa carrière (que l’on ne peut que lui souhaiter d’être aussi riche que celle du vieux barbu de Northampton).
Mais recentrons nous un peu sur l’album. Il y est question de plus sieurs personnages, entretenant des liens plus ou moins proches, aux vies fort différentes mais toutes reliées même si les fils qui les lient sont parfois infimes ou n’apparaissent que très tard dans l’histoire.
Dans une Espagne d’un futur proche, un dirigeant de laboratoire pharmaceutique sans scrupules va charger un tueur redoutable de propager un virus à la propagation aussi rapide qu’exponentielle qui rend les victimes dépressives au point d’en mourir.
Dans le même temps un mystérieux activiste pirate les réseaux télévisuels à intervalles irréguliers afin de semer le doute dans l’esprit des gens par rapport à la société qui les entoure.
Au sein d’un chaos rampant inéluctable, qui va créer une crise sanitaire et sociale sans précédent et surtout sans remèdes, le reste du casting (un groupe de potes musiciens assez disparate, un vieil écrivain à la recherche de l’inspiration, un restaurateur friand d’histoires, notre tueur en roue libre, etc…) va tenter, bien vainement pour la plupart, de survivre.
Aujourd’hui est un beau jour pour mourir est un livre foisonnant, qui, de l’aveu même de son auteur, a été pas mal improvisé, et si cela se ressent parfois sur des longueurs inévitables sur un tel marathon (on parle toue de même de plus de 380 pages de bande dessinée ici !), on ne peut être qu’épaté par le résultat qui invoque des scènes qui commencent à nous être désagréablement familières et aborde des sujets sociaux, moraux voire philosophiques traités avec un certain talent et abordés par le biais d’images souvent fortes dans un style graphique très actuel, aux teintes de couleurs souvent sombres, évocatrices de l’ambiance générale fort noire du scénario.
Un album qui fera date à n’en pas douter, et pas que dans la carrière de son auteur.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE CLOVERFIELD PARADOX
C'est de qui ? B McCreary
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Il y a une dizaine d’années de ça je me souviens avoir vu un film de SF dont la fausse bonne idée était d’être filmé à la façon d’un caméscope (à la manière du déjà pénible Blair Witch) pour faire croire que ce qui se passait dedans (New York attaqué par une grosse bestiole qui la détruire consciencieusement) était vrai.
Le nom de JJ Abrams associé au bouzin et une promo savamment agencée firent pour beaucoup dans le succès d’un film aussi fatiguant que moyen.
Quelle ne fut pas ma surprise, alors que je cherchais quelques B.O intéressantes à utiliser pour mes futures lectures, de découvrir que non pas une mais bien deux « suites » avaient vu le jour depuis, dont celle abordée aujourd’hui, qui date de l’année dernière.
C’est Bear McCreary qui est aux commandes de la musique de ce Cloverfield Paradox et vu qu’on a croisé le bonhomme une paire de fois chez nous je ne vous referais pas la bonne blague qu’un compositeur qui se prénomme Ours ne doit pas forcément avoir la patte fine (pour les moins anglophones de nos lecteurs, ceux qui dormaient en cours d’anglais dés la 6°, Bear est donc en effet la traduction d’ours).
Surtout qu’en plus d’être facile la remarque serait un peu déplacée vu que son boulot sur le film est relativement inattendu dans le genre. En effet il propose une variété de thèmes assez impressionnante avec des rappels entre eux intelligents que ce soit coté rythmique ou mélodique, des atmosphères qui évoluent de l’action à la terreur, sans pour autant oublier des respirations bienvenues, qui sonnent plus romantiques.
Au rayon des instruments solistes on retrouve là encore des choses insolites comme la flute et le violoncelle, bien exploités.
Il ne fallait pas moins coté changement et variation pour un récit aussi dense que l’album du jour.
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Une Chronique de Fab
15 mars 2019
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10:08
LA BD:
C'est quoi ? MAX, LES ANNEES 20. TOME 2.
C'est de qui ? Rubio & Ruben Del Rincon d’après A. Perez-Reverte
La Couv':
Ca donne Quoi ? Nous avions laissé notre héros beau gosse, après ses mésaventures avec la Légion Étrangère , en fort piteux état. Heureusement pour lui une jeune femme au tempérament de feu, Boske, va le prendre sous son aile et les voilà partis pour une nouvelle -grande- vie, à base de faux semblants, d'arnaques en tout genre et de cambriolages de haut vol !
Suite et fin de ce premier diptyque (en tout cas j' espère fortement qu'il y en aura d'autres vu la qualité de celui ci!) où le scénariste relève avec panache le défi d'adapter le personnage inventé par Perez-Reverte, à grand renforts d'aventure, de suspense, de romance, de sensualité exacerbée et de scènes hautes en couleur.
Il est épaulé par le superbe dessin de Ruben Del Rincon, dont l'originalité et le dynamisme sont un atout majeur pour la série qui a tout pour devenir un futur classique si le succès est au rendez vous !
Assurément l'un des coups de cœur de ce début d'année chez B.O BD !
LA MUSIQUE:
C'est quoi : TUEUR A GAGES
C'est de qui ? D. Buttolph
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avec un pitch toujours efficace dans le genre, Tueur à gages s'inscrit dans la lignée des films noirs classiques amenés à devenir des modèles qui donneront des variations inspirées comme le Samouraï de Melville ou de Ghost Dog de Jarmusch (qui en est un remake plus ou moins avoué).
Il donne l'occasion à David Buttolph, plutôt connu pour ses scores de western, de renouer avec le suspense torve de certains de ses travaux précédents (notamment le très bon Chien des Baskerville), et d'y insuffler une couleur jazzy bienvenue, via un piano soliste , des cuivres au groove imparable et une section rythmique chaloupée.
Une ambiance chaude comme du velours et une tension sous-jacente froide comme l'acier : un cocktail adéquat pour cette seconde partie de Max, Les Années 20.
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Une Chronique de Fab
17 novembre 2018
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13:41
LA BD:
C'est quoi ? LE MUSEE DE L’ETRANGE. LE SANCTUAIRE DES TITANS
C'est de qui ? Regric
La Couv':
Déjà lu par ici? Non
C’est édité chez qui ? Le Long Bec
Une planche:
Ca donne Quoi ? Au milieu des années 50, à Paris, les employés d’un nouveau musée dédié aux objets insolites découvrent un os humain géant qui aurait appartenu à une race de géants.
Le richissime propriétaire du musée décide de monter une expédition en Amérique du Sud pour retrouver cette civilisation, sans bien en mesurer tous les dangers !
Un hommage appliqué à la Ligne Claire d’Hergé et Jacques Martin ( Regric dessine la suite de Lefranc en parallèle du Musée de l’Etrange) que cette nouvelle série d’aventures humoristiques et fantastiques avec un ^premier tome très riche, peut être un peu trop d’ailleurs, la seconde partie s’accélère sur la fin et aurait méritée un développement dans un second tome pour en apprécier pleinement les possibilités.
Nonobstant les amateurs de BD classique et bien faite ne bouderont pas leur plaisir et espérons que le succès sera au rendez-vous afin de retrouver notre fine équipe dans de nouvelles aventures !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE RETURN OF THE PINK PANTHER
C'est de qui ? H. Mancini
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Pas mal de fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? S’il faudra évidemment passer le thème principal, trop connu et connoté, le reste de la B.O de ce Retour de la Panthère Rose, toujours composée par le grand Henry Mancini, est un régal de jazz classe et de swing, le tout agrémenté d’arrangements de haut vol joués par un grand orchestre.
L’alliance des cuivres type big band et du reste des instruments fonctionne à merveille dans une suite de groove et de mélodies racées le tout dans un esprit de film d’espionnage gaiement brocardé.
L’ambiance bon esprit de la partition de Mancini est une B.O de qualité pour un premier album (de BD) qui n’en manque pas et le rend encore plus divertissant à lire.
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Une Chronique de Fab
27 mai 2018
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07:43
LA BD:
C'est quoi ? L’OR DE MORRISON 2.
C'est de qui ? Seiter & Brecht
La Couv':
Ca donne Quoi ? La fuite en avant du colonel Morrison et sa troupe de voleurs, poursuivi par les indiens et l’armée semble mal se présenter, de plus les 350 000 dollars éveillent les inimités jusqu’à créer la discorde dans le gang jusqu’au point de non-retour.
Face à tant d’obstacles notre ex confédéré et sa belle arriveront-ils à atteindre le Mexique pour profiter de leur pactole…rien n’est moins sur et, surtout, rien n’est jamais terminé semble t-il !
Fin du diptyque de Brecht et Seiter qui conclue son histoire avec savoir-faire tout en évitant l’écueil de la happy-end.
Si je ne suis pas forcément grand amateur du style graphique de Brecht il faut lui reconnaître un beau coup de crayon pour faire vivre l’Ouest Sauvage !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE HILLS RUN RED
C'est de qui ? E. Morricone
La Couv':
Déjà entendu par ici? Souvent oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Production internationale de la fin des années 60, tentant de surfer sur le succès de la trilogie des dollars de Leone ce western spaghetti emprunte cependant autant à ses cousins qu’aux productions américaines de l’époque, mélangeant visuels typiquement européens à des thématiques moins abordées dans le genre.
Autre parenté évidente avec le reste des films produits par Cinecitta de l’époque, la musique du film, écrite par le spécialiste du genre (entre autre) le maestro Morricone.
Il construit son score autour d’une poignée de thèmes continuellement réarrangés
aux deux mélodies principales entremêlées dominées par une voix féminin, les cuivres et les percussions.
Si pas le travail le plus marquant du compositeur, loin de là, la B.O ne manque pas de caractère et de tension, tout juste ce qu’il nous fallait sur la BD du jour.
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Une Chronique de Fab