LA BD:
C'est quoi ? LES SANSON ET L’AMATEUR DE SOUFFRANCES
C'est de qui ? Mallet et Beuzelm
La Couv':
Ca donne Quoi ? Les Sanson sont bourreau de père en fils, jusqu’au jour où l’un d’entre eux, n’ayant qu’une fille, profitant de la providence, piège un jeune homme avec la complicité de sa fille et, une fois marié, lui cède la tâche.
Mais avec celle ci vient une horrible malédiction, celle de l’Amateur de souffrances, un être surnaturel démoniaque qui se nourrit des douleurs de exécutions, ces dernières, à la manière du vampirisme, le faisant rajeunir.
Notre malheureux héros va tenter, sans réussite, de s’opposer à cet être malfaisant et c’est à sa descendance que reviendra la mission de le contrecarrer.
Patrick Mallet, féru d’Histoire et auteur complet s’il en est, concocte ici un scénario qui mêle la véritable lignée d’une famille de bourreaux avec la présence d’un personnage surnaturel.
Ainsi la grande Histoire se raconte teintée de fantastique pour un résultat des plus abouti.
S’il lui arrive de mettre en image ses scénarios, voire d’illustrer ceux des autres (comme on l’a vu encore récemment avec le Fouché de Juncker), Mallet laisse ici la partie graphique à Beuzelin dont le style axé comics (je me souviens avoir lu il y a fort longtemps Nowhere Island ou encore le Narval, tout deux sous influence Mignola/Risso prononcées) est ici un peu moins marqué si ce n’est dans les encrages, mais apporte je trouve une touche d’originalité supplémentaire à ce premier volet (sur trois), dans un genre sur lequel on a l’habitude de voire des choses plus classiques coté graphismes.
Un début de saga généreux et prenant, à voir si les suites, qui dérouleront l’histoire de la famille dans le temps, confirmeront cette bonne impression.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : FROM BEYOND THE GRAVE
C'est de qui ? D. Gamley
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Commençons par une anecdote intéressante, il semblerait que l'australien Douglas Gamley ait été réfractaire à la sortie en disques (oui, on parle d'une époque où l'on écoutait la musique sur de grosses choses noires appelées vynils! Pour lesquels les bobos de tous bords ont un regain d’intérêt aujourd'hui) de ses œuvres.
Il faut dire qu'avec à son actif des choses aussi criantes que And Now The Screaming starts, The beast must die ou encore The Vault of horror, et, parallèlement, une carrière d'arrangeur classique, l'intéret pour lui devait être moindre.
On notera un intéressant mélange dans ses œuvres pour le cinéma -essentiellement donc sur du film d'horreur de série B à petit budget- d'influences classiques allant de Bach au Dies Irae, et d'emprunts assez évidents à d'illustres prédécesseurs, James Bernard en tête.
Entre le style sombre du trait de Beuzelin et l'aspect gothique grandiloquent de Gamley, le scénario de Mallet prend des allures de récit d'épouvante amusant !
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Une Chronique de Fab