17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 13:36

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  THE BOOK OF FORKS

 

 

C'est de qui ? Rob Davis

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, plusieurs fois.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Vera et Scraper en cherchant à découvrir où leur ami Castro a été emmené, vont traverser les étranges et malsains paysages qui composent leur monde tandis que Castro, enfermé dans une étrange usine avec des dizaines d’autres personnes, cherche à terminer son grand œuvre, le Livre des Fourchettes, véritable guide de survie de l’univers.

 

Troisième et dernier tome de la trilogie The Motherless Oven que, contrairement aux deux précédents, nous n’aurons pas l’occasion de lire en VF, faute de ventes suffisantes.

Que les lecteurs qui ne suivaient pas en cours et qui, du coup, n’entendent rien à la langue de Shakespeare se consolent en se disant que ce dernier volet est probablement le moins prenant des trois. C’est à mon avis en partie dû au choix de l’auteur d’insérer bon nombre de pages de l’encyclopédie de Castro, dont la lecture s’avère assez rapidement fastidieuse sans pour autant apporter une plus value essentielle à l’album.

 

Coté histoire on découvre quelques tenants et aboutissants de l’intrigue, de l’origine des parents fabriqués et des traumas des héros, mais le principe du voyage initiatique là aussi lasse un peu car étiré sur 3 volumes.

Au final une œuvre originale et personnelle, au graphisme aguicheur et au background très développée, un ovni dans la production actuelle qui vaut le coup d’œil mais laisse peut être un petit goût de « tout ça pour ça » à moins d’être fan hardcore de la trilogie.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :EXTRAORDINARY TALES

 

 

C'est de qui ? S. De La Puente

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Amusant, nous avons chroniqué tantôt un recueil d’adaptation de Poe par Breccia, il s’avère que la B.O du jour est celle d’un film d’animation proposant quasiment les mêmes récits (avec une histoire supplémentaire cela dit).

L’un d’entre eux est d’ailleurs directement inspiré d’une version de Breccia, et c’est probablement l’un des plus réussi.

En effet, le choix artistique du film s’est porté sur un style différent d’animation pour chaque conte et si certains rendent très bien, une paire fait un peu trop cut-scene de vieux jeu vidéo pour convaincre.

La bonne idée par contre est d’avoir choisi des légendes du cinéma fantastique comme Christopher Lee ou encore Bela Lugosi (via un vieil enregistrement) pour les voix des narrateurs !

 

Les musiques quant à elle sont signées du compositeur espagnol Sergio De La Puente qui, en marge d’une carrière dans divers genres, du classique au new age, a as mal écrit pour le cinéma. La B.O de cette anthologie lui permet d’exprimer toute l’admiration qu’il porte à des grands noms de la discipline, de Bernard Herrmann au  John Williams des Sorcières d’Eastwick le tout avec un faux air de Danny Elfman période Tim Burton.

 

Des mélodies assez calibrées donc mais très réussies où le piano –instrument de prédilection de De la Puente- est souvent mis en avant, accompagné de cordes grinçantes et d’effets sonores discrets mais efficace.

Si certains passages sonnent –évidement- un peu trop « épouvante » pour la conclusion de l’Heure des Lames, les autres appuient le coté quête désespérée et société totalitaire des héros de Book of Forks.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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11 mai 2020 1 11 /05 /mai /2020 09:58

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE DRAGON NE DORT JAMAIS

 

 

C'est de qui ? Masek, Babn & Grus

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisés sur le site? Jamais

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la Bohème médiévale un seigneur acariâtre envoie deux de ses manants trouver une nouvelle carrière. Manque de chance les émissaires tombent sur la caverne d’un …dragon !

Mais alors qu’ils rentrent donner l’alarme au village personne ne semble trop incliné à les croire. Exaspéré le seigneur se rend sur place et subit le souffle empoisonné de la créature. Le voilà cloué au lit, à l’agonie. Alors qu’une délégation de villageois part exterminer le dragon, un religieux illuminé et une jeune vierge tentatrice débarquent.

 

Une curiosité tout droit venue de République Tchèque, ce Dragon ne dort jamais manie avec habileté et un humour noir prononcé l’allégorie. Conte folklorique à la base, le récit devient prétexte à écorcher la religion, le phénomène de masse, la lutte des classes et autres ambitions futiles ; en un mot, la bêtise humaine.

 

 

Véritable leçon de forme au service du fond, la partie graphique est superbe, composée de beaucoup de  grandes cases et planches à l’aquarelle qui illustrent aussi bien les paysages médiévaux, le terrible dragon et les trognes pas possibles des protagonistes !

 

Une belle découverte !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TRUE HISTORY OF THE KELLY GANG

 

 

C'est de qui ? J. Kurzel

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quasiment toute sa discographie oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? On ne change pas une équipe qui gagne. La fratrie Kurzel tient à confirmer le vieil adage avec cette nouvelle collaboration sur un western australien, version habitée du parcours chaotique des frères Kelly.

 

On tiquera peut être sur l’obsession de Jed Kurzel pour le violoncelle, leitmotiv des scores qu’il a écrit pour son frère. En effet si une fois encore l’instrument, utilisé à contre emploi, trafiqué, torturé…amène une couleur particulière à la partition et une ambiance originale (surtout pour le genre), certaines parties ont tendance à beaucoup rappeler les B.O de Macbeth voire d’Assassin Creed.

 

Cependant, les effets de reverb’ et de distorsion, le renfort d’une formation réduite de cordes et d’éléments folkloriques réarrangés créent une atmosphère en contrepoint frappant avec les images du film et, contre toute attente mais avec un résultat enthousiasmant, au très beau livre du trio slave.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 07:09
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’ETERNAUTE

 

 

C'est de qui ? H. G. Oesterheld et Francisco Solano Lopez, puis Breccia.

 

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un soir, un auteur de bande dessinée reçoit la visite d’un homme étrange qui lui marre la terrible aventure qu’il a vécu. Un soir, alors qu’il jouait aux cartes avec des amis dans sa maison de Buenos Aires, une sorte de neige  mortelle s’est mise à tomber, empêchant les habitants de sortir de chez eux, bientôt suivie par une invasion d’e créatures extraterrestres hostiles.

Entre survie, dissimulation et résistance, la vie va s’organiser autour d’un groupe de survivants.

 

Au delà d’un feuilleton de SF ultra tendu au suspense constant, l’Eternaute est également un condensé de thématiques qui s’entrechoquent : l’individualisme, la lutte contre l’oppresseur, la réaction humaine face à un changement drastique.

Le noir et blanc de Solano Lopez, réaliste et expressif, un peu dans l'esprit des récits de genre style Creepy et Eerie, rend fort bien l'atmosphère anxiogène du scénario

Dans une osmose du fond et de la forme, les deux auteurs font de ce récit un modèle du genre qui, malgré son grand âge, n’a quasiment pas pris une ride.

 

 

Plus d’une décennie plus tard, dans des circonstances politiques dramatiques (qui lui couteront d’ailleurs la vie), Oesterheld reviendra par deux fois à L’Eternaute avec aux crayons rien moins que Breccia qui livrera une version complètement habitée du récit, même si bien plus condensée. Si graphiquement cette reprise est plus originale, une vision magistrale et personnelle qui fait partie des grandes réussites du dessinateur, j’ai néanmoins une préférence pour l’œuvre originale, plus complète, plus feuilletonnante et old school et, surtout,  très prenante.

 

 

On pourra aisément comprendre l’intérêt d’une telle lecture en cette période troublée, visionnaire s’il en est !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KISS OF THE TARANTULA

 

 

C'est de qui ? P. Bishop

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Un bon nombre de scores des années 50 à 70 peut aller accompagner l’Eternaute, du fait d’une certaine universalité du récit, dans son propos comme son déroulement.

L’aspect qui m’a fait arrêter mon choix sur celui de Kiss Of The tarantula, petit film d’horreur de série Z du début des années 70, est son ambiance électro expérimentale, l’une des toutes premières incursions d’une certaine musique d’avant garde au 7° Art.

 

Le composteur Phillip Bishop, obscur musicien de l’époque, mélange les sons fabriqués de toute pièce à partir de bruits divers et variés, à des bourdonnements , du larsen, ou encore des cris humains, le tout toujours sur la corde raide de la cacophonie bruitiste sans pour autant jamais y tomber.

 

L’atmosphère crée est terriblement efficace, stressante à souhait bin que, je vous l’accorde terriblement surannée. Néanmoins la BD – culte- du jour l’étant délicieusement aussi, le duo tourne à merveille ensemble.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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30 avril 2020 4 30 /04 /avril /2020 13:18
 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  KING KONG

 

 

C'est de qui ? Piquemal & Blain

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Blain.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Les plus âgés de nos lecteurs se souviennent probablement des Livres Disques 45 tours des années 70/80 qui reprenaient de grands récits, notamment de chez Disney et les proposaient en version abrégée, narrée par des grands comédiens de l’époque.

 

 

Pour ceux qui voudraient savoir à quoi ça pouvait ressembler, il s’avère que Youtube propose une foultitude de versions, par exemple :

 

 

 

Si j’évoque ces antiquités c’est parce que la lecture de ce nouveau King Kong m’a beaucoup fait penser à ces « digest » d’œuvres. En effet, dans ce petit album cartonné, Michel Piquemal, auteur jeunesse,  tire la substantifique moelle du scénario d’origine, qui date du film de 1933, et la rend en quelques dizaines de pages avec beaucoup de fidélité mais, forcément, quelques raccourcis.

 

Si c’est un bon moyen de faire découvrir l’histoire aux plus jeunes (expérience tentée avec succès chez nous) pour moi le véritable attrait de ce livre réside dans sa partie graphique, signée Christophe Blain.

 

 

Dans son style personnel si particulier (et du coup moins réaliste que sur la –bonne-reprise de Blueberry), Blain illustre de fort belles manières les scènes marquantes de l’intrigue, ponctuant des grandes images ténébreuses par des touches de couleurs fauves et ou fugaces d’un effet saisissant.

 

Au milieu de superbes dessins en pleines pages, l’artiste propose quelques planches qui font plus BD traditionnelle (comprendre : gaufrier avec cases) qui font grandement regretter qu’il n’ait pas choisi de faire de ce King Kong une vrai version en  Bande dessinée qui aurait rendu justice au mythe de façon magistrale

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LEGEND OF THE WEREWOLF

 

 

C'est de qui ? H. Robinson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la pléthore de films sur le monstre du loup garou, celui-ci fait clairement partie de la catégorie des outsiders. Si son scénariste s’était déjà approché de la bête une quinzaine d’années auparavant chez la Hammer, il semble tout de même moins  inspiré ici et le film ne connaîtra les salles obscures qu’en Angleterre, et encore grâce à la présence au générique du grand Peter Cushing qui à l’époque enfilait les séries B de genre (Star Wars n’arrivera que deux ans plus tard pour redorer le blason de l'acteur).

 

Un aspect positif du film à mon goût est sa musique qui, contrairement à la mode naissante dans le milieu, se révèle d’un classicisme bon ton, juste milieu entre les B.O du studio suscitée (la Hammer pour ceux qui ne suivent plus) et la vague naissante du nouveau cinéma fantastique.

 

Harry Robinson qui vient de se frapper une dizaine de longs de la Hammer utilise une section de cordes tantôt hystériques tantôt romantiques, une poignée de cuivres jouant plutôt dans le graves et, pour le côté original, une flute et un clavier qu’il fait un peu sonner comme une orgue d’église.

 

Le résultat est certes assez passe partout mais l’ambiance de suspense surannée qui s’en dégage convient tout à fait à cette relecture de King Kong.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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26 avril 2020 7 26 /04 /avril /2020 12:36
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VAMPYRE

 

 

C'est de qui ? Maruo Suehiro

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, deux fois déjà.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’époque moderne, quoiqu’indéfinie. Dans un Tokyo qui se remet des blessures de son passé, un jeune garçon est agressé par une femme difforme qui en fait un vampire.

Va alors commencer pour lui une initiation sanglante en parallèle des vicissitudes de ses compatriotes, notamment les actes criminels d’un jeune pyromane assassin déséquilibré.

 

Si pas aussi jusqu’au-boutiste que d’autres œuvres dont on parlé ici à l’époque où elles sont parues chez nous, Vampyre (avec ce Y étrange, presque maniéré, attribué à un cousinage au film de Dryer, l’une des références cinématographiques de l’oeuvre) contient beaucoup des thématiques extrêmes chères à leur auteur.

 

Fétichisme, torture, viol, abus et autres agressions sexuelles, le mythe du vampire permet au mangaka d’exorciser quelques démons en racontant le parcours gore de ses anti-héros que son graphisme un brin old school, détaillé et réaliste, finit de rendre assez thrash pour plaire à un public exigeant, amateur de curiosités grotesques et malsaines.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MIDSOMMAR

 

 

C'est de qui ? B. Krlic

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La peur n’est que plus efficace quand on ne l’attend pas. Ainsi Midsommar et sa situation de départ qui vrie au cauchemar complet est un long qui a su se démarquer des douzaines de productions du genre qui tirent sur des ficelles trop usées pour être crédibles.

Comme se plaisait à le dire Lalo Schifrin, une bonne B.O c’est 70% de la réussite d’un film. Précepte qui s’applique tout à fait ici tant la musique de Bobby Krilc participe à établir lentement mais surement un climat d’angoisse rapidement insoutenable.

 

Paisibles au départ, les compositions du britannique évoluent au fur et à mesure vers des choses plus sombres, dérangeantes même, où les violons sont mis à mal, où les percussions s’emballent vite, où les nappes de claviers posent des ambiances de tension saisissantes que n'aurait pas reniées le récemment disparu Penderecki.

 

Egalement responsable des musiques diégétiques du film, Krilc mélange les influences : l’aspect folklorique et le dark-électro qui a fait la renommée  du compositeur sur les scènes d’Europe, se marient avec réussite pour un résultat cauchemardesque qui et hypnotique bien raccord avec nos vampires nippons.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 


 

 

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