LA BD:
C'est quoi : L’ESPRIT DU CAMP
C'est de qui : M. Falardeau
La Couv':
Ca donne Quoi ? J’ai eu du mal à me décider à attaquer L’Esprit du Camp, la nouvelle série de Falardeau, car, évoluant depuis une quinzaine d’années dans le domaine de l’animation, j’avais l’impression que le boulot allait s’immiscer dans ma passion.
Mes craintes ont été vite dissipées par le ton humoristique et, surtout, le décalage du ton de l’Esprit du Camp (et puis une BD dont la page de garde met en valeur le meilleur album de Soundgarden ne pouvait que me parler.
L’héroïne, ado rebelle qui n’est pas sans faire penser à Daria de la -meilleure- série animée - qui ait jamais existé (que nous avons d’ailleurs cité il y a peu) : pince sans rire, blasée et cynique, attachante tout en étant l’antithèse de ses comparses. Elle a été inscrite par sa mère comme monitrice dans un camp de vacances où elle va avoir en charge une troupe de petits rouquin tous plus barrés les uns que les autres.
Ajoutez à cela ses collègues de travail triés sur le volet, de la copine qui devient (un peu trop) proche au macho sans neurone en passant par la garce finie, vous aurez un bon aperçu de l’été pourri qui se prépare pour (M)élodie !
Ah, et, comme sur la précédente série de Michel Falardeau, ce tableau déjà bien délirant (entre son ton très juste et ses expressions québécoises) vient habilement se corser d’une pointe de fantastique en la personne du directeur qui semble avoir un lourd secret en rapport avec la légende qu’il raconte aux enfants du camp.
Le trait est agréable bien que parfois très inspiré manga à mon goût et le format « comics » (la série va être éditée aux States par rien moins que Top Shelf, excusez du peu !) va bien à l’histoire.
Une surprise des plus sympathiques !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? A GLIMPSE INSIDE THE MIND OF CHARLES SWAN III
C'est de Qui ? Liam Hayes
La couv'
Déjà entendu par ici? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si les rejetons Coppola sont clairement moins doués que papa derrière leur caméra, il faut leur reconnaître parfois une certaine originalité dans leurs choix de réalisation.
Ainsi ce long métrage probablement ambitieux au départ mais qui aligne à peu près tout les défauts possibles du genre (si toutefois « faux biopic narssisico-arty » peut être considéré comme un genre) démontre qu’Hollywood et « fils à papa » ne font pas forcément bon ménage, à savoir que fiston Roman n’aurait peut être jamais écrit ce scénario ubuesque sur Charlie Sheen si papa Francis n’avais pas torturé le papa de ce dernier sur le tournage d’Apocalypse Now.
Mais laissons là et intéressons nous à la B.O de ce film au titre trop long pour que je le tape encore une fois sur le clavier.
Elle est composée par Liam Hayes, aussi connu dans le monde de la musique sous le pseudo Plush, qui livre ici un panel aussi large et varié de pistes inspirées, aux ambiances diverses allant de la soul à la pop bubble gum en passant par des thèmes orchestraux riches.
Hayes évoque tour à tour le fun de certaines séquences du film, la mélancolie romantique d’autres, apportant via un orgue Hammond omniprésent, une touche de folie mutine très agréable.
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Une chronique de Fab